REPONSE AUX OBJECTIONS Que l'on fait contre le RETABLISSEMENT De l'Edit de NANTES, Par raport à la Paix Generale que l'on traite.

Par C. B. O. D. N.

Suivant la Copie Imprimée en Hollande.

A LONDRES.

Se vend par C. Lucas, demeurant dans les Black-Fryers, auprès de la Riviere, vis-à-vis la Couronne, 1697.

LEs Ambassadeurs de l'Empereur & des autres Princes Temporels Catholiques Romains, assemblez ici pour traiter de la Paix Generale, ne faisant pas mention dans leurs Propositions de plusieurs points Eccle­siastiques, les Ambassadeurs & Ministres des Electeurs & Princes Spirituels de la mê­me Communion, prétendant aucontraire qu'on en traite, en ont porté leurs Remon­trances aux Imperiaux; d'autant plus que le Roi d'Angleterre & les autres Princes Pro­testans, demandent que le Roi de France ré­tablissent l'Edit de Nantes & les Protestans, Francois Refugiez, dans leurs Privileges & Biens; à quoy ces premiers ayant repondu qu'on en traiteroit à la fin, Monsieur le Ba­ron de Lilienroot, Ambassadeur Mediateur a repliqué qu'il falloit traiter également des Points Ecclesiastiques & Politiques; Sur quoi quelqu'un qui s'oppose au rétablissement de l'Edit de Nantes, &c. ayant fait courir des Objections qu'ils alleguent contre, on y a repondu. Nous vous envoyons les uns & les autres, & nous aurons soin de vous instruire de tout ce qui se passera sur ce sujet.

REPONSE AUX OBJECTIONS Que l'on fait contre le Rètablissement de l'Edit de NANTES.

I OBJECTION.

La Politique veut que chaque Roi fasse ensorte qu'il n'y ait qu'une Religion dans son Royaume.

REPONSE.

1. TOUS les Princes qui ont autrefois afflige l'Eglise, qui servoit Dieu avec pureté selon sa parole, se proposoient aussi d'abolir la diversité de Religion dans leurs Etats: mais cette conduite n'a jamais eu une suite heureuse. II. Dans les Etats, oû tout le Peuple a embrassé la Réformation, on a bien pris des mesures pour empêcher que la Religion C. R. ne s'y établisse. Mais dans ceux où il y a des Catholi­ques Romains déja établis, comme en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, & dans les Provinces Unies, on les y laisse en repos: & jamais dans les Etats Prote­stans on n'employe la violance pour forcer les Ca­tholiques Romains à embrasser la Reformation, parce que cette conduite est contraire à l'Esprit du Christia­nisme: Il n'y a que Dieu qui ait l'Empire sur▪ les Con­sciences. III. Les plus sages mémes d'entre les Em­pereurs Payens ont reconnu qu'il étoit de l'interest de l'Etat de ne pas géner les Consciences, & de lais­ser vivre chaque Peuple dans le libre exercice de sa Religion. IV. Les Protestans de France ont des Edits & des Traitez accordez ou confirmez par Fran­cois [Page 4] II. Charles IX. Henri III. Henri IV. Louis XIII. & Louis XIV. & dont l'observation a même été plu­sieurs fois solemnellement jurée dans tout le Royau­me. Or ces Edits & ces Traitez sont des Engage­mens sacrez & inviolables.

II. Object. Chaque Roi etant persuadè que sa Re­ligion est la meilleure, on ne doit pas trouver mauvais qu'il fasse tout ce qu'il peut pour porter tous ses Sujets á l'embrasser.

Rep. I. Il peut employer pour cela les Instru­ctions, mais non la Violence. II. Il doit permet­tre à ses Sujets de justifier leur Doctrine par la Pa­role de Dieu: mais c'est ce que l'on ne veut pas sou­frir en France. Lors même qu'on y fait mourir ceux qui s'assemblent pour y servir Dieu selon sa Parole, on fait battre plusieurs Tambours, afin que les Mar­tyrs ne puissent faire connoître leur Innocence & leur Pieté en mourant. Cette conduite paroîtra toûjours fort suspecte aux Personnes qui ne se laissent pas pré­venir par la passion. III Il ne suffit pas de dire qu'­on a l'intention bonne: les Egyptiens, Antiochus l'll­lùstre, les Juifs & les Payens pretendoient avoir une bonne intention en opprimant le Peuple de Dieu; mais cela ne les excusoit point. J. Christ a même pre­dit que ceux qui feroient mourir les Fidèles, pense­roient faire un service à Dieu. Jean 16.2. Cependant cela ne les excuse ni devant Dieu, ni devant les hom­mes.

III. Object. La diversité des Religions donne lieu á des divisions dans un Etat.

Rep. I. On accusoit Elie de causer du trouble dans le Royaume d'Israël. On imputoir de semblables crimes à J. Christ lui-même, à ses Apôtres & aux premiers Chrétiens. II. Quand la diversité des Reli­gions [Page 5] se trouve dèja établie dans un Royaume, ce n'est pas le moyen d'y assurer la tranquillité publi­que, que de mettre tout dans le trouble & dans la confusion, en voulant forcer des millions d'Ames à embrasser une Religion qu'elle croit manifestement contraire à la Parole de Dieu. III. Il ne dépend pas des hommes d'empêcher la diversité des Religions: c'est Dieu seul qui peut l'empêcher par sa grace. Mais sur tout, lors qu'il lui plaît d établir son Re­gne de Lumiere & de grace dans le monde, les hom­mes ne sauroient détruire son oeuvre, & ceux qui l'en­treprennent, doivent prendre garde qu'ils ne soient trouvez lui faire la guerre.

IV. Object. Lors que les Princes sont mécontens en France, ils trouvent toujours un parti formé par­mi les Protestans Francois.

Rep. Lors que le Duc d'Orleans, soûtenu par le Duc de Montmorenci, voulut détrôner Louis XIII. les Protestans Francois firent avorter son dessein par leur inviolable Fidelité. Lors que le Prince de Condé voulut ensuite ôter la Couronne a Louis XIV. les Protestans de France rendirent tous ses éforts inuti­les, nonobstant les promesses avantageuses qu'il leur faisoit. Lors qu'on a vû un soulevemerit trés-dange­reux dans la Province de Languedoc à l'occasion des nouveaux Impots, les Protestans en ont aussi arrêtê les suites par leur Fidelité. On peut donc dire que le Roi de France n'a pas des Sujets plus Fidéles & plus zelez pour son Service, que ses Sujets Protestans.

V. Object. Tous les Protestans de France ont em­brassé la Religion Catholique Romaine.

Rep. La Violence avoit arraché de leur bouche quel­que Parole contraire aux sentimens de leur propre [Page 6] coeur: mais toute la Terre est deja informée que tout ce Peuple a depuis long-tems renoncé à la Commu­nion Romaine, dans laquelle il n'étoit entré que par force; & qu'il gemit sans cesse dans la Captivitè où il se trouve maintenant, n'ayant pas la liberté de s'assembler pour servir Dieu selon sa Parole, Lors que les Pasteurs vont prêcher en France, de cent per­sonnes qui avoient succombé sous la Violence de la Persecution, à peine s'en trouve t-il une seule qui ne vienne pas dans les saintes Assemblées. Temoin tant de gens Massacrez, ou condamnez au Fouet, aux Gal­leres, ou à la Mort.

VI. Object. Les Edits ont donné lieu à un grand nombre de Procez.

Rep. Si on eut conservé les Chambres de l'Edit, & témoigné vouloir faire observer religieusement l'E­dit de Nantes, on n'auroit point vû de Procez au su­jet de la Religion: & s'il y en eût eu, la Justice les auroit reprimez. Mais lors que le Clergé a vû qu'on avoit formé le dessein de renverser les Edits & de les abolir, en faisant semblant de les observer, & en pre­nant la voye d'une justice apparente, les Procez, les Chicanes, les Calomnies, les faux temoignages, & les Injustices ont rempli de trouble tout le Royaume.

VII. Object. Les Edits avoient été obtenus dans les troubles de la Guerre.

Rep. I. Ce n'étoient pas les Protestans qui cau­soient ces troubles, mais ceux qui mettoient tout en oeuvre pour les exterminer par le fer & par le feu. II. Lors qu'il arrive du trouble dans un Etat, si on ne pouvoit pas le pacifier par des Edits & par des Trai­tez, & qu'on ne pût s'assurer que ces Edits & ces Traitez, lors même qu'ils ont été solemnellement ju­rez [Page 7] dans tout le Royaume, seront observez; il n'y au­roit plus de remede au mal, & il faudroit pousser les choses aux dernierse extremitez. III. Lors que de pa­reils malheurs arrivent, il faut punir severement ceux qui sont les aggresseurs: mais dès que les troubles sont pacifiez par des paroles respectives, par des Edits & par des Traitez, il faut les observer de bonne Foi. La maxime contraire ne sauroit qu'être pernicieuse à un Etat. IV. Les Gabaonites avoient obtenu par trom­perie le Traité que Josué leur avoit accordé. C'étoit par force que Sedecias Roi de Juda avoit traité avec Nebucadnetsar, qui étoit un Oppresseur. Cependant Dieu punit d'une maniere offroyable l'infraction de l'un & de l'autre de ces deux Traitez. L'Edit de Nan­tes fut même donné en pleine Paix, comme il paroît par l'Histoire, & par l'Edit même. Or 1. Cet Edit étoit juste en lui-même, & necessaire pour la tranquillité Publique, & pour le bien de l'Etat, comme l'évene­ment l'a montre;. 2. Puis qu'il tenoit la place des pre­cedens Edits, qui étoient fondez sur des Traitez signez de part & d'autre, & solemnellement jurez dans tout le Royaume, il ne pouvoit point être revoqué. 3. Il paroît par la Preface de cet Edit, qu'il fut fait après des Conferences faites entre les Catholiques Romains & les Protestans, pour convenir entr'eux des choses justes, raisonnables, & necessaires pour le Bien Public. C'étoit donc une Transaction entr'eux, aussi bien qu'un Engagement solemnel de la Foi Royale. 4. En effet dans la même Preface, Henri IV. promet de le faire inviolablement observer. Ce ne sont pas les ter­mes des Edits revocables de leur nature. 5. Dans l'ar­ticle 91. cet Edit est expressement declaré perpetuel & irrevocable. 6. L'Observation de cet Edit fut so­lemnellement jurée par tous les Corps de Justice & de Police du Royaume. Quoi de plus sacré? 7 Louis XIII. le confirma ensuite en pleine Paix par ses Decla­rations de 1610. & 1614. 8. Cet Edit fût encore [Page 8] confirmè dans le 1. Article du Traité de Paix 1626. dont le Roi de la Grand' Bretagne se rendit Garant du consentement de la France. 9. Il a èté aussi confirmé en pleine Paix par Louis XIV. dans ses Declarations de 1643. & 1652. même en recompense du Service signalé que ses Sujets Protestans lui avoient rendu, lors qu'il avoit falu lui conserver la Couronne, com­me il paroît par la derniere de ces deux Declarations, qui rend un autentique temoignage de leur Fidelité. 10. Enfin Sa Majesté T. C. promit même à feu Mon­sieur l'Electeur de Brandebourg, de le faire inviola­blement observer, comme il paroît par la Lettre qu'il lui écrivit à ce sujet en l'année 1666. Si après tous ces Engagemeus solemnels le repos d'un grand Peuple n'étoit pas assuré, il n'y auroit desormais rien de seur, de sacré, & d'inviolable parmi les hommes.

VIII. Object. Les Catholiques Romains sont exclus des Charges dans les Etats Protestans.

Rep. I. S'ils avoient des Edits & des Traitez, & qu'on les violât, ils auroient sujet de se plaindre: mais cela n'est point. II. On sait que les Complots que les Jesuites ont souvent fait en Angleterre, pour y bou­leverser l'Etat, afin d'y regner eux-mêmes; ou qu'ils ont fait aussi quelquefois dans des places importantes de Hollande: ce qui est cause qu'on ne juge pas à propos de mettre les Charges de l'Etat entre les mains des Catholiques Romains, qui ont de tels Directeurs de Conscience. Mais les Protestans de France sont toujours contens quand on les laisse prier Dieu: & lors que l'Etat a besoin de leur secours & de leur Fi­delité, ils ne manquent point à leur devoir. En un mot leurs Edits sont irrevocables, & necessaires même pour le bien de l'Etat, comme l'experience l'a tou­jours justifié.

IX. Object. Les Rois d'Angleterre, qui ont voul établir la Religion Catholique Romaine, se son attirez de grands malheurs.

Rep. S'il y en a eu quelqu'un, qui ait voulu ren­verser les Loix de l'Etat, qu'il avoit promis d'observer, & qui n'ait pas eu un heureux succez dans son Entre­prise, il ne doit se plaindre que de lui-mème. Mais enfin ce n'est pas une raison pour fouler aux Piez des Edits sacrez & inviolables, dont l'observation est ne­cessaire en France pour le repos d'un grand Peuple, & pour le bien même de l'Etat.

X. Object. Les Catholiques Romains seroient mécon­tens en France si les Protestans y étoient rétablis.

Rep. I. On sait aucontraire que dans tout le Roy­aume le Peuple Catholique Romain reconnoît que les maux qu'on y a fait soufrir aux Protestans, ont at­tiré à la France de grandes Calamitez, & que cette Persecution est la ruine du Royaume. On sait aussi que c'est le jugement de toutes les personnes judicieuses qui sont en France. II. Le Roi ayant l'autorité en main n'a qu'à ordonner que l'on punisse severement comme Pertubateurs du Repos public, ceux qui con­treviendront aux Edits, & on verra bien tôt régner par tout un grand calme. III. Mais pour delivrer entierement S. M. T. C. des importunitez des Jesui­tes, il importe que les Puissances Protestantes inter­viennent dans le retablissemènt des Protestans Fran­cois; afin que desormais leur intervention soit un frein à la malice de ces turbulens.

XI. Object. Si la France retablissoit les Protestans Francois, il seroit justes que les Catholiques Ro­mains jouissent [...]es mêmes avantages dans les Etats Protestans.

Rep. I. Les Protestans ne sont pas a craindre dans les Etats Catholiques Romains, comme les Ca­tholiques Romains dans les Etats Protestans. La Fi­delité des Protestans est assurée: au lieu que les Em­poisonnemens, les Assassinats, les Complots & les Conspirations de ceux qui dirigent les Consciences des Catholiques Romains, sont connues de toutes la Terre, & donnent une juste defiance aux Puissances Protestantes. II. Les Catholiques Romains qui sont en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, & dans les Provinces Unies, n'y souffrent ni Injustice, ni Perse­cution, ni empêchement dans leurs Exercices. III. Si en France les Protestans étoient reduits à s'y assem­bler, secretement, les Jesuites porteroient le Peuple à les Massacrer. Il est necessaire qu'il paroisse qu'ils sont autorisez à le faire, & qu'il y ait même des Chambres de l'Edit pour punir les contraventions aux Edits. IV. En un mot les Edits & les Traitez accordez aux Protestans de France sont des Loix irrevocables.

XII. Object. Le Roi de France n'a pas besoin de la Fidelité de ses Sujets Protestans.

Rep. I. Quand il n'en n'auroit pas besoin, il est juste qu'un Prince protege ses Sujets, & qu'il les fasse jouir paisiblement de leurs Droits, de leurs Li­bertez, & de leurs Privileges; & sur tout lors que ces Droits, ces Libertez, & ces Privileges ne ten­dent, comme en ce cas, qu'à rendre ceux á qui ils ont été accordez, égaux á leurs Concitoyens, qui ne sont pas plus Fidèles qu'eux, & qui ne contribuent pas plus qu'eux aux Charges de l'Etat, & a faire fleurir le Commerce. II. Il a bien paru dans le besoin si la fidelité des Protestans de France a été inutile Henri IV. à Louis XIII. & à Louis XIV.

XIII. Object. La Cour de Rome trouveroit mau­vais que les Protestans de France fussent rétablis.

Rep. I. Ce n'est pas l'affaire de la Cour de Rome. II. La Cour de Rome n'empêcha pas que par la Paix de Munster & par le Traité d'Osnabrug tous les Pro­testans Lutheriens & Reformez ne fussent rétablis dans toute l'étenduê de l'Empire sur le pié des an­ciens Traitez. La France même procura ce rétablis­sement, & entra pour beaucoup dans la secularisa­tion de plusieurs Archevêchez & Evêchez en faveur des Protestans. Pourquoi donc s'agissant aujour­d'hui de donner la Paix à toute l'Europe, laisseroit on dans le trouble, des millions d'Innocens, qui ge­missent depuis long tems en France, ou dans leur dispersion, au prejudice des Edits & des Traitez les plus solemnels, & les plus sacrez, qui puissent être faits entre les hommes? L'interêt même de la France ne demande-il pas qu'un si grand Peuple soit com­pris dans cette Paix generale?

XIV. Object. Le melange des Religions est fort propre à faire naître des scrupules dans l'ame, & à jetter dans l'Irreligion.

Rep. I. C'est en forcant les gens â Professer mal­gré eux une Religion qu'ils condamnent dans le coeur, qu'on les jette dans l'Impieté, & qu'on fait même naître des doutes dans l'esprit des Catholiques Ro­mains, qui ont quelques lumieres; qui voyent qu'on force les gens de profaner leurs plus grand [...] Mysteres, & qui savent que cette conduite est contraire á l'es­prit du Christianisme. II. Il y a toujours eu des Im­pies dans le monde: mais on ose dire que le nombre de ceux qui vivent dans l'Irreligion, a toujours étê fort petit parmi les Protestans de France. III Le vrai moyen de faire cesser l'Impieté, est de faire prêcher [Page 12] le pur Evangile de J. Christ. IV. Enfin s'il n'y avoit point de Protestans en France, on pourroit prendre telles mesures qu'on voudroit, pour empêcher qu'il en vint d'ailleurs. Mais lors qûe le Roi a été élevé sur le Trône, il a trouvé en France un grand Peuple, qui etoit établi depuis long tems; qui avoit des Edits & des Traitez inviolables, que S. M. a promis Elle­même de maintenir; qui ne fait tort â Personnne, qui vit en la crainte de Dieu, qui le sert avec purete selon sa Parole, & qui ne s'est pas rendu indigne de l'amour & de la Protection de son Monarque, puis que dans des occasions importantes, il lui a donné des preuves signalées de sa Fidelité.

FIN.

AVERTISSEMENT.

ON donnera tous les 15. jours, le Journal de se qui ce passera dans les Conferences du Congrez, qui se tiennent à Riswick, au sujet de la Paix; & ces Ob­jections avec leur Reponse seront continuées d'être imprimées, sitôt qu'elles paroîtront.

Le Public est aussi averti, que si quelqu'un souhai­te de faire imprimer, Savoir, Billets d'Adresses, d'Eau de la Reyne d'Hongrie, où de toutes sortes d'autres Pieces; peuvent s'adresser au Sieur Lucas Imprimeur, demeurant dans les Black Fryers auprés de la Riviere, vis-à-vis la Couronne, il le fera pour un prix raisonnable: Il entreprend aussi de petites Pieces en s'accommodant avec l'Aúteur. Il mettra au jour le 10. Juillet 1697. un petit Alphabet, pour l'Instruction des jeunes Enfans, d'un gros Caractere & retouché sur le langage d'aujourd'hui, pour un sol la piece, & il les donnera à un juste prix a ceux qui en voudrout acheter en gros.

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