‘HONI SOIT QVI MAL Y PENSE’
THE PRINCES EPITAPH, WRITTEN BY HIS HIGHN.
seruant, WALTER QVIN.
[memento mori border]
L O here intomb'd a peereless Prince doth lie,
In flowre & strength of age surpris'd by death,
On whō, while he on earth drew vitall breath,
The hope of many Kingdoms did relie;
Not without cause: for heauens most liberally
To him all Princely vertues did bequeath,
Which to the worthiest Princes here beneath
Before had been allotted seuerally.
But when the world of all his vertues rare
The wished fruit to gather did expect,
And that he should such
glorious workes effect,
As with the worthiest fame might him compare:
Vntimely death then from vs did him take;
Our losse, and griefe, heauens gaine, and ioy to make.
‘HONI SOIT QVI MAL Y PENSE’
Idem in obitum eiusdem Serenissimi Principis.
[memento mori border]
OCcidit ante diem iuuenum flos, gloria stirpis
Regalis, Patriae spes, columen
(que) suae.
Occidit ante diem, patri populis
(que) Britannis
Flendus, & his iunctis foedere, amore, sacris.
Occidit ante diem, gesturus Principe digna,
Accelerasset ei ni fera Parca necem.
Occidit ante diem, virtutis & vbere fructu,
Et mundum exemplo funere destituens.
Occidit ante diem, si vota & commoda spectes
Publica, vel vitam si breuitate notes.
Sin vitam spectes partam illi morte perennem,
Haud iam, par Superis, occidit ante diem.
‘HONI SOIT QVI MAL Y PENSE’
Stances du mesme Anthour sur
le mesme sujet.
[memento mori border]
TAnt plus qu'vn bien est grand, & rare en excellence,
Et que la iouissance en a plus de plaisir;
Tant plus aussi la perte en a de desplaisir,
Et se fait regretter auec impatience.
Ceci se monstre assez en la fruition,
Qu'auons eu d'vn grand Prince, en tous biens admirable;
Et en sa triste mort, d'autant plus deplorable,
Que rare de tout point fut sa perfection.
Tant l'eurent la Nature, & la vertu ensemble,
Et la fortune aussi de leurs dons enrichj,
Que de quelle des trois il fut le plus cherj,
De pouuoir bien iuger malaisè il me semble.
De l'estoc plus ancien d'entre les Roys extrait,
Il fut si bien douè des dons de la Nature
En corps, & en esprit, que iamais creature
N'a estè de son Art chef d'aeuure plus parfait.
‘HONI SOIT QVI MAL Y PENSE’
[memento mori border]
D' elle il eut la beautè, la grace, & bienseance,
Force, addresse, esprit vif, & inuincible caeur,
Grandeur & Maiestè meslee auec douceur,
Que reluire on voioit voire en sa contenance.
La vertu se voyant par Nature apprestè
Vn si riche sujet, l'enrichit dauantage
En le rendant pieux, temperè, preux, & sage,
Iuste, clement, & plein de largesse & bontè.
Ceste mesme vertu luy feit les Arts apprendre,
Par lesquelz vn grand Prince a bien regir en paix,
Et a bien soustenir de la guetre le faix;
Quand il en est besoing, capable se peut rendre.
La fortune enuers luy fauorable aussi fut
Sur ses plus chers mignons luy donnant l'auuantage:
Car thresors & grandeurs & le riche heritage
De maint païs & Roiaume, & mainte ville il eut.
Il sembloit que ces trois auec telle largesse
L'ayans de tous leurs dons a l'enui estrenè,
Parla faueur du Ciol il fut au monde nè,
Pour viure vn siecle entier en gloire, heur, & liesse;
‘HONI SOIT QVI MAL Y PENSE’
[memento mori border]
Et pour faire jouir aux siens l'exemple & fruit
Dos ses faits vertueux & en paix, & en guerre;
Et estendre son loz aux bornes de la terre,
Ou nostre hyuer esté, nostre jour se fait nuit.
O que le monde auoit bien besoin de sa vie?
Car il seruoit d'espec, & bouclier aux amis;
De terreur, & de fleau contre les ennemis;
De rempart asseurè, & d'ancre a sa Patrie;
D'appui, & de defence a son Pere Royal;
A sa Mere d'honneur; de miroir a son frere;
D'ornement a sa saeur; aux Princes d'exemplaire;
De merueille, & de ioye a tout peuple loial.
Mais, helas, ce grand Prince en la fleur de son age,
Et de nostre esperance (O triste coup du Ciel)
Nous a esté rauí: dont en fiel nostre miel
Se change, & nostre ioye en dueil, regret, & rage.
O Ciel a quelle fin nous prestás tu ce bien,
Ce joyau non-pareil, ce miroir de Noblesse,
Pour nous l'oster si tost? he que ce coup nous blesse,
Nous foudroie, & fracasse, & reduit presqu'en rien?
‘HONI SOIT QVI MAL Y PENSE’
[memento mori border]
A quelle fin ie voj: c' est pour prendre vengeance
De noz meschancetez, & horrible meffaits,
Que si cruellement tu descoches tes traits
Sur nous pauures chetife, & miserable engeance.
Trop bon pour nous il fut: reprendre il t'aura pleu
Ton cher gage, duquel auons ioui nagueres,
Affin d'en embellir tes plus belles lumieres,
Et de le reunir a son celeste feu.
Mais enuers toy, cher Prince, ô quel deuoir nous reste?
Auec toy nous faut il nous es
[...] ouir du soit,
Qui t'est escheu au Ciel, des bienheureux le port?
Ou regretter ta mort aux tiens par trop funeste?
L'un, & l'autre ferons: t'applaudiril conuient
En ce que tu jouas si bien ton roole au monde,
Et la viens a reuiure ou tout bonheur abonde,
Et ou tout dueil en joye a conuertir se vient.
Mais tant pius que nons fut ta vie douce & chere,
Et qu'en fleur d'ans la mort nous te vint arracher;
Les resnes d'autant plus nous conuient il lacher
Au dueil, en regrettant nostre perte, & misere.
‘HONI SOIT QVI MAL Y PENSE’
De. medesimo sopra il
medesimo Suggetto SONETTO.
[memento mori border]
IL fior' de Prencipi nel fior' de gl'anni,
Et delle nostre speranze, ora è colto
Della spietata morte (ahi lasso) e tolto
A noi dol n
[...] ì e miseri Britanni.
A nessun' popol' mai diè tanti affanni
Morendo alcun' gran Prencipe, per molto
Ch'
[...] i fosse amato quanti il nostro sciolto
Dal corpo cì lascia e dolarì, e danni.
Dal Ciel pareu
[...] ch' cì c
[...] fosse dato,
Pe
[...] che del Padr é successor nel Regno
Fosse, eselio
[...] , e chi
[...] ro e'n pace, e'n guerra.
Ma cì vien tolto (ohime) dal Ciel irato
A danni nostrì per che disedegno
Stimollo, e indegna esser' dì luì la terro
FINIS.