VOs Sujets de la Religion pretendue Reformée se jettent aux pieds de Vo­stre M. avec un profond respect, pour luy representer le grand nombre de maux dont on les ac­cable coup sur coup, & pour la supplier tres humblement de leur faire ressentir les effets de sa ju­stice & de sa bonté.

Les Edits des Roys vos prede­cesseurs, & particulierement ceux de Henry le Grand, & de Louys le Juste, que vostre Majesté a confirmez authentiquement à son heureux avenement à la Cou­ronne, [Page 2]& depuis encore par di­verses Declarations, ont toûjours regardé ceux de la ditte Religi­on, comme faisant une partie con­siderable des Peuples que Dieu leur av [...]it soûmis: Comme tels ils estoie [...]t receus, non seulement aux emplois, aux a [...]s & aux me­stiers, sans lesquels des sujets ne peuvent gagner leur vie, mais aux charges & aux honneurs, qui sont la marque & la recompence du merite & de la vertu: Ils avoient avec Ja liberté de leur conscience le libre exercice de leur Religion & de leur Discipline dans tous les lieux designez par les mesmes E­dits, outre les Commissaires qui estoient authoriscz pour empe­scher les moindres infractions.

Il y avoit des Chambres Mi­parties pour faire que dans tous les tems ceux de la Religion pûs­sent s'asseûrer d'une justice impar­tiale, tant pour leurs personnes, que pour leurs biens. Les Gentils­hommes en particulier estoient en droit & en possession de commet­tre des Officiers soit de l'une ou de l'autre Religion dans leurs fiess. Enfin les supplians jouissoi­ent presque en toutes choses du même bonheur, & des mêmes a­vantages que les autres sujets de vostre Majesté.

Il est vray, Sire, que c'estoient des concessions des Roys vos pre­decesseurs, & de V. M. même; mais des Concessions établies par des dispositions que les mêmes Edicts appellent une Loy perpe­tuelle & irrevocable, pour entre­tenir les sujets de l'une & de l'au­tre Religion dans une parfaite amitié. Les supplians peuvent dire, qu'ils ont toûjours vescu sous la Loy de ces Concessions, [Page 3]& qu'ils n'ont pas eu le malheur de s'en rendre indignes. Ils ont eu au contraire cet avantage que V. M. a eu la bonté de faire des Declarations publiques & solem­nelles de l'entiere satisfaction qu'elle avoit du Zele & de la Fi­delité que les supplians ont fait paroistre pour son service, dans les tems mêmes les plus difficiles. Cependant, SIRE, sans remonter à ces tems éloignez, combien la condition presente des supplians est elle differente de l'estat où ils estoient il n'y a que quelques années?

Non seulement ils ne sont plus admis aux charges, comme ils l'estoient auparavant, mais plu­sieurs ont esté dépouillez de celles dont ils estoient revestus, & dans lesquelles ils auroient toûjours sérvi avec honneur.

On leur a osté, contre les pro­pres termes de Edict les Consulats mi-partis & les charges munici­pales dans les Villes mêmes où les supplians sont en plus grand nom­bre, & où ils ont le plus d'interest en l'administration de la Police, & dans le manîment des deniers qui s'imposent sur eux.

Ils n'ont plus la même entrée aux moindres fonctions publiques en divers lieux, ni aux arts & aux metiers, qui sont les seuls moyens qu'ont des sujets pour subsister.

Ils peuvent compter jusqu'a trois cent Temples qu'on a fait demolir en moins de dix ans, quelques-uns même qui estoient nommez expressement dans l'E­dict de Nantes, ou compris dans [Page 4]la disposition formelle du même Edict.

Les Commissaires qui sont toû­jours prets à escouter les preten­dües contraventions qu'on im­pute aux supplians, refusent de connoître de celles dont les sup­plians se pleignent, ou s'ils en connoissent, ils ne prononcent que pour faire des partages, sou­vent même les Commissaires Ca­tholiques rendent des jugements contre les supplians sans la joncti­on dès Commissaires de leur Re­ligion.

Ceux qui ne peuvent trouver le repos de leur conscience hors ladite Religion apres l'avoir quit­tée, & qui veulent y retourner, sont à present exposez aux peines les plus rigoureuses sous le titre de Relaps, & les Ministres & Con­sistoires à estre supprimez.

Si d'autres veulent passer de la Religion Catholique à ladite Re­ligion pretendue Reformée, on inquiete ceux de ladite Religion pretendue Reformée à qui ils s'addressent pour s'éclaircir de leurs doutes, ou pour declarer leur creance, & l'on pretend que c'est là une subornation.

Les Chambres de l'Edict sont non seulement incorporées aux Parlemens, comme l'Edict portoit qu'elles pourroient l'estre, mais esteintes & supprimées.

Les enfants des supplians, quoy que nez dans leur Religion, leur sont enlevez, avant qu'ils ayent atteint l'aage porté par les Edicts pour declarer dans quelle Reli­gion ils veulent vivre: Si l'on se retire sur cela vers les Intendans de V. M. comme chargez de tenir la main à l'execution des Edicts, ou ils refusent d'en connoistre, ou [Page 5]ils éludent des années entieres toutes les plaintes qu'on leur fait, & les juges ordinaires n'y ont pas plus d'égard.

On veut reduire ceux de ladite Religion à n'avoir qu'un seul Maistre d'escole dans les lieux même où l'on voit jusqu'a 2. ou 3. mille petits enfants, comme si un seul Maistre pouvoit suffire pour un si grand nombre d'escoliers.

On a surpris une Declaration pour faire changer la forme de la tenue de leurs Synodes, en y fai­sant assister des Commissaires Ca­tholiques: Ce qui est entierement opposé à la disposition des Edicts, & à la Declaration de Louys XIII. de l'an 1623. & à l'usage toûjours observé: & cela même sous des pretextes contraires à l'honneur des supplians, & à la fidelité qu'ils ont toûjours eue au service de V. Majesté.

Messieurs les Evêques sous pre­texte de leur visite pretendent, par un Arrest surpris dans vostre Conseil, empescher l'exercice de laditte Religion des semaines en­tieres.

Les Ecclesiastiques allant dans les Temples de ceux de ladite Religion pour écouter leurs pré­ches, imputent aux Ministres des choses qu'ils n'ont point dites, ou prennent aussi des pretextes des termes qu'on ne peut éviter dans les Controverses, pour leur faire des procés criminels devant des Juges animez contre leur Reli­gion, pendant que les mêmes Ec­clesiastiques ne cessent de se ser­vir contre les supplians de termes [Page 6]deffendus expressement par les Edits.

Les premiers Juges des lieux a qui il n'avoit jamais appartenu de connoistre des cas des Edicts, en­treprennent, par des procedures tout à fait inouies, d'interdire les Ministres des Provinces entieres.

Enfin, on vient de publier une Declaration pour empécher que les femmes de ceux de ladite Re­ligion ne se servent que de Chi­rurgiens ou de Sages-femmes Ca­tholiques pour accoucher, afin que les enfans puissent estre on­do yez, ce qui est encore directe­ment opposé à la disposition des Edicts, & aux principes de la Re­ligion des supplians: Leur con­science ne leur pouvant jamais permettre de consentir à cet u­sage, parce que d'un costé ils ne croyent pas que le baptesme soit necessaire d'une necessité absolue, quand la mort previent les soins de ceux qui sont obligés de le procurer; & de l'autre ils croyent qu'un si grand Sacrement ne peut en nul cas estre administré par des personnes laiques, & que l'on­doyement ne peut jamais tenir lieu de baptesme.

Tous ces faits, SIRE, & un tres grand nombre d'autres tres con­siderables, mais qui dans le détail seroient ici trop-longs & trop ennuyeux pour V. Majesté, sont d'une connoisiance publique, on justifiez par les pieces que les sup­plians ont entre les mains, & même par les Jugements, par les Arrets, & par les Declarations. Tout le monde qui voit l'abbais­sement extreme ou les supplians sont reduits, commence de les re­garder [Page 7]comme s'ils estoient aban­donnez à la haine & à la pour­suite de ceux qui veulent leur ruine entiere.

Il ne se peut rien ajoûter à la consternation generale ou sont tous ceux de ladite Religion dans tous les endroits du Royaume: plusieurs sont déja sortis par crainte ou par necessité, pour chercher leur repos dans les pays estrangers. Le plus grand nombre ne sont retenus que par l'amour qu'ils ont pour V. Majesté; quel­ques-uns peut estre par la diffi­culté qu'ils ont à quitter leurs biens & le pays de leur naissance. Tous, SIRE, apres Dieu n'atten­dent de seureté ni de repos que de la justice & de la clemence de V. M. Elle a toûjours eu la bonté de leur donner accés à sa personne sacrée, & de vouloir écouter leurs justes plaintes, Elle avoit même nomme des Commiss. de son Cons. pour les examiner plus particu­lierement, & pour en faire le rap­port; mais les grandes Guerres que V. Majesté a eues à soûtenir, l'ayant occupée au dehors, les maux des supplians n'ont fait que se multiplier & s'accroistre.

Maintenant, SIRE, que V. M. jouit avec tant d'éclat des succé glorieux dont Dieu a favorisé ses desseins, & que tous ses peuples s'attendent aussi d'avoir part aux fruits de ses travaux, les supplians esperent de la justice & de la bon­té de V. M. qu'elle ne voudra pas distinguer en cela les supplians de ses autres sujets, ni que pendant [Page 8]que les uns seront dans la joye & dans le repos, les autres pleurent & gemissent.

A ces Causes, SIRE, & que les supplians ont toûjours le même Zele, & la même Fidelité pour vostre service, Plaise à Vostre Ma­jesté, avoir la bonté de faire en­tendre a Messieurs de son Conseil, aux Presidents, & Procureurs Ge­neraux de ses Parlemens, à ses In­tendants & Commissaires execu­teurs des Loix, & à ses autres Ma­gistrats & Officiers, que son inten­tion Royalle est que les Edicts soyent gardez & executez, ordon­ner aux Commissaires nommez par V. M. ou autres qu'il luy plaira nommer, d'examiner les memoires & pieces justificatives des suppli­ans, & en informer V. Majesté; & en particulier à Messieurs les Secretaires d'Estat, & de ses com­mandemens de luy faire incessam­ment le rapport de celles qui sont les plus pressantes, & dont les inconvenients sont plus grands, pour y estre pourvu selon le bon plaisir de V. M. Et les supplians continueront toûjours leurs voeux & leurs prieres pour sa gloire, & pour la prosperite de sa personne sacrée & de son regne.

WE your Subjects of that Religion (which we call the Reformed) do with most profound Reverence cast our selves at the feet of your Majesty, that so we may represent the many aggrievances, which have been hea­ped upon us, one after another, and may most humbly beg some effectual resentments of the same, from your justice and goodness.

The Edicts of the Kings your predecessors, and particularly those of Henry the Great, and Lewis the Just, which your Majesty most au­thentically confirmed at your happy Inauguration, and since by divers [Page 2]and sundry Declarations have al­ways had regard to those of the said Religion, which consists of a consi­derable part of those people which God hath committed to your charge: And as such, they have not only been permitted to exercise their Employ­ments, and Arts, and Trades, whereby they gain their Livelihood, but also have been promoted to Places of Trust and Honour, as effects of their Merit and Vertue: They have also enjoyed a Liberty of Conscience, by a free exercise of their Religion and Discipline in all places priviledged by the afore­said Edicts, and Commissioners also have been appointed to take care, that there should be no infringments or violations thereof.

There have been also Courts of Justice consisting of men of both Religions, that at all times the Protestants might be assured of im­partial justice both as to their Per­sons, and Estates. And the Gen­tlemen particularly had right, to place in their Fee-Farms those of one, or the other Religion, without any difference: In short, your Peti­tioners enjoyed almost the same freedom and advantages, as the other Subjects of your Majesty.

It is true, Sir, that these were the Concessions of the Kings your Pre­decessors, and of your present Ma­jesty, and have been established with such circumstances, as the Edicts themselves call a perpetual and an irrevocable Law, designed purposely to keep your Subjects both of one and the other Religion in perfect amity. And your Petitio­ners can confidently averr, that they have so demeaned themselves [Page 3]under this Law, and Priviledges, as never to have rendred them­selves unworthy thereof. But on the contrary have gained this advan­tage, that your Majesty hath made many solemn and gracious Decla­rations, testifying the entire satis­faction your Majesty hath concei­ved of the Zeal and Loyalty of your Petitioners, in times of most hazard and difficulty. And now, SIR, we need not search the Histo­ries of many years, to demonstrate the difference of our present condi­tion, from those times; for it is now but a few years since your Petitio­ners have not only been made un­capable of being admitted into pub­lick Offices, but discharged of those in which they were invested, and in which they had always served with honour and fidelity.

For contrary to the true intent and words of this Edict, they have taken from your Petitioners the pri­viledge of equally entring with others into the Commission of Con­sulates, and the Municipal Offices of Towns, even in those very Corpo­rations, wherein your Petitioners are the greatest number, and have the greatest interest in the admini­stration of the Civil Government, and management of that Money which is levied upon them.

They have not now in many pla­ces any admittance to the meanest Office in the Publick, nor are they licensed to exercise those Arts and Trades whereby they gain their sole livelihood and subsistance.

They can reckon up at least 300 Protestant Churches, which in the space of ten years have been demo­lished, notwithstanding that some of them have been expresly named in the Edict of Nantes, and others [Page 4]comprehended within the limits and sence thereof.

The Commissioners which are always ready to receive Process against your Petitioners, yet stop their ears to their complaints; and if they do take notice of them, it is with a corrupt and partial sentence, and oftentimes the Catholick Com­missioners pronounce Judgment a­gainst your Petitioners, without the intervention and assent of those of their Religion.

Those who have changed from the Protestant to the Catholick Reli­gion, not finding that quietness of conscience which they expected therein, so that they have returned again to their first perswasion, have been exposed to most rigorous pe­nances, under the term of Relapse, and the Ministers and Consistories have been liable to be suppressed.

If any of the Catholick Religion become Protestants, they presently persecute those to whom they applied themselves for clearing their doubts, or declaring their belief, pretending that thereby they come within the compass of that crime, which is called Subornation.

The Chambers of this Edict are not only incorporated with the Par­liaments, against the express sence of the Edict, but are extinguished wholly, and suppressed.

The Children of your Petitioners, though born in their Religion, are often taken from them, before they have attained to that age which the Edicts allow them, before they are obliged to declare the Religion which they resolve to profess: And if hereupon they address themselves to your Commissioners, advising them to put in execution the Edict, they either refuse to take cognizance [Page 5]thereof, or else elude it in that man­ner, that for several years together they take not the least notice of their complaints, nor have the ordinary Judges any regard thereunto.

They will not suffer the Prote­stants to entertain more then one Schoolmaster in the Town where they live; and though the Children amount to 2 or 3000 in number, yet they will not allow more then one Master for them all.

Your Petitioners have been much surprized by a Declaration issued out, for changing the form and te­nure of their Synods, by placing certain Catholick Commissioners for Assistants therein: which being en­tirely contrary to the meaning and substance of those Edicts, and De­claration of Lewis the 13th. set out in the year 1623. and to the custom always observed, hath no other foun­dation then those pretences which reflect on the honour of your Peti­tioners, and that fidelity which they have ever professed towards the ser­vice of your Majesty.

The Bishops under colour of their Visitations, and by vertue of an Or­der of Arrest from your Privy Councel, have pretended to suspend the exercise of the Religion of your Petitioners for several weeks.

The Clergy which have entred the Protestant Churches, to hear the Sermons which are there preached, do object unto the Ministers mat­ters which they never uttered, or take advantage of certain terms which cannot be avoided in Contro­versie, to form a criminal Process against them before a Judge, who is pre-possessed with a prejudice a­gainst them; and in the mean time the Clergy do not cease to justifie themselves against the Petitioners, [Page 6]by such courses as are expresly for­bidden by the aforesaid Edicts.

The Chief Justices of several places, to whom matters relating to the Edicts did never appertain, do now undertake by unknown methods of procedure, to interdict or suspend the Ministers of whole Provinces.

In fine, so far are they proceeded, as to make a Declaration, forbid­ding Protestant women to make use of other Chirurgions, or Midwives, then those which are Catholicks, that so their Children may be dip­ped in water by them in case of ne­cessity: which as it is directly oppo­site to the sence of the Edicts, so it is also to the Principles of that Religion which your Petitioners profess; for their consciences will never allow them to consent here­unto, because that as on one side, they cannot believe that Baptism is of an absolute and indispensable ne­cessity, where death prevents the due care and cautions we use to obtain it; so on the other side, your Peti­tioners have that just reverence to so great a Sacrament, as not to com­mit the same to the administration of Lay-persons, nor do they believe that such dipping or sprinkling with water, can ever supply the place of Baptism.

These proceedings, SIR, and ma­ny more of them very considerable, are more easily mentioned in gene­ral, then to be troublesom to your Majesty in a recital of the particu­lars, which are either notoriously known to the World, or to be justi­fied and made good by Attestations which your Petitioners have in their hands, together with Judg­ments, Arrests and Declarations. All the World, which observes the low condition unto which your Peti­tioners [Page 7]are reduced, begin to consi­der them, as persons exposed to the malice and persecution of those who desire their total destruction.

Nothing more can be added to the general consternation of those, who profess the Protestant Religion in all parts of your Kingdom; so that many for fear, or for necessity, have been forced to abandon their dwellings, and seek their repose in the Dominions of Strangers: such as remain here, are detained by the love they bear to their Native Coun­try, or by some difficulty they find in the disposal of their Estates; though the greatest number are obli­ged with an affection to your Ma­jesty and your Government. In all these aggrievances, SIR, your Peti­tioners have no other defence and protection, under God, then the ju­stice and clemency of your Majesty, by which they have formerly had access to your Sacred person, which hath ever lent a gentle ear to the just complaints of your Petitioners, having nominated Commissioners of your Councel particularly to exa­mine their Cause, and make report thereof to your Majesty: but the great Wars which your Majesty hath lately maintained, have diverted this care to greater thoughts, where­by the evils and oppressions of your Petitioners have been multiplied and increased.

And now, SIR, since your Maje­sty enjoys the triumph of those glo­rious successes with which God hath favoured your designs, and that your People expect likewise to share some part of the fruit of their labours: your Petitioners hope, through the justice and gracious goodness of your Majesty, that no distinction shall be made between your Petitioners [Page 8]and your other Subjects, lest whilst some are in joy, and at rest, the others should mourn, and groan un­der oppressions.

For which Reasons, SIR, and be­cause your Petitioners have ever entertained the same Zeal and Fi­delity to your Service; may it please your Majesty to make known unto the Lords of your Councel, Presi­dents, and Attorney-Generals of Parliaments, to Super-intendents, and Commissioners executing the Law, that your Royal Will and Pleasure is, that the Edicts be ob­served and executed; and particu­larly to encharge such Commissio­ners as are already named by your Majesty, or shall be hereafter na­med, that they examine the Memo­rials, and Papers of Justification, which your Petitioners shall pro­duce, and to inform your Majesty thereof; and especially to the Se­cretaries of State, that a due report may be made thereof, and of those aggrievances and burdens which are most oppressing, that so your Majesty being truly made sensible thereof, may act therein according to your gracious pleasure. And your Peti­tioners shall continue their vows, and prayers for the glory of your Majesty, and for the prosperity of your Sacred person, and Kingdom.