gN227 STENDHAL LUCIEN LEUWEN T 1 1836 hPREMI$RE PR]FACE 1 00011CET OUVRAGE-CI EST FAIT BONNEMENT ET SIMPLEMENT, 1 00012SANS CHERCHER AUCUNEMENT LES 1 00013ALLUSIONS, ET M^ME EN CHERCHANT [ EN 1 00014]VITER QUELQUES-UNES. MAIS L'AUTEUR PENSE 1 00015QUE, EXCEPT] POUR LA PASSION DU H]ROS, UN 1 00016ROMAN DOIT ^TRE UN MIROIR. 1 00017SI LA POLICE REND IMPRUDENTE LA PUBLICATION, 1 00018ON ATTENDRA DIX ANS. 1 000212 AO=T 1836. hDEUXI$ME PR]FACE 2 00031*RACINE ]TAIT UN HYPOCRITE L LECTEUR B]N]VOLE, SI VOUS AVEZ BEAUCOUP 2 00038DE PATIENCE, EST UN R]PUBLICAIN ENTHOUSIASTE 2 00041DE *ROBESPIERRE ET DE *COUTHON. MAIS, EN M^ME 2 00042TEMPS, IL D]SIRE AVEC PASSION LE RETOUR 2 00043DE LA BRANCHE A_N]E ET LE R$GNE DE 2 00044*LOUIS *XIX. MON ]DITEUR M'A ASSUR] QU'ON 2 00045M'IMPUTERAIT TOUTES CES BELLES CHOSES, NON 2 00046PAR MALICE, MAIS EN VERTU DE LA PETITE DOSE 2 00047D'ATTENTION QUE LE FRAN+AIS DU DIX-NEUVI$ME 2 00048SI$CLE ACCORDE [ TOUT CE QU'IL LIT. 2 00051CE SONT LES JOURNAUX QUI L'ONT MIS L[. 2 00052POUR PEU QU'UN ROMAN S'AVISE DE 2 00053PEINDRE LES HABITUDES DE LA SOCI]T] ACTUELLE, 2 00054AVANT D'AVOIR DE LA SYMPATHIE POUR LES 2 00055PERSONNAGES, LE LECTEUR SE DIT : "DE QUEL PARTI 3 00056EST CET HOMME L[ ?" VOICI LA R]PONSE : 3 00057"L'AUTEUR EST SIMPLEMENT PARTISAN MOD]R] 3 00058DE LA CHARTE DE 1830." C'EST POURQUOI 3 00061IL A OS] COPIER JUSQUE DANS LES D]TAILS 3 00062DES CONVERSATIONS R]PUBLICAINES ET DES 3 00063CONVERSATIONS L]GITIMISTES, SANS PR^TER [ 3 00064CES PARTIS OPPOS]S PLUS D'ABSURDIT]S QU'ILS 3 00065N'EN ONT R]ELLEMENT, SANS FAIRE DES CARICATURES, 3 00066PARTI DANGEREUX QUI FERA PEUT-^TRE 3 00067QUE CHAQUE PARTI CROIRA L'AUTEUR UN PARTISAN 3 00068FORCEN] DU PARTI CONTRAIRE. 3 00071L'AUTEUR NE VOUDRAIT POUR RIEN AU 3 00072MONDE VIVRE SOUS UNE D]MOCRATIE SEMBLABLE 3 00073[ CELLE D'*AM]RIQUE POUR LA RAISON 3 00074QU'IL AIME MIEUX FAIRE LA COUR [ 3 00075M LE MINISTRE DE L'INT]RIEUR QU'[ L']PICIER DU 3 00076COIN DE LA RUE. 3 00077EN FAIT DE PARTIS EXTR^MES, CE SONT TOUJOURS 3 00078CEUX QU'ON A VUS EN DERNIER LIEU QUI 3 00081SEMBLENT LES PLUS RIDICULES. DU RESTE, QUEL 3 00082TRISTE TEMPS QUE CELUI O@ L']DITEUR D'UN 3 00083ROMAN FRIVOLE DEMANDE INSTAMMENT [ 3 00084L'AUTEUR UNE PR]FACE DU GENRE DE CELLE-CI. 3 00085AH ! QU'IL E=T MIEUX VALU NA_TRE DEUX 3 00086SI$CLES ET DEMI PLUT>T, SOUS *HENRI *IV, EN 3 000871600 ! LA VIEILLESSE EST AMIE DE L'ORDRE 3 00088ET A PEUR DE TOUT. CELLE DE NOTRE HOMME, N] 3 00091EN 1600, SE F=T FACILEMENT ACCOMMOD]E 3 00092DU DESPOTISME SI NOBLE DU ROI *LOUIS *XIV 3 00093ET DU GOUVERNEMENT QUE NOUS MONTRE SI 3 00094BIEN L'INFLEXIBLE G]NIE DU DUC DE *SAINT-*SIMON. 4 00095IL A ]T] VRAI, ON L'APPELLE M]CHANT. 4 00096SI, PAR HASARD, L'AUTEUR DE CE ROMAN 4 00097FUTILE AVAIT PU ATTEINDRE [ LA V]RIT], LUI 4 00098FERAIT-ON LE M^ME REPROCHE ? IL A FAIT TOUT 4 00101CE QU'IL FALLAIT POUR NE LE M]RITER EN 4 00102AUCUNE FA+ON. EN PEIGNANT CES FIGURES, 4 00103IL SE LAISAIT ALLER AUX DOUCES ILLUSIONS DE 4 00104SON ART, ET SON NER LE ROI, ET L']COLE POLYTECHNIQUE 9 00233(QUI EST EN POSSESSION DE D]PLAIRE AU MA_TRE 9 00234DES TUILERIES), ]TAIT S]V$REMENT CONSIGN]E 9 00235DANS SES QUARTIERS. LE LENDEMAIN DE SA 9 00236PROMENADE, *LUCIEN FUT RENVOY] COMME 9 00237R]PUBLICAIN. FORT AFFLIG] D'ABORD, DEPUIS 9 00238DEUX ANS IL SE CONSOLAIT DU MALHEUR DE 9 00241N'AVOIR PLUS [ TRAVAILLER DOUZE HEURES PAR 9 00242JOUR. IL PASSAIT TR$S BIEN SON TEMPS CHEZ 9 00243SON P$RE, HOMME DE PLAISIR ET RICHE 9 00244BANQUIER, LEQUEL AVAIT [ *PARIS UNE MAISON 9 00245FORT AGR]ABLE. 10 00246*M *LEUWEN P$RE, L'UN DES ASSOCI]S DE LA 10 00247C]L$BRE MAISON *VAN *PETERS, *LEUWEN ET 10 00248COMPAGNIE, NE REDOUTAIT AU MONDE QUE 10 00251DEUX CHOSES : LES ENNUYEUX ET L'AIR HUMIDE. 10 00252IL N'AVAIT POINT D'HUMEUR, NE PRENAIT 10 00253JAMAIS LE TON S]RIEUX AVEC SON FILS ET LUI 10 00254AVAIT PROPOS], [ LA SORTIE DE L']COLE, DE 10 00255TRAVAILLER AU COMPTOIR UN SEUL JOUR DE LA 10 00256SEMAINE, LE JEUDI, JOUR DU GRAND COURRIER 10 00257DE *HOLLANDE. POUR CHAQUE JEUDI DE TRAVAIL, 10 00258LE CAISSIER COMPTAIT [ *LUCIEN DEUX CENTS 10 00261FRANCS, ET DE TEMPS [ AUTRE PAYAIT AUSSI 10 00262QUELQUES PETITES DETTES ; SUR QUOI *M *LEUWEN 10 00263DISAIT : 10 00264"UN FILS EST UN CR]ANCIER DONN] PAR LA 10 00265NATURE." 10 00266QUELQUEFOIS IL PLAISANTAIT CE CR]ANCIER. 10 00267- SAVEZ-VOUS, LUI DISAIT-IL UN JOUR, 10 00268CE QU'ON METTRAIT SUR VOTRE TOMBE DE 10 00271MARBRE, AU *P$RE-*LACHAISE, SI NOUS AVIONS 10 00272LE MALHEUR DE VOUS PERDRE ? "(...) 10 00273ICI REPOSE *LUCIEN *LEUWEN, R]PUBLICAIN, 10 00274QUI PENDANT DEUX ANN]ES FIT UNE GUERRE 10 00275SOUTENUE AUX CIGARES ET AUX BOTTES NEUVES." 10 00276AU MOMENT O@ NOUS LE PRENONS, CET 10 00277ENNEMI DES CIGARES NE PENSAIT GU$RE PLUS 10 00278[ LA R]PUBLIQUE, QUI TARDE TROP [ VENIR. 10 00281"ET, D'AILLEURS, SE DISAIT-IL, SI LES FRAN+AIS 10 00282ONT DU PLAISIR [ ^TRE MEN]S MONARCHIQUEMENT 11 00283ET TAMBOUR BATTANT, POURQUOI LES D]RANGER ? 11 00284LA MAJORIT] AIME APPAREMMENT 11 00285CET ENSEMBLE DOUCEREUX D'HYPOCRISIE ET DE 11 00286MENSONGE QU'ON APPELLE \ GOUVERNEMENT 11 00287\ REPR]SENTATIF \." 11 00288COMME SES PARENTS NE CHERCHAIENT POINT 11 00291[ LE TROP DIRIGER, *LUCIEN PASSAIT SA VIE 11 00292DANS LE SALON DE SA M$RE. ENCORE JEUNE 11 00293ET ASSEZ JOLIE, *MADAME *LEUWEN JOUISSAIT 11 00294DE LA PLUS HAUTE CONSID]RATION ; LA SOCI]T] 11 00295LUI ACCORDAIT INFINIMENT D'ESPRIT. POURTANT 11 00296UN JUGE S]V$RE AURAIT PU LUI REPROCHER 11 00297UNE D]LICATESSE OUTR]E ET UN M]PRIS 11 00298TROP ABSOLU POUR LE PARLER HAUT ET L'IMPUDENCE 11 00301DE NOS JEUNES HOMMES [ SUCC$S. 11 00302CET ESPRIT FIER ET SINGULIER NE DAIGNAIT 11 00303PAS M^ME EXPRIMER SON M]PRIS, ET [ LA 11 00304MOINDRE APPARENCE DE VULGARIT] OU D'AFFECTATION, 11 00305TOMBAIT DANS UN SILENCE INVINCIBLE. 11 00306*MADAME *LEUWEN ]TAIT SUJETTE [ 11 00307PRENDRE EN GRIPPE DES CHOSES FORT INNOCENTES, 11 00308UNIQUEMENT PARCE QU'ELLE LES AVAIT 11 00311RENCONTR]ES, POUR LA PREMI$RE FOIS, CHEZ 11 00312DES ^TRES FAISANT TROP DE BRUIT. 11 00313LES D_NERS QUE DONNAIT *M *LEUWEN 11 00314]TAIENT C]L$BRES DANS TOUT *PARIS ; SOUVENT 11 00315ILS ]TAIENT PARFAITS. IL Y AVAIT LES 11 00316JOURS O@ IL RECEVAIT LES GENS [ ARGENT OU 11 00317[ AMBITION ; MAIS CES MESSIEURS NE FAISAIENT 12 00318POINT PARTIE DE LA SOCI]T] DE SA 12 00321FEMME. AINSI CETTE SOCI]T] N']TAIT POINT 12 00322GLE, N'EST-CE PAS ? ET 15 00453CELUI D'UN \ HOMME TRISTE \ ! ET QU'EST-CE QUE 15 00454LA SOCI]T] ME DONNERA EN ]CHANGE DE MON 15 00455ENNUI ? ET CETTE CONTRARI]T] SERAIT DE 15 00456TOUS LES INSTANTS. NE FAUDRAIT-IL PAS ]COUTER, 15 00457SANS SOURCILLER, LES LONGUES HOM]LIES 15 00458DE M LE MARQUIS *D... SUR L']CONOMIE 15 00461POLITIQUE, ET LES LAMENTATIONS DE M L'ABB] 15 00462*R... SUR LES DANGERS INFINIS DU PARTAGE 15 00463ENTRE FR$RES QUE PRESCRIT LE CODE CIVIL ? 16 00464D'ABORD, PEUT-^TRE, CES MESSIEURS NE SAVENT 16 00465CE QU'ILS DISENT ; ET, EN SECOND LIEU, CE QUI EST 16 00466BIEN PLUS PROBABLE, ILS SE MOQUERAIENT 16 00467FORT DES NIGAUDS QUI LES CROIRAIENT. 16 00468- EH BIEN, R]FUTE-LES, ]TABLIS UNE DISCUSSION, 16 00471LA GALERIE EST POUR TOI. QUI TE DIT 16 00472D'APPROUVER ? SOIS S]RIEUX ; PRENDS UN R>LE 16 00473GRAVE. 16 00474- JE CRAINDRAIS QU'EN MOINS DE HUIT 16 00475JOURS LE \ R>LE GRAVE \ NE DEV_NT UNE R]ALIT]. 16 00476QU'AI-JE [ FAIRE DES SUFFRAGES DU MONDE ? 16 00477JE NE LUI DEMANDE RIEN. JE NE DONNERAIS 16 00478PAS TROIS LOUIS POUR ^TRE DE TON ACAD]MIE ; 16 00481NE VENONS-NOUS PAS DE VOIR COMMENT 16 00482*M *B... A ]T] ]LU ? 16 00483- MAIS LE MONDE TE DEMANDERA COMPTE, 16 00484T>T OU TARD, DE LA PLACE QU'IL T'ACCORDE 16 00485SUR PAROLE, [ CAUSE DES MILLIONS DE TON 16 00486P$RE. SI TON IND]PENDANCE DONNE DE L'HUMEUR 16 00487AU MONDE, IL SAURA BIEN TROUVER 16 00488QUELQUE PR]TEXTE POUR TE PERCER LE COEUR. 16 00491UN BEAU JOUR IL AURA LE CAPRICE DE TE JETER 16 00492AU DERNIER RANG. TU AURAS L'HABITUDE D'UN 16 00493ACCUEIL AGR]ABLE ; JE TE VOIS AU D]SESPOIR, 16 00494MAIS IL SERA TROP TARD. ALORS TU SENTIRAS LA 16 00495N]CESSIT] D'^TRE QUELQUE CHOSE, D'APPARTENIR 16 00496[ UN CORPS QUI TE SOUTIENNE AU BESOIN, 16 00497ET TU TE FERAS AMATEUR FOU DE COURSES DE 16 00498CHEVAUX ; MOI JE TROUVE MOINS SOT D'^TRE 16 00501ACAD]MICIEN. 16 00502LE SERMON FINIT PARCE QU'*ERNEST DESCENDIT 17 00503[ LA PORTE DU REN]GAT AUX VINGT PLACES. 17 00504"IL EST DR>LE, MON COUSIN, SE DIT *LUCIEN ; 17 00505C'EST ABSOLUMENT COMME *MADAME *GRANDET, 17 00506QUI PR]TEND QU'IL EST IMPORTANT POUR MOI 17 00507QUE J'AILLE [ LA MESSE : \ CELA EST INDISPENSABLE 17 00508\ SURTOUT QUAND ON EST DESTIN] [ UNE BELLE 17 00511\ FORTUNE ET QU'ON NE PORTE PAS UN NOM. \ 17 00512PARBLEU ! JE SERAIS BIEN FOU DE FAIRE DES 17 00513CHOSES ENNUYEUSES ! QUI PREND GARDE [ 17 00514MOI DANS *PARIS ?" 17 00515SIX SEMAINES APR$S LE SERMON D'*ERNEST 17 00516*D]VELROY, *LUCIEN SE PROMENAIT DANS SA 17 00517CHAMBRE ; IL SUIVAIT AVEC UNE ATTENTION 17 00518SCRUPULEUSE LES COMPARTIMENTS D'UN RICHE 17 00521TAPIS DE *TURQUIE ; *MADAME *LEUWEN L'AVAIT 17 00522FAIT ENLEVER DE SA PROPRE CHAMBRE ET PLACER 17 00523CHEZ SON FILS, UN JOUR QU'IL ]TAIT ENRHUM]. 17 00524[ LA M^ME OCCASION, *LUCIEN AVAIT ]T] 17 00525REV^TU D'UNE ROBE DE CHAMBRE MAGNIFIQUE 17 00526ET BIZARRE BLEUE ET OR ET D'UN PANTALON 17 00527BIEN CHAUD DE CACHEMIRE AMARANTE. 17 00528DANS CE COSTUME IL AVAIT L'AIR HEUREUX, 17 00531SES TRAITS SOURIAIENT. [ CHAQUE TOUR DANS 17 00532LA CHAMBRE, IL D]TOURNAIT UN PEU LES YEUX, 17 00533SANS S'ARR^TER POURTANT ; IL REGARDAIT UN 17 00534CANAP], ET SUR CE CANAP] ]TAIT JET] UN HABIT 17 00535VERT, AVEC PASSE-POILS AMARANTE, ET [ 17 00536CET HABIT ]TAIENT ATTACH]ES DES ]PAULETTES 17 00537DE SOUS-LIEUTENANT. 17 00538C']TAIT L[ LE BONHEUR. hCHAPITRE 2 18 00541COMME *M *LEUWEN, CE BANQUIER C]L$BRE, 18 00542DONNAIT DES D_NERS DE LA PLUS HAUTE 18 00543DISTINCTION, [ PEU PR$S PARFAITS, ET 18 00544CEPENDANT N']TAIT NI MORAL, NI ENNUYEUX, 18 00545NI AMBITIEUX, MAIS SEULEMENT FANTASQUE 18 00546ET SINGULIER, IL AVAIT BEAUCOUP D'AMIS. 18 00547TOUTEFOIS, PAR UNE GRAVE ERREUR, CES 18 00548AMIS N']TAIENT PAS CHOISIS DE FA+ON [ 18 00551AUGMENTER LA CONSID]RATION DONT IL JOUISSAIT 18 00552ET SON AMPLEUR DANS LE MONDE. 18 00553C']TAIENT, AVANT TOUT, DE CES HOMMES 18 00554D'ESPRIT ET DE PLAISIR QUI, PEUT-^TRE, LE 18 00555MATIN, S'OCCUPENT S]RIEUSEMENT DE LEUR 18 00556FORTUNE ; MAIS, LE SOIR, SE MOQUENT DE 18 00557TOUT AU MONDE, VONT [ L'OP]RA ET SURTOUT 18 00558NE CHICANENT PAS LE POUVOIR SUR SON ORIGINE ; 18 00561CAR, POUR CELA, IL FAUDRAIT SE FT S'IL N'Y AVAIT 18 00567PAS BUDGET ; MAIS TOUT SIMPLEMENT UN 18 00568JEUNE HOMME DE VINGT ANS, PENSANT COMME 19 00571TOUT LE MONDE. EN CONS]QUENCE, DEPUIS 19 00572TRENTE-SIX HEURES, *LUCIEN ]TAIT 19 00573SOUS-LIEUTENANT AU 27E R]GIMENT DE LANCIERS, 19 00574LEQUEL A DES PASSE-POILS AMARANTE ET DE PLUS EST 19 00575RENOMM] POUR SA VALEUR BRILLANTE. 19 00576"DOIS-JE REGRETTER LE 9E, O@ IL Y AVAIT 19 00577AUSSI UNE PLACE VACANTE ? SE DISAIT *LUCIEN 19 00578EN ALLUMANT GAIEMENT UN PETIT CIGARE 19 00581QU'IL VENAIT DE FAIRE AVEC DU PAPIER DE 19 00582R]GLISSE [ LUI ENVOY] DE *BARCELONE. LE 9E A 19 00583DES PASSE-POILS JAUNE JONQUILLE... CELA EST 19 00584PLUS GAI... OUI, MAIS C'EST MOINS NOBLE, 19 00585MOINS S]V$RE, MOINS MILITAIRE... BAH ! 19 00586MILITAIRE ! JAMAIS ON NE SE BATTRA AVEC CES 19 00587R]GIMENTS PAY]S PAR UNE CHAMBRE DES 19 00588COMMUNES ! L'ESSENTIEL, POUR UN UNIFORME, 19 00591C'EST D'^TRE JOLI AU BAL, ET LE JAUNE 19 00592JONQUILLE EST PLUS GAI... 19 00593"QUELLE DIFF]RENCE ! AUTREFOIS, LORSQUE 19 00594JE PRIS MON PREMIER UNIFORME, EN ENTRANT 19 00595[ L']COLE, PEU M'IMPORTAIT SA COULEUR ; 19 00596JE PENSAIS [ DE BELLES BATTERIES PROMPTEMENT 19 00597]LEV]ES SOUS LE FEU TONNANT DE L'ARTILLERIE 19 00598PRUSSIENNE... QUI SAIT ? PEUT-^TRE MON 19 0060127E DE LANCIERS CHARGERA-T-IL UN JOUR CES 19 00602BEAUX \ HUSSARDS DE LA MORT \, DONT *NAPOL]ON 19 00603DIT DU BIEN DANS LE BULLETIN D'*I]NA !... 19 00604MAIS, POUR SE BATTRE AVEC UN VRAI PLAISIR, 19 00605AJOUTA-T-IL, IL FAUDRAIT QUE LA PATRIE F=T 19 00606R]ELLEMENT INT]RESS]E AU COMBAT ; CAR, IL 19 00607S'AGIT SEULEMENT DE PLAIRE [ CETTE \ HALTE 20 00608\ DANS LA BOUE \ QUI A FAIT LES ]TRANGERS SI 20 00611INSOLENTS, MA FOI, CE N'EST PAS LA PEINE." 20 00612ET TOUT LE PLAISIR DE BRAVER LE DANGER, 20 00613DE SE BATTRE EN H]ROS, FUT FL]TRI [ SES YEUX. 20 00614PAR AMOUR POUR L'UNIFORME, IL ESSAYA DE 20 00615SONGER AUX AVANTAGES DU M]TIER : AVOIR 20 00616DE L'AVANCEMENT, DES CROIX, DE L'ARGENT... 20 00617ALLONS, TOUT DE SUITE, POURQUOI PAS PILLER 20 00618L'ALLEMAND OU L'ESPAGNOL, COMME *N... OU 20 00621*N... ?" 20 00622SA L$VRE, EN EXPRIMANT LE PROFOND 20 00623D]GO=T, LAISSA TOMBER LE PETIT CIGARE SUR LE 20 00624BEAU TAPIS, PR]SENT DE SA M$RE ; IL LE 20 00625RELEVA PR]CIPITAMMENT ; C']TAIT D]J[ UN 20 00626AUTRE HOMME ; LA R]PUGNANCE POUR LA 20 00627GUERRE AVAIT DISPARU. 20 00628"BAH ! SE DIT-IL, JAMAIS LA *RUSSIE, NI LES 20 00631AUTRES DESPOTISMES PURS NE PARDONNERONT 20 00632AUX \ TROIS JOURN]ES \. ALORS IL SERA BEAU 20 00633DE SE BATTRE." 20 00634UNE FOIS RASSUR] CONTRE CET IGNOBLE 20 00635CONTACT AVEC LES AMATEURS D'APPOINTEMENTS, 20 00636SES REGARDS REPRIRENT LA DIRECTION DU CANAP], 20 00637O@ LE TAILLEUR MILITAIRE VENAIT D'EXPOSER 20 00638L'UNIFORME DE SOUS-LIEUTENANT. IL SE FIGURAIT 20 00641LA GUERRE D'APR$S LES EXERCICES DU CANON 20 00642AU BOIS DE *VINCENNES. 21 00643PEUT-^TRE UNE BLESSURE ! MAIS ALORS IL SE 21 00644VOYAIT TRANSPORT] DANS UNE CHAUMI$RE DE 21 00645*SOUABE OU D'*ITALIE ; UNE JEUNE FILLE CHARMANTE, 21 00646DONT IL N'ENTENDAIT PAS LE LANGAGE, 21 00647LUI DONNAIT DES SOINS, D'ABORD PAR HUMANIT], 21 00648ET ENSUITE... QUAND L'IMAGINATION 21 00651DE VINGT ANS VAIT ]PUIS] LE BONHEUR D'AIMER 21 00652UNE NA%VE ET FRA_CHE PAYSANNE, C']TAIT 21 00653UNE JEUNE FEMME DE LA COUR, EXIL]E SUR LES 21 00654BORDS DE LA *SEZIA PAR UN MARI BOURRU. 21 00655D'ABORD, ELLE ENVOYAIT SON VALET DE 21 00656CHAMBRE, CHARG] D'OFFRIR DE LA CHARPIE POUR 21 00657LE JEUNE BLESS], ET, QUELQUES JOURS APR$S, 21 00658ELLE PARAISSAIT ELLE-M^ME, DONNANT LE BRAS 21 00661AU CUR] DU VILLAGE. 21 00662"MAIS NON, REPRIT *LUCIEN FRON+ANT LE 21 00663SOURCIL ET SONGEANT TOUT [ COUP AUX PLAISANTERIES 21 00664DONT *M *LEUWEN L'ACCABLAIT DEPUIS 21 00665LA VEILLE, JE NE FERAI LA GUERRE QU'AUX 21 00666CIGARES ; JE DEVIENDRAI UN PILIER DU CAF] 21 00667MILITAIRE DANS LA TRISTE GARNISON D'UNE 21 00668PETITE VILLE MAL PAV]E ; J'AURAI, POUR MES 21 00671PLAISIRS DU SOIR, DES PARTIES DE BILLARD ET 21 00672DES BOUTEILLES DE BI$RE, ET QUELQUEFOIS 21 00673LE MATIN, LA GUERRE AUX TRON+ONS DE CHOUX,  21 00674CONTRE DE SALES OUVRIERS MOURANT DE FAIM... 21 00675TOUT AU PLUS JE SERAI TU] COMME *PYRRHUS, 21 00676PAR UN POT DE CHAMBRE (UNE TUILE), LANC] 21 00677DE LA FEN^TRE D'UN CINQUI$ME ]TAGE, PAR 21 00678UNE VIEILLE FEMME ]DENT]E ! QUELLE GLOIRE ! 21 00681MON TEL DE LA RUE DU *BOULOI, *LUCIEN, DONT 23 00737LE COEUR BATTAIT ET QUI ]TAIT [ LA RECHERCHE 23 00738D'UN H]ROS, TROUVA UN HOMME [ LA TAILLE 23 00741]PAISSE ET [ L'OEIL CAUTELEUX, LEQUEL PORTAIT 23 00742 23 00743DE GROS FAVORIS BLONDS, PEIGN]S AVEC SOIN 23 00744"GRAND DIEU ! SE DIT-IL, C'EST L[ UN PROCUREUR 23 00745DE BASSE-*NORMANDIE !" IL ]TAIT IMMOBILE, 23 00746LES YEUX TR$S OUVERTS, DEBOUT DEVANT 23 00747*M *FILLOTEAU, QUI, EN VAIN, L'ENGAGEAIT 23 00748\ [ PRENDRE LA PEINE DE S'ASSEOIR \. [ CHAQUE 23 00751MOT DE LA CONVERSATION, CE BRAVE SOLDAT 23 00752D'*AUSTERLITZ ET DE *MARENGO TROUVAIT L'ART 23 00753DE PLACER : \ MA FID]LIT] AU ROI, \ OU : \ LA 23 00754\ N]CESSIT] DE R]PRIMER LES FACTIEUX. \ 24 00755APR$S DIX MINUTES, QUI LUI PARURENT UN 24 00756SI$CLE, *LUCIEN PRIT LA FUITE ; IL COURAIT 24 00757DE TELLE SORTE, QUE *D]VELROY AVAIT PEINE 24 00758[ LE SUIVRE. 24 00761- GRAND DIEU ! EST-CE L[ UN H]ROS ? 24 00762S']CRIA-T-IL ENFIN, EN S'ARR^TANT TOUT [ COUP ; 24 00763C'EST UN OFFICIER DE MAR]CHAUSS]E ! C'EST LE 24 00764SICAIRE D'UN TYRAN, PAY] POUR TUER SES 24 00765CONCITOYENS ET QUI S'EN FAIT GLOIRE. 24 00766LE FUTUR ACAD]MICIEN PRENAIT LES CHOSES 24 00767TOUT AUTREMENT ET DE MOINS HAUT. 24 00768- QUE VEUT DIRE CETTE MINE DE D]GO=T, 24 00771COMME SI ON T'AVAIT SERVI DU PLE ; MAIS, POUR DE 25 00817L'ACTION, N]ANT. AVANT DE M]PRISER UN 25 00818AUVERGNAT GROSSIER QUI, EN D]PIT D'UNE 25 00821PHYSIONOMIE REPOUSSANTE, N'EST PLUS 25 00822COMMISSIONNAIRE AU COIN DE LA RUE, MAIS 25 00823RE+OIT LA VISITE DE RESPECT DE *M *LUCIEN 25 00824*LEUWEN, BEAU JEUNE HOMME DE *PARIS ET 25 00825FILS D'UN MILLIONNAIRE, SONGE UN PEU [ LA 25 00826DIFF]RENCE DE VALEUR ENTRE TOI ET LUI. 25 00827*M *FILLOTEAU FAIT PEUT-^TRE VIVRE SON P$RE, 25 00828VIEUX PAYSAN ; ET TOI, TON P$RE TE FAIT 25 00831VIVRE. 25 00832- AH ! TU SERAS AU PREMIER JOUR MEMBRE 26 00833DE L'INSTITUT ! S']CRIA *LUCIEN AVEC L'ACCENT 26 00834DU D]SESPOIR ; POUR MOI, JE NE SUIS QU'UN 26 00835SOT. TU AS CENT FOIS RAISON, JE LE VOIS, JE LE 26 00836SENS, MAIS JE SUIS BIEN [ PLAINDRE ! J'AI 26 00837HORREUR DE LA PORTE PAR LAQUELLE IL FAUT 26 00838PASSER ; IL Y A SOUS CETTE PORTE TROP DE 26 00841FUMIER. ADIEU. 26 00842ET *LUCIEN PRIT LA FUITE. IL VIT AVEC PLAISIR 26 00843QU'*ERNEST NE LE SUIVAIT POINT ; IL MONTA 26 00844CHEZ LUI EN COURANT ET LAN+A SON HABIT 26 00845D'UNIFORME AU MILIEU DE LA CHAMBRE AVEC 26 00846FUREUR. "*DIEU SAIT [ QUOI IL ME FORCERA !" 26 00847QUELQUES MINUTES APR$S, IL DESCENDIT 26 00848CHEZ SON P$RE, QU'IL EMBRASSA LES LARMES 26 00851AUX YEUX. 26 00852- AH ! JE VOIS CE QUE C'EST, DIT *M *LEUWEN, 26 00853FORT ]TONN] ; TU AS PERDU CENT LOUIS, 26 00854JE VAIS T'EN DONNER DEUX CENTS ; MAIS JE 26 00855N'AIME PAS CETTE FA+ON DE DEMANDER ; JE 26 00856VOUDRAIS NE PAS VOIR DES LARMES DANS LES 26 00857YEUX D'UN SOUS-LIEUTENANT ; EST-CE QUE, 26 00858AVANT TOUT, UN BRAVE MILITAIRE NE DOIT 26 00861PAS SONGER [ L'EFFET QUE SA MINE PRODUIT 26 00862SUR LES VOISINS ? 26 00863- NOTRE HABILE COUSIN *D]VELROY M'A 26 00864FAIT DE LA MORALE ; IL VIENT DE ME PROUVER 26 00865QUE JE N'AI D'AUTRE M]RITE AU MONDE QUE 26 00866D'AVOIR PRIS LA PEINE DE NA_TRE FILS D'UN 26 00867HOMME D'ESPRIT. JE N'AI JAMAIS GAGN] 26 00868PAR MON SAVOIR-FAIRE LE PRIX D'UN CIGARE ; 26 00871SANS VOUS JE SERAIS [ L'H>PITAL, ETC. 27 00872- AINSI, TU NE VEUX PAS DEUX CENTS 27 00873LOUIS ? DIT *M *LEUWEN. 27 00874- JE TIENS D]J[ DE VOS BONT]S BIEN 27 00875PLUS QU'IL NE ME FAUT, ETC., ETC. QUE SERAIS-JE 27 00876SANS VOUS ? 27 00877- EH BIEN, QUE LE DIABLE T'EMPORTE ! 27 00878REPRIT *M *LEUWEN AVEC ]NERGIE. EST-CE QUE 27 00881TU DEVIENDRAIS \ SAINT-SIMONIEN \, PAR HASARD ? 27 00882COMME TU VAS ^TRE ENNUYEUX ! 27 00883L']MOTION DE *LUCIEN, QUI NE POUVAIT 27 00884SE TAIRE, FINIT PAR AMUSER SON P$RE. 27 00885- J'EXIGE, DIT *M *LEUWEN EN L'INTERROMPANT 27 00886TOUT [ COUP, COMME NEUF HEURES 27 00887SONNAIENT, QUE TU AILLES DE CE PAS OCCUPER 27 00888MA LOGE [ L'OP]RA. L[, TU TROUVERAS 27 00891DES DEMOISELLES QUI VALENT TROIS OU QUATRE 27 00892CENTS FOIS MIEUX QUE TOI ; CAR, D'ABORD, 27 00893ELLES NE SE SONT PAS DONN] LA PEINE DE 27 00894NA_TRE, ET, D'AILLEURS, LES JOURS O@ ELLES 27 00895DANSENT ELLES GAGNENT QUINZE [ VINGT FRANCS. 27 00896J'EXIGE QUE TU LEUR DONNES [ SOUPER, EN 27 00897MON NOM, COMME MON D]PUT], ENTENDS-TU ? 27 00898TU LES CONDUIRAS AU \ ROCHER DE *CANCALE \, 27 00901O@ TU D]PENSERAS AU MOINS DEUX CENTS 27 00902FRANCS, SINON JE TE R]PUDIE ; JE TE D]CLARE 27 00903\ SAINT-SIMONIEN \, ET JE TE D]FENDS DE ME VOIR 27 00904PENDANT SIX MOIS. QUEL SUPPLICE POUR UN 27 00905FILS AUSSI TENDRE ! 27 00906*LUCIEN AVAIT TOUT SIMPLEMENT UN ACC$S DE 27 00907TENDRESSE POUR SON P$RE. 27 00908- EST-CE QUE JE PASSE POUR UN ENNUYEUX 28 00911PARMI VOS AMIS ? R]PONDIT-IL AVEC ASSEZ 28 00912DE BON SENS. JE VOUS JURE DE D]PENSER 28 00913FORT BIEN VOS DEUX CENTS FRANCS. 28 00914- *DIEU SOIT LOU] ! ET RAPPELLE-TOI QU'IL 28 00915N'Y A RIEN D'IMPOLI COMME DE VENIR AINSI 28 00916[ BR=LE-POURPOINT PARLER DE CHOSES S]RIEUSES 28 00917[ UN PAUVRE HOMME DE SOIXANTE-CINQ ANS, 28 00918QUI N'A QUE FAIRE D']MOTIONS ET QUI NE T'A 28 00921DONN] AUCUN PR]TEXTE POUR VENIR AINSI 28 00922L'AIMER AVEC FUREUR. LE DIABLE T'EMPORTE ! 28 00923TU NE SERAS JAMAIS QU'UN PLAT R]PUBLICAIN. 28 00924JE SUIS ]TONN] DE NE PAS TE VOIR DES CHEVEUX 28 00925GRAS ET UNE BARBE SALE. 28 00926*LUCIEN, PIQU], FUT AIMABLE AVEC LES 28 00927DAMES QU'IL TROUVA DANS LA LOGE DE SON 28 00928P$RE. IL PARLA BEAUCOUP AU SOUPER ET 28 00931LEUR SERVIT DU VIN DE *CHAMPAGNE AVEC 28 00932GRT]. CE QU'IL VOYAIT LE CHOQUAIT, LUI 29 00958D]PLAISAIT MORTELLEMENT. "ET POURTANT 29 00961JE PASSERAI PAR L[, SE DIT-IL, AVEC COURAGE ; 29 00962JE NE ME MOQUERAI POINT DE CES FA+ONS 29 00963D'AGIR ET JE LES IMITERAI." 29 00964LE LIEUTENANT-COLONEL *FILLOTEAU PARLA 29 00965DE SOI ET BEAUCOUP ; IL CONTA LONGUEMENT 29 00966COMME QUOI IL AVAIT OBTENU SA PREMI$RE 29 00967]PAULETTE EN *]GYPTE, [ LA PREMI$RE BATAILLE, 29 00968SOUS LES MURS D'*ALEXANDRIE ; LE 29 00971R]CIT FUT MAGNIFIQUE, PLEIN DE V]RIT] 29 00972ET ]MUT PROFOND]MENT *LUCIEN. MAIS LE 29 00973CARACT$RE DU VIEUX SOLDAT, BRIS] PAR 29 00974QUINZE ANS DE RESTAURATION, NE SE R]VOLTAIT 29 00975POINT [ LA VUE D'UN \ MUSCADIN DE *PARIS \, 29 00976ARRIVANT D'EMBL]E [ UNE LIEUTENANCE AU 29 00977R]GIMENT ; ET COMME, [ MESURE QUE L'H]RO%SME 29 00978S']TAIT RETIR], LA SP]CULATION ]TAIT 29 00981ENTR]E DANS CETTE T^TE, *FILLOTEAU CALCULA 29 00982SUR-LE-CHAMP LE PARTI QU'IL POURRAIT TIRER 29 00983DE CE JEUNE HOMME ; IL LUI DEMANDA SI SON 29 00984P$RE ]TAIT D]PUT]. 29 00985*M *FILLOTEAU NE VOULUT POINT ACCEPTER 29 00986L'INVITATION [ D_NER DE *MADAME *LEUWEN, 30 00987DONT *LUCIEN ]TAIT PORTEUR ; MAIS, D$S LE 30 00988SURLENDEMAIN, IL RE+UT SANS DIFFICULT] UNE 30 00991SUPERBE PIPE D'ARGENT CISEL], FORT MASSIVE, 30 00992AVEC FOURNEAU EN ]CUME DE MER ; *FILLOTEAU 30 00993LA PRIT DES MAINS DE *LUCIEN COMME UNE 30 00994DETTE ET SANS REMERCIER LE MOINS DU MONDE. 30 00995"CELA VEUT DIRE, PENSA-T-IL QUAND IL EUT 30 00996REFERM] LA PORTE DE SA CHAMBRE SUR *LUCIEN, 30 00997QUE M LE \ MUSCADIN \, UNE FOIS AU R]GIMENT, 30 00998DEMANDERA SOUVENT DES PERMISSIONS POUR 30 01001ALLER FRICASSER DE L'ARGENT DANS LA VILLE 30 01002VOISINE... ET, AJOUTA-T-IL EN SOUPESANT DANS 30 01003SA MAIN L'ARGENT QUI FORMAIT LA GARNITURE 30 01004DE LA PIPE, VOUS LES OBTIENDREZ CES 30 01005PERMISSIONS, *MONSIEUR *LEUWEN, ET VOUS LES 30 01006OBTIENDREZ PAR \ MON CANAL \ ; JE NE C]DERAI 30 01007PAS UNE TELLE CLIENT$LE : +A A PEUT-^TRE 30 01008CINQ CENTS FRANCS PAR MOIS [ D]PENSER ; 30 01011LE P$RE SERA QUELQUE ANCIEN COMMISSAIRE 30 01012DES GUERRES, QUELQUE FOURNISSEUR ; CET 30 01013ARGENT-L[ A ]T] VOL] AU PAUVRE SOLDAT... 30 01014CONFISQU]," DIT-IL EN SOURIANT. ET, CACHANT 30 01015LA PIPE SOUS SES CHEMISES, IL PRIT LA CLEF DU 30 01016TIROIR DE SA COMMODE. hCHAPITRE 3 31 01021HUSSARD EN 1794, [ DIX-HUIT ANS, 31 01022*FILLOTEAU AVAIT FAIT TOUTES LES CAMPAGNES 31 01023DE LA R]VOLUTION ; PENDANT 31 01024LES SIX PREMI$RES ANN]ES, IL S']TAIT BATTU 31 01025AVEC ENTHOUSIASME ET EN CHANTANT LA 31 01026\ MARSEILLAISE \. MAIS *BONAPARTE SE FIT CONSUL, 31 01027ET BIENT>T L'ESPRIT RETORS DU FUTUR 31 01028LIEUTENANT-COLONEL S'APER+UT QU'IL ]TAIT MALADROIT 31 01031DE TANT CHANTER LA \ MARSEILLAISE \. AUSSI 31 01032FUT-IL LE PREMIER LIEUTENANT DU R]GIMENT 31 01033QUI OBTINT LA CROIX. SOUS LES *BOURBONS, 31 01034IL FIT SA PREMI$RE COMMUNION ET FUT OFFICIER 31 01035DE LA L]GION D'HONNEUR. MAINTENANT IL 31 01036]TAIT VENU PASSER TROIS JOURS [ *PARIS, 31 01037POUR SE RAPPELER AU SOUVENIR DE QUELQUES 31 01038AMIS SUBALTERNES, PENDANT QUE LE 27E 31 01041R]GIMENT DE LANCIERS SE RENDAIT DE *NANTES 31 01042EN *LORRAINE. SI *LUCIEN AVAIT EU UN PEU 31 01043D'USAGE DU MONDE, IL AURAIT PARL] DU 31 01044CR]DIT QU'AVAIT SON P$RE AU BUREAU DE 31 01045LA GUERRE. MAIS IL N'APERCEVAIT RIEN DES 31 01046CHOSES DE CE GENRE. TEL QU'UN JEUNE 31 01047CHEVAL OMBRAGEUX, IL VOYAIT DES P]RILS QUI 31 01048N'EXISTAIENT PAS, MAIS AUSSI IL SE DONNAIT 31 01051LE COURAGE DE LES BRAVER. 32 01052VOYANT QUE *M *FILLOTEAU PARTAIT LE LENDEMAIN 32 01053PAR LA DILIGENCE POUR REJOINDRE LE 32 01054R]GIMENT, *LUCIEN LUI DEMANDA LA PERMISSION 32 01055DE VOYAGER DE COMPAGNIE. *MADAME *LEUWEN 32 01056FUT BIEN ]TONN]E EN VOYANT D]CHARGER LA 32 01057CAL$CHE DE SON FILS, QU'ELLE AVAIT FAIT 32 01058AMENER SOUS SES FEN^TRES, ET TOUTES LES 32 01061MALLES PARTIR POUR LA DILIGENCE. 32 01062D$S LA PREMI$RE D_N]E, LE COLONEL R]PRIMANDA 32 01063S$CHEMENT *LUCIEN EN LUI VOYANT 32 01064PRENDRE UN JOURNAL. 32 01065- AU 27E, IL Y A UN ORDRE DU JOUR QUI 32 01066D]FEND [ MM LES OFFICIERS DE LIRE LES JOURNAUX 32 01067DANS LES LIEUX PUBLICS ; IL N'Y A D'EXCEPTION 32 01068QUE POUR LE JOURNAL MINIST]RIEL. 32 01071- AU DIABLE LE JOURNAL ! S']CRIA *LUCIEN 32 01072GAIEMENT, ET JOUONS AU DOMINO LE PUNCH 32 01073DE CE SOIR, SI TOUTEFOIS LES CHEVAUX NE SONT 32 01074PAS ENCORE [ LA DILIGENCE. 32 01075QUELQUE JEUNE QUE F=T *LUCIEN, IL EUT 32 01076POURTANT L'ESPRIT DE PERDRE SIX PARTIES DE 32 01077SUITE, ET, EN REMONTANT EN VOITURE, LE BON 32 01078*FILLOTEAU ]TAIT TOUT [ FAIT GAGN]. IL TROUVAIT 32 01081QUE CE \ MUSCADIN \ AVAIT DU BON ET SE 32 01082MIT [ LUI EXPLIQUER LA FA+ON DE SE COMPORTER 32 01083AU R]GIMENT, POUR NE PAS AVOIR L'AIR D'UN 32 01084BLANC-BEC. CETTE FA+ON ]TAIT [ PEU PR$S LE 32 01085CONTRAIRE DE LA POLITESSE EXQUISE [ LAQUELLE 32 01086*LUCIEN ]TAIT ACCOUTUM]. CAR, AUX YEUX DES 32 01087*FILLOTEAU, COMME PARMI LES MOINES, LA POLITESSE 32 01088EXQUISE PASSE POUR FAIBLESSE ; IL FAUT, 33 01091AVANT TOUT, PARLER DE SOI ET DE SES AVANTAGES, 33 01092IL FAUT EXAG]RER. PENDANT QUE NOTRE 33 01093H]ROS ]COUTAIT AVEC TRISTESSE ET GRANDE 33 01094ATTENTION, *FILLOTEAU S'ENDORMIT PROFOND]MENT, 33 01095ET *LUCIEN PUT R^VER [ SON AISE. AU 33 01096TOTAL, IL ]TAIT HEUREUX D'AGIR ET DE VOIR 33 01097DU NOUVEAU. 33 01098LE SURLENDEMAIN, SUR LES SIX HEURES DU 33 01101MATIN, CES MESSIEURS TROUV$RENT LE R]GIMENT 33 01102EN MARCHE, [ TROIS LIEUES EN DE+[ 33 01103DE *NANCY ; ILS FIRENT ARR^TER, ET LA DILIGENCE 33 01104LES D]POSA SUR LA GRANDE ROUTE AVEC LEURS 33 01105EFFETS. 33 01106*LUCIEN, QUI ]TAIT TOUT YEUX, FUT FRAPP] 33 01107DE L'AIR D'IMPORTANCE MOROSE ET GROSSI$RE 33 01108QUI S']TABLIT SUR LE GROS VISAGE DU 33 01111LIEUTENANT-COLONEL AU MOMENT O@ SON LANCIER OUVRIT 33 01112UN PORTE-MANTEAU ET LUI PR]SENTA SON HABIT 33 01113GARNI DES GROSSES ]PAULETTES. *M *FILLOTEAU 33 01114FIT DONNER UN CHEVAL [ *LUCIEN, ETCES 33 01115MESSIEURS REJOIGNIRENT LE R]GIMENT, QUI, 33 01116PENDANT LEUR TOILETTE, AVAIT FIL]. SEPT [ 33 01117HUIT OFFICIERS S']TAIENT PLAC]S TOUT [ FAIT 33 01118[ L'ARRI$RE-GARDE, POUR FAIRE HONNEUR AU 33 01121LIEUTENANT-COLONEL, ET CE FUT [ CEUX-L[ 33 01122D'ABORD QUE *LUCIEN FUT PR]SENT] ; IL LES 33 01123TROUVA TR$S FROIDS. RIEN N']TAIT MOINS 33 01124ENCOURAGEANT QUE CES PHYSIONOMIES. 34 01125"VOIL[ DONC LES GENS AVEC LESQUELS 34 01126IL FAUDRA VIVRE !" SE DIT *LUCIEN, LE COEUR 34 01127SERR] COMME UN ENFANT. LUI, ACCOUTUM] 34 01128[ CES FIGURES BRILLANTES DE CIVILIT] ET D'ENVIE 34 01131DE PLAIRE, AVEC LESUELLES IL ]CHANGEAIT 34 01132DES PAROLES DANS LES SALONS DE *PARIS, IL 34 01133ALLA JUSQU'[ CROIRE QUE CES MESSIEURS VOULAIENT 34 01134FAIRE LES TERRIBLES [ SON ]GARD. IL 34 01135PARLAIT TROP, ET RIEN DE CE QU'IL DISAIT NE 34 01136PASSAIT SANS OBJECTION OU REDRESSEMENT : 34 01137IL SE TUT. 34 01138DEPUIS UNE HEURE *LUCIEN MARCHAIT SANS 34 01141MOT DIRE, [ LA GAUCHE DU CAPITAINE COMMANDANT 34 01142L'ESCADRON AUQUEL IL DEVAIT APPARTENIR ; 34 01143SA MINE ]TAIT FROIDE ; DU MOINS IL 34 01144L'ESP]RAIT ; MAIS SON COEUR ]TAIT VIVEMENT 34 01145]MU. [ PEINE AVAIT-IL CESS] LE DIALOGUE 34 01146D]SAGR]ABLE AVEC LES OFFICIERS, QU'IL AVAIT 34 01147OUBLI] LEUR EXISTENCE. IL REGARDAIT LES 34 01148LANCIERS ET SE TROUVAIT TOUT TRANSPORT] DE 34 01151JOIE ET D']TONNEMENT. VOIL[ DONC LES 34 01152COMPAGNONS DE *NAPOL]ON ; VOIL[ DONC 34 01153LE SOLDAT FRAN+AIS ! IL CONSID]RAIT LES 34 01154MOINDRES D]TAILS AVEC UN INT]R^T RIDICULE 34 01155ET PASSIONN]. 34 01156REVENU UN PEU DE SES PREMIERS TRANSPORTS, 34 01157IL SONGEA [ SA POSITION. "ME VOICI 34 01158DONC POURVU D'UN ]TAT, CELUI DE TOUS QUI 34 01161PASSE POUR LE PLUS NOBLE ET LE PLUS AMUSANT. 34 01162L']COLE POLYTECHNIQUE M'E=T MIS 34 01163[ CHEVAL AVEC DES ARTILLEURS, M'Y VOICI 35 01164AVEC DES LANCIERS. LA SEULE DIFF]RENCE, 35 01165AJOUTA-T-IL EN SOURIANT, C'EST QU'AU LIEU 35 01166DE SAVOIR LE M]TIER SUP]RIEUREMENT BIEN, 35 01167JE L'IGNORE TOUT [ FAIT." LE CAPITAINE SON 35 01168VOISIN, QUI VIT CE SOURIRE PLUS TENDRE 35 01171QUE MOQUEUR, EN FUT PIQU]... "BAH ! CONTINUA 35 01172*LUCIEN, C'EST AINSI QUE *DESAIX ET 35 01173*SAINT-*CYR ONT COMMENC] ; CES H]ROS QUI 35 01174N'ONT PAS ]T] SALIS PAR LE DUCH]." 35 01175LES PROPOS DES LANCIERS ENTRE EUX VINRENT 35 01176DISTRAIRE *LUCIEN. CES PROPOS ]TAIENT COMMUNS 35 01177AU FOND, ET RELATIFS AUX BESOINS LES 35 01178PLUS SIMPLES DE GENS FORT PAUVRES : LA 35 01181QUALIT] DU \ PAIN DE SOUPE \, LE PRIX DU VIN, 35 01182ETC., ETC. MAIS LA FRANCHISE DU TON DE VOIX, 35 01183LE CARACT$RE FERME ET VRAI DES INTERLOCUTEURS, 35 01184QUI PER+AIT [ CHAQUE MOT, RETREMPAIT SON 35 01185T SON T : "CE BEAU JEUNE HOMME 37 01261VA ME FAIRE UNE QUESTION, ET JE VAIS LE 37 01262REMETTRE [ SA PLACE PAR UNE R]PONSE 37 01263\ BIEN FICEL]E \." MAIS *LUCIEN, POUR TOUT AU 37 01264MONDE, N'E=T PAS FAIT UNE QUESTION [ UN 37 01265DE SES CAMARADES, SI PEU CAMARADES. IL 37 01266CHERCHA [ DEVINER PAR LUI-M^ME LE MOT 37 01267QUI, TOUT [ COUP, DONNAIT L'AIR SI ALERTE 37 01268[ TOUS LES LANCIERS ET REMPLA+AIT LE LAISSER 37 01271ALLER D'UNE LONGUE ROUTE PAR TOUTES LES 37 01272GRT], MAIS TOUTEFOIS 38 01291]TAIENT BIEN LOIN DE REGARDER TOUT [ FAIT LE 38 01292SOUS-LIEUTENANT. 38 01293"VOIL[ UN PLAISANT ANIMAL ! PENSA 38 01294*LUCIEN. C'EST APPAREMMENT L[ CE TON 38 01295MILITAIRE DONT M'A TANT PARL] LE 38 01296LIEUTENANT-COLONEL *FILLOTEAU ! CERTAINEMENT, POUR 38 01297PLAIRE [ CES MESSIEURS, JE NE PRENDRAI PAS CES 38 01298MANI$RES RUDES ET GROSSI$RES ; JE RESTERAI 38 01301UN ]TRANGER PARMI EUX. IL M'EN CO=TERA 38 01302PEUT-^TRE QUELQUE BON COUP D']P]E ; MAIS 38 01303CERTES JE NE R]PONDRAI PAS [ UNE COMMUNICATION 38 01304FAITE DE CE TON." LE CAPITAINE 38 01305ATTENDAIT ]VIDEMMENT UN MOT ADMIRATIF 38 01306DE LA PART DE *LUCIEN, COMME : "EST-CE 38 01307LE FAMEUX COMTE *N..., EST-CE LE G]N]RAL SI 38 01308HONORABLEMENT MENTIONN] DANS LES BULLETINS 38 01311DE LA GRANDE ARM]E ?" 38 01312MAIS NOTRE H]ROS ]TAIT SUR SES GARDES ; 39 01313SA MINE NE CESSA PAS D'AVOIR L'EXPRESSION 39 01314DE QUELQU'UN QUI EST EXPOS] [ SENTIR UNE 39 01315MAUVAISE ODEUR. LE CAPITAINE FUT OBLIG] 39 01316D'AJOUTER, APR$S UNE MINUTE DE SILENCE 39 01317P]NIBLE, ET EN FRON+ANT DE PLUS EN PLUS LE 39 01318SOURCIL : 39 01321- C'EST LE COMTE *N..., QUI FIT CETTE 39 01322BELLE CHARGE [ *AUSTERLITZ ; SA VOITURE 39 01323VA PASSER. LE COLONEL *MALHER *DE *SAINT-*M]GRIN, 39 01324QUI N'EST PAS GAUCHE, A GLISS] UN 39 01325]CU AUX POSTILLONS DE LA DERNI$RE POSTE ; 39 01326L'UN D'EUX VIENT D'ARRIVER AU GALOP ; LES 39 01327LANCIERS NE DOIVENT PAS FORMER LES RANGS ; 39 01328+'A AURAIT L'AIR PR]VENU. MAIS VOYEZ LA 39 01331BONNE ID]E QUE L'INSPECTEUR VA PRENDRE 39 01332DU R]GIMENT ; IL FAUT SOIGNER LA PREMI$RE 39 01333IMPRESSION... VOIL[ DES HOMMES QUI SEMBLENT 39 01334N]S [ CHEVAL. 39 01335*LUCIEN NE R]PONDIT QUE PAR UN SIGNE DE 39 01336T^TE ; IL AVAIT HONTE DE LA FA+ON DE MARCHER 39 01337DE LA ROSSE QU'ON LUI AVAIT DONN]E ; 39 01338IL LUI FIT SENTIR L']PERON, ELLE FIT UN ]CART 39 01341ET FUT SUR LE POINT DE TOMBER. "J'AI L'AIR 39 01342D'UN FR$RE COUPE-CHOU," SE DIT-IL. 39 01343DIX MINUTES PLUS TARD, ON ENTENDIT LE 39 01344BRUIT D'UNE VOITURE PESAMMENT CHARG]E ; 39 01345C']TAIT LE COMTE *N... QUI PASSAIT AU MILIEU 39 01346DE LA ROUTE, ENTRE LES DEUX FILES DE LANCIERS ; 39 01347LA VOITURE ARRIVA BIENT>T [ LA HAUTEUR 39 01348DE *LUCIEN ET DU CAPITAINE. CES MESSIEURS 39 01351NE PURENT APERCEVOIR LE FAMEUX G]N]RAL, 40 01352TANT SON ]NORME BERLINE ]TAIT REMPLIE DE 40 01353PAQUETS DE TOUTES LES FORMES. 40 01354- CAISSE CONTRE CAISSE, CAISSON, DIT LE 40 01355CAPITAINE AVEC HUMEUR, +A NE MARCHE 40 01356JAMAIS QU'AVEC FORCE JAMBONS, DINDONS 40 01357R>TIS, PT SE 44 01515RETIRA. IL D]PLOYA SUR UNE TABLE LES ]TATS 44 01516DE SITUATION DES TROUPES ET DES H>PITAUX 44 01517DE LA DIVISION ; UNE BONNE HEURE SE PASSA 44 01518EN D]TAILS MILITAIRES. LE G]N]RAL INTERROGEA 44 01521LE BARON SUR L'OPINION DES SOLDATS, SUR LES 44 01522SOUS-OFFICIERS, DE L[ [ L'ESPRIT PUBLIC IL N'Y 44 01523AVAIT QU'UN PAS. MAIS, IL FAUT L'AVOUER, LES 44 01524R]PONSES DU DIGNE COMMANDANT DE LA 44 015253E DIVISION PARA_TRAIENT LONGUES SI NOUS 44 01526LEUR LAISSIONS TOUTES LES GRT], TOUS LES JEUNES GENS DE LA VILLE, NON 45 01566NOBLES OU NON D]VOTS, R]PUBLICAINS ENRAG]S. 45 01567SI MES YEUX S'ARR^TENT PAR HASARD 45 01568SUR L'UN D'EUX, IL ME PR]SENTE UNE \ POIRE \, 45 01571OU QUELQUE AUTRE EMBL$ME S]DITIEUX. LES 46 01572GAMINS M^MES DU COLL$GE ME MONTRENT DES 46 01573\ POIRES \ ; SI LES JEUNES GENS M'APER+OIVENT 46 01574[ DEUX CENTS PAS DE MES SENTINELLES, ILS ME 46 01575SIFFLENT [ OUTRANCE ; ET ENSUITE, PAR UNE 46 01576LETTRE ANONYME, ILS M'OFFRENT SATISFACTION 46 01577AVEC DES INJURES INFERNALES, SI JE N'ACCEPTE 46 01578PAS... ET LA LETTRE ANONYME CONTIENT 46 01581UN PETIT CHIFFON DE PAPIER AVEC LE NOM ET 46 01582L'ADRESSE DE CELUI QUI ]CRIT. AVEZ-VOUS 46 01583CES CHOSES L[ [ *PARIS ? ET, SI J'ESSUIE UNE 46 01584AVANIE, LE LENDEMAIN TOUT LE MONDE EN 46 01585PARLE, OU Y FAIT ALLUSION. PAS PLUS TARD 46 01586QU'AVANT-HIER, *M *LUDWIG *ROLLER, UN 46 01587EX-OFFICIER TR$S BRAVE, DONT LE DOMESTIQUE 46 01588A ]T] TU] PAR HASARD, LORS DES AFFAIRES DU 46 015913 AVRIL, M'A OFFERT DE VENIR TIRER LE PISTOLET 46 01592HORS DES LIMITES DE LA DIVISION. EH ! 46 01593BIEN, HIER CETTE INSOLENCE ]TAIT L'ENTRETIEN 46 01594DE TOUTE LA VILLE. 46 01595- ON TRANSMET LA LETTRE AU PROCUREUR 46 01596DU ROI ; VOTRE PROCUREUR DU ROI N'EST-IL PAS 46 01597]NERGIQUE ? 46 01598- IL A LE DIABLE AU CORPS ; C'EST UN 46 01601PARENT DU MINISTRE QUI EST S=R DE SON AVANCEMENT 46 01602AU PREMIER PROC$S POLITIQUE. J'EUS 46 01603LA GAUCHERIE, QUELQUES JOURS APR$S L']MEUTE, 46 01604DE LUI ALLER MONTRER UNE LETTRE ANONYME 47 01605ATROCE, QUE JE VENAIS DE RECEVOIR ; CE FUT 47 01606LA PREMI$RE DE MA VIE, MORBLEU ! "QUE 47 01607VOULEZ-VOUS QUE JE FASSE DE CE CHIFFON ? 47 01608ME DIT-IL AVEC INSOUCIANCE. C'EST MOI QUI 47 01611DEMANDERAIS PROTECTION, [ VOUS, G]N]RAL, 47 01612SI J']TAIS INSULT] AINSI, OU JE ME FERAIS 47 01613JUSTICE." QUELQUEFOIS JE SUIS TENT] D'APPLIQUER 47 01614UN COUP DE SABRE SUR LE NEZ DE CES \ P]KINS \ 47 01615INSOLENTS ! 47 01616- ADIEU LA PLACE ! 47 01617- AH ! SI JE POUVAIS LES MITRAILLER ! 47 01618DIT LE VIEUX ET BRAVE G]N]RAL AVEC UN GROS 47 01621SOUPIR ET EN LEVANT LES YEUX AU CIEL. 47 01622- POUR CEL[, [ LA BONNE HEURE, R]PLIQUA 47 01623LE PAIR DE *FRANCE ; TELLE A TOUJOURS ]T] MON 47 01624OPINION ; C'EST AU CANON DE SAINT-*ROCH QUE 47 01625*BONAPARTE DUT LA TRANQUILLIT] DE SON R$GNE. 47 01626ET *M *FL]RON, VOTRE PR]FET, NE FAIT-IL PAS 47 01627CONNA_TRE L'ESPRIT PUBLIC AU MINISTRE DE 47 01628L'INT]RIEUR ? 47 01631- CE N'EST PAS L'EMBARRAS, IL ]CRIVAILLE 47 01632TOUTE LA JOURN]E ; MAIS C'EST UN ENFANT, UN 47 01633]TOURNEAU DE VINGT-HUIT ANS, QUI FAIT LE 47 01634POLITIQUE AVEC MOI ; IL CR$VE DE VANIT], ET 47 01635C'EST PEUREUX COMME UNE FEMME. J'AI 47 01636BEAU LUI DIRE : RENVOYONS LA RIVALIT] DE 47 01637PR]FET [ G]N]RAL [ DES TEMPS PLUS HEUREUX ; 47 01638VOUS ET MOI SOMMES VILIPEND]S TOUTE LA 47 01641JOURN]E ET PAR TOUT LE MONDE. MONSEIGNEUR 47 01642L']V^QUE, PAR EXEMPLE, NOUS A-T-IL 47 01643RENDU NOS VISITES ? LA NOBLESSE NE VIENT 48 01644JAMAIS [ VOS BALS ET NE VOUS ENGAGE POINT 48 01645AUX SIENS. SI, D'APR$S NOS INSTRUCTIONS, 48 01646NOUS NOUS PR]VALONS DE QUELQUE RELATION 48 01647D'AFFAIRES, AU CONSEIL G]N]RAL, POUR SALUER 48 01648UN NOBLE, IL NE NOUS REND LE SALUT QUE LA 48 01651PREMI$RE FOIS, ET LA SECONDE IL D]TOURNE LA 48 01652T^TE. LA JEUNESSE R]PUBLICAINE NOUS REGARDE 48 01653EN FACE ET SIFFLE. TOUT CELA EST ]VIDENT. 48 01654EH BIEN, LE PR]FET LE NIE ; IL ME R]POND, 48 01655TOUT ROUGE DE COL$RE : PARLEZ POUR VOUS ; 48 01656JAMAIS ON NE M'A SIFFL]. ET IL NE SE PASSE 48 01657PAS DE SEMAINE O@, S'IL OSE PARA_TRE DANS LA 48 01658RUE, [ LA NUIT TOMBANTE, ON NE LE SIFFLE 48 01661[ DEUX PAS DE DISTANCE. 48 01662- MAIS ^TES-VOUS BIEN S=R DE CELA, MON 48 01663CHER G]N]RAL ? LE MINISTRE DE L'INT]RIEUR 48 01664M'A FAIT VOIR DIX LETTRES DE *M *FL]RON, 48 01665DANS LESQUELLES IL SE PR]SENTE COMME [ 48 01666LA VEILLE D'^TRE TOUT [ FAIT R]CONCILI] AVEC 48 01667LE PARTI \ L]GITIMISTE \. *M *G..., LE PR]FET DE 48 01668*N..., CHEZ LEQUEL J'AI D_N] AVANT-HIER, EST 48 01671TR$S PASSABLEMENT AVEC LES GENS DE CETTE 48 01672OPINION, ET CELA JE L'AI VU. 48 01673- PARBLEU, JE LE CROIS BIEN ; C'EST UN 48 01674HOMME ADROIT, UN EXCELLENT PR]FET, AMI 48 01675DE TOUS LES VOLEURS ADROITS, QUI VOLE LUI-M^ME, 48 01676SANS QU'ON PUISSE LE PRENDRE, VINGT 48 01677OU TRENTE MILLE FRANCS PAR AN, ET CELA LE FAIT 48 01678RESPECTER DANS SON D]PARTEMENT. MAIS JE 48 01681PUIS ^TRE SUSPECT DANS CE QUE JE VOUS 48 01682RAPPORTE DE MON PR]FET ; PERMETTEZ-VOUS 49 01683QUE JE FASSE APPELER LE CAPITAINE *B... ? 49 01684VOUS SAVEZ ? IL DOIT ^TRE DANS L'ANTICHAMBRE. 49 01685- C'EST, SI JE NE ME TROMPE, L'OBSERVATEUR 49 01686ENVOY] DANS LE 107E, POUR RENDRE 49 01687RAISON DE L'ESPRIT DE LA GARNISON ? 49 01688- PR]CIS]MENT ; IL N'Y A QUE TROIS MOIS 49 01691QU'IL EST ICI ; POUR NE PAS LE \ BR=LER \ DANS 49 01692SON R]GIMENT, JE NE LE RE+OIS JAMAIS DE 49 01693JOUR. 49 01694LE CAPITAINE *B... PARUT. EN LE VOYANT 49 01695ENTRER, LE BARON *TH]RANCE VOULUT ABSOLUMENT 49 01696PASSER DANS UNE AUTRE PI$CE ; LE 49 01697CAPITAINE CONFIRMA, PAR VINGT FAITS PARTICULIERS, 49 01698LES DOL]ANCES DU PAUVRE G]N]RAL. 49 01701DANS CETTE MAUDITE VILLE, LA JEUNESSE EST 49 01702R]PUBLICAINE, LA NOBLESSE BIEN UNIE ET 49 01703D]VOTE. *M *GAUTHIER, R]DACTEUR DU JOURNAL 49 01704LIB]RAL ET CHEF DES R]PUBLICAINS, EST R]SOLU 49 01705ET HABILE. *M *DU *POIRIER, QUI M$NE LA 49 01706NOBLESSE, EST UN FIN MATOIS, DU PREMIER 49 01707ORDRE ET D'UNE ACTIVIT] ASSOURDISSANTE. 49 01708TOUT LE MONDE, ENFIN, SE MOQUE DU PR]FET 49 01711ET DU G]N]RAL ; ILS SONT EN DEHORS DE TOUT ; 49 01712ILS NE COMPTENT POUR RIEN. L']V^QUE 49 01713ANNONCE P]RIODIQUEMENT [ TOUS SES FID$LES 49 01714QUE NOUS TOMBERONS DANS TROIS MOIS. JE 49 01715SUIS ENCHANT], MONSIEUR LE COMTE, DE 49 01716POUVOIR METTRE MA RESPONSABILIT] [ COUVERT. 49 01717LE PIRE DE TOUT, C'EST QUE SI ON ]CRIT 49 01718UN PEU NETTEMENT L[-DESSUS AU MAR]CHAL, 50 01721IL FAIT R]PONDRE QU'ON MANQUE DE Z$LE. 50 01722C'EST COMMODE [ LUI, EN CAS DE CHANGEMENT 50 01723DE DYNASTIE... 50 01724- HALTE-L[, MONSIEUR. 50 01725- PARDON, MON G]N]RAL, JE M']GARE. 50 01726ICI LES J]SUITES M$NENT LA NOBLESSE COMME 50 01727LES SERVANTES ; ENFIN, TOUT CE QUI N'EST PAS 50 01728R]PUBLICAIN. 50 01731- QUELLE EST LA POPULATION DE *NANCY ? 50 01732DIT LE G]N]RAL, QUI TROUVAIT LE RAISONNEMENT 50 01733TROP SINC$RE. 50 01734- DIX-HUIT MILLE HABITANTS, NON COMPRIS 50 01735LA GARNISON. 50 01736- COMBIEN AVEZ-VOUS DE R]PUBLICAINS ? 50 01737- DE R]PUBLICAINS VRAIMENT AV]R]S, 50 01738TRENTE-SIX. 50 01741- DONC DEUX POUR MILLE. ET PARMI 50 01742CEUX-L[ COMBIEN DE BONNES T^TES ? 50 01743- UNE SEULE, *GAUTHIER L'ARPENTEUR, 50 01744R]DACTEUR DU JOURNAL L' \ AURORE \ ; C'EST UN 50 01745HOMME PAUVRE, QUI SE GLORIFIE DE SA 50 01746PAUVRET]. 50 01747- ET VOUS NE POUVEZ PAS DOMINER 50 01748TRENTE-CINQ BLANCS-BECS ET FAIRE COFFRER 50 01751LA BONNE T^TE ? 50 01752- D'ABORD, MON G]N]RAL, IL EST DE BON 50 01753TON, PARMI TOUS LES GENS NOBLES, D'^TRE 50 01754D]VOT ; MAIS IL EST DE MODE, PARMI TOUT 50 01755CE QUI N'EST PAS D]VOT, D'IMITER LES 50 01756R]PUBLICAINS DANS TOUTES LEURS FOLIES. IL Y A 50 01757CE CAF] *MONTOR O@ SE R]UNISSENT LES JEUNES 51 01758GENS DE L'OPPOSITION ; C'EST UN V]RITABLE 51 01761CLUB DE 93. SI QUATRE OU CINQ SOLDATS 51 01762PASSENT DEVANT CES MESSIEURS, ILS CRIENT : 51 01763\ VIVE LA LIGNE ! \ [ DEMI-VOIX ; SI UN 51 01764SOUS-OFFICIER PARA_T, ON LE SALUE, ON LUI PARLE, 51 01765ON VEUT LE R]GALER. SI C'EST, AU CONTRAIRE, 51 01766UN OFFICIER ATTACH] AU GOUVERNEMENT, MOI, 51 01767PAR EXEMPLE, IL N'Y A PAS D'INSULTE INDIRECTE 51 01768QU'IL NE FAILLE ESSUYER. DIMANCHE DERNIER 51 01771ENCORE, J'AI PASS] DEVANT LE CAF] 51 01772*MONTOR ; TOUS ONT TOURN] LE DOS [ LA FOIS, 51 01773COMME DES SOLDATS [ LA PARADE ; J'AI ]T] 51 01774VIOLEMMENT TENT] DE LEUR ALLONGER UN COUP 51 01775DE PIED O@ VOUS SAVEZ. 51 01776- C']TAIT UN S=R MOYEN POUR ^TRE MIS EN 51 01777DISPONIBILIT], COURRIER PAR COURRIER. 51 01778N'AVEZ-VOUS PAS UNE HAUTE PAYE ? 51 01781- JE RE+OIS UN BILLET DE MILLE FRANCS 51 01782TOUS LES SIX MOIS. JE PASSAIS DEVANT LE CAF] 51 01783*MONTOR PAR DISTRACTION ; D'ORDINAIRE JE 51 01784FAIS UN D]TOUR DE CINQ CENTS PAS, POUR 51 01785]VITER CE MAUDIT CAF]. ET DIRE QUE C'EST 51 01786UN OFFICIER BLESS] [ *DRESDE ET [ *WATERLOO, 51 01787QUI EST OBLIG] D'ESQUIVER DES P]KINS ! 51 01788- DEPUIS LES \ GLORIEUSES \, IL N'Y A PLUS 51 01791DE P]KINS, DIT LE COMTE AVEC AMERTUME ; 51 01792MAIS FAISONS TR^VE [ TOUT CE QUI EST PERSONNEL, 51 01793AJOUTA-T-IL EN RAPPELANT LE BARON 51 01794*TH]RANCE ET EN ORDONNANT AU CAPITAINE DE 52 01795RESTER. QUELS SONT LES MENEURS DES PARTIS [ 52 01796*NANCY ? 52 01797LE G]N]RAL R]PONDIT : 52 01798- *MM *DE *PONTLEV] ET *DE *VASSIGNIES 52 01801SONT LES CHEFS APPARENTS DU \ CARLISME \, 52 01802COMMISSIONN]S PAR *CHARLES *X ; MAIS UN MAUDIT 52 01803INTRIGANT, QU'ON NOMME LE DOCTEUR *DU 52 01804*POIRIER (ON L'APPELLE DOCTEUR PARCE QU'IL EST 52 01805M]DECIN) EST, DANS LE FAIT, LE CHEF V]RITABLE. 52 01806OFFICIELLEMENT, IL N'EST QUE SECR]TAIRE DU 52 01807COMIT] CARLISTE. LE J]SUITE *REY, GRAND 52 01808VICAIRE, M$NE TOUTES LES FEMMES DE LA VILLE, 52 01811DEPUIS LA PLUS GRANDE DAME JUSQU'[ LA PLUS 52 01812PETITE MARCHANDE ; CELA EST R]GL] COMME 52 01813UN PAPIER DE MUSIQUE. VOYEZ SI AU D_NER 52 01814QUE LE PR]FET VOUS DONNERA IL Y A UN SEUL 52 01815CONVIVE HORS DES ADMINISTRATEURS SALARI]S. 52 01816DEMANDEZ SI UNE SEULE DES PERSONNES 52 01817ATTACH]ES AU GOUVERNEMENT ET ALLANT CHEZ 52 01818LE PR]FET EST ADMISE CHEZ *MESDAMES *DE 52 01821*CHASTELLER ET *D'*HOCQUINCOURT OU *DE 52 01822*COMMERCY ? 52 01823- QUELLES SONT CES DAMES ? 52 01824- C'EST DE LA NOBLESSE TR$S RICHE ET 52 01825TR$S FI$RE. *MADAME *D'*HOCQUINCOURT EST LA 52 01826PLUS JOLIE FEMME DE LA VILLE ET M$NE GRAND 52 01827TRAIN. *MADAME *DE *CHASTELLER EST PEUT-^TRE 52 01828PLUS JOLIE ENCORE QUE *MADAME *D'*HOCQUINCOURT, 52 01831MAIS C'EST UNE FOLLE, UNE SORTE DE 52 01832*MADAME *DE *STA&L, QUI P]RORE TOUJOURS POUR 52 01833*CHARLES *X, COMME CELLE DE *GEN$VE CONTRE 53 01834*NAPOL]ON. JE COMMANDAIS [ *GEN$VE, ET 53 01835CETTE FOLLE NOUS G^NAIT BEAUCOUP. 53 01836- ET *MADAME *DE *CHASTELLER ? DIT LE 53 01837COMTE *N AVEC INT]R^T. 53 01838- CELA EST TOUT JEUNE ET CEPENDANT ELLE 53 01841EST VEUVE D'UN MAR]CHAL DE CAMP ATTACH] 53 01842[ LA COUR DE *CHARLES *X. *MADAME *DE 53 01843*CHASTELLER PR^CHE DANS SON SALON ; TOUTE LA 53 01844JEUNESSE DE LA VILLE EST FOLLE D'ELLE ; L'AUTRE 53 01845JOUR, UN JEUNE HOMME \ BIEN PENSANT \ FAIT 53 01846UNE PERTE ]NORME AU JEU, *MADAME *DE 53 01847*CHASTELLER A OS] ALLER CHEZ LUI. N'EST-CE PAS, 53 01848CAPITAINE ? 53 01851- PARFAITEMENT, G]N]RAL ; JE ME TROUVAIS, 53 01852PAR HASARD, DANS L'ALL]E DE LA MAISON 53 01853DU JEUNE HOMME. *MADAME *DE *CHASTELLER 53 01854LUI A REMIS TROIS MILLE FRANCS EN OR ET UN 53 01855SOUVENIR GARNI DE DIAMANTS, [ ELLE DONN] 53 01856PAR LA DUCHESSE D'*ANGOUL^ME, ET QUE LE 53 01857JEUNE HOMME EST ALL] METTRE EN GAGE [ 53 01858*STRASBOURG. J'AI SUR MOI LA LETTRE DU 53 01861COMMISSIONNAIRE DE *STRASBOURG. 53 01862- ASSEZ DE CE D]TAIL, DIT LE COMTE AU 53 01863CAPITAINE QUI D]J[ ]TALAIT UN GROS 53 01864PORTE-FEUILLE. 53 01865- IL Y A AUSSI, REPRIT LE G]N]RAL *TH]RANCE, 53 01866LES MAISONS DE *PUYLAURENS, DE 53 01867*SERPIERRE ET DE *MARCILLY, O@ MONSEIGNEUR 53 01868L']V^QUE EST RE+U COMME UN G]N]RAL EN 53 01871CHEF, ET DU DIABLE SI JAMAIS UN SEUL D'ENTRE 53 01872NOUS Y MET LE NEZ. SAVEZ-VOUS O@ M LE 54 01873PR]FET PASSE SES SOIR]ES ? CHEZ UNE ]PICI$RE, 54 01874*MADAME *BERCHU, ET LE SALON EST DANS 54 01875L'ARRI$RE-BOUTIQUE. VOIL[ CE QU'IL N']CRIT 54 01876PAS AU MINISTRE. MOI, J'AI PLUS DE DIGNIT], 54 01877JE NE PARAIS NULLE PART ET VAIS ME COUCHER 54 01878[ HUIT HEURES. 54 01881- QUE FONT VOS OFFICIERS LE SOIR ? 54 01882- LE CAF] ET LES DEMOISELLES, PAS LA 54 01883MOINDRE BOURGEOISE ; NOUS VIVONS ICI 54 01884COMME DES R]PROUV]S. CES DIABLES DE 54 01885MARIS BOURGEOIS FONT LA POLICE LES UNS POUR 54 01886LES AUTRES, ET CELA SOUS PR]TEXTE DE 54 01887\ LIB]RALISME \ ; IL N'Y A D'HEUREUX QUE LES 54 01888ARTILLEURS ET LES OFFICIERS DU G]NIE. 54 01891- [ PROPOS, COMMENT PENSENT-ILS ICI ? 54 01892- DE FICHUS R]PUBLICAINS, DES \ ID]OLOGUES \, 54 01893QUOI ! LE CAPITAINE POURRA VOUS DIRE QU'ILS 54 01894SONT ABONN]S AU \ NATIONAL \, AU \ CHARIVARI \, [ 54 01895TOUS LES MAUVAIS JOURNAUX, ET QU'ILS SE 54 01896MOQUENT OUVERTEMENT DE MES \ ORDRES DU 54 01897\ JOUR \ SUR LES FEUILLES PUBLIQUES. ILS LES FONT 54 01898VENIR SOUS LE NOM D'UN BOURGEOIS DE *DARNEY, 54 01901BOURG [ SIX LIEUES D'ICI. JE NE VOUDRAIS 54 01902PAS JURER QUE DANS LEURS PARTIES DE CHASSE 54 01903ILS N'AIENT DES RENDEZ-VOUS AVEC *GAUTHIER. 54 01904- QUEL EST CET HOMME ? 54 01905- LE CHEF DES R]PUBLICAINS, DONT JE 54 01906VOUS AI D]J[ PARL] ; LE PRINCIPAL R]DACTEUR 54 01907DE LEUR JOURNAL INCENDIAIRE QUI S'APPELLE 54 01908L' \ AURORE \, ET DONT LA PRINCIPALE AFFAIRE EST 54 01911DE D]VERSER LE RIDICULE SUR MOI. L'AN PASS], 55 01912IL M'A PROPOS] UNE PARTIE [ L']P]E, ET CE 55 01913QU'IL Y A D'ABOMINABLE, C'EST QU'IL EST 55 01914EMPLOY] PAR LE GOUVERNEMENT ; IL EST G]OM$TRE 55 01915DU CADASTRE, ET JE NE PUIS LE FAIRE 55 01916DESTITUER. J'AI EU BEAU DIRE QU'IL A ENVOY] 55 01917CENT SOIXANTE-DIX-NEUF FRANCS AU \ NATIONAL \ 55 01918POUR SA DERNI$RE AMENDE, [ L']GARD DU 55 01921MAR]CHAL *NEY... 55 01922- NE PARLONS PAS DE CELA, DIT LE COMTE 55 01923*N EN ROUGISSANT ; ET IL EUT BEAUCOUP DE 55 01924PEINE [ SE D]FAIRE DU BARON *TH]RANCE, 55 01925QUI TROUVAIT SOULAGEMENT [ OUVRIR SON 55 01926COEUR. hCHAPITRE 4 56 01931PENDANT QUE LE BARON *TH]RANCE FAISAIT 56 01932CE TRISTE TABLEAU DE LA VILLE DE 56 01933*NANCY, LE 27E R]GIMENT DE LANCIERS 56 01934S'EN APPROCHAIT, PARCOURANT LA PLAINE LA PLUS 56 01935TRISTE DU MONDE ; LE TERRAIN SEC ET PIERREUX 56 01936PARAISSAIT NE POUVOIR RIEN PRODUIRE. C'EST 56 01937AU POINT QUE *LUCIEN REMARQUA UN CERTAIN 56 01938ENDROIT, [ UNE LIEUE DE LA VILLE, DUQUEL ON 56 01941N'APERCEVAIT QUE TROIS ARBRES EN TOUT ; ET, 56 01942ENCORE CELUI QUI CROISSAIT SUR LE BORD DE LA 56 01943ROUTE ]TAIT TOUT MALADIF ET N'AVAIT PAS 56 01944VINGT PIEDS DE HAUT. UN LOINTAIN FORT RAPPROCH] 56 01945]TAIT FORM] PAR UNE SUITE DE COLLINES 56 01946PEL]ES ; ON APERCEVAIT QUELQUES VIGNES 56 01947CH]TIVES DANS LES GORGES FORM]ES PAR CES 56 01948VALL]ES. [ UN QUART DE LIEUE DE LA VILLE, 56 01951DEUX TRISTES RANG]ES D'ORMES RABOUGRIS 56 01952MARQUAIENT LE COURS DE LA GRANDE ROUTE. LES 56 01953PAYSANS QUE L'ON RENCONTRAIT AVAIENT L'AIR 56 01954MIS]RABLE ET ]TONN]. "VOIL[ DONC LA \ BELLE 56 01955\ *FRANCE \ !" SE DISAIT *LUCIEN. EN APPROCHANT 56 01956DAVANTAGE, LE R]GIMENT PASSA DEVANT CES 56 01957GRANDS ]TABLISSEMENTS UTILES, MAIS SALES 56 01958QUI ANNONCENT SI TRISTEMENT UNE CIVILISATION 57 01961PERFECTIONN]E, L'ABATTOIR, LA RAFFINERIE 57 01962D'HUILE, ETC. APR$S CES BELLES CHOSES, 57 01963VENAIENT DE VASTES JARDINS PLANT]S EN CHOUX, 57 01964SANS LE PLUS PETIT ARBUSTE. 57 01965ENFIN, LA ROUTE FIT UN BRUSQUE D]TOUR, ET 57 01966LE R]GIMENT SE TROUVA AUX PREMI$RES BARRI$RES 57 01967DES FORTIFICATIONS, QUI, DU C>T] DE 57 01968*PARIS, PARAISSENT EXTR^MEMENT BASSES ET 57 01971COMME ENTERR]ES. LE R]GIMENT FIT HALTE ET 57 01972FUT RECONNU PAR LA GARDE. NOUS AVONS OUBLI] 57 01973DE DIRE QU'UNE LIEUE AUPARAVANT, SUR 57 01974LE BORD D'UN RUISSEAU, ON AVAIT FAIT LA HALTE 57 01975DE PROPRET]. EN QUELQUES MINUTES LES 57 01976TRACES DE BOUE AVAIENT DISPARU, LES UNIFORMES 57 01977ET LE HARNACHEMENT DES CHEVAUX 57 01978AVAIENT REPRIS TOUT LEUR ]CLAT. 57 01981CE FUT SUR LES HUIT HEURES ET DEMIE DU 57 01982MATIN, LE 24 DE MARS 183*, ET PAR UN 57 01983TEMPS SOMBRE ET FROID, QUE LE 27E R]GIMENT 57 01984DE LANCIERS ENTRA DANS *NANCY. IL ]TAIT 57 01985PR]C]D] PAR UN CORPS (DE MUSIQUE) MAGNIFIQUE 57 01986ET QUI EUT LE PLUS GRAND SUCC$S AUPR$S DES 57 01987BOURGEOIS ET DES GRISETTES DE L'ENDROIT : 57 01988TRENTE-DEUX TROMPETTES, V^TUS DE ROUGE ET 57 01991MONT]S SUR DES CHEVAUX BLANCS, SONNAIENT 57 01992[ TOUT ROMPRE. BIEN PLUS, LES SIX TROMPETTES 57 01993FORMANT LE PREMIER RANG ]TAIENT DES N$GRES, 57 01994ET LE TROMPETTE-MAJOR AVAIT PR$S DE SEPT 57 01995PIEDS. 57 01996LES BEAUT]S DE LA VILLE ET PARTICULI$REMENT 57 01997LES JEUNES OUVRI$RES EN DENTELLE SE 58 01998MONTR$RENT [ TOUTES LES FEN^TRES ET FURENT 58 02001FORT SENSIBLES [ CETTE HARMONIE PER+ANTE ; 58 02002IL EST VRAI QU'ELLE ]TAIT RELEV]E PAR DES 58 02003HABITS ROUGES CHAMARR]S DE GALONS D'OR 58 02004SUPERBES, QUE PORTAIENT LES TROMPETTES. 58 02005*NANCY, CETTE VILLE SI FORTE, CHEF-D'OEUVRE 58 02006DE *VAUBAN, PARUT ABOMINABLE [ *LUCIEN. 58 02007LA SALET], LA PAUVRET], SEMBLAIENT S'EN 58 02008DISPUTER TOUS LES ASPECTS, ET LES PHYSIONOMIES 58 02011DES HABITANTS R]PONDAIENT PARFAITEMENT 58 02012[ LA TRISTESSE DES BT 59 02061[ LA PAIX. MAIS CE GROS LIEUTENANT-COLONEL 59 02062POURRA-T-IL ^TRE MON T]MOIN ? J'EN DOUTE, 59 02063SON GRADE S'Y OPPOSE ; IL DOIT L'EXEMPLE DE 59 02064L'ORDRE... O@ TROUVER UN T]MOIN ?" 59 02065*LUCIEN LEVA LES YEUX ET VIT UNE GRANDE 59 02066MAISON, MOINS MESQUINE QUE CELLES DEVANT 59 02067LESQUELLES LE R]GIMENT AVAIT PASS] JUSQUE-L[ ; 59 02068AU MILIEU D'UN GRAND MUR BLANC, IL Y AVAIT 60 02071UNE PERSIENNE PEINTE EN VERT-PERROQUET. 60 02072"QUEL CHOIX DE COULEURS VOYANTES ONT CES 60 02073MARAUDS DE PROVINCIAUX !" 60 02074*LUCIEN SE COMPLAISAIT DANS CETTE ID]E PEU 60 02075POLIE, LORSQU'IL VIT LA PERSIENNE 60 02076VERT-PERROQUET S'ENTROUVRIR UN PEU ; C']TAIT UNE 60 02077JEUNE FEMME BLONDE QUI AVAIT DES CHEVEUX 60 02078MAGNIFIQUES ET L'AIR D]DAIGNEUX ; ELLE VENAIT 60 02081VOIR D]FILER LE R]GIMENT. TOUTES LES ID]ES 60 02082TRISTES DE *LUCIEN S'ENVOL$RENT [ L'ASPECT DE 60 02083CETTE JOLIE FIGURE ; SON T UN AUTRE SUJET DE JOIE. [ PEINE LE 69 02424CHEVAL ANGLAIS SE VIT-IL HORS DE L']CURIE, D'O@ 69 02425LA PAUVRE B^TE SORTAIT TROP RAREMENT [ SON 69 02426GR], QU'IL SE MIT [ GALOPER AUTOUR DE LA 69 02427COUR ET [ FAIRE LES SAUTS LES PLUS SINGULIERS ; 69 02428IL S']LAN+AIT DE TERRE DES QUATRE PIEDS [ LA 69 02431FOIS, LA T^TE EN L'AIR ET COMME POUR GRIMPER 69 02432SUR LES PLATANES QUI ENTOURAIENT LA COUR 69 02433DE LA PR]FECTURE. 69 02434- LA B^TE A DES MOYENS, DIT *BOUCHARD EN 69 02435SE RAPPROCHANT DE *LUCIEN D'UN AIR SOURNOIS ; 69 02436MAIS DEPUIS HUIT JOURS PEUT-^TRE M LE PR]FET 69 02437NI SON VALET DE CHAMBRE *PERRIN N'ONT 69 02438OS] LA FAIRE SORTIR, ET PEUT-^TRE NE SERAIT-IL 69 02441PAS PRUDENT... 69 02442*LUCIEN FUT FRAPP] DE LA JOIE CONTENUE 69 02443QUI BRILLAIT DANS LES PETITS YEUX DU MA_TRE DE 69 02444POSTE. "IL EST ]CRIT, PENSA-T-IL, QUE DEUX 69 02445FOIS EN UN JOUR JE ME FERAI JETER PAR TERRE ; 69 02446TEL DEVAIT ^TRE MON D]BUT DANS *NANCY." 69 02447*BOUCHARD ALLA CHERCHER DE L'AVOINE DANS 69 02448UN CRIBLE ET ARR^TA LE CHEVAL ; MAIS *LUCIEN 69 02451EUT TOUTE LA PEINE DU MONDE [ LE MONTER, 69 02452PUIS [ LE MA_TRISER. 69 02453IL PARTIT AU GALOP, MAIS BIENT>T IL PRIT 69 02454LE PAS. ]TONN] DE LA BEAUT] ET DE LA VIGUEUR 69 02455DES ALLURES DE \ LARA \, *LUCIEN NE SE FIT PAS 69 02456SCRUPULE DE FAIRE ATTENDRE LE MA_TRE DE 70 02457POSTE GOGUENARD. \ LARA \ FIT UNE GRANDE LIEUE, 70 02458ET NE REPARUT DANS LA COUR DE LA PR]FECTURE 70 02461QU'APR$S UNE DEMI-HEURE. LE VALET DE 70 02462CHAMBRE ]TAIT TOUT EFFRAY] DU RETARD. 70 02463QUANT AU MA_TRE DE POSTE, IL ESP]RAIT BIEN 70 02464VOIR LE CHEVAL REVENIR TOUT SEUL. LE VOYANT 70 02465ARRIVER MONT], IL EXAMINA DE PR$S L'UNIFORME DE 70 02466*LUCIEN ; RIEN N'INDIQUAIT UNE 70 02467CHUTE. "ALLONS, CELUI-CI EST MOINS \ GODICHE \ 70 02468QUE LES AUTRES", SE DIT *BOUCHARD. 70 02471*LUCIEN CONCLUT LE MARCH] SANS DESCENDRE 70 02472DE CHEVAL. "IL NE FAUT PAS QUE *NANCY ME 70 02473REVOIE MONT] SUR LA ROSSE FATALE." *M *BOUCHARD, 70 02474QUI N'AVAIT PAS LES M^MES CRAINTES, 70 02475PRIT LE CHEVAL DU R]GIMENT. *M *PERRIN, LE 70 02476VALET DE CHAMBRE, ACCOMPAGNA CES MESSIEURS 70 02477JUSQU'[ LA CAISSE DU RECEVEUR G]N]RAL, 70 02478O@ *LUCIEN PRIT DE L'ARGENT. 70 02481- VOUS VOYEZ, MONSIEUR, QUE JE NE ME 70 02482LAISSE JETER PAR TERRE QU'UNE FOIS PAR JOUR, 70 02483DIT *LUCIEN [ *BOUCHARD, D$S QU'ILS FURENT 70 02484SEULS. CE QUI ME D]SOLE, C'EST QUE MA CHUTE 70 02485A EU LIEU SOUS LES FEN^TRES AVEC PERSIENNES 70 02486VERT-PERROQUET, QUI SONT L[-BAS, AVANT LA 70 02487VO=TE... [ L'ENTR]E DE LA VILLE, [ CETTE ESP$CE 70 02488D'H>TEL. 70 02491- AH ! DANS LA RUE DE LA POMPE, DIT 70 02492*BOUCHARD ; ET IL Y AVAIT SANS DOUTE UNE 70 02493JOLIE DAME [ LA PLUS PETITE DE CES FEN^TRES ? 70 02494- OUI, MONSIEUR, ET ELLE A RI DE MON 70 02495MALHEUR. IL EST FORT D]SAGR]ABLE DE D]BUTER 71 02496AINSI DANS UNE GARNISON, ET DANS UNE PREMI$RE 71 02497GARNISON ENCORE : VOUS QUI AVEZ ]T] 71 02498MILITAIRE, VOUS COMPRENEZ CELA, MONSIEUR ; 71 02501QUE VA-T-ON DIRE DE MOI DANS LE R]GIMENT ? 71 02502MAIS QUELLE EST CETTE DAME ? 71 02503- IL S'AGIT, N'EST-CE-PAS, D'UNE FEMME 71 02504DE VINGT-CINQ [ VINGT-SIX ANS, AVEC DES 71 02505CHEVEUX BLONDS CENDR]S, QUI TOMBENT 71 02506JUSQU'[ TERRE ? 71 02507- ET DES YEUX FORT BEAUX, MAIS REMPLIS 71 02508DE MALICE. 71 02511- C'EST *MADAME *DE *CHASTELLER, UNE 71 02512VEUVE QUE TOUS CES BEAUX MESSIEURS DE LA 71 02513NOBLESSE CAJOLENT, PARCE QU'ELLE A DES 71 02514MILLIONS. ELLE PLAIDE EN TOUS LIEUX AVEC 71 02515CHALEUR LA CAUSE DE *CHARLES *X, ET SI J']TAIS 71 02516\ DE CE PETIT PR]FET \, JE LA FERAIS COFFRER ; 71 02517NOTRE PAYS FINIRA PAR ^TRE UNE SECONDE *VEND]E. 71 02518C'EST UNE ULTRA ENRAG]E, QUI VOUDRAIT VOIR 71 02521[ CENT PIEDS SOUS TERRE TOUT CE QUI A SERVI 71 02522LA PATRIE. ELLE EST FILLE DE M LE MARQUIS 71 02523DE *PONTLEV], UN DE NOS ULTRA RENFORC]S ET, 71 02524AJOUTA-T-IL EN BAISSANT LA VOIX, C'EST UN DES 71 02525COMMISSAIRES POUR *CHARLES *X DANS CETTE 71 02526PROVINCE. CECI ENTRE NOUS ; JE NE VEUX PAS 71 02527ME RENDRE D]NONCIATEUR. 71 02528- SOYEZ SANS CRAINTE. 71 02531- ILS SONT VENUS BOUDER ICI DEPUIS LES 71 02532\ JOURN]ES DE JUILLET \. ILS VEULENT, DISENT-ILS, 71 02533AFFAMER LE PEUPLE DE *PARIS, EN LE PRIVANT 71 02534DE TRAVAIL ; MAIS, QUOIQUE +A, CE MARQUIS 72 02535N'EST PAS MALIN. C'EST LE DOCTEUR *DU *POIRIER, 72 02536LE PREMIER M]DECIN DU PAYS, QUI EST SON 72 02537BRAS DROIT. *M *DU *POIRIER, QUI EST UNE FINE 72 02538MOUCHE, M$NE PAR LE NEZ TANT *M *DE 72 02541*PONTLEV] QUE *M *DE *PUYLAURENS, L'AUTRE 72 02542COMMISSAIRE DE *CHARLES *X ; CAR L'ON CONSPIRE 72 02543OUVERTEMENT ICI. IL Y A AUSSI L'ABB] 72 02544*OLIVE QUI EST UN ESPION... 72 02545- MAIS, MON CHER MONSIEUR, DIT *LUCIEN 72 02546EN RIANT, JE NE M'OPPOSE PAS [ CE QUE 72 02547M L'ABB] *OLIVE SOIT UN ESPION ; TANT D'AUTRES 72 02548LE SONT BIEN ! MAIS PARLEZ-MOI ENCORE 72 02551UN PEU, JE VOUS PRIE, DE CETTE JOLIE FEMME, 72 02552*MADAME *DE *CHASTELLER. 72 02553- AH ! CETTE JOLIE FEMME QUI A RI QUAND 72 02554VOUS ^TES TOMB] DE CHEVAL ? ELLE EN A VU 72 02555BIEN D'AUTRES DESCENDRE DE CHEVAL ! ELLE 72 02556EST VEUVE D'UN DES G]N]RAUX DE BRIGADE 72 02557ATTACH]S [ LA PERSONNE DE *CHARLES *X, ET QUI 72 02558]TAIT, DE PLUS, GRAND CHAMBELLAN OU AIDE 72 02561DE CAMP ; UN GRAND SEIGNEUR, ENFIN, QUI 72 02562APR$S LES JOURN]ES, EST VENU MOURIR ICI DE 72 02563PEUR. IL CROYAIT TOUJOURS QUE LE PEUPLE 72 02564\ ]TAIT DANS LES RUES \, COMME IL ME L'A DIT PLUS 72 02565DE VINGT FOIS ; MAIS BON ENFANT QUOIQUE +A, 72 02566POINT INSOLENT, AU CONTRAIRE, FORT DOUX. 72 02567QUAND IL LEUR ARRIVAIT CERTAINS COURRIERS DE 72 02568*PARIS, IL VOULAIT QU'IL Y EUT TOUJOURS UNE 72 02571PAIRE DE CHEVAUX R]SERV]E POUR LUI [ LA 72 02572POSTE ET QU'IL PAYAIT BIEN, DA. CAR, MONSIEUR 72 02573IL FAUT QUE VOUS SACHIEZ QU'IL N'Y A QUE 73 02574DIX-NEUF LIEUES D'ICI AU *RHIN, PAR LA TRAVERSE. 73 02575C']TAIT UN GRAND HOMME SEC ET 73 02576PTEL DANS LE FAUBOURG 73 02581*SAINT-*GERMAIN, DANS UNE RUE QU'ON APPELLE 73 02582DE *BABYLONE, QUEL NOM ! VOUS DEVEZ CONNA_TRE 73 02583CELA, MONSIEUR. ELLE A BONNE ENVIE 73 02584DE RETOURNER [ *PARIS ; MAIS LE P$RE S'Y 73 02585OPPOSE ET CHERCHE [ LA BROUILLER AVEC TOUS 73 02586SES AMIS ; IL VEUT LA CIRCONVENIR, QUOI ! 73 02587C'EST QUE, PENDANT LE R$GNE DES J]SUITES ET 73 02588DE *CHARLES *X, *M *DE *CHASTELLER, QUI ]TAIT 73 02591FORT D]VOT, A GAGN] DES MILLIONS DANS UN 73 02592EMPRUNT, ET SA VEUVE POSS$DE TOUT CET 73 02593ARGENT-L[ EN RENTES, ET *M *DE *PONTLEV] 73 02594VEUT METTRE LA MAIN SUR TOUT CELA, EN CAS 73 02595DE R]VOLUTION. 73 02596CHAQUE MATIN *M *DE *CHASTELLER FAISAIT 73 02597ATTELER SA VOITURE POUR ALLER [ LA MESSE, [ 73 02598CINQUANTE PAS DE CHEZ LUI ; UNE VOITURE 73 02601ANGLAISE DE DIX MILLE FRANCS AU MOINS QUI, 73 02602SUR LE PAV], NE FAISAIT AUCUN BRUIT ; IL DISAIT 73 02603QU'IL FALLAIT +A POUR LE PEUPLE. IL ]TAIT TR$S 73 02604FIER DE CE C>T]-L[, TOUJOURS EN GRAND UNIFORME 73 02605LE DIMANCHE, [ LA GRAND'MESSE, AVEC 73 02606CORDON ROUGE PAR-DESSUS L'HABIT, ET QUATRE 73 02607LAQUAIS EN GRANDE LIVR]E ET EN GANTS JAUNES. 73 02608ET AVEC CELA, EN MOURANT, IL N'A RIEN LAISS] 73 02611[ SES GENS, PARCE QUE, A-T-IL DIT AU VICAIRE 73 02612QUI L'ASSISTAIT, \ CE SONT DES JACOBINS. \ MAIS 74 02613MADAME, QUI EST REST]E EN CE MONDE ET QUI 74 02614A PEUR, A PR]TENDU QUE C']TAIT UN OUBLI 74 02615DANS LE TESTAMENT ; ELLE LEUR FAIT DE 74 02616PETITES PENSIONS, OU BIEN LES A GARD]S [ SON 74 02617SERVICE, ET QUELQUEFOIS POUR UN RIEN, ELLE 74 02618LEUR DONNE QUARANTE FRANCS. ELLE OCCUPE 74 02621TOUT LE PREMIER ]TAGE DE L'H>TEL DE *PONTLEV] ; 74 02622C'EST L[ QUE VOUS L'AVEZ VUE ; MAIS SON P$RE 74 02623EXIGE QU'ELLE PAYE LE LOYER. ELLE EN A POUR 74 02624QUATRE MILLE FRANCS, TANDIS QUE JAMAIS LE 74 02625MARQUIS N'AURAIT PU LOUER CE PREMIER ]TAGE 74 02626PLUS DE CENT LOUIS. C'EST UN AVARE ENRAG] ; 74 02627QUOIQUE +A, IL PARLE [ TOUT LE MONDE ET FORT 74 02628POLIMENT ; IL DIT QU'IL VA Y AVOIR LA R]PUBLIQUE, 74 02631UNE NOUVELLE ]MIGRATION ; QUE L'ON 74 02632COUPERA LA T^TE AUX NOBLES ET AUX PR^TRES, 74 02633ETC. ET *M *DE *PONTLEV] A ]T] MIS]RABLE 74 02634PENDANT LA PREMI$RE ]MIGRATION ; ON DIT 74 02635QU'[ *HAMBOURG IL TRAVAILLAIT DU M]TIER 74 02636DE RELIEUR ; MAIS IL SE FLE, ILS L'AIMENT. 75 02661ELLE BLTELS GARNIS ? 75 02687- L'H>TEL DES \ TROIS-EMPEREURS \, RUE DES 75 02688VIEUX-J]SUITES, N 13 ; MAIS C'EST DIFFICILE 76 02691[ TROUVER, MON CHEMIN M'Y CONDUIT, ET 76 02692J'AURAI L'HONNEUR DE VOUS INDIQUER MOI-M^ME 76 02693CET H>TEL. "JE L'AI \ BLAGU] \ TROP FORT, 76 02694SE DISAIT LE MA_TRE DE POSTE ; IL FAUT PARLER 76 02695DE NOS DAMES [ CE JEUNE FRELUQUET." 76 02696- *MADAME *DE *CHASTELLER EST LA PLUS 76 02697BRAQUE DE CES DAMES DE LA NOBLESSE, REPRIT 76 02698*BOUCHARD DE L'AIR AIS] D'UN HOMME DU 76 02701PEUPLE QUI VEUT CACHER SON EMBARRAS. 76 02702C'EST-[-DIRE, *MADAME *D'*HOCQUINCOURT EST 76 02703BIEN AUSSI JOLIE QU'ELLE ; MAIS *MADAME 76 02704*DE *CHASTELLER N'A EU QU'UN AMANT, *M 76 02705*THOMAS *DE *BUSANT *DE *SICILE, LIEUTENANT-COLONEL 76 02706DES HUSSARDS QUE VOUS REMPLACEZ. ELLE EST 76 02707TOUJOURS TRISTE ET SINGULI$RE, EXCEPT] QUAND 76 02708ELLE PREND FEU EN FAVEUR DE *HENRI *V. SES 76 02711GENS DISENT QU'ELLE FAIT METTRE LES CHEVAUX 76 02712[ SA VOITURE, ET PUIS, AU BOUT D'UNE HEURE, 76 02713ORDONNE DE D]TELER, SANS ^TRE SORTIE. ELLE 76 02714A LES PLUS BEAUX YEUX, COMME VOUS AVEZ 76 02715VU, ET DES YEUX QUI DISENT TOUT CE QU'ILS 76 02716VEULENT ; MAIS *MADAME *D'*HOCQUINCOURT EST 76 02717BIEN PLUS GAIE ET A BIEN PLUS D'ESPRIT ; ELLE 76 02718A TOUJOURS QUELQUE CHOSE DE DR>LE [ DIRE. 76 02721*MADAME *D'*HOCQUINCOURT M$NE SON MARI, 76 02722QUI EST UN ANCIEN CAPITAINE, BLESS] DANS LES 76 02723\ JOURN]ES DE JUILLET \, UN FORT BRAVE HOMME, 76 02724MA FOI ! D'AILLEURS, ILS SONT TOUS BRAVES DANS 76 02725CE PAYS-CI. MAIS ELLE EN FAIT TOUT CE QU'ELLE 76 02726VEUT ET CHANGE D'AMANT SANS SE G^NER, TOUS 76 02727LES ANS. MAINTENANT, C'EST *M *D'*ANTIN QUI 77 02728SE RUINE AVEC ELLE. SANS CESSE, JE LUI FOURNIS 77 02731DES CHEVAUX POUR DES PARTIES DE PLAISIR 77 02732DANS LES BOIS DE *BURELVILLER, QUE VOUS VOYEZ 77 02733L[-BAS, AU BOUT DE LA PLAINE ; ET *DIEU SAIT 77 02734CE QU'ON FAIT DANS CES BOIS ! L'ON ENIVRE 77 02735TOUJOURS MES POSTILLONS, POUR LES EMP^CHER 77 02736DE VOIR ET D'ENTENDRE. DU DIABLE SI, EN 77 02737RENTRANT, ILS PEUVENT ME DIRE UN MOT. 77 02738- MAIS O@ VOYEZ-VOUS DES BOIS ? DIT 77 02741*LUCIEN EN REGARDANT LE PLUS TRISTE PAYS 77 02742DU MONDE. 77 02743- [ UNE LIEUE D'ICI, AU BOUT DE LA PLAINE, 77 02744DES BOIS NOIRS MAGNIFIQUES ; C'EST UN BEL 77 02745ENDROIT. L[, SE TROUVE LE CAF] DU \ CHASSEUR 77 02746\ VERT \, TENU PAR DES ALLEMANDS QUI ONT 77 02747TOUJOURS DE LA MUSIQUE ; C'EST LE *TIVOLI DU 77 02748PAYS... 77 02751*LUCIEN FIT FAIRE UN MOUVEMENT [ SON 77 02752CHEVAL, QUI ALARMA LE BAVARD ; IL LUI SEMBLA 77 02753VOIR ]CHAPPER SA VICTIME, ET QUELLE VICTIME 77 02754ENCORE ! UN BEAU JEUNE HOMME DE *PARIS, 77 02755NOUVEAU D]BARQU] ET OBLIG] DE L']COUTER ! 77 02756- CHAQUE SEMAINE CETTE JOLIE FEMME, 77 02757AUX CHEVEUX BLONDS, *MADAME *DE *CHASTELLER, 77 02758REPRIT-IL AVEC EMPRESSEMENT, QUI A RI UN 77 02761PEU EN VOUS VOYANT TOMBER, OU PLUT>T 77 02762QUAND VOTRE CHEVAL EST TOMB], C'EST BIEN 77 02763DIFF]RENT ; MAIS, POUR EN REVENIR, CHAQUE 77 02764SEMAINE, POUR AINSI DIRE, ELLE REFUSE UNE 77 02765PROPOSITION DE MARIAGE. *M *DE *BLANCET, SON 77 02766COUSIN, QUI EST TOUJOURS AVEC ELLE ; *M *DE 78 02767*GOELLO, LE PLUS GRAND INTRIGANT, UN VRAI 78 02768J]SUITE, QUOI ! LE COMTE *LUDWIG *ROLLER, LE 78 02771PLUS CRT]-L[, MESSIEURS LES MAUVAIS PLAISANTS, 81 02878JE VOUS CONSEILLE DE PLAISANTER [ VOIX BASSE." 81 02881AGIT] PAR CES ID]ES D]SAGR]ABLES, 81 02882*LUCIEN, QUI AVAIT TROUV] SON DOMETIQUE 81 02883DANS LE PLUS BEL APPARTEMENT DES 81 02884\ TROIS-EMPEREURS \, EMPLOYA DEUX GRANDES HEURES 81 02885[ FAIRE LA TOILETTE MILITAIRE LA PLUS SOIGN]E : 81 02886"TOUT D]PEND DU D]BUT, ET J'AI BEAUCOUP 81 02887[ R]PARER." 82 02888"MON HABIT EST FORT BIEN, SE DIT-IL EN SE 82 02891REGARDANT DANS DEUX MIROIRS QU'IL AVAIT 82 02892FAIT PLACER DE FA+ON [ SE VOIR ES PIEDS [ LA 82 02893T^TE ; MAIS TOUJOURS LES YEUX RIANTS DE 82 02894*MADAME *DE *CHASTELLER, CES YEUX SCINTILLANT 82 02895DE MALICE, VERRONT DE LA BOUE SUR CETTE 82 02896MANCHE GAUCHE" ; ET IL REGARDAIT PITEUSEMENT 82 02897SON UNIFORME DE VOYAGE, QUI, JET] 82 02898SUR UNE CHAISE, GARDAIT, EN D]PIT DES EFFORTS 82 02901DE LA BROSSE, DES TRACES TROP ]VIDENTES DE 82 02902SON ACCIDENT. 82 02903APR$S CETTE LONGUE TOILETTE, QUI FUT, SANS 82 02904QU'IL S'EN DOUTTEL ET LA MA_TRESSE DE LA MAISON 82 02906QUI AVAIT PR^T] SA \ PSYCH] \, *LUCIEN DESCENDIT 82 02907DANS LA COUR ET EXAMINA D'UN OEIL NON MOINS 82 02908CRITIQUE LA TOILETTE DE \ LARA \. IL LA TROUVA 82 02911CONVENABLE, [ L'EXCEPTION D'UN SABOT DE 82 02912DERRI$RE HORS DU MONTOIR, QU'IL FIT CIRER DE 82 02913NOUVEAU EN SA PR]SENCE. ENFIN, IL SE PLA+A 82 02914EN SELLE AVEC LA L]G$RET] DE LA VOLTIGE, ET 82 02915NON AVEC LA PR]CISION ET LA GRAVIT] MILITAIRES. 82 02916IL VOULAIT TROP MONTRER AUX DOMESTIQUES 82 02917DE L'H>TEL, R]UNIS DANS LA COUR, QU'IL 82 02918]TAIT PARFAITEMENT [ CHEVAL. IL DEMANDA 82 02921O@ ]TAIT LA RUE DE LA POMPE, ET PARTIT AU 82 02922GRAND TROT. "HEUREUSEMENT, SE DISAIT-IL, 82 02923*MADAME *DE *CHASTELLER, VEUVE D'UN OFFICIER 82 02924G]N]RAL, DOIT ^TRE UN BON JUGE." 82 02925MAIS LES PERSIENNES VERT-PERROQUET ]TAIENT 82 02926HERM]TIQUEMENT FERM]ES, ET CE FUT EN VAIN 83 02927QUE *LUCIEN PASSA ET REPASSA. IL ALLA REMERCIER 83 02928LE LIEUTENANT-COLONEL *FILLOTEAU ET 83 02931S'INFORMER DES PETITS DEVOIRS DE CONVENANCE 83 02932QUI DOIVENT OCCUPER LA PREMI$RE JOURN]E 83 02933D'UN SOUS-LIEUTENANT ARRIVANT AU 83 02934R]GIMENT. 83 02935IL FIT DEUX OU TROIS VISITES DE DIX MINUTES 83 02936CHACUNE AVEC LA FROIDEUR \ CHA_NE DE PUITS \ 83 02937QUI CONVIENT, SURTOUT [ UN JEUNE HOMME 83 02938DE VINGT ANS, ET CE SIGNE D'UNE ]DUCATION 83 02941PARFAITE EUT TOUT LE SUCC$S D]SIRABLE. 83 02942[ PEINE LIBRE, IL REVINT VISITER LA PLACE 83 02943O@ LE MATIN IL ]TAIT TOMB]. IL ARRIVA DEVANT 83 02944L'H>TEL DE *PONTLEV] AU TR$S GRAND TROT, ET 83 02945L[ PR]CIS]MENT FIT PRENDRE [ SON CHEVAL UN 83 02946PETIT GALOP ARRONDI ET CHARMANT. QUELQUES 83 02947APPELS DE BRIDES, INVISIBLES POUR LES PROFANES, 83 02948DONN$RENT AU CHEVAL DU PR]FET, 83 02951]TONN] DE L'INSOLENCE DE SON CAVALIER, DE 83 02952PETITS MOUVEMENTS D'IMPATIENCE CHARMANTS 83 02953POUR LES CONNAISSEURS. MAIS EN VAIN 83 02954*LUCIEN SE TENAIT IMMOBILE EN SELLE ET M^ME 83 02955UN PEU RAIDE : LES PERSIENNES VERTES 83 02956REST$RENT FERM]ES. 83 02957IL RECONNUT MILITAIREMENT LA FEN^TRE 83 02958D'O@ L'ON AVAIT RI ; ELLE AVAIT UN ENCADREMENT 83 02961GOTHIQUE ET ]TAIT PLUS PETITE QUE LES 83 02962AUTRES ; ELLE APPARTENAIT AU PREMIER ]TAGE 83 02963D'UNE GRANDE MAISON, APPAREMMENT FORT 83 02964ANCIENNE, MAIS NOUVELLEMENT BADIGEONN]E, 83 02965SUIVANT LE BON GO=T DE LA PROVINCE. ON 84 02966AVAIT PERC] DE BELLES FEN^TRES AU PREMIER 84 02967]TAGE, MAIS CELLES DU SECOND ]TAIENT ENCORE 84 02968EN CROISILLONS. CETTE MAISON, DEMI-GOTHIQUE, 84 02971AVAIT UNE GRILLE DE FER TOUTE MODERNE 84 02972ET MAGNIFIQUE SUR LA RUE DU REPOSOIR, QUI 84 02973VENAIT COUPER [ ANGLE DROIT LA RUE DE LA 84 02974POMPE. AU-DESSUS DE LA PORTE, *LUCIEN LUT 84 02975EN LETTRES D'OR SUR UN MARBRE NOIRTEL DE *PONTLEV]. \ 84 02977CE QUARTIER AVAIT L'AIR TRISTE, ET LA RUE 84 02978DU REPOSOIR PARAISSAIT UNE DES PLUS BELLES, 84 02981MAIS DES PLUS SOLITAIRES DE LA VILLE ; L'HERBE 84 02982Y CROISSAIT DE TOUTES PARTS. 84 02983"QUE DE M]PRIS J'AURAIS POUR CETTE 84 02984TRISTE MAISON, SE DIT *LUCIEN, SI ELLE NE 84 02985RENFERMAIT PAS UNE JEUNE FEMME QUI S'EST 84 02986MOQU]E DE MOI ET AVEC RAISON ! 84 02987"MAIS AU DIABLE LA PROVINCIALE ! O@ EST 84 02988LA PROMENADE DE CETTE SOTTE VILLE ? CHERCHONS." 84 02991EN MOINS DE TROIS QUARTS D'HEURE, 84 02992GRT ABSORB] L'ATTENTION 86 03074DE LA M$RE ET DE LA FILLE. 86 03075CE M^ME JOUR, TOUTE LA SOCI]T] NOBLE 86 03076DE *NANCY SE TROUVAIT [ D_NER CHEZ 86 03077*M *D'*HOCQUINCOURT, JEUNE HOMME FORT RICHE, ET QUI 86 03078A D]J[ EU L'HONNEUR D'^TRE PR]SENT] AU 86 03081LECTEUR. ON C]L]BRAIT LA F^TE D'UNE DES 86 03082PRINCESSES EXIL]ES. [ C>T] D'UNE DOUZAINE 87 03083D'IMB]CILES, AMOUREUX DU PASS] ET CRAIGNANT 87 03084L'AVENIR, IL EST JUSTE DE DISTINGUER 87 03085SEPT OU HUIT ANCIENS OFFICIERS, JEUNES, PLEINS 87 03086DE FEU, D]SIRANT LA GUERRE PAR DESSUS TOUT 87 03087(QUI) NE SAVAIENT PAS SE SOUMETTRE DE 87 03088BONNE GRTEL 87 03105DE *SAUVE-*D'*HOCQUINCOURT, DONT LE JARDIN 87 03106INTERCEPTE LA PROMENADE SUR LE REMPART ; 87 03107ON SORTAIT DE TABLE ; IL FUT EXAMIN] PAR 87 03108TOUT CE QU'IL Y A DE PLUS \ PUR \, SOIT POUR LA 87 03111NAISSANCE, SOIT DU C>T] DES BONS PRINCIPES. 87 03112LES MEILLEURS JUGES, *MM *DE *VASSIGNY, 87 03113LIEUTENANT-COLONEL, LES TROIS FR$RES *ROLLER, 87 03114*M *DE *BLANCET, *M *D'*ANTIN, CAPITAINES DE 87 03115CAVALERIE ; *MM *DE *GOELLO, *MURC], *DE 87 03116*LANFORT, TOUS DIRENT LEUR MOT. CES PAUVRES 87 03117JEUNES GENS S'ENNUY$RENT MOINS CE JOUR-L[ 87 03118QUE DE COUTUME ; LE MATIN, L'ARRIV]E D'UN 87 03121R]GIMENT LEUR AVAIT DONN] LIEU DE PARLER 88 03122GUERRE ET CHEVAL, LES DEUX SEULES CHOSES, 88 03123AVEC LA PEINTURE [ L'AQUARELLE, SUR LESQUELLES 88 03124LA PROVINCE PERMETTE [ UN BON GENTILHOMME 88 03125D'AVOIR QUELQUE INSTRUCTION ; LE SOIR, 88 03126ILS EURENT LA VOLUPT] DE VOIR DE PR$S ET DE 88 03127CRITIQUER [ FOND UN OFFICIER DE LA NOUVELLE 88 03128ARM]E. 88 03131- LE CHEVAL DE CE PAUVRE PR]FET DOIT 88 03132^TRE BIEN ]TONN] DE SE SENTIR MEN] AVEC 88 03133HARDIESSE, DIT *M *D'*ANTIN, L'AMI DE *MADAME 88 03134*D'*HOCQUINCOURT. 88 03135- CE PETIT MONSIEUR N'EST PAS ANCIEN [ 88 03136CHEVAL, QUOIQU'IL MONTE BIEN, DIT *M *DE 88 03137*VASSIGNY. C']TAIT UN FORT BEL HOMME DE 88 03138QUARANTE ANS, QUI AVAIT DE GRANDS TRAITS ET 88 03141L'AIR DE MOURIR D'ENNUI, M^ME QUAND IL 88 03142PLAISANTAIT. 88 03143- C'EST APPAREMMENT UN DE CES GAR+ONS 88 03144TAPISSIERS OU FABRICANTS DE CHANDELLES QUI 88 03145S'INTITULENT \ H]ROS DE JUILLET \, DIT *M *DE 88 03146*GOELLO, GRAND JEUNE HOMME BLOND, SEC ET 88 03147PINC], ET D]J[ COUVERT DES RIDES DE L'ENVIE. 88 03148- QUE VOUS ^TES ARRI]R], MON PAUVRE 88 03151*GOELLO ! DIT *MADAME *DE *PUYLAURENS, L'ESPRIT 88 03152DU PAYS. LES PAUVRES \ JUILLETS \ NE SONT 88 03153PLUS [ LA MODE DEPUIS LONGTEMPS ; CE SERA 88 03154LE FILS DE QUELQUE D]PUT] VENTRU ET VENDU. 88 03155- D'UN DE CES ]LOQUENTS PERSONNAGES 88 03156QUI, PLAC]S EN DROITE LIGNE DERRI$RE LE DOS 88 03157DES MINISTRES, CRIENT \ CHUT \ OU ]CLATENT DE 88 03158RIRE [ PROPOS D'UN AMENDEMENT SUR LES 89 03161VIVRES DES FOR+ATS, AU SIGNAL QUE LEUR DONNE 89 03162LE DOS DU MINISTRE. C']TAIT L']L]GANT *M *DE 89 03163*LANFORT, L'AMI DE *MADAME *DE *PUYLAURENS, 89 03164QUI, PAR CETTE BELLE PHRASE, PRONONC]E 89 03165LENTEMENT, D]VELOPPAIT ET ILLUSTRAIT LA PENS]E 89 03166DE SA SPIRITUELLE AMIE. 89 03167- IL AURA LOU] POUR QUINZE JOURS LE 89 03168CHEVAL DU PR]FET AVEC LA HAUTE PAYE QUE 89 03171PAPA RE+OIT DU CHT], ET IL EN JOUIT 92 03272LONGTEMPS AVANT DE SE D]CIDER [ RACONTER 92 03273INTELLIGIBLEMENT L'HISTOIRE DE LA CHUTE DE 92 03274*LUCIEN. COMME IL EMBROUILLAIT BEAUCOUP 92 03275UN SI BEAU R]CIT, EN VOULANT Y METTRE 92 03276DE L'ESPRIT, ON PRIT LE PARTI DE LUI FAIRE 92 03277DES QUESTIONS, ET IL EUT LE PLAISIR DE RECOMMENCER 92 03278SON HISTOIRE ; MAIS IL CHERCHAIT TOUJOURS 92 03281[ FAIRE LE H]ROS PLUS RIDICULE 92 03282QU'IL N']TAIT. 92 03283- VOUS AVEZ BEAU DIRE, S']CRIA *MADAME 92 03284*DE *SAUVE-*D'*HOCQUINCOURT, COMME *LUCIEN 92 03285PASSAIT POUR LA TROISI$ME FOIS SOUS LES CROIS]ES 92 03286DE SON H>TEL, C'EST UN HOMME CHARMANT ; 92 03287ET, SI JE N']TAIS EN PUISSANCE DE 92 03288MARI, JE L'ENVERRAIS INVITER [ PRENDRE DU 92 03291CAF] CHEZ MOI, NE F=T-CE QUE POUR VOUS 92 03292JOUER UN MAUVAIS TOUR. 92 03293*M *D'*HOCQUINCOURT CRUT CETTE ID]E S]RIEUSE, 92 03294ET SA FIGURE DOUCE ET PIEUSE EN PLE AU TH]TEL D'*HOCQUINCOURT, 95 03418*SANR]AL ]TAIT PROFOND]MENT PR]OCCUP] 95 03421DE LA N]CESSIT] DE NE PAS LAISSER 95 03422]CHAPPER UN SEUL MOT SUR LES AVOINES ; IL Y 95 03423AVAIT L[ PLUSIEURS RICHES PROPRI]TAIRES QUI 95 03424AURAIENT PU EN \ TIRER AVANTAGE \ ET VENDRE 95 03425AVANT LUI. 96 03426PENDANT QUE *LUCIEN AVAIT L'HONNEUR 96 03427DE R]UNIR TOUTES LES ENVIES DE LA BONNE 96 03428COMPAGNIE DE *NANCY, CAR ON APPRENAIT 96 03431QU'IL AVAIT ACHET] UN CHEVAL CENT VINGT 96 03432LOUIS, EXC]D] DE LA LAIDEUR DE LA VILLE, IL 96 03433REMETTAIT TRISTEMENT SON CHEVAL [ L']CURIE 96 03434DE LA PR]FECTURE, DONT *M *FL]RON LUI AVAIT 96 03435FAIT OFFRIR L'USAGE POUR QUELQUES JOURS. 96 03436LE LENDEMAIN, LE R]GIMENT SE R]UNIT, ET 96 03437LE COLONEL *MALHER *DE *SAINT-*M]GRIN FIT 96 03438RECONNA_TRE *LUCIEN EN QUALIT] DE SOUS-LIEUTENANT. 96 03441APR$S LA PARADE, *LUCIEN FUT D'INSPECTION 96 03442[ LA CASERNE ; [ PEINE RENTR] CHEZ 96 03443LUI, LES TRENTE-SIX TROMPETTES VINRENT SOUS 96 03444SES FEN^TRES LUI DONNER UNE AUBADE AGR]ABLE. 96 03445IL SE TIRA FORT BIEN DE TOUTES CES C]R]MONIES 96 03446PLUS N]CESSAIRES QU'AMUSANTES. 96 03447IL FUT FROID \ CHA_NE DE PUITS \, MAIS PAS 96 03448ASSEZ COMPL$TEMENT ; PLUSIEURS FOIS, [ SON 96 03451INSU, LE COIN DE SA L$VRE INDIQUA UNE 96 03452NUANCE D'IRONIE QUI FUT REMARQU]E ; PAR 96 03453EXEMPLE, LE COLONEL *MALHER, EN LUI DONNANT 96 03454L'ACCOLADE DEVANT LE FRONT DU R]GIMENT, 96 03455MANIA MAL SON CHEVAL QUI, AU MOMENT DE 96 03456L'EMBRASSADE, S']LOIGNA UN PEU DE CELUI 96 03457DE *LUCIEN ; MAIS \ LARA \ OB]IT ADMIRABLEMENT 96 03458[ UN L]GER MOUVEMENT DE LA BRIDE 96 03461ET DES AIDES DES JAMBES ET SUIVIT 96 03462MOELLEUSEMENT LE MOUVEMENT INTEMPESTIF DU 96 03463CHEVAL DU COLONEL. 96 03464COMME UN CHEF DE CORPS EST OBSERV] 97 03465D'UN OEIL PLUS JALOUX ENCORE QU'UN 97 03466\ MUSCADIN \ DE *PARIS QUI ARRIVE AVEC UNE 97 03467SOUS-LIEUTENANCE, CE MOUVEMENT ADROIT FUT 97 03468REMARQU] PAR LES LANCIERS ET FIT BEAUCOUP 97 03471D'HONNEUR [ NOTRE H]ROS. 97 03472- ET ILS DISENT QUE CES ANGLAIS N'ONT 97 03473PAS DE BOUCHE ! DIT LE MAR]CHAL DES LOGIS 97 03474LA *ROSE, LE M^ME QUI, LA VEILLE, AVAIT PRIS LE 97 03475PARTI DE *LUCIEN AU MOMENT DE SA CHUTE ; 97 03476ILS N'ONT PAS DE BOUCHE POUR QUI NE SAIT 97 03477PAS LA TROUVER ; CE BLANC-BEC AU MOINS 97 03478SAIT SE TENIR ; ON VOIT QU'IL S'EST PR]PAR] 97 03481[ ENTRER AU R]GIMENT, AJOUTA-T-IL AVEC 97 03482IMPORTANCE. 97 03483CETTE MARQUE DE RESPECT POUR LE 27E 97 03484DE LANCIERS FUT G]N]RALEMENT GO=T]E PAR LES 97 03485VOISINS DU MAR]CHAL DES LOGIS. 97 03486MAIS, EN MANOEUVRANT POUR SUIVRE LE 97 03487CHEVAL DU COLONEL, LA MINE DE *LUCIEN 97 03488TRAHIT [ SON INSU UN PEU D'IRONIE. \ FICHU 97 03491\ R]PUBLICAIN DE MALHEUR, JE TE REVAUDRAI CELA, \ 97 03492PENSA LE COLONEL ; ET *LUCIEN EUT UN ENNEMI 97 03493PLAC] DE FA+ON [ LUI FAIRE BEAUCOUP DE MAL. 97 03494QUAND ENFIN *LUCIEN FUT D]LIVR] DES 97 03495COMPLIMENTS DES OFFICIERS, DU SERVICE [ LA 97 03496CASERNE, DES TRENTE-SIX TROMPETTES, ETC., 97 03497ETC., IL SE TROUVA HORRIBLEMENT TRISTE. 97 03498UNE SEULE PENS]E SURNAGEAIT DANS SON 97 03501TE SE F=T 100 03582TROUV] UN PARISIEN \ DIGNE \, ILS N'EUSSENT 100 03583PAS ]CHANG] DIX PAROLES EN UN AN. MAIS 100 03584LE GROS *M *BONARD N']TAIT QU'HORRIBLEMENT 100 03585INT]RESS] EN MATI$RE D'ARGENT ; DU RESTE, 100 03586COMMUNICATIF, OBLIGEANT, \ ENTRANT, \ D$S QU'IL 100 03587NE S'AGISSAIT PLUS DE GAGNER QUATRE SOUS 100 03588SUR UN MESURE DE BL]. *M *BONARD EXER+AIT 100 03591LE N]GOCE EN GRAINS. IL VINT FAIRE PLACER 100 03592CHEZ SON NOUVEL H>TE PLUSIEURS PETITS 100 03593MEUBLES, ET IL SE TROUVA QU'AU BOUT DE 100 03594DEUX HEURES ILS AVAIENT GRAND PLAISIR [ 100 03595CONVERSER ENSEMBLE. 100 03596*M *BONARD LUI CONSEILLA D'ALLER FAIRE SA 100 03597PROVISION DE LIQUEURS CHEZ *MADAME *BERCHU. 100 03598SANS LE DIGNE MARCHAND DE BL], JAMAIS *LUCIEN 100 03601N'E=T EU CETTE ID]E SI SIMPLE, QU'UN 100 03602SOUS-LIEUTENANT QUI PASSE POUR RICHE ET QUI 100 03603D]BUTE DANS UN R]GIMENT DOIT BRILLER 100 03604PAR SA PROVISION DE LIQUEURS. 100 03605- C'EST *MADAME *BERCHU, MONSIEUR, QUI 101 03606A UNE SI JOLIE FILLE, *MADEMOISELLE *SYLVIANE ; 101 03607C'EST CHEZ ELLE QUE LE COLONEL DE *BUSANT 101 03608SE FOURNISSAIT. C'EST CETTE BELLE BOUTIQUE 101 03611L[-BAS, AUPR$S DES CAF]S ; ET CHERCHEZ UN 101 03612PR]TEXTE, EN MARCHANDANT, POUR PARLER [ 101 03613*MADEMOISELLE *SYLVIANE. C'EST NOTRE BEAUT] 101 03614[ NOUS AUTRES BOURGEOIS, AJOUTA-T-IL D'UN 101 03615TON S]RIEUX QUI ALLAIT BIEN MAL [ SA GROSSE 101 03616FIGURE. [ L'HONN^TET] PR$S QU'ELLE POSS$DE, 101 03617ET QUE LES AUTRES N'ONT PAS, ELLE PEUT FORT 101 03618BIEN SOUTENIR LA COMPARAISON AVEC *MESDAMES 101 03621*D'*HOCQUINCOURT, *DE *CHASTELLER, *DE 101 03622*PUYLAURENS, ETC., ETC. 101 03623LE BON *M *BONARD ]TAIT ONCLE DE *M *GAUTHIER, 101 03624CHEF DES R]PUBLICAINS DU PAYS, 101 03625SANS QUOI IL N'E=T PAS DONN] DANS CES 101 03626R]FLEXIONS M]CHANTES ; MAIS LES JEUNES 101 03627R]DACTEURS DE L' \ AURORE \, LE JOURNAL 101 03628AM]RICAIN DE LA *LORRAINE, VENAIENT SOUVENT 101 03631CHEZ LUI BAVARDER AUTOUR D'UN BOL DE PUNCH, 101 03632ET LUI PERSUADER QU'IL DEVAIT SE CROIRE 101 03633OFFENS] PAR CERTAINES ACTIONS DES NOBLES 101 03634PROPRI]TAIRES QUI LUI VENDAIENT LEUR BL]. 101 03635QUOIQUE SE DISANT ET SE CROYANT R]PUBLICAINS 101 03636AUST$RES, CES JEUNES GENS ]TAIENT 101 03637NAVR]S AU FOND DE L'TAIT TOUTE POSSIBILIT] 105 03788[ DES IMAGES MOINS TRISTES, C']TAIT 105 03791CE RAISONNEMENT QUI LUI SEMBLAIT SANS 105 03792R]PLIQUE : "JE VAIS PASSER AINSI AU MOINS 105 03793UN AN OU DEUX, ET, QUOI QUE JE PUISSE 106 03794INVENTER, CE QUE JE FAIS DANS CE MOMENT-CI,  106 03795JE LE FERAI TOUJOURS." 106 03796UN DES JOURS SUIVANTS, APR$S L'EXERCICE, 106 03797LE LIEUTENANT-COLONEL *FILLOTEAU PASSA DEVANT 106 03798LE LOGEMENT DE NOTRE H]ROS, ET VIT [ LA 106 03801PORTE *NICOLAS *FLAMET, LE LANCIER QU'IL LUI 106 03802AVAIT DONN] POUR SOIGNER SON CHEVAL. 106 03803(SON CHEVAL ANGLAIS PANS] PAR UN SOLDAT ! 106 03804AUSSI *LUCIEN ALLAIT-IL DIX FOIS PAR JOUR [ 106 03805L']CURIE.) 106 03806- EH BIEN, QU'EST-CE QUE TU DIS DU 106 03807LIEUTENANT ? 106 03808- BON GAR+ON, FORT G]N]REUX, COLONEL, 106 03811MAIS PAS GAI. 106 03812*FILLOTEAU MONTA. 106 03813- JE VIENS PASSER L'INSPECTION DE VOTRE 106 03814QUARTIER, MON CHER CAMARADE ; CAR JE 106 03815VOUS SERS D' \ ONCLE \, COMME ON DISAIT DANS 106 03816*BERCHINY, QUAND J'Y ]TAIS BRIGADIER, AVANT 106 03817L'*]GYPTE, MA FOI ! CAR JE NE FUS MAR]CHAL 106 03818DES LOGIS QU'[ *ABOUKIR, SOUS *MURAT, ET 106 03821SOUS-LIEUTENANT QUINZE JOURS APR$S. 106 03822MAIS TOUT CE D]TAIL H]RO%QUE ]TAIT PERDU 106 03823POUR *LUCIEN ; AU MOT D' \ ONCLE \ IL AVAIT 106 03824TRESSAILLI ; MAIS IL SE REMIT AUSSIT>T. 106 03825- EH ! BIEN, MON CHER ONCLE, REPRIT-IL 106 03826AVEC GAIET], TROP HONOR] DU TITRE, J'AI ICI, 106 03827EN VISITE, TROIS RESPECTABLES PARENTES, QUE 106 03828JE VEUX AVOIR L'HONNEUR DE VOUS PR]SENTER. 106 03831CE SONT CES TROIS CAISSES, LA PREMI$RE, LA 106 03832VEUVE KIRSCH-WASSER DE LA \ *FOR^T *NOIRE... \ 107 03833- JE LA RETIENS POUR MOI, DIT LE *FILLOTEAU 107 03834AVEC UN GROS RIRE. ET, S'APPROCHANT 107 03835DE LA CAISSE OUVERTE, IL Y PRIT UN CRUCHON. 107 03836"JE N'AI PAS EU DE PEINE [ AMENER LE 107 03837PR]TEXTE," PENSA *LUCIEN. 107 03838- MAIS COLONEL, CETTE RESPECTABLE PARENTE 107 03841A JUR] DE NE SE S]PARER JAMAIS DE SA 107 03842SOEUR, QUI SE NOMME \ *MADEMOISELLE *COGNAC 107 03843\ DE 1810 \, ENTENDEZ-VOUS ? 107 03844- PARBLEU, ON N'A PAS PLUS D'ESPRIT QUE 107 03845VOUS ! VOUS ^TES R]ELLEMENT UN BON GAR+ON, 107 03846S']CRIA *FILLOTEAU, ET JE DOIS DES REMERC_MENTS 107 03847[ L'AMI *D]VELROY POUR M'AVOIR FAIT 107 03848FAIRE VOTRE CONNAISSANCE. 107 03851CE N']TAIT PAS PR]CIS]MENT AVARICE CHEZ 107 03852NOTRE DIGNE COLONEL ; MAIS IL N'E=T JAMAIS 107 03853SONG] [ FAIRE LA D]PENSE DE DEUX CAISSES DE 107 03854LIQUEURS, ET IL ]TAIT RAVI DE SE LES VOIR TOMBER 107 03855DU CIEL. GO=TANT TOUR [ TOUR LE KIRCH ET 107 03856L'EAU-DE-VIE, IL COMPARA LONGUEMENT L'UN 107 03857[ L'AUTRE, ET FUT ATTENDRI. 107 03858- MAIS PARLONS D'AFFAIRES : JE SUIS VENU 107 03861ICI POUR +A, AJOUTA-T-IL AVEC UNE AFFECTATION 107 03862MYST]RIEUSE ET EN SE JETANT PESAMMENT SUR 107 03863UN CANAP]. VOUS FAITES DE LA D]PENSE ; 107 03864TROIS CHEVAUX ACHET]S EN TROIS JOURS, JE NE 107 03865CRITIQUE PAS CELA, BIEN ! BIEN ! TR$S BIEN ! 107 03866MAIS QUE VONT DIRE CEUX DE VOS CAMARADES 107 03867QUI N'EN ONT QU'UN DE CHEVAUX, ET ENCORE 107 03868QUI SOUVENT N'ONT QUE TROIS JAMBES, 107 03871AJOUTA-T-IL EN RIANT D'UN GROS RIRE ? 108 03872SAVEZ-VOUS CE QU'ILS DIRONT ? ILS VOUS APPELLERONT 108 03873R]PUBLICAIN ; C'EST PAR L[ QUE LE BNER PENDANT HUIT 116 04184OU DIX ANS DE SUITE. (N'EST-CE PAS L[ LE 116 04185M]RITE DE *M *DE *CHATEAUBRIAND ?) LE 116 04186BONHEUR SUPR^ME, QUAND ON A DE LA FORTUNE 116 04187COMME MOI, N'EST-IL PAS DE PASSER 116 04188POUR HOMME D'ESPRIT AUPR$S DES FEMMES 116 04191QUI EN ONT ? MAIS IL FAUDRA COURTISER LES 116 04192FEMMES, MOI QUI AIT TANT DE M]PRIS POUR 116 04193L'AMOUR ET SURTOUT POUR UN HOMME 116 04194AMOUREUX. 116 04195"*M *DE *TALLEYRAND N'A-T-IL PAS COMMENC] 116 04196SA CARRI$RE EN SACHANT TENIR T^TE, PAR UN 116 04197MOT HEUREUX, [ L'ORGUEIL OUTRECUIDANT DE 116 04198MADAME LA DUCHESSE DE *GRAMMONT ? 116 04201EXCEPT] MES PAUVRES R]PUBLICAINS ATTAQU]S 116 04202DE FOLIE, JE NE VOIS RIEN D'ESTIMABLE DANS 116 04203LE MONDE ; IL ENTRE DU CHARLATANISME DANS 116 04204TOUS LES M]RITES DE MA CONNAISSANCE. 116 04205CEUX-CI SONT PEUT-^TRE FOUS : MAIS, DU 116 04206MOINS, ILS NE SONT PAS BAS." 116 04207LE BON RAISONNEMENT DE *LUCIEN NE PUT PAS 117 04208ALLER AU DEL[ DE CETTE CONCLUSION. UN HOMME 117 04211SAGE LUI EUT DIT : "AVANCEZ UN PEU PLUS DANS 117 04212LA VIE, VOUS VERREZ ALORS D'AUTRES ASPECTS DES 117 04213CHOSES ; CONTENTEZ-VOUS, POUR LE MOMENT, 117 04214DE LA MANI$RE VULGAIRE DE NE NUIRE M]CHAMMENT 117 04215[ PERSONNE. R]ELLEMENT, VOUS AVEZ 117 04216TROP PEU VU DE LA VIE POUR JUGER DE CES 117 04217GRANDES QUESTIONS ; ATTENDEZ ET BUVEZ 117 04218FRAIS." 117 04221UN TEL CONSEILLER MANQUAIT [ *LUCIEN, 117 04222ET, FAUTE DE CETTE PAROLE SAGE, IL ERRA DANS 117 04223LE VAGUE. 117 04224"MON M]RITE D]PENDRA DONC DU JUGEMENT 117 04225D'UNE FEMME, OU DE CENT FEMMES DE 117 04226BON TON ! QUOI DE PLUS RIDICULE ! QUE DE 117 04227M]PRIS N'AI-JE PAS MONTR] POUR UN HOMME 117 04228AMOUREUX, POUR *EDGAR, MON COUSIN, QUI 117 04231FAIT D]PENDRE SON BONHEUR, ET BIEN PLUS 117 04232SON ESTIME POUR LUI-M^ME, DES OPINIONS 117 04233D'UNE JEUNE FEMME QUI A PASS] TOUTE SA 117 04234MATIN]E [ DISCUTER CHEZ *VICTORINE LE M]RITE 117 04235D'UNE ROBE, OU [ SE MOQUER D'UN HOMME 117 04236DE M]RITE COMME *MONGE, PARCE QU'IL A 117 04237L'AIR COMMUN ! 117 04238"MAIS, D'UN AUTRE C>T], FAIRE LA COUR AUX 117 04241HOMMES DU PEUPLE, COMME IL EST DE 117 04242N]CESSIT] EN *AM]RIQUE, EST AU-DESSUS DE 117 04243MES FORCES. IL ME FAUT LES MOEURS ]L]GANTES, 117 04244FRUITS DU GOUVERNEMENT CORROMPU DE 118 04245*LOUIS *XV ; ET, CEPENDANT, QUEL EST L'HOMME 118 04246MARQUANT DANS UN TEL ]TAT DE LA 118 04247SOCI]T] ? UN DUC DE *RICHELIEU, UN *LAUZUN, 118 04248DONT LES M]MOIRES PEIGNENT LA VIE." 118 04251CES R]FLEXIONS PLONG$RENT *LUCIEN DANS 118 04252UNE AGITATION EXTR^ME. IL S'AGISSAIT DE SA 118 04253RELIGION : LA VERTU ET L'HONNEUR, ET SUIVANT 118 04254CETTE RELIGION, SANS VERTU POINT DE BONHEUR. 118 04255GRAND DIEU ! QUI POURRAIS-JE CONSULTER ? 118 04256SOUS LE RAPPORT DE LA VALEUR R]ELLE DE L'HOMME, 118 04257QUELLE EST MA PLACE ? SUIS-JE AU MILIEU 118 04258DE LA LISTE, OU TOUT [ FAIT LE DERNIER ?... 118 04261ET *FILLOTEAU, MALGR] TOUT LE M]PRIS QUE 118 04262J'AI POUR LUI, A UNE PLACE HONORABLE ; IL A 118 04263DONN] DE BEAUX COUPS DE SABRE EN *]GYPTE ; 118 04264IL A ]T] R]COMPENS] PAR *NAPOL]ON, QUI SE 118 04265CONNAISSAIT EN VALEUR MILITAIRE. QUOI QUE 118 04266*FILLOTEAU PUISSE FAIRE D]SORMAIS, CELA LUI 118 04267RESTE ; RIEN NE PEUT LUI >TER CE RANG 118 04268HONORABLE : "BRAVE HOMME FAIT CAPITAINE, EN 118 04271*]GYPTE, PAR *NAPOL]ON." 118 04272CETTE LE+ON DE MODESTIE FUT S]RIEUSE, 118 04273PROFONDE ET SURTOUT P]NIBLE. *LUCIEN AVAIT 118 04274DE LA VANIT], ET CETTE VANIT] AVAIT ]T] 118 04275CONTINUELLEMENT R]VEILL]E PAR UNE \ EXCELLENTE \ 118 04276]DUCATION. 118 04277PEU DE JOURS APR$S LES LETTRES ANONYMES, 118 04278COMME *LUCIEN PASSAIT DANS UNE RUE D]SERTE, 118 04281IL RENCONTRA DEUX SOUS-OFFICIERS, [ LA 118 04282TAILLE SVELTE ET BIEN PRISE ; ILS ]TAIENT 118 04283V^TUS AVEC UN SOIN REMARQUABLE ET LE 119 04284SALU$RENT D'UNE FA+ON SINGULI$RE. *LUCIEN 119 04285LES REGARDA MARCHER DE LOIN ET BIENT>T 119 04286LES VIT REVENIR SUR LEURS PAS AVEC UNE SORTE 119 04287D'AFFECTATION. "OU JE ME TROMPE FORT, OU CES 119 04288MESSIEURS-L[ POURRAIENT BIEN ^TRE *VINDEX 119 04291ET *JULIUS ; ILS SE SERONT PLAC]S L[ PAR 119 04292HONNEUR, COMME POUR SIGNER LEUR LETTRE ANONYME. 119 04293C'EST MOI QUI AI HONTE AUJOURD'HUI, 119 04294JE VOUDRAIS LES D]TROMPER. J'AI DE L'ESTIME 119 04295POUR LEUR OPINION, LEUR AMBITION 119 04296EST HONN^TE. MAIS JE NE PUIS PR]F]RER L'*AM]RIQUE 119 04297[ LA *FRANCE ; L'ARGENT N'EST PAS TOUT 119 04298POUR MOI, ET LA D]MOCRATIE EST TROP 
TS DE REMONTE. PAR CETTE
    122 04395DERNI$RE FA+ON D'ACHETER, LES CHEVAUX
    122 04396REVENAIENT [ NEUF CENT DEUX FRANCS ; MAIS
    122 04397IL EN MOURAIT BEAUCOUP, ETC., ETC.
    122 04398LE LIEUTENANT-COLONEL *FILLOTEAU LUI AVAIT
    122 04401DONN] UN VIEUX LIEUTENANT, OFFICIER DE LA
    122 04402L]GION D'HONNEUR, POUR LUI APPRENDRE
    122 04403LA GRANDE GUERRE ; MAIS CE BRAVE HOMME
    122 04404SE CRUT OBLIG] DE FAIRE DES PHRASES, ET
    122 04405QUELLES PHRASES ! *LUCIEN, NE POUVANT LE
    122 04406REMERCIER, SE MIT [ LIRE AVEC LUI LA RAPSODIE
    122 04407AYANT POUR TITRE \ VICTOIRES ET CONQU^TES DES
    122 04408\ FRAN+AIS \. BIENT>T, POURTANT, *M *GAUTHIER
    122 04411LUI INDIQUA LES EXCELLENTS M]MOIRES DU
    122 04412MAR]CHAL *GOUVION-*SAINT-*CYR. *LUCIEN
    122 04413CHOISISSAIT LE R]CIT DES COMBATS AUXQUELS AVAIT
    122 04414ASSIST] LE BRAVE LIEUTENANT, ET CELUI-CI LUI
    122 04415RACONTAIT CE QU'IL AVAIT VU, ATTENDRI
    122 04416JUSQU'AUX LARMES D'ENTENDRE LIRE LES R]CITS
    123 04417IMPRIM]S DES ]V]NEMENTS DE SA JEUNESSE.
    123 04418LE VIEUX LIEUTENANT ]TAIT QUELQUEFOIS
    123 04421SUBLIME EN RACONTANT AVEC SIMPLICIT] CE
    123 04422TEMPS H]RO%QUE ; NUL N']TAIT HYPOCRITE
    123 04423ALORS ! CE SIMPLE PAYSAN ]TAIT ADMIRABLE
    123 04424SURTOUT POUR D]PEINDRE LE SITE DES COMBATS
    123 04425ET UNE FOULE DE PETITES PARTICULARIT]S DONT
    123 04426UN HOMME COMME NOUS NE SE F=T PAS
    123 04427SOUVENU, MAIS QUI, DANS SA BOUCHE ET AVEC
    123 04428SON ACCENT DE V]RIT], PORTAIENT JUSQU'[
    123 04431L'ENTHOUSIASME LE PLUS FOU L'AMOUR DE
    123 04432*LUCIEN POUR LES ARM]ES DE LA R]PUBLIQUE.
    123 04433LE LIEUTENANT ]TAIT FORT PLAISANT, LORSQUE,
    123 04434DANS DES MOMENTS D'INTIMIT], IL RACONTAIT
    123 04435LES R]VOLUTIONS ARRIV]ES DANS LE SEIN DU
    123 04436R]GIMENT, [ LA SUITE DES AVANCEMENTS
    123 04437IMPR]VUS, ETC., ETC.
    123 04438CES LE+ONS, DESQUELLES *LUCIEN SORTAIT
    123 04441AVEC L'OEIL EN FEU, FURENT TOURN]ES EN
    123 04442RIDICULE PAR SES CAMARADES. UN HOMME DE
    123 04443VINGT ANS SE SOUMETTRE [ ]TUDIER COMME
    123 04444UN ENFANT, ET ENCORE AVEC UN VIEUX SOLDAT,
    123 04445QUI NE POUVAIT PARLER SANS FAIRE DES \ CUIRS \ !
    123 04446MAIS SA R]SERVE SAVANTE ET SON S]RIEUX
    123 04447GLACIAL D]CONCERT$RENT LES PLAISANTS ET

.123 04448]LOIGN$RENT DE LUI TOUTE EXPRESSION DIRECTE
    123 04451DE CETTE OPINION G]N]RALE.
    123 04452*LUCIEN NE VOYAIT RIEN [ REPRENDRE [ SA
    123 04453CONDUITE, ET, TOUTEFOIS, IL FAUT CONVENIR
    123 04454QU'IL E=T ]T] DIFFICILE D'ACCUMULER PLUS DE
    123 04455MALADRESSES. IL N'Y AVAIT PAS JUSQU'AU
    124 04456CHOIX D'UN APPARTEMENT QUI N'E=T ]T]
    124 04457UNE FAUTE. UN SIMPLE SOUS-LIEUTENANT
    124 04458CHOISIR LE LOGEMENT D'UN LIEUTENANT-COLONEL !
    124 04461CAR IL FAUT REDIRE CE QUE TOUT LE MONDE
    124 04462R]P]TAIT. AVANT LUI, L'APPARTEMENT DU BON
    124 04463*M *BONARD AVAIT ]T] OCCUP] PAR M LE
    124 04464MARQUIS *THOMAS *DE *BUSANT *DE *SICILE,
    124 04465LIEUTENANT-COLONEL DU R]GIMENT DE HUSSARDS,
    124 04466QUE LE 27E DE LANCIERS VENAIT DE REMPLACER.
    124 04467*LUCIEN NE VOYAIT RIEN DE CES CHOSES ;
    124 04468L'ACCUEIL PLUS QUE FROID DONT IL ]TAIT L'OBJET,
    124 04471IL NE L'ATTRIBUAIT QU'[ L']LOIGNEMENT DES
    124 04472^TRES GROSSIERS POUR LES GENS DE BONNE COMPAGNIE.
    124 04473IL E=T REPOUSS] COMME UN LEURRE
    124 04474TOUT T]MOIGNAGE DE BIENVEILLANCE, ET N]ANMOINS
    124 04475CETTE HAINE CONTENUE, MAIS UNANIME,
    124 04476QU'IL LISAIT DANS TOUS LES YEUX, LUI
    124 04477SERRAIT LE COEUR. LE LECTEUR EST SUPPLI] DE
    124 04478NE PAS LE PRENDRE TOUT [ FAIT POUR UN SOT :
    124 04481CE COEUR ]TAIT BIEN JEUNE ENCORE. [ L']COLE
    124 04482POLYTECHNIQUE, UN TRAVAIL ARDU ET DE TOUS
    124 04483LES INSTANTS, L'ENTHOUSIASME DE LA SCIENCE,
    124 04484L'AMOUR POUR LA LIBERT], LA G]N]ROSIT]
    124 04485NATURELLE [ LA PREMI$RE JEUNESSE, NEUTRALISAIENT
    124 04486LES PASSIONS HAINEUSES ET LES EFFETS
    124 04487DE L'ENVIE. LA PLUS ENNUYEUSE OISIVET]
    124 04488R$GNE, AU CONTRAIRE, DANS LES R]GIMENTS ;
    124 04491CAR, QUE FAIRE AU BOUT DE SIX MOIS, LORSQUE
    124 04492LES DEVOIRS DU M]TIER NE SONT PLUS UNE
    124 04493OCCUPATION ?
    124 04494QUATRE OU CINQ JEUNES OFFICIERS, AUX
    125 04495MANI$RES PLUS GRACIEUSES, ET DONT LES NOMS
    125 04496NE SE TROUVAIENT PAS DANS LA LISTE D'ESPIONS
    125 04497FOURNIE PAR LA LETTRE ANONYME, EUSSENT
    125 04498INSPIR] [ NOTRE H]ROS QUELQUES ID]ES DE
    125 04501LIAISONS ; MAIS ILS LUI T]MOIGNAIENT UN
    125 04502]LOIGNEMENT PEUT-^TRE PLUS PROFOND, OU DU
    125 04503MOINS MARQU] D'UNE FA+ON PLUS PIQUANTE ;
    125 04504IL NE TROUVAIT DE BIENVEILLANCE QUE DANS
    125 04505LES YEUX DE QUELQUES SOUS-OFFICIERS, QUI LE
    125 04506SALUAIENT AVEC EMPRESSEMENT ET COMME

<125 04507AVEC DES FA+ONS PARTICULI$RES, SURTOUT QUAND
    125 04508ILS LE RENCONTRAIENT DANS UNE RUE ]CART]E.
    125 04511OUTRE LE VIEUX LIEUTENANT *JOUBERT, LE
    125 04512LIEUTENANT-COLONEL *FILLOTEAU LUI AVAIT PROCUR]
    125 04513UN MAR]CHAL DES LOGIS, POUR LUI MONTRER
    125 04514LES MOUVEMENTS D'UN PELOTON, D'UN ESCADRON,
    125 04515D'UN R]GIMENT.
    125 04516- VOUS NE POUVEZ PAS, LUI AVAIT-IL DIT,
    125 04517OFFRIR [ CE VIEUX BRAVE MOINS DE QUARANTE
    125 04518FRANCS PAR MOIS.
    125 04521ET *LUCIEN, DONT LE COEUR FL]TRI SE SERAIT
    125 04522R]SIGN] [ FAIRE AMITI] AVEC *M *FILLOTEAU,
    125 04523QUI, APR$S TOUT, AVAIT VU *DESAIX, *KL]BER,
    125 04524*MICHAUD ET LES BEAUX JOURS DE *SAMBRE ET
    125 04525*MEUSE, S'APER+UT QUE LE BRAVE *FILLOTEAU,
    125 04526QU'IL E=T VOULU FAIRE H]RO%QUE, S'APPROPRIAIT
    125 04527LA MOITI] DE LA PAYE DE QUARANTE
    125 04528FRANCS INDIQU]E POUR LE MAR]CHAL DES
    125 04531LOGIS.
    125 04532*LUCIEN AVAIT FAIT FAIRE UNE IMMENSE TABLE
    125 04533DE SAPIN, ET SUR CETTE TABLE, DE PETITS MORCEAUX
    126 04534DE BOIS DE NOYER, TAILL]S COMME DEUX
    126 04535D]S [ JOUER R]UNIS ENSEMBLE, REPR]SENTAIENT
    126 04536LES CAVALIERS D'UN R]GIMENT. SOUS LES ORDRES
    126 04537DU MAR]CHAL DES LOGIS, IL FAISAIT MANOEUVRER
    126 04538CES SOLDATS DEUX HEURES PAR JOUR ; C']TAIT
    126 04541PRESQUE L[ SON MEILLEUR MOMENT.
    126 04542PEU [ PEU CE GENRE DE VIE DEVINT UNE
    126 04543HABITUDE. TOUTES LES SENSATIONS DU JEUNE
    126 04544SOUS-LIEUTENANT ]TAIENT TERNES, RIEN NE LUI
    126 04545FAISAIT PLUS NI PEINE NI PLAISIR, ET IL
    126 04546N'APERCEVAIT AUCUNE RESSOURCE ; IL AVAIT PRIS DANS
    126 04547UN PROFOND D]GO=T LES HOMMES ET PRESQUE
    126 04548LUI M^ME. IL AVAIT REFUS] LONGTEMPS D'ALLER
    126 04551D_NER LE DIMANCHE [ LA CAMPAGNE AVEC SON
    126 04552H>TE, *M *BONARD, LE MARCHAND DE BL]. UN
    126 04553JOUR IL ACCEPTA, ET IL REVINT [ LA VILLE DE
    126 04554COMPAGNIE AVEC *M *GAUTHIER, QUE LE LECTEUR
    126 04555CONNA_T D]J[ COMME LE CHEF DES R]PUBLICAINS
    126 04556ET LE PRINCIPAL R]DACTEUR DU JOURNAL
    126 04557L' \ AURORE \. CE *M *GAUTHIER ]TAIT UN GROS
    126 04558JEUNE HOMME TAILL] EN HERCULE ; IL AVAIT
    126 04561DE BEAUX CHEVEUX BLONDS QU'IL PORTAIT
    126 04562TROP LONGS : MAIS C']TAIT L[ SA SEULE AFFECTATION ;
    126 04563LES GESTES SIMPLES, UNE ]NERGIE
    126 04564EXTR^ME QU'IL METTAIT [ TOUT, UNE BONNE
    126 04565FOI ]VIDENTE, LE SAUVAIENT DE L'AIR VULGAIRE.

(126 04566LA VULGARIT] LA PLUS AUDACIEUSE ET LA PLUS
    126 04567PLATE FAISAIT, AU CONTRAIRE, LA PHYSIONOMIE
    126 04568DE SES ASSOCI]S. POUR LUI IL ]TAIT S]RIEUX
    126 04571ET NE MENTAIT JAMAIS ; C']TAIT UN FANATIQUE
    126 04572DE BONNE FOI. MAIS [ TRAVERS SA PASSION
    127 04573POUR LE GOUVERNEMENT DE LA *FRANCE \ PAR
    127 04574\ ELLE-M^ME \, ON APERCEVAIT UNE BELLE  GALIL]EN ! TU NE PR]VAUDRAS POINT
    133 04804CONTRE MOI !" S']CRIA *LUCIEN.
    133 04805CETTE DERNI$RE CONTRARI]T] RAPPELA LA VIE
    133 04806DANS SON COEUR. *NANCY ]TAIT HORRIBLE, LE
    133 04807M]TIER MILITAIRE N'AVAIT POUR LUI QUE LE
    133 04808RETENTISSEMENT LOINTAIN DE *FLEURUS ET DE
    133 04811*MARENGO ; MAIS *LUCIEN TENAIT [ PROUVER
    133 04812[ SON P$RE ET [ *D]VELROY QU'IL SAVAIT
    133 04813SUPPORTER TOUS LES D]SAGR]MENTS.
    133 04814LE JOUR M^ME QUE *LUCIEN PASSA AUX
    133 04815ARR^TS, LES OFFICIERS SUP]RIEURS DU R]GIMENT
    133 04816EURENT LA NA%VET] D'ESSAYER UNE VISITE [
    133 04817*MESDAMES *D'*HOCQUINCOURT, *DE *CHASTELLER, *DE
    133 04818*PUYLAURENS, *DE *MARCILLY, *DE *COMMERCY, ETC.,
    133 04821ETC., CHEZ LESQUELLES ILS AVAIENT SU QUE SE
    133 04822PR]SENTAIENT QUELQUES OFFICIERS DU 20E DE
    133 04823HUSSARDS. NOUS NE FERONS PAS [ NOTRE LECTEUR
    133 04824L'INJURE D'INDIQUER LES VINGT RAISONS
    133 04825QUI FAISAIENT DE CETTE D]MARCHE UNE GAUCHERIE
    133 04826INCROYABLE, ET DANS LAQUELLE NE F=T
    133 04827PAS TOMB] LE PLUS PETIT JEUNE HOMME DE
    133 04828*PARIS.
    133 04831LA VISITE DE CES OFFICIERS APPARTENANT
    133 04832[ UN R]GIMENT QUI PASSAIT POUR \ JUSTE-MILIEU \
    133 04833FUT RE+UE AVEC UN DEGR] D'IMPERTINENCE
    133 04834QUI R]JOUIT INFINIMENT LA PRISON DE
    133 04835NOTRE H]ROS. [ SES YEUX, LES D]TAILS FAISAIENT
    133 04836BEAUCOUP D'HONNEUR [ L'ESPRIT DE CES DAMES.
    133 04837*MESDAMES *DE *MARCILLY ET *DE *COMMERCY,
    133 04838QUI ]TAIENT FORT LE D'OBSERVATEUR. L'IGNORANCE
    136 04924DE CES PAUVRES FEMMES EST INIMAGINABLE.
    136 04925LES FORTUNES SONT BORN]ES ; LES MARIS
    136 04926LISENT DES JOURNAUX AUXQUELS ILS SONT ABONN]S
    136 04927EN COMMUN, ET QUE LEURS \ MOITI]S \ NE
    136 04928VOIENT JAMAIS. LEUR R>LE EST ABSOLUMENT
    136 04931R]DUIT [ CELUI DE FAIRE DES ENFANTS ET DE LES
    136 04932SOIGNER QUAND ILS SONT MALADES. SEULEMENT,
    136 04933LE DIMANCHE, DONNANT LE BRAS [ LEURS MARIS,
    136 04934ELLES VONT ]TALER DANS UNE PROMENADE LES
    136 04935ROBES ET LES CHTEL DE *PONTLEV]. CE LIEU M'EST SIGNAL]
    139 05063COMME L'ANTRE DE L'ANARCHIE, FR]QUENT]
    139 05064PAR LES PLUS EFFRONT]S \ JACOBINS \ DE *NANCY.
    139 05065VOUS N'AVEZ PAS EU HONTE DE VOUS LIER
    139 05066AVEC LES VA-NU-PIEDS QUI S'Y DONNENT
    139 05067RENDEZ-VOUS CHAQUE SOIR. SANS CESSE ON
    139 05068VOUS VOIT PASSER DEVANT CETTE BOUTIQUE,
    140 05071ET VOUS ]CHANGEZ DES SIGNES AVEC CES GENS-L[.
    140 05072ON POURRAIT ALLER JUSQU'[ CROIRE QUE
    140 05073C'EST VOUS QUI ^TES LE SOUSCRIPTEUR ANONYME
    140 05074DE *NANCY, SIGNAL] PAR LE MINISTRE [ M LE
    140 05075G]N]RAL BARON *TH]RANCE COMME AYANT
    140 05076ENVOY] QUATRE-VINGTS FRANCS POUR LA
    140 05077SOUSCRIPTION [ L'AMENDE DU \ NATIONAL \...
    140 05078NE DITES RIEN, MONSIEUR, S']CRIA LE
    140 05081COLONEL D'UN AIR COL$RE, COMME *LUCIEN
    140 05082SEMBLAIT VOULOIR PARLER [ SON TOUR. SI VOUS
    140 05083AVIEZ LE MALHEUR D'AVOUER UNE TELLE SOTTISE
    140 05084JE SERAIS OBLIG] DE VOUS ENVOYER AU QUARTIER
    140 05085G]N]RAL [ *METZ, ET JE NE VEUX PAS
    140 05086PERDRE UN JEUNE HOMME QUI, D]J[ UNE FOIS,
    140 05087A MANQU] SON ]TAT.
    140 05088*LUCIEN ]TAIT FURIEUX. PENDANT QUE LE
    140 05091COLONEL PARLAIT, IL EUT DEUX OU TROIS FOIS
    140 05092LA TENTATION DE PRENDRE UNE PLUME SUR
    140 05093UNE LARGE TABLE DE SAPIN, TACH]E D'ENCRE ET
    140 05094FORT SALE, DERRI$RE LAQUELLE ]TAIT RETRANCH]

140 05095CET ^TRE GROSSIER ET DESPOTE DE MAUVAIS
    140 05096GO=T, ET D']CRIRE SA D]MISSION. LA PERSPECTIVE
    140 05097DES PLAISANTERIES DE SON P$RE
    140 05098L'ARR^TA ; QUELQUES MINUTES PLUS TARD, IL
    140 05101TROUVA PLUS DIGNE D'UN HOMME DE FORCER
    140 05102LE COLONEL [ RECONNA_TRE QU'ON L'AVAIT
    140 05103TROMP] OU QU'IL VOULAIT TROMPER.
    140 05104- COLONEL, DIT-IL D'UNE VOIX TREMBLANTE
    140 05105DE COL$RE, MAIS, DU RESTE, EN SE CONTENANT
    140 05106ASSEZ BIEN, J'AI ]T] RENVOY] DE L']COLE
    140 05107POLYTECHNIQUE, IL EST VRAI ; ON M'A APPEL]
    141 05108R]PUBLICAIN, JE N']TAIS QU']TOURDI. EXCEPT]
    141 05111LES MATH]MATIQUES ET LA CHIMIE, JE NE SAIS
    141 05112RIEN. JE N'AI POINT ]TUDI] LA POLITIQUE, ET
    141 05113J'ENTREVOIS LES PLUS GRAVES OBJECTIONS [
    141 05114TOUTES LES FORMES DE GOUVERNEMENT. JE NE
    141 05115PUIS DONC AVOIR D'AVIS SUR CELUI QUI CONVIENT
    141 05116[ LA *FRANCE...
    141 05117- COMMENT, MONSIEUR, VOUS OSEZ
    141 05118AVOUER QUE VOUS NE COMPRENEZ PAS QUE
    141 05121LE SEUL GOUVERNEMENT DU ROI...
    141 05122NOUS SUPPRIMONS ICI TROIS PAGES QUE
    141 05123LE BRAVE COLONEL R]P]TA TOUT D'UN TRAIT,
    141 05124ET QU'IL AVAIT LUES QUELQUES JOURS AUPARAVANT
    141 05125DANS UN JOURNAL PAY] PAR LE
    141 05126GOUVERNEMENT.
    141 05127"JE L'AI PRIS DE TROP HAUT AVEC CET
    141 05128ESPION SABREUR," SE DIT *LUCIEN PENDANT
    141 05131CE LONG SERMON ; ET IL CHERCHA UNE PHRASE
    141 05132QUI D_T BEAUCOUP EN PEU DE MOTS.
    141 05133- JE SUIS ENTR] HIER POUR LA PREMI$RE
    141 05134FOIS DE MA VIE DANS CE CABINET LITT]RAIRE,
    141 05135S']CRIA-T-IL ENFIN, ET JE DONNERAI CINQUANTE
    141 05136LOUIS [ QUI POURRA PROUVER LE CONTRAIRE.
    141 05137- IL NE S'AGIT PAS ICI D'ARGENT, R]PLIQUA
    141 05138LE COLONEL AVEC AMERTUME ; ON SAIT ASSEZ
    141 05141QUE VOUS EN AVEZ BEAUCOUP, ET IL PARA_T
    141 05142QUE VOUS LE SAVEZ MIEUX QUE PERSONNE.
    141 05143HIER, MONSIEUR, DANS LE CABINET DE *SCHMIDT,
    141 05144VOUS AVEZ LU LE \ NATIONAL \, ET VOUS N'AVEZ
    141 05145PRIS NI LE \ JOURNAL DE *PARIS \ NI LES \ D]BATS \,
    141 05146QUI TENAIENT LE MILIEU DE LA TABLE.
    142 05147"IL Y AVAIT L[ UN OBSERVATEUR EXACT,"
    142 05148PENSA *LUCIEN. IL SE MIT ENSUITE [ RACONTER
    142 05151TOUT CE QU'IL AVAIT FAIT DANS CE LIEU-L[, ET,
    142 05152[ FORCE DE PETITS D]TAILS TERRE [ TERRE, IL
    142 05153FOR+A LE COLONEL [ NE PAS POUVOIR DISCONVENIR :

142 051541 QUE R]ELLEMENT LA VEILLE, LUI *LUCIEN
    142 05155AVAIT LU UN JOURNAL, POUR LA PREMI$RE
    142 05156FOIS, DANS UN LIEU PUBLIC, DEPUIS SON ARRIV]E
    142 05157AU R]GIMENT ;
    142 051582 QU'IL N'AVAIT PASS] QUE QUARANTE
    142 05161MINUTES AU CABINET LITT]RAIRE DE *SCHMIDT ;
    142 051623 QU'IL Y AVAIT ]T] RETENU TOUT CE TEMPS
    142 05163UNIQUEMENT PAR UN GRAND FEUILLETON DE
    142 05164SIX COLONNES, SUR LE \ DON JUAN \ DE *MOZART,
    142 05165CE QU'IL OFFRIT DE PROUVER, EN R]P]TANT LES
    142 05166PRINCIPALES ID]ES DU FEUILLETON.
    142 05167APR$S UNE S]ANCE DE DEUX HEURES ET DE
    142 05168CONTRE-EXAMEN LE PLUS V]TILLEUX DE LA
    142 05171PART DU COLONEL, *LUCIEN SORTIT ENFIN, PTRE
    145 05278AVEC MOI.
    145 05281CE MOT SEMBLA RENDRE LA VIE [ TOUS CES
    145 05282PAUVRES JEUNES GENS ; *LUCIEN VIT BIENT>T
    145 05283VINGT OFFICIERS AUTOUR DE LUI. CE DUEL FUT
    145 05284UNE BONNE FORTUNE POUR TOUT LE R]GIMENT.
    145 05285IL EUT LIEU LE SOIR M^ME DANS UN RECOIN
    145 05286DU REMPART BIEN TRISTE ET BIEN SALE. ON SE
    145 05287BATTIT [ L']P]E, ET LES DEUX ADVERSAIRES
    145 05288FURENT BLESS]S, MAIS SANS QUE L']TAT F=T
    145 05291MENAC] DE PERDRE AUCUN DES DEUX. *LUCIEN
    145 05292AVAIT UN GRAND COUP DANS LE HAUT DU BRAS
    145 05293DROIT. IL SE PERMIT SUR SA BLESSURE UNE
    145 05294PLAISANTERIE QUI SANS DOUTE ]TAIT MAUVAISE,
    145 05295CAR ELLE NE FUT PAS COMPRISE. SON T]MOIN
    145 05296EN FUT CHOQU], ET, LUI AYANT DEMAND] S'IL
    145 05297AVAIT BESOIN DE LUI, SUR SA R]PONSE N]GATIVE,
    145 05298LE PLANTA L[.
    145 05301*LUCIEN S'ASSIT SUR UNE PIERRE ; QUAND IL
    146 05302VOULUT SE LEVER, IL N'EN EUT PLUS LA FORCE,
    146 05303ET BIENT>T SE TROUVA MAL ; IL ]TAIT PRESQUE
    146 05304NUIT CLOSE. *LUCIEN FUT R]VEILL] DE SA STUPEUR
    146 05305PAR UN PETIT BRUIT ; IL OUVRIT LES YEUX, IL
    146 05306VIT DEVANT LUI UN LANCIER QUI LE REGARDAIT
    146 05307EN RIANT.
    146 05308"VOIL[ NOTRE MILORD IVRE-MORT, DISAIT
    146 05311LE LANCIER. EH ! BIEN, ON A BEAU DIRE, MOI JE
    146 05312BOIS TOUT MON ARGENT, MAIS JAMAIS ON NE
    146 05313M'A VU COMME MILORD. DAME ! C'EST
    146 05314QU'AUSSI IL A PLUS DE \ QUIBUS \ QUE MOI ; ET,
    146 05315S'IL MET TOUT [ BOIRE, IL DOIT ^TRE PLUS
    146 05316AVANC] QUE LE LANCIER *J]R>ME *M]NUEL."
    146 05317*LUCIEN REGARDAIT LE LANCIER, SANS AVOIR
    146 05318LA FORCE DE PARLER.
    146 05321- MON LIEUTENANT, VOUS AVEZ QUELQUE
    146 05322DIFFICULT] [ MARCHER ; VOUS SERAIT IL AGR]ABLE
    146 05323QUE JE VOUS MISSE SUR VOS JAMBES ?
    146 05324*M]NUEL N'E=T EU GARDE DE SE PERMETTRE
    146 05325CE LANGAGE SI L'OFFICIER NE LUI E=T PAS SEMBL]
    146 05326IVRE ; MAIS IL RIAIT DE BON COEUR DE VOIR LE
    146 05327MILORD, COMME L'APPELAIENT LES SOLDATS,
    146 05328HORS D']TAT DE SE METTRE DEBOUT, ET, EN

]146 05331V]RITABLE FRAN+AIS, IL ]TAIT RAVI DE POUVOIR
    146 05332PARLER AINSI AVEC UN SUP]RIEUR. *LUCIEN LE
    146 05333REGARDA, ET PUT TROUVER ENFIN LA FORCE DE
    146 05334LUI DIRE :
    146 05335- AIDEZ-MOI, JE VOUS PRIE.
    146 05336*M]NUEL PLA+A SES MAINS SOUS LES BRAS DU
    146 05337SOUS-LIEUTENANT, ET L'AIDA [ SE METTRE
    146 05338DEBOUT. *M]NUEL SENTIT SA MAIN GAUCHE
    147 05341MOUILL]E ; IL LA REGARDA, ELLE ]TAIT PLEINE
    147 05342DE SANG.
    147 05343- EN CE CAS, ASSEYEZ-VOUS, DIT-IL [
    147 05344*LUCIEN.
    147 05345SA VOIX ]TAIT PLEINE DE RESPECT ET DE
    147 05346CORDIALIT]. "DIABLE ! CE N'EST PAS DE L'IVRESSE,
    147 05347SE DIT-IL, C'EST UN BON COUP D']P]E."
    147 05348- LIEUTENANT, VOULEZ-VOUS QUE JE VOUS
    147 05351PORTE JUSQUE CHEZ VOUS ? JE SUIS FORT.
    147 05352MAIS IL Y A MIEUX QUE CELA : PERMETTEZ
    147 05353QUE JE VOUS >TE VOTRE HABIT ; JE SERRERAI
    147 05354VOTRE BLESSURE.
    147 05355*LUCIEN NE R]PONDANT PAS, EN UN INSTANT
    147 05356*M]NUEL >TA L'HABIT, D]CHIRA LA CHEMISE,
    147 05357FIT, AVEC UNE MANCHE QU'IL ARRACHA UNE
    147 05358COMPRESSE QU'IL PLA+A SUR LA BLESSURE, PR$S
    147 05361DE L'AISSELLE, ET SERRA DE TOUTE SA FORCE AVEC
    147 05362SON MOUCHOIR ; IL COURUT [ UN CABARET
    147 05363VOISIN, ET REVINT AVEC UN VERRE D'EAU-DE-VIE
    147 05364DONT IL MOUILLA LE BANDAGE. IL RESTAIT UN
    147 05365PEU D'EAU-DE-VIE QU'IL FIT BOIRE [ *LUCIEN.
    147 05366- RESTEZ L[, LUI DIT CELUI-CI.
    147 05367UN INSTANT APR$S IL PUT AJOUTER :
    147 05368- CECI EST UN SECRET. ALLEZ CHEZ MOI,
    147 05371FAITES ATTELER LA CAL$CHE, METTEZ-VOUS
    147 05372DEDANS ET VENEZ ME PRENDRE. VOUS ME
    147 05373RENDREZ SERVICE SI PERSONNE AU MONDE
    147 05374NE SE DOUTE DE CE PETIT ACCIDENT, SURTOUT
    147 05375LE COLONEL.
    147 05376"MILORD N'EST PAS B^TE, APR$S TOUT,"
    147 05377SE DISAIT *M]NUEL EN ALLANT CHERCHER LA
    148 05378CAL$CHE. LE LANCIER SE SENTAIT FIER. "JE
    148 05381VAIS DONNER DES ORDRES [ CES BEAUX LAQUAIS
    148 05382QUI ONT DES LIVR]ES SI RICHES." *M]NUEL AVAIT
    148 05383M]PRIS] *LUCIEN, IL LE TROUVAIT BLESS] ET
    148 05384SUPPORTANT BIEN SON ACCIDENT, IL L'ADMIRAIT
    148 05385AVEC AUTANT DE VIVACIT] ET DE RAISON QU'IL
    148 05386L'AVAIT M]PRIS] UN QUART D'HEURE
    148 05387AUPARAVANT.

$hCHAPITRE 8                                                             
149 05391UNE FOIS EN CAL$CHE, *M]NUEL, AU LIEU
    149 05392DE PRENDRE LE TON PITEUX, DIT DES
    149 05393CHOSES PLAISANTES, MOINS PAR L'ESPRIT
    149 05394QUE PAR L'ACCENT DONT ELLES ]TAIENT DITES.
    149 05395- JE VOUS DEMANDE VOTRE PAROLE D'HONNEUR,
    149 05396MON CAMARADE, DE NE RIEN DIRE DE
    149 05397CE QUE VOUS AVEZ VU.
    149 05398- JE VOUS DONNE TOUTES LES PAROLES
    149 05401DU MONDE, ET, CE QUI VAUT UN PEU MIEUX,
    149 05402MONSIEUR POURRA SE DEMANDER SI JE VOUDRAIS
    149 05403D]PLAIRE AU BENJAMIN DU LIEUTENANT-COLONEL
    149 05404*FILLOTEAU.
    149 05405*M]NUEL ALLA CHERCHER LE CHIRURGIEN DU
    149 05406R]GIMENT ; ON NE LE TROUVA PAS ; IL RESTA
    149 05407AUPR$S DU BLESS], QUI NE SOUFFRAIT PAS DU
    149 05408TOUT. *LUCIEN FUT FRAPP] DE L'ESPRIT NATUREL
    149 05411DE *M]NUEL, ESP$CE DE PAUVRE DIABLE, QUI
    149 05412PRENAIT TOUT GAIEMENT ET S']TABLIT CHEZ
    149 05413NOTRE H]ROS. EXC]D] D'ENNUI, ENTOUR] DE
    149 05414GENS EMPES]S, ET ENCORE PEU ENTHOUSIASTE
    149 05415DU CARACT$RE DU SIMPLE SOLDAT, *LUCIEN,
    149 05416AU LIEU DE SE LIVRER [ SES SOMBRES PENS]ES,
    149 05417]COUTAIT VOLONTIERS LES CENT CONTES DE
    149 05418*M]NUEL.
    150 05421LE CHIRURGIEN-MAJOR DU R]GIMENT, LE
    150 05422CHEVALIER *BILARS COMME IL SE FAISAIT APPELER,
    150 05423SORTE DE CHARLATAN ASSEZ BON HOMME,
    150 05424NATIF DES HAUTES-*ALPES, PARUT LE LENDEMAIN
    150 05425DE BONNE HEURE. L']P]E DE L'ADVERSAIRE
    150 05426AVAIT PASS] PR$S DE L'ART$RE. LE CHEVALIER
    150 05427*BILARS EXAG]RA LE DANGER, QUI ]TAIT NUL,
    150 05428ET VINT DEUX OU TROIS FOIS PENDANT LA JOURN]E.
    150 05431LA BIBLIOTH$QUE DU BRAVE SOUS-LIEUTENANT,
    150 05432COMME DISAIT LE CHEVALIER, SE TROUVAIT
    150 05433FOURNIE DES MEILLEURES ]DITIONS, TELLES QUE
    150 05434KIRSCH-WASSER DE 1810, COGNAC DE DOUZE
    150 05435ANS, ANISETTE DE *BORDEAUX DE *MARIE *BRIZARD,
    150 05436EAU-DE-VIE DE *DANTZIG CHARG]E DE
    150 05437PAILLETTES D'OR, ETC., ETC. LE CHEVALIER
    150 05438*BILARS, QUI AIMAIT LA \ LECTURE \, PASSAIT CHEZ
    150 05441LE BLESS] DES JOURN]ES ENTI$RES, CE QUI
    150 05442ENNUYAIT FORT *LUCIEN ; MAIS, PAR COMPENSATION,
    150 05443*LUCIEN AVAIT *M]NUEL, QUI, PRISANT
    150 05444AUSSI L'EXCELLENCE DE LA BIBLIOTH$QUE DE
    150 05445NOTRE H]ROS, S']TAIT TOUT [ FAIT ]TABLI CHEZ
    150 05446LUI. *LUCIEN SE LE FIT DONNER PAR LE

*150 05447LIEUTENANT-COLONEL *FILLOTEAU EN QUALIT] DE
    150 05448GARDE-MALADE.
    150 05451*M]NUEL CONTAIT [ NOTRE H]ROS BLESS]
    150 05452CERTAINES PARTIES DE SA VIE ET SE GARDAIT
    150 05453BIEN DE PARLER DE CERTAINES AUTRES. PAR
    150 05454FORME D']PISODE, NOUS CONTERONS EN PASSANT
    150 05455CETTE VIE D'UN SIMPLE SOLDAT. SI PARFOIS
    151 05456LES R>LES D'UN R]GIMENT CONTIENNENT DES
    151 05457NOMS DONT L'HISTOIRE EST ASSEZ PLATE ET
    151 05458TOUJOURS LA M^ME, D'AUTRES FOIS AUSSI LE
    151 05461SIMPLE HABIT DE SOLDAT RECOUVRE DES COEURS
    151 05462QUI ONT ]PROUV] DE DR>LES DE
    151 05463SENSATIONS.
    151 05464*M]NUEL AVAIT ]T] OUVRIER RELIEUR [
    151 05465*SAINT-*MALO, SA PATRIE. AMOUREUX DE LA SOUBRETTE
    151 05466D'UNE TROUPE DE COM]DIENS NOMADES, QUI
    151 05467]TAIT VENUE DONNER DES REPR]SENTATIONS
    151 05468[ *SAINT-*MALO, *M]NUEL AVAIT D]SERT] LA
    151 05471BOUTIQUE DE SON MA_TRE ET S']TAIT FAIT ACTEUR.
    151 05472UN JOUR, [ *BAYONNE, O@ IL VIVAIT DEPUIS
    151 05473QUELQUES MOIS, ET O@ IL S']TAIT FAIT AIMER
    151 05474ET AVAIT AMASS] QUELQUE ARGENT EN DONNANT
    151 05475DES LE+ONS D'ARMES, *M]NUEL FUT VIVEMENT
    151 05476PRESS] PAR UN JEUNE HOMME DE LA VILLE
    151 05477AUQUEL IL DEVAIT CENT CINQUANTE FRANCS
    151 05478PR^T]S PAR AMITI]. SON TR]SOR ]TAIT UN PEU
    151 05481SUP]RIEUR [ CETTE SOMME ; MAIS IL SE SENTIT
    151 05482UNE TELLE R]PUGNANCE [ L'ENTAMER, OU,
    151 05483PLUT>T, [ L'AN]ANTIR EN PAYANT SA DETTE,
    151 05484QU'IL EUT L'ID]E DE FAIR UN FAUX ; C']TAIT
    151 05485UN RE+U EN DEUX MOTS, AINSI CON+U : \ RE+U
    151 05486\ DU PORTEUR LES CENT CINQUANTE FRANCS.
    151 05487\ *PERRET FILS. \ QUAND UN AMI DE *M *PERRET LE
    151 05488CR]ANCIER, QUI ]TAIT ALL] [ *PAU, VINT LE
    151 05491PRESSER AU NOM DE CELUI-CI, *M]NUEL EUT
    151 05492L'AUDACE DE DIRE QU'IL LUI AVAIT ENVOY] LA
    151 05493SOMME AVANT SON D]PART. *PERRET REVINT
    151 05494DE SON VOYAGE ET DEMANDA CE QUI LUI ]TAIT
    152 05495D= : *M]NUEL LUI R]PONDIT MAL ; *PERRET PORTA
    152 05496UN D]FI [ *M]NUEL, QUOIQUE CELUI-CI F=T UNE
    152 05497SORTE DE MA_TRE D'ARMES.
    152 05498*M]NUEL, D]J[ BOURREL] PAR LE REMORDS,
    152 05501EUT HORREUR DE CE QU'IL ALLAIT FAIRE : TUER
    152 05502UN HOMME POUR VOLER CENT CINQUANTE
    152 05503FRANCS ! IL OFFRIT DE PAYER. *PERRET LUI DIT
    152 05504QU'IL ]TAIT DONC BIEN LLIERS, LES PORTE-CLEFS DE LA PRISON,
    153 05545TOUS L'AIMAIENT. UN JOUR IL VIT APPORTER
    153 05546DANS LA LOGE DU PORTIER HUIT OU DIX GROS
    153 05547PAQUETS DE CORDES, DESTIN]ES [ RENOUVELER
    153 05548CELLES DE TOUTES LES JALOUSIES DE LA PRISON.
    153 05551UNE ID]E LE SAISIT ; IL VOLA [ L'INSTANT UN
    153 05552]CHEVEAU DE CES CORDES. IL EUT LE BONHEUR
    153 05553DE N'^TRE PAS VU, ET LA NUIT M^ME,
    153 05554EN ESCALADANT DEUX MURAILLES D'UNE HAUTEUR
    153 05555TR$S RESPECTABLE, IL PARVINT [ SE
    153 05556SAUVER. IL COURUT REMETTRE [ UN AMI DE
    153 05557*PERRET LES CENT CINQUANTE FRANCS QU'IL
    153 05558DEVAIT ; CET AMI ]TAIT UN DE CEUX QUI AVAIENT
    153 05561LE PLUS AID] LE P$RE DE *PERRET [ LE FAIRE
    153 05562CONDAMNER. MAIS [ *BAYONNE, LA MODE
    153 05563CHANGEANT, ON COMMEN+AIT [ TROUVER
    153 05564S]V$RE LA CONDAMNATION DE *M]NUEL. L'AMI

;153 05565DE *PERRET, EN VOYANT *M]NUEL, EUT PITI] DE
    153 05566LUI, ET [ L'INSTANT LE PLA+A SUR UN BATEAU
    153 05567QUI ALLAIT PARTIR AVANT LE JOUR POUR LA
    153 05568P^CHE.
    154 05571IL Y EUT UN COUP DE VENT LA NUIT SUIVANTE ;
    154 05572LE BATEAU DE *BAYONNE FUT JET] FORT PR$S
    154 05573DE *SAINT-*S]BASTIEN. *M]NUEL H]LA UN BATEAU
    154 05574ESPAGNOL, ET LE SOIR M^ME IL ERRAIT SUR LE
    154 05575QUAI DE *SAINT-*S]BASTIEN. UN RECRUTEUR LUI
    154 05576PROPOSA DE SE FAIRE SOLDAT DE LA \ L]GITIMIT] \
    154 05577ET DE DON *CARLOS ; *M]NUEL ACCEPTA, ET PEU
    154 05578DE JOURS APR$S ARRIVA [ L'ARM]E DU PR]TENDANT
    154 05581ESPAGNOL. IL PROUVA QU'IL MONTAIT
    154 05582BIEN [ CHEVAL ; IL AVAIT DU \ BAGOU \ ; ON EN
    154 05583FIT UN CAVALIER.
    154 05584UN MOIS APR$S, *M]NUEL SORTIT AVEC SA
    154 05585COMPAGNIE POUR PROT]GER UN CONVOI : LES
    154 05586\ CHRISTINOS \ L'ATTAQU$RENT : *M]NUEL EUT UNE
    154 05587PEUR EFFROYABLE. APR$S QUELQUES COUPS DE
    154 05588FUSIL, IL S'ENFUIT AU GALOP DANS LA MONTAGNE.
    154 05591QUAND SON CHEVAL NE PUT PLUS S'AVANCER
    154 05592AU MILIEU DE ROCHERS TROP RAPIDES, *M]NUEL
    154 05593ATTACHA ENSEMBLE LES DEUX JAMBES DE
    154 05594DEVANT DE SON CHEVAL, LE LAISSA DANS LE LIT
    154 05595D'UN TORRENT DESS]CH], ET CONTINUA DE FUIR
    154 05596[ PIED. ENFIN, SON OREILLE NE FUT PLUS
    154 05597OFFENS]E PAR LE BRUIT DES COUPS DE FUSIL.
    154 05598ALORS IL R]FL]CHIT.
    154 05601"APR$S CE BEAU TRAIT, COMMENT OSERAIS-JE
    154 05602REPARA_TRE [ L'ARM]E, O@ JE ME SUIS FAIT
    154 05603UNE R]PUTATION DE BRAVOURE [ \ TROIS POILS \,
    154 05604AU MOYEN DE TROIS PETITS DUELS ?
    154 05605"JE SUIS DONC UN GRAND MIS]RABLE !
    154 05606SE DISAIT *M]NUEL. FAUSSAIRE, CONDAMN]
    154 05607AUX GAL$RES ET LT EST [
    157 05705*COLMAR. JE REMETTRAI MON PASSE-PORT AU
    157 05706COMMANDANT, ET JE TT. *M]NUEL, LE MOD$LE DES
    157 05716SOLDATS, AVAIT LUI-M^ME BR=L] SON PASSE-PORT,
    157 05717QU'IL AVAIT EU L'ADRESSE DE VOLER DANS
    157 05718LE BUREAU DU CAPITAINE DE RECRUTEMENT.
    158 05721IL ]TAIT FORT AIM] ET FAMEUX MA_TRE D'ARMES ;
    158 05722IL PASSAIT POUR FORT GAI. AFIN DE SE DISTRAIRE
    158 05723DE SES MALHEURS, IL D]PENSAIT AU CABARET
    158 05724TOUT L'ARGENT QU'IL GAGNAIT LE FLEURET [ LA
    158 05725MAIN. IL S']TAIT PROMIS DEUX CHOSES : SE
    158 05726FAIRE BEAUCOUP D'AMIS AU R]GIMENT, EN NE
    158 05727BUVANT JAMAIS SEUL, ET NE JAMAIS S'ENIVRER
    158 05728TOUT [ FAIT, POUR NE PAS DIRE DE PAROLE
    158 05731INDISCR$TE.
    158 05732DEPUIS DEUX ANS QUE *M]NUEL AVAIT
    158 05733REJOINT LE R]GIMENT, SA VIE ]TAIT HEUREUSE
    158 05734EN APPARENCE. S'IL N'E=T PAS CACH] SOIGNEUSEMENT
    158 05735QU'IL SAVAIT ]CRIRE, LES OFFICIERS DE
    158 05736SA COMPAGNIE QUI ]TAIENT FORT CONTENTS DE
    158 05737SA TENUE PROPRE, ET AUXQUELS IL CHERCHAIT
    158 05738[ RENDRE SERVICE, L'AURAIENT FAIT PASSER
    158 05741BRIGADIER. *M]NUEL PASSAIT POUR LE \ LOUSTIC \

/158 05742DU R]GIMENT. IL EUT UN DUEL FORT HEUREUX
    158 05743CONTRE UN MA_TRE D'ARMES : SA BRAVOURE,
    158 05744NON MOINS QUE SON ADRESSE, AVAIENT BRILL]
    158 05745AUX YEUX DE TOUTE LA GARNISON. MAIS
    158 05746TOUTES LES FOIS QU'IL VOYAIT UN GENDARME,
    158 05747IL FR]MISSAIT MALGR] LUI, ET LA RENCONTRE
    158 05748DE CES GENS-L[ EMPOISONNAIT SA VIE. CONTRE
    158 05751CE MALHEUR IL N'AVAIT D'AUTRE RESSOURCE
    158 05752QUE LE CABARET LE PLUS PROCHAIN.
    158 05753QUAND IL EUT EU LE BONHEUR DE S'ATTACHER
    158 05754[ *LUCIEN, SON SORT CHANGEA. "UN HOMME
    158 05755SI RICHE, SE DIT-IL, AURAIT MA GRT] TOUS LES CATAPLASMES
    161 05865DU MONDE, NE FAITES AUCUN REM$DE, ET S'IL
    161 05866N'Y A RIEN DE NOUVEAU ALORS, NE PENSEZ
    161 05867PLUS [ CETTE PIQ=RE.
    161 05868*LUCIEN TROUVA QUE, PENDANT QUE LE
    161 05871DOCTEUR DU *POIRIER EXAMINAIT SA BLESSURE
    161 05872ET OBSERVAIT LES BATTEMENTS DE L'ART$RE,
    161 05873SON REGARD ]TAIT ADMIRABLE. [ PEINE SA
    162 05874BLESSURE EXAMIN]E, DU *POIRIER REPRIT LE
    162 05875GRAND TH$ME DE L'IMPOSSIBILIT] DE LA DUR]E
    162 05876DU GOUVERNEMENT DE *LOUIS-*PHILIPPE.
    162 05877NOTRE H]ROS S']TAIT FIGUR] ASSEZ L]G$REMENT
    162 05878QU'IL S'AMUSERAIT SANS PEINE AUX D]PENS
    162 05881D'UNE SORTE DE BEL ESPRIT DE PROVINCE,
    162 05882HTRE. CE QUI ACHEVAIT
    162 05905LA RESSEMBLANCE, D$S QU'ON AVAIT LE MALHEUR
    162 05906DE L'APERCEVOIR, C']TAIT UNE ]PAISSE FOR^T
    162 05907DE CHEVEUX D'UN BLOND FORT HASARD], QUI
    162 05908H]RISSAIENT LE FRONT ET LES TEMPES DU
    163 05911DOCTEUR. AU TOTAL, ON NE POUVAIT OUBLIER
    163 05912CETTE T^TE UNE FOIS QU'ON L'AVAIT VUE ; [
    163 05913*PARIS, ELLE E=T PEUT-^TRE FAIT HORREUR AUX
    163 05914SOTS ; EN PROVINCE, O@ L'ON S'ENNUIE, TOUT
    163 05915CE QUI PROMET UNE SENSATION EST RE+U
    163 05916AVEC EMPRESSEMENT, ET LE DOCTEUR ]TAIT

163 05917[ LA MODE.
    163 05918IL AVAIT UNE CONTENANCE VULGAIRE, ET
    163 05921POURTANT UNE PHYSIONOMIE EXTRAORDINAIRE
    163 05922ET FRAPPANTE. QUAND LE DOCTEUR CROYAIT
    163 05923AVOIR CONVAINCU SON ADVERSAIRE, ET D$S
    163 05924QU'IL PARLAIT [ QUELQU'UN, IL AVAIT UN
    163 05925ADVERSAIRE [ CONVAINCRE ET UN PARTISAN [
    163 05926GAGNER, SES SOURCILS SE RELEVAIENT D'UNE
    163 05927FA+ON D]MESUR]E ET SES PETITS YEUX GRIS
    163 05928OUVERTS COMME CEUX D'UNE HY$NE, SEMBLAIENT
    163 05931PR^TS [ LUI SORTIR DE LA T^TE. "M^ME
    163 05932[ *PARIS, SE DIT *LUCIEN, CETTE PHYSIONOMIE
    163 05933DE SANGLIER, CE FANATISME FURIEUX, CES
    163 05934FA+ONS IMPERTINENTES, MAIS PLEINES D']LOQUENCE
    163 05935ET D']NERGIE, LE SAUVERAIENT DU
    163 05936RIDICULE. C'EST L[ UN AP>TRE, C'EST UN
    163 05937J]SUITE." ET IL LE REGARDAIT AVEC UNE EXTR^ME
    163 05938CURIOSIT].
    163 05941PENDANT CES R]FLEXIONS, LE DOCTEUR ABORDAIT
    163 05942LA PLUS HAUTE POLITIQUE ; ON LE VOYAIT
    163 05943ENTRA_N]. IL FALLAIT ABOLIR LES PARTAGES
    163 05944DU PATRIMOINE [ LA MORT DU P$RE DE FAMILLE ;
    163 05945IL FALLAIT, AVANT TOUT, RAPPELER LES J]SUITES.
    163 05946QUANT [ LA BRANCHE A_N]E, IL N']TAIT PAS
    163 05947L]GITIME DE BOIRE UN VERRE DE VIN EN
    164 05948*FRANCE JUSQU'[ CE QU'ELLE F=T R]TABLIE DANS
    164 05951SA CHOSE, C'EST-[-DIRE AUX TUILERIES, ETC.,
    164 05952ETC. RIEN N']TAIT DIT PAR *M *DU *POIRIER
    164 05953POUR ADOUCIR L']CLAT DE CES GRANDES V]RIT]S,
    164 05954OU POUR M]NAGER LES PR]JUG]S DE SON
    164 05955ADEPTE.
    164 05956- QUOI ! DIT TOUT [ COUP LE DOCTEUR,
    164 05957VOUS, HOMME BIEN N], AVEC DES MOEURS
    164 05958]L]GANTES, DE LA FORTUNE, UNE JOLIE POSITION
    164 05961DANS LE MONDE, UNE ]DUCATION D]LICATE,
    164 05962VOUS VOUS JETEZ DANS L'IGNOBLE \ JUSTE
    164 05963\ MILIEU \ ! VOUS VOUS FAITES SON SOLDAT, VOUS
    164 05964FEREZ SES GUERRES, NON PAS LA GUERRE V]RITABLE,
    164 05965DONT M^ME LES MIS$RES ONT TANT DE NOBLESSE
    164 05966ET DE CHARMES POUR LES COEURS G]N]REUX,
    164 05967MAIS LA GUERRE DE MAR]CHAUSS]E, LA GUERRE
    164 05968DE TRON+ON DE CHOU, CONTRE DE MALHEUREUX
    164 05971OUVRIERS MOURANTS DE FAIM : POUR VOUS,
    164 05972L'EXP]DITION DE LA RUE *TRANSNONAIN EST
    164 05973LA BATAILLE DE *MARENGO...
    164 05974- MON CHER CHEVALIER, DIT *LUCIEN AU
    164 05975DOCTEUR *BILARS, QUI SE SCANDALISAIT ET SE

164 05976CROYAIT OBLIG] DE D]FENDRE LE \ JUSTE MILIEU \ ;
    164 05977MON CHER CHEVALIER, IL ME VIENT FANTAISIE
    164 05978DE RACONTER AU DOCTEUR QUELQUES PETITS
    164 05981]CARTS DE JEUNESSE QUI SONT TOUT [ FAIT
    164 05982DU RESSORT DE LA M]DECINE ET DONT JE VOUS
    164 05983FERAI CONFIDENCE, MAIS UN AUTRE JOUR ;
    165 05984IL Y A DES CHOSES QU'ON N'AIME [ DIRE QU'[
    165 05985UNE SEULE PERSONNE [ LA FOIS," ETC., ETC.
    165 05986MALGR] UNE D]CLARATION AUSSI VIVE,
    165 05987*LUCIEN EUT TOUTES LES PEINES DU MONDE [
    165 05988FAIRE D]GUERPIR LE CHEVALIER *BILARS, QUI SE
    165 05991SENTAIT UNE EXTR^ME D]MANGEAISON DE
    165 05992PARLER DE POLITIQUE, ET QUE *LUCIEN SOUP+ONNAIT
    165 05993[ TORT DE POUVOIR BIEN ^TRE UN
    165 05994ESPION.
    165 05995L']LOQUENCE DE DU *POIRIER NE FUT NULLEMENT
    165 05996D]MONT]E PAR L']PISODE DE L'EXPULSION
    165 05997DU CHIRURGIEN ; IL CONTINUA [ GESTICULER
    165 05998AVEC FEU ET [ PARLER [ TUE-T^TE.
    165 06001- QUOI, VOUS ALLEZ V]G]TER DANS L'ENNUI
    165 06002ET LES PETITESSES D'UNE GARNISON ? UN TEL
    165 06003R>LE EST-IL FAIT POUR UN HOMME COMME
    165 06004VOUS ? QUITTEZ-LE AU PLUS VITE. LE JOUR O@
    165 06005L'ON TIRERA LE CANON, NON LE PLAT CANON
    165 06006D'*ANVERS, MAIS LE CANON NATIONAL, CELUI
    165 06007QUI FERA PALPITER TOUS LES COEURS FRAN+AIS,
    165 06008LE MIEN, MONSIEUR, TOUT COMME LE V>TRE,
    165 06011VOUS DISTRIBUEREZ QUELQUES LOUIS DANS
    165 06012LES BUREAUX ET VOUS SEREZ SOUS-LIEUTENANT
    165 06013COMME DEVANT ; ET QU'IMPORTE [ UN HOMME
    165 06014DE VOTRE SORTE DE FAIRE LA GUERRE COMME
    165 06015SOUS-LIEUTENANT OU COMME CAPITAINE ?
    165 06016LAISSEZ LA PETITE VANIT] DE L']PAULETTE
    165 06017AUX DEMI-SOTS ; L'ESSENTIEL, POUR UNE TRE, EST DE PAYER NOBLEMENT
    165 06021VOTRE DETTE [ LA PATRIE ; L'ESSENTIEL EST DE
    165 06022DIRIGER AVEC ESPRIT VINGT-CINQ PAYSANS
    166 06023QUI N'ONT QUE DU COURAGE ; L'ESSENTIEL,
    166 06024POUR VOTRE AMOUR-PROPRE, EST DE FAIRE
    166 06025PREUVE, DANS CE SI$CLE DOUTEUX, DU SEUL
    166 06026GENRE DE M]RITE QUE L'ON NE PUISSE PAS
    166 06027ACCUSER D'HYPOCRISIE. L'HOMME QUE LE
    166 06028FEU DU CANON PRUSSIEN NE FAIT PAS SOURCILLER
    166 06031NE PEUT POINT ^TRE UN HYPOCRITE DE BRAVOURE ;
    166 06032TANDIS QUE TIRER LE SABRE CONTRE DES
    166 06033OUVRIERS QUI SE D]FENDENT AVEC DES FUSILS
    166 06034DE CHASSE, ET QUI SONT QUATRE CENTS CONTRE

166 06035DIX MILLE, NE PROUVE ABSOLUMENT RIEN, QUE
    166 06036L'ABSENCE DE NOBLESSE DANS LE COEUR ET
    166 06037L'ENVIE DE S'AVANCER. REMARQUEZ L'EFFET
    166 06038SUR L'OPINION : DANS CET IGNOBLE DUEL,
    166 06041L'ADMIRATION POUR LA BRAVOURE SERA TOUJOURS,
    166 06042COMME [ *LYON, POUR LE PARTI QUI
    166 06043N'A NI CANON NI P]TARD. MAIS RAISONNONS
    166 06044COMME *BAR^ME ; M^ME EN TUANT BEAUCOUP
    166 06045D'OUVRIERS, IL VOUS FAUDRA SIX ANS AU MOINS,
    166 06046MONSIEUR LE SOUS-LIEUTENANT, POUR PERDRE
    166 06047CE \ SOUS \ FATAL, ETC., ETC.
    166 06048"ON DIRAIT QUE CET ANIMAL-L[ ME CONNA_T
    166 06051DEPUIS SIX MOIS," SE DISAIT *LUCIEN. CES
    166 06052CHOSES, D'UNE NATURE SI PERSONNELLE ET
    166 06053QUI PEUT-^TRE PARAISSENT OFFENSANTES, PERDENT
    166 06054TOUT [ ^TRE ]CRITES. IL FALLAIT LES VOIR
    166 06055DIRE PAR UN FANATIQUE PLEIN DE FOUGUE,
    166 06056MAIS QUI SAVAIT AVOIR DE LA GRTRE,
    168 06106DU *POIRIER SEMBLAIT ACCOUTUM] [ CETTE
    168 06107ABSENCE DE R]PONSE, ET N'EN EUT L'AIR
    168 06108NULLEMENT D]FERR].
    168 06111*LUCIEN NE PUT TROMPER CE SAVANT
    168 06112M]DECIN QUE DANS CE QUI AVAIT RAPPORT [
    168 06113SA SANT]. IL TINT [ CE QUE LE DOCTEUR NE
    168 06114P=T PAS DEVINER QU'IL NE L'APPELAIT QUE PAR
    168 06115ENNUI. IL SE PR]TENDIT FORT TOURMENT] PAR
    168 06116LA \ GOUTTE VOLANTE \, MALADIE QU'AVAIT SON P$RE
    168 06117ET DONT IL SAVAIT PAR COEUR TOUS LES SYMPT>MES.
    168 06118LE DOCTEUR L'INTERROGEA AVEC ATTENTION ET
    168 06121ENSUITE LUI DONNA DES AVIS S]RIEUX.
    168 06122CETTE SECONDE CONSULTATION FINIE, DU
    168 06123*POIRIER ]TAIT DEBOUT, MAIS NE S'EN ALLAIT
    168 06124POINT ; IL REDOUBLAIT DE FLATTERIES BRUSQUES
    168 06125ET INCISIVES ; IL VOULAIT ABSOLUMENT FAIRE
    168 06126PARLER *LUCIEN. NOTRE H]ROS SE SENTIT TOUT
    168 06127[ COUP LE COURAGE DE PARLER SANS RIRE.
    168 06128"SI JE NE PRENDS PAS POSITION D$S CETTE
    168 06131PREMI$RE VISITE, CE SYCOPHANTE NE JOUERA
    168 06132PAS TOUT SON JEU AVEC MOI ET SERA MOINS
    168 06133AMUSANT."
    169 06134- JE NE PR]TENDS POINT LE NIER, MONSIEUR ;
    169 06135JE NE ME REGARDE POINT COMME N]
    169 06136\ SOUS UN CHOU \ ; J'ENTRE DANS LA VIE AVEC
    169 06137CERTAINS AVANTAGES ; JE TROUVE EN *FRANCE
    169 06138DEUX OU TROIS GRANDES MAISONS DE COMMERCE
    169 06141QUI SE DISPUTENT LE MONOPOLE DES FAVEURS
    169 06142SOCIALES ; DOIS-JE M'ENR>LER DANS LA MAISON
    169 06143*HENRI *V ET CIE, OU DANS LA MAISON LE
    169 06144\ NATIONAL \ ET CIE ? EN ATTENDANT LE CHOIX
    169 06145QUE JE POURRAI FAIRE PLUS TARD, J'AI ACCEPT]
    169 06146UN PETIT INT]R^T DANS LA MAISON
    169 06147*LOUIS-*PHILIPPE, LA SEULE QUI SOIT [ M^ME DE FAIRE
    169 06148DES OFFRES R]ELLES ET POSITIVES ; ET MOI, JE
    169 06151VOUS L'AVOUERAI, JE NE CROIS QU'AU POSITIF :
    169 06152ET M^ME, EN FAIT D'INT]R^T, JE SUPPOSE

169 06153TOUJOURS QUE LA PERSONNE QUI ME PARLE
    169 06154VEUT ME TROMPER, SI ELLE NE ME DONNE DU
    169 06155POSITIF. AVEC LE ROI DE MON CHOIX, J'AI
    169 06156L'AVANTAGE D'APPRENDRE MON M]TIER. QUELQUE
    169 06157RESPECTABLE ET CONSID]RABLE QUE SOIT LE
    169 06158PARTI DE LA R]PUBLIQUE, ET CELUI DE *HENRI *V
    169 06161OU DE *LOUIS *XIX, NI L'UN NI L'AUTRE NE
    169 06162PEUT ME DONNER LE MOYEN D'APPRENDRE
    169 06163[ FAIRE AGIR UN ESCADRON DANS LA PLAINE.
    169 06164QUAND JE SAURAI MON M]TIER, JE ME TROUVERAI
    169 06165PROBABLEMENT PLEIN DE RESPECT,
    169 06166COMME JE LE SUIS AUJOURD'HUI, POUR LES
    169 06167AVANTAGES DE L'ESPRIT, AINSI QUE POUR LES
    169 06168BELLES POSITIONS ACQUISES DANS LA SOCI]T] ;
    169 06171MAIS, DANS LE BUT D'ARRIVER, MOI AUSSI, [
    169 06172UNE BELLE POSITION, JE M'ATTACHERAI D]FINITIVEMENT
    170 06173[ CELLE DE CES TROIS MAISONS DE
    170 06174COMMERCE QUI ME FERA LES MEILLEURES
    170 06175CONDITIONS. VOUS CONVIENDREZ, MONSIEUR,
    170 06176QU'UN CHOIX PR]CIPIT] SERAIT UNE GRANDE
    170 06177FAUTE ; CAR, POUR LE MOMENT, JE N'AI RIEN [
    170 06178D]SIRER ; C'EST DE L'AVENIR QU'IL ME FAUDRA,
    170 06181SI TOUTEFOIS QUELQU'UN ME FAIT L'HONNEUR
    170 06182DE SONGER [ MOI.
    170 06183[ CETTE SORTIE IMPR]VUE ET DITE AVEC UNE
    170 06184V]H]MENCE EXTRAORDINAIRE, CAR *LUCIEN
    170 06185MOURAIT DE PEUR DE TOMBER DANS UN RIRE
    170 06186FOU, LE DOCTEUR, UN INSTANT, EUT L'AIR INTERDIT.
    170 06187IL R]PONDIT ENFIN, D'UNE VOIX P]NIBLE
    170 06188ET DU TON D'UN CUR] DE VILLAGE :
    170 06191- JE VOIS AVEC LA JOIE LA PLUS VIVE,
    170 06192MONSIEUR, QUE VOUS RESPECTEZ TOUT CE QUI
    170 06193EST RESPECTABLE.
    170 06194LE CHANGEMENT DU TON LIBRE ET SATANIQUE
    170 06195QUI, JUSQUE-L[, AVAIT ]T] CELUI DE LA
    170 06196CONVERSATION, EN CETTE MANI$RE PATERNELLE
    170 06197ET MORALE, FIT ROUGIR DE PLAISIR *LUCIEN.
    170 06198"J'AI ]T] ASSEZ COQUIN POUR CET HOMME-CI,
    170 06201SE DIT-IL ; JE LE FORCE [ QUITTER LE RAISONNEMENT
    170 06202POLITIQUE ET [ FAIRE UN APPEL AUX
    170 06203]MOTIONS." IL SE SENTAIT EN VERVE.
    170 06204- JE RESPECTE TOUT OU RIEN, MON CHER
    170 06205DOCTEUR, R]PLIQUA *LUCIEN D'UN TON L]GER,
    170 06206ET, COMME LE DOCTEUR AVAIT L'AIR ]TONN] :
    170 06207JE RESPECTE TOUT CE QUE RESPECTENT MES
    170 06208AMIS, AJOUTA *LUCIEN, COMME EXPLIQUANT
    170 06211SA PENS]E ; MAIS QUELS SERONT MES AMIS ?

171 06212[ CETTE INTERROGATION VIVE, LE DOCTEUR
    171 06213TOMBA TOUT [ COUP DANS LE GENRE PLAT ; IL
    171 06214FUT R]DUIT [ PARLER D'ID]ES ANT]RIEURES [
    171 06215TOUTE EXP]RIENCE DANS LA CONSCIENCE DE
    171 06216L'HOMME, DE R]V]LATIONS INTIMES FAITES [
    171 06217CHAQUE CHR]TIEN, DE D]VOUEMENT [ LA CAUSE
    171 06218DE *DIEU, ETC., ETC.
    171 06221- TOUT CELA EST VRAI, OU TOUT CELA EST
    171 06222FAUX, PEU M'IMPORTE, CONTINUA *LUCIEN DE
    171 06223L'AIR LE PLUS D]GAG] ; JE N'AI PAS ]TUDI] LA
    171 06224TH]OLOGIE ; NOUS NE SOMMES ENCORE QUE
    171 06225DANS LA R]GION DES INT]R^TS POSITIFS ; SI
    171 06226JAMAIS NOUS AVONS DU LOISIR NOUS POURRONS
    171 06227NOUS ENFONCER ENSEMBLE DANS LES
    171 06228PROFONDEURS DE LA PHILOSOPHIE ALLEMANDE,
    171 06231SI AIMABLE ET SI CLAIRE, AUX YEUX DES PRIVIL]GI]S.
    171 06232UN SAVANT DE MES AMIS M'A DIT
    171 06233QUE LORSQU'ELLE EST [ BOUT DE RAISONNEMENTS,
    171 06234ELLE EXPLIQUE FORT BIEN, PAR UN APPEL [ LA
    171 06235\ FOI \, CE DONT ELLE NE PEUT RENDRE COMPTE PAR
    171 06236LA SIMPLE RAISON. ET, COMME J'AVAIS L'HONNEUR
    171 06237DE VOUS LE DIRE, MONSIEUR, JE N'AI PAS
    171 06238ENCORE D]CID] SI, PAR LA SUITE, JE PRENDRAI
    171 06241DE L'EMPLOI AVEC LA MAISON DE COMMERCE
    171 06242QUI PLACE LA \ FOI \ COMME CHOSE N]CESSAIRE
    171 06243DANS SA MISE DE FONDS.
    171 06244- ADIEU, MONSIEUR ; JE VOIS QUE VOUS
    171 06245SEREZ BIENT>T DES N>TRES, REPRIT LE DOCTEUR
    171 06246DE L'AIR LE PLUS SATISFAIT ; NOUS SOMMES
    171 06247TOUT [ FAIT D'ACCORD, AJOUTA-T-IL EN FRAPPANT
    171 06248SUR LA POITRINE DE *LUCIEN ; EN ATTENDANT,
    172 06251JE VAIS CHASSER POUR QUELQUE TEMPS, J'ESP$RE,
    172 06252LES ATTAQUES DE VOTRE \ GOUTTE VOLANTE \.
    172 06253IL ]CRIVIT UNE ORDONNANCE ET DISPARUT.
    172 06254"IL EST MOINS NIAIS, SE DISAIT LE DOCTEUR
    172 06255EN S'EN ALLANT, QUE TOUS CES PETITS PARISIENS
    172 06256QUI PASSENT ICI, CHAQUE ANN]E, POUR ALLER
    172 06257VOIR LE CAMP DE *LUN]VILLE OU LA VALL]E DU
    172 06258*RHIN. IL R]CITE AVEC INTELLIGENCE UNE LE+ON
    172 06261QU'IL AURA APPRISE [ *PARIS, DE QUELQU'UN
    172 06262DE CES ATH]ES DE L'INSTITUT. TOUT CE
    172 06263MACHIAV]LISME SI JOLI N'EST HEUREUSEMENT QUE DU
    172 06264BAVARDAGE, ET L'IRONIE QUI EST DANS SES
    172 06265DISCOURS N'A PAS ENCORE P]N]TR] DANS SON
    172 06266TERAIT
    174 06357[ L' \ AURORE \ LE SEUL DE SES R]DACTEURS QUI
    174 06358AIT LE DIABLE AU CORPS, COMME IL DIT.
    174 06361- TOUS ONT DU COURAGE, DITES-VOUS ?
    174 06362- SANS DOUTE, PLUSIEURS M^ME ONT PLUS
    174 06363D'ESPRIT QUE MOI ; MAIS TOUS N'ONT PAS
    174 06364POUR UNIQUE AMOUR AU MONDE LE
    174 06365BONHEUR DE LA *FRANCE ET LA R]PUBLIQUE.
    175 06366*LUCIEN DUT SUBIR DE LA PART DU BON
    175 06367*GAUTHIER CE QUE LES JEUNES GENS DE *PARIS
    175 06368APPELLENT UNE \ TARTINE \ SUR L'*AM]RIQUE,
    175 06371LA D]MOCRATIE, LES PR]FETS CHOISIS FORC]MENT
    175 06372PAR LE POUVOIR CENTRAL PARMI LES MEMBRES
    175 06373DES CONSEILS G]N]RAUX, ETC.
    175 06374EN ]COUTANT CES RAISONNEMENTS IMPRIM]S
    175 06375PARTOUT, "QUELLE DIFF]RENCE D'ESPRIT,
    175 06376PENSAIT-IL, ENTRE DU *POIRIER ET *GAUTHIER !
    175 06377ET CEPENDANT CE DERNIER EST PROBABLEMENT
    175 06378AUSSI HONN^TE QUE L'AUTRE EST FRIPON.
    175 06381MALGR] MA PROFONDE ESTIME POUR LUI, JE
    175 06382MEURS DE SOMMEIL. PUIS-JE, APR$S CELA, ME
    175 06383DIRE R]PUBLICAIN ? CECI ME MONTRE QUE JE
    175 06384NE SUIS PAS FAIT POUR VIVRE SOUS UNE R]PUBLIQUE ;
    175 06385CE SERAIT POUR MOI LA TYRANNI DE
    175 06386TOUTES LES M]DIOCRIT]S, ET JE NE PUIS SUPPORTER

%175 06387DE SANG-FROID M^ME LES PLUS ESTIMABLES.
    175 06388IL ME FAUT UN PREMIER MINISTRE COQUIN ET
    175 06391AMUSANT, COMME *WALPOLE OU *M *DE
    175 06392*TALLEYRAND."
    175 06393EN M^ME TEMPS *GAUTHIER FINISSAIT SON
    175 06394DISCOURS PAR CES MOTS... \ MAIS NOUS N'AVONS
    175 06395\ PAS D'AM]RICAINS EN *FRANCE. \
    175 06396- PRENEZ UN PETIT MARCHAND DE *ROUEN
    175 06397OU DE *LYON, AVARE ET SANS IMAGINATION,
    175 06398ET VOUS AUREZ UN AM]RICAIN.
    175 06401- AH ! QUE VOUS M'AFFLIGEZ ! S']CRIA
    175 06402*GAUTHIER EN SE LEVANT TRISTEMENT ET S'EN
    175 06403ALLANT COMME UNE HEURE SONNAIT.
    176 06404- GRENADIER, QUE TU M'AFFLIGES !
    176 06405CHANTA *LUCIEN QUAND IL FUT PARTI ; "ET CEPENDANT
    176 06406JE VOUS ESTIME DE TOUT MON COEUR."
    176 06407APR$S QUOI IL R]FL]CHIT : "LA VISITE DU
    176 06408DOCTEUR, SE DIT-IL, EST LE COMMENTAIRE DE
    176 06411LA LETTRE DE MON P$RE... IL FAUT HURLER AVEC
    176 06412LES LOUPS. *M *DU *POIRIER VEUT ]VIDEMMENT
    176 06413ME CONVERTIR. EH BIEN, JE LEUR DONNERAI
    176 06414LE PLAISIR DE ME CONVERTIR... JE VIENS DE
    176 06415TROUVER UN MOYEN SIMPLE DE METTRE CES
    176 06416FRIPONS AU PIED DU MUR : JE R]PONDRAI [
    176 06417LEUR DOCTRINE SULIME, [ LEURS APPELS
    176 06418HYPOCRITES [ LA CONSCIENCE, PAR CE MOT BIEN
    176 06421HUMBLE : QUE ME DONNEZ-VOUS ?"
    hCHAPITRE 9                                                             
177 06431LE LENDEMAIN, DE FORT BONNE HEURE, LE
    177 06432DOCTEUR DU *POIRIER, CETTE T], QUE FERONS-NOUS
    178 06492DES FILS CADETS, ET COMMENT LES PLACER
    178 06493SOUS-LIEUTENANTS DANS L'ARM]E, APR$S LE
    178 06494VOL QU'ON A LAISS] PRENDRE [ CES MAUDITS
    178 06495SOUS-OFFICIERS ?
    178 06496MAIS C'EST UNE QUESTION [ TRAITER PLUS
    178 06497TARD, UNE QUESTION SECONDAIRE ; VOUS NE
    179 06498POUVEZ REVENIR [ LA MONARCHIE QU'EN ORGANISANT
    179 06501FORTEMENT L']GLISE, QU'EN AYANT
    179 06502UN PR^TRE AU MOINS POUR CONTENIR CENT
    179 06503PAYSANS, DONT VOS LOIS ABSURDES ONT FAIT
    179 06504DES ANARCHISTES. JE PLACERAI DONC DANS
    179 06505L']GLISE AU MOINS UN DES FILS DE TOUT BON
    179 06506GENTILHOMME, COMME L'*ANGLETERRE NOUS
    179 06507EN DONNE L'EXEMPLE.
    179 06508JE DIS QUE, M^ME PARMI LA CANAILLE,
    179 06511LE PARTAGE NE DOIT PAS ^TRE ]GAL. SI VOUS
    179 06512N'ARR^TEZ LE MAL, BIENT>T TOUS VOS PAYSANS

>179 06513SAURONT LIRE ; ALORS SE PR]SENTERONT, GARDEZ-VOUS
    179 06514D'EN DOUTER, DES ]CRIVAINS INCENDIAIRES ;
    179 06515TOUT SERA MIS EN DISCUSSION, ET VOUS
    179 06516N'AUREZ BIENT>T PLUS AUCUN PRINCIPE SACR].
    179 06517IL FAUT DONC COMMENCER PAR ]TABLIR, SOUS
    179 06518PR]TEXTE DES CONVENANCES DE LA BONNE
    179 06521CULTURE, QUE JAMAIS LA TERRE NE POURRA
    179 06522^TRE DIVIS]E EN MORCEAUX DE MOINS D'UN
    179 06523ARPENT...
    179 06524PRENONS POUR EXEMPLE CE QUE NOUS
    179 06525CONNAISSONS ; CAR C'EST L[ TOUJOURS LA MARCHE
    179 06526LA PLUS S=RE. VOYONS DE PR$S LES INT]R^TS
    179 06527DES FAMILLES NOBLES DE *NANCY.
    179 06528"AH ! COQUIN," PENSA *LUCIEN.
    179 06531BIENT>T LE DOCTEUR EN FUT [ LUI R]P]TER QUE
    179 06532*MADAME *DE *SAUVE-*D'*HOCQUINCOURT ]TAIT
    179 06533LA FEMME LA PLUS S]DUISANTE DE LA VILLE ;
    179 06534QU'IL ]TAIT IMPOSSIBLE D'AVOIR PLUS D'ESPRIT
    179 06535QUE *MADAME *DE *PUYLAURENS, QUI AVAIT
    179 06536BRILL] JADIS DANS LA SOCI]T] DE *MADAME *DE
    180 06537*DURAS, [ *PARIS. PUIS LE DOCTEUR AJOUTA,
    180 06538D'UN AIR BIEN PLUS S]RIEUX, QUE *MADAME *DE
    180 06541*CHASTELLER ]TAIT UN FORT BON PARTI, ET IL SE
    180 06542MIT [ D]TAILLER TOUS SES BIENS.
    180 06543- MON CHER DOCTEUR, SI J']TAIS D'HUMEUR
    180 06544\ MARIANTE \, MON P$RE A MIEUX QUE CELA POUR
    180 06545MOI ; IL EST TEL PARTI [ *PARIS QUI EST AUSSI
    180 06546RICHE QUE TOUTES CES DAMES PRISES ENSEMBLE.
    180 06547- MAIS VOUS OUBLIEZ UNE PETITE CIRCONSTANCE,
    180 06548DIT LE DOCTEUR AVEC UN SOURIRE
    180 06551DE SUP]RIORIT] : LA NAISSANCE.
    180 06552- CERTAINEMENT ELLE A SON PRIX, R]PLIQUA
    180 06553*LUCIEN D'UN AIR CALCULATEUR. UNE JEUNE PERSONNE
    180 06554QUI PORTE LE NOM DE *MONTMORENCY
    180 06555OU DE LA *TR]MOUILLE, DANS MA POSITION
    180 06556CELA PEUT BIEN ]QUIVALOIR [ CENT, M^ME
    180 06557[ DEUX CENT MILLE FRANCS. SI J'AVAIS MOI-M^ME
    180 06558UN NOM SUSCEPTIBLE DE PARA_TRE
    180 06561NOBLE, UN GRAND NOM CHEZ MA FEMME
    180 06562POURRAIT M^ME S']VALUER [ CENT MILLE ]CUS.
    180 06563MAIS, MON CHER DOCTEUR, VOTRE NOBLESSE
    180 06564DE PROVINCE EST INCONNUE [ TRENTE LIEUES
    180 06565DU PAYS QU'ELLE HABITE.
    180 06566- COMMENT, MONSIEUR, REPRIT LE DOCTEUR
    180 06567AVEC UNE SORTE D'INDIGNATION, *MADAME
    180 06568*DE *COMMERCY, COUSINE DE L'EMPEREUR
    180 06571D'*AUTRICHE, QUI DESCEND DES ANCIENS SOUVERAINS

?180 06572DE LA *LORRAINE ?
    180 06573- ABSOLUMENT, MON CHER DOCTEUR,
    180 06574COMME *M *DE *GONTRAN OU *M *DE *BERVAL,
    180 06575QUI N'EXISTENT PAS. *PARIS NE CONNA_T LA
    181 06576NOBLESSE DE PROVINCE QUE PAR LES DISCOURS
    181 06577RIDICULES DES TROIS CENTS D]PUT]S DE *M *DE
    181 06578*VILL$LE. JE NE SONGE NULLEMENT AU MARIAGE ;
    181 06581J'AIMERAIS MIEUX POUR LE MOMENT LA PRISON.
    181 06582SI JE PENSAIS AUTREMENT MON P$RE, ME
    181 06583D]TERRERAIT QUELQUE \ BANQUI$RE \ HOLLANDAISE
    181 06584ENCHANT]E DE VENIR R]GNER DANS LE SALON
    181 06585DE MA M$RE, ET FORT EMPRESS]E D'ACHETER
    181 06586CET AVANTAGE AVEC UN MILLION OU DEUX,
    181 06587OU M^ME TROIS.
    181 06588*LUCIEN ]TAIT VRAIMENT DR>LE PENDANT
    181 06591QU'IL REGARDAIT LE DOCTEUR EN PRONON+ANT
    181 06592CES DERNIERS MOTS.
    181 06593LE SON DE CE MOT \ MILLION \ PRODUISIT UN EFFET
    181 06594MARQU] DANS LA PHYSIONOMIE DU DOCTEUR.
    181 06595"IL N'EST PAS ASSEZ IMPASSIBLE POUR ^TRE
    181 06596BON POLITIQUE," SE DIT *LUCIEN. JAMAIS LE
    181 06597DOCTEUR N'AVAIT RENCONTR] DE JEUNE HOMME
    181 06598]LEV] AU MILIEU D'UNE GRANDE FORTUNE
    181 06601ET ABSOLUMENT SANS HYPOCRISIE ; IL COMMEN+AIT
    181 06602[ ^TRE ]TONN] DE *LUCIEN ET [ L'ADMIRER.
    181 06603LE DOCTEUR AVAIT INFINIMENT D'ESPRIT,
    181 06604MAIS IL N'AVAIT JAMAIS VU *PARIS ; AUTREMENT
    181 06605IL E=T VU L'AFFECTATION ; *LUCIEN N']TAIT
    181 06606PAS HOMME [ POUVOIR TROMPER UN COQUIN
    181 06607DE CETTE FORCE ; NOTRE SOUS-LIEUTENANT N']TAIT
    181 06608RIEN MOINS QU'UN COM]DIEN CONSOMM] ;
    181 06611IL N'AVAIT QUE DE L'AISANCE ET DU FEU.
    181 06612LE DOCTEUR, COMME TOUS LES GENS QUI
    181 06613FONT PROFESSION DE J]SUITISME, S'EXAG]RAIT
    181 06614*PARIS ; IL LE VOYAIT PEUPL] D'ATH]ES FURIBONDS
    182 06615COMME *DIDEROT, OU IRONIQUES COMME
    182 06616*VOLTAIRE, ET DE P$RES J]SUITES FORT PUISSANTS
    182 06617FAISANT BLES VALAIENT
    182 06653MIEUX QUE CELUI DE R]PUBLICAIN, C'EST-[-DIRE
    183 06654D'HOMME QUI SE BAT POUR UN GOUVERNEMENT
    183 06655QUI N'A PAS D'APPOINTEMENTS [
    183 06656DONNER. PLUSIEURS \ HONORABLES \ D]PUT]S NE
    183 06657COMPRENNENT PAS \ [ LA LETTRE \ UN TEL DEGR]
    183 06658D'ABSURDIT] ET TROUVENT CELA \ IMMORAL \.
    183 06661"IL EST TROP ]VIDENT, SE DISAIT *LUCIEN,
    183 06662QUE SI JE RESTE HOMME RAISONNABLE, JE
    183 06663NE TROUVERAI PAS ICI UN PAUVRE PETIT SALON
    183 06664POUR PASSER LA SOIR]E. D'APR$S LES DIRES
    183 06665DU DOCTEUR, CES GENS-CI M'ONT L'AIR [ LA
    183 06666FOIS TROP FOUS ET TROP B^TES POUR COMPRENDRE
    183 06667LA RAISON. ILS NE SORTENT PAS DU SUPERLATIF
    183 06668DANS LEURS DISCOURS. IL EST AUSSI TROP PLAT
    183 06671D'^TRE \ JUSTE MILIEU \, COMME LE COLONEL
    183 06672*MALHER ET D'ATTENDRE TOUS LES MATINS, PAR
    183 06673LA POSTE, L'ANNONCE DE LA PLATITUDE QU'IL
    183 06674FAUDRA PR^CHER PENDANT LES VINGT-QUATRE
    183 06675HEURES. R]PUBLICAIN, JE VINS DE ME BATTRE
    183 06676POUR PROUVER QUE JE NE LE SUIS PAS ; IL NE
    183 06677ME RESTE D'AUTRE MASCARADE QUE CELLE D'AMI
    183 06678DES PRIVIL$GES ET DE LA RELIGION QUI LES
    183 06681SOUTIENT.
    183 06682"C'EST LE R>LE INDIQU] PAR LA FORTUNE
    183 06683DE MON P$RE. [ MOINS DE BEAUCOUP D'ESPRIT,
    183 06684D'UN ESPRIT ]TONNANT COMME LE SIEN,
    183 06685O@ EST L'HOMME RICHE QUI NE SOIT PAS
    183 06686\ CONSERVATEUR \ ? ON M'OBJECTERA LA NUDIT]
    183 06687DE MON NOM BOURGEOIS. JE R]PONDRAI

183 06688EN FAISANT ALLUSION AU NOMBRE ET [ LA
    184 06691QUALIT] DE MES CHEVAUX. DANS LE FAIT, LE
    184 06692PEU DE DISTINCTION DONT JE JOUIS ICI NE
    184 06693VIENT-IL PAS UNIQUEMENT DE MON CHEVAL ?
    184 06694ET ENCORE, NON PAS PARCE QU'IL EST BON,
    184 06695MAIS PARCE QU'IL EST CHER. LE COLONEL *MALHER
    184 06696*DE *SAINT-*M]GRIN ME POURCHASSE ; PARBLEU !
    184 06697JE VAIS ESSAYER DE LE BATTRE [ COUPS DE
    184 06698BONNE COMPAGNIE.
    184 06701"CE DOCTEUR ME SERA PROBABLEMENT
    184 06702FORT UTILE ; IL M'A TOUT L'AIR DE CES GENS
    184 06703QUI S'ATTACHENT AUX PRIVIL]GI]S AVEC L'OFFICE
    184 06704DE PENSER POUR EUX, COMME *MM *N *N
    184 06705[ *PARIS. CE FUT JADIS LE R>LE DE *CIC]RON
    184 06706AUPR$S DES PATRICIENS DE *ROME, ]TIOL]S ET
    184 06707AMOINDRIS PAR UN SI$CLE D'ARISTOCRATIE HEUREUSE.
    184 06708IL SERAIT BIEN PLAISANT QU'AU FOND
    184 06711CE DOCTEUR AMUSANT NE CR=T PAS PLUS
    184 06712[ *HENRI *V QU'[ *DIEU LE P$RE."
    184 06713LA S]V$RE VERTU DE *M *GAUTHIER E=T
    184 06714PEUT-^TRE OPPOS] DES OBJECTIONS GRAVES
    184 06715[ CE PARTI PRIS SI GAIEMENT ; MAIS *M *GAUTHIER
    184 06716]TAIT UN PEU COMME CES FEMMES
    184 06717HONN^TES QUI DISENT DU MAL DES ACTRICES ;
    184 06718IL N'AMUSAIT PAS, TOUT EN PARLANT D'^TRES
    184 06721QUI PASSENT POUR FORT AMUSANTS.
    184 06722LE SOIR DU JOUR O@ *LUCIEN AVAIT FAIT
    184 06723CONNAISSANCE AVEC *MADEMOISELLE *PRICHARD,
    184 06724LE DOCTEUR SE TROUVAIT CHEZ LUI ; IL PR^CHAIT
    184 06725SUR LES OUVRIERS DU TON D'UN *JUV]NAL
    184 06726FURIEUX ; IL PARLAIT DE LEUR MIS$RE FORT
    184 06727R]ELLE QUI, EXASP]R]E PAR LES PAMPHLETS
    185 06728JACOBINS, DOIT RENVERSER *LOUIS-*PHILIPPE.
    185 06731TOUT [ COUP, LE DOCTEUR S'ARR^TA AU MILIEU
    185 06732D'UNE PHRASE COMMENC]E, COMME CINQ
    185 06733HEURES SONNAIENT, ET SE LEVA.
    185 06734- QU'AVEZ-VOUS DONC DOCTEUR ? DIT
    185 06735*LUCIEN, FORT SURPRIS.
    185 06736- C'EST LE MOMENT DU \ SALUT \, R]PONDIT
    185 06737LE BON DOCTEUR D'UNE VOIX TRANQUILLE, EN
    185 06738BAISSANT PIEUSEMENT SES PETITS YEUX ET
    185 06741QUITTANT EN UN CLIN D'OEIL LE TON D'UN
    185 06742*JUV]NAL FURIEUX, D]CLAMANT CONTRE LA COUR
    185 06743DES TUILERIES.
    185 06744*LUCIEN ]CLATA DE RIRE. D]SOL] DE CE QUI
    185 06745LUI ARRIVAIT, IL ENTREPRIT DE FAIRE DES
    185 06746EXCUSES AU DOCTEUR ; MAIS LE FOU RIRE

185 06747L'EMPORTA DE NOUVEAU, LES LARMES LUI
    185 06748VINRENT AUX YEUX ; ET ENFIN IL PLEURAIT
    185 06751TOUT [ FAIT [ FORCE DE RIRE, EN R]P]TANT AU
    185 06752DOCTEUR :
    185 06753- DE GRT UNE
    188 06852CINQUI$ME \ QUOTIDIENNE \ DANS *NANCY.
    188 06853"CECI EST TROP FORT, PENSA *LUCIEN. CETTE
    188 06854FIGURE H]T]ROCLITE SE MOQUERAIT-ELLE DE
    188 06855MOI ?" CES MOTS \ CINQUI$ME QUOTIDIENNE \
    188 06856AVAIENT ]T] DITS AVEC UN ACCENT CONTRIT, BIEN
    188 06857FAIT POUR INQUI]TER LA VANIT] DE NOTRE H]ROS.
    188 06858EN CECI COMME EN BIEN D'AUTRES CHOSES,
    188 06861*LUCIEN ]TAIT JEUNE, C'EST-[-DIRE, INJUSTE.
    188 06862FORT DE SES LOYALES INTENTIONS, IL CROYAIT
    188 06863TOUT VOIR, ET N'AVAIT PAS ENCORE VU LE
    188 06864QUART DES CHOSES DE LA VIE. COMMENT AURAIT-IL

188 06865SU QUE CES PETITS COUPS DE PINCEAU SONT
    188 06866AUSSI N]CESSAIRES [ L'HYPOCRISIE DE PROVINCE
    188 06867QU'ILS SERAIENT RIDICULES [ *PARIS ? ET,
    188 06868COMME C'EST APPAREMMENT EN PROVINCE
    188 06871QUE VIVAIT LE DOCTEUR, IL AVAIT TOUTE RAISON
    188 06872DE PARLER LE LANGAGE DE SON PAYS.
    188 06873"JE VAIS VOIR BIENT>T SI CET HOMME
    188 06874SE MOQUE DE MOI," PENSA *LUCIEN. IL APPELA
    188 06875SON DOMESTIQUE POUR ATTACHER LES ]L]GANTS
    188 06876RUBANS NOIRS QUI FERMAIENT LA MANCHE
    188 06877DROITE DE SON HABIT, ET SUIVIT LE DOCTEUR
    188 06878AU \ SALUT \. CETTE C]R]MONIE PIEUSE AVAIT
    188 06881LIEU AUX P]NITENTS, JOLIE PETITE ]GLISE, TR$S
    188 06882PROPREMENT BLANCHIE [ LA CHAUX, ET SANS
    188 06883AUTRE ORNEMENT QUE QUELQUES CONFESSIONNAUX
    189 06884EN BOIS DE NOYER BIEN LUISANT. "CECI EST
    189 06885UNE MAISON PAUVRE, MAIS D'UN GO=T TR$S
    189 06886PUR," PENSA *LUCIEN. IL S'APER+UT BIEN VITE
    189 06887QU'IL N'Y AVAIT L[ QUE LA TR$S BONNE COMPAGNIE
    189 06888DU PAYS. (TOUTE LA BOURGEOISIE
    189 06891DE L'EST DE LA *FRANCE EST PATRIOTE.)
    189 06892*LUCIEN VIT LE BEDEAU OFFRIR UN SOU [ UNE
    189 06893FEMME DU PEUPLE POINT MAL MISE, QUI,
    189 06894VOYANT UNE ]GLISE OUVERTE, FIT MINE
    189 06895D'ENTRER.
    189 06896- PASSEZ, LA M$RE, DIT LE BEDEAU, CECI
    189 06897EST UNE CHAPELLE PARTICULI$RE.
    189 06898L'OFFRE ]TAIT ]VIDEMMENT UNE INSULTE ;
    189 06901LA PETITE BOURGEOISE ROUGIT JUSQU'AU BLANC
    189 06902DES YEUX, ET LAISSA TOMBER LE SOU ; LE
    189 06903BEDEAU REGARDA S'IL ]TAIT VU ET REMIT LE
    189 06904SOU DANS SA POCHE.
    189 06905"TOUTES CES FEMMES QUI M'ENTOURENT
    189 06906ET LE PEU D'HOMMES QUI LES ACCOMPAGNENT
    189 06907ONT UNE PHYSIONOMIE PARFAITEMENT CONVENABLE,
    189 06908SE DIT *LUCIEN ; LE DOCTEUR NE SE
    189 06911MOQUE PAS PLUS DE MOI QUE DE TOUT LE
    189 06912MONDE ; C'EST TOUT CE QUE JE PUIS PR]TENDRE.
    189 06913SA VANIT] UNE FOIS RASSUR]E, *LUCIEN
    189 06914S'AMUSA INFINIMENT. C'EST ICI COMME [
    189 06915*PARIS, SE DISAIT-IL, LA NOBLESSE SE FIGURE
    189 06916QUE LA RELIGION REND LES HOMMES PLUS
    189 06917FACILES [ GOUVERNER. ET MON P$RE DIT
    189 06918QUE C'EST LA HAINE QU'ON AVAIT POUR LES
    189 06921PR^TRES QUI A FAIT TOMBER *CHARLES *X ! EN
    189 06922ME MONTRANT PIEUX, JE VAIS ME FAIRE NOBLE."
    190 06923IL VIT QUE TOUT LE MONDE AVAIT UN LIVRE.

190 06924"CE N'EST PAS TOUT D'^TRE VENU ICI, IL FAUT
    190 06925Y ^TRE COMME TOUT LE MONDE" ; IL EUT RECOURS
    190 06926AU DOCTEUR. AUSSIT>T CELUI-CI QUITTA SA PLACE
    190 06927ET ALLA DEMANDER UN LIVRE [ MADAME LA
    190 06928COMTESSE DE *COMMERCY, QUI EN AVAIT PLUSIEURS
    190 06931PORT]S DANS UN SAC DE VELOURS PAR
    190 06932SA DEMOISELLE DE COMPAGNIE. LE DOCTEUR
    190 06933REVINT AVEC UN PETIT IN-QUARTO SUPERBE ET
    190 06934EXPLIQUA [ *LUCIEN LES ARMES QUI CHAMARRAIENT
    190 06935CETTE RELIURE MAGNIFIQUE. UN COIN
    190 06936DE L']CUSSON ]TAIT OCCUP] PAR L'AIGLE DE LA
    190 06937MAISON DE *HABSBOURG, MADAME LA COMTESSE
    190 06938DE *COMMERCY APPARTENAIT, EN EFFET, [ LA
    190 06941MAISON DE *LORRAINE, MAIS [ UNE BRANCHE
    190 06942A_N]E, INJUSTEMENT D]POSS]D]E, ET PAR UNE
    190 06943CONS]QUENCE PEU CLAIRE, SE CROYAIT PLUS
    190 06944NOBLE QUE L'EMPEREUR D'*AUTRICHE. EN ]COUTANT
    190 06945CES BELLES CHOSES, *LUCIEN, PERSUAD]
    190 06946QU'ON LE REGARDAIT ET CRAIGNANT PAR-DESSUS
    190 06947TOUT LE RIRE FOU, ]TUDIAIT ATTENTIVEMENT
    190 06948LES AL]RIONS DE *LORRAINE, FRAPP]S SUR LA
    190 06951COUVERTURE AVEC DES FERS [ FROID.
    190 06952VERS LA FIN DE L'OFFICE, *LUCIEN, DONT LA
    190 06953CHAISE TOUCHAIT PRESQUE [ CELLE DU DOCTEUR,
    190 06954S'APER+UT QUE, SANS ^TRE INDISCRET, IL POUVAIT
    190 06955FAIRE VOIR QU'IL ENTENDAIT LA CONVERSATION
    190 06956QU'AVAIENT AVEC LUI CINQ OU SIX DAMES
    190 06957OU DEMOISELLES, TOUTES D'UN TRES.
    191 06985[ QUOI LA SECONDE DAME R]PLIQUA AVEC
    191 06986AIGREUR :
    191 06987- VOUS AVEZ BEAU DIRE, MA CH$RE ; ON
    191 06988M'A ASSUR] QU'IL EST PROCHE PARENT DE
    191 06991*ROBESPIERRE, QUI ]TAIT D'*AMIENS : *LEUWEN
    191 06992EST UN NOM DU NORD.
    191 06993*LUCIEN SE VOYAIT LE H]ROS DE LA CONVERSATION ;
    191 06994NOTRE H]ROS NE R]SISTA POINT [ CE
    191 06995BONHEUR ; IL Y AVAIT PLUSIEURS MOIS QUE
    191 06996RIEN DE SEMBLABLE NE LUI ]TAIT ARRIV].
    191 06997"J'OCCUPE TROP CES PROVINCIAUX, PENSA-T-IL,
    191 06998POUR QUE T>T OU TARD LE DOCTEUR NE ME PR]SENTE
    192 07001PAS [ CES DAMES, QUI ME FONT L'HONNEUR
    192 07002DE ME CROIRE DE LA FAMILLE DE FEU
    192 07003*M *DE *ROBESPIERRE. JE PASSERAI MES SOIR]ES
    192 07004[ ENTENDRE DANS UN SALON LES M^MES CHOSES
    192 07005QUE JE VIENS D'ENTENDRE ICI, ET MON P$RE
    192 07006AURA DE LA CONSID]RATION POUR MOI ; JE
    192 07007SERAI AUSSI AVANC] QUE *MELLINET. AVEC CES
    192 07008FIGURES RESPECTABLES, ON PEUT SE LIVRER [
    192 07011TOUTES LES ID]ES QUI PASSENT PAR LA T^TE ;
    192 07012IL N'Y A PAS DE RIDICULE [ CRAINDRE EN CE
    192 07013PAYS ; JAMAIS ILS NE SE MOQUERONT DE CE QUI
    192 07014FLATTE LEUR MANIE." [ CE MOMENT, IL ]TAIT
    192 07015QUESTION D'UNE SOUSCRIPTION EN FAVEUR
    192 07016DU C]L$BRE *COCHIN, QUI, DEUX OU TROIS FOIS
    192 07017PAR AN, MONTRE UN TALENT DU PREMIER
    192 07018ORDRE ET SAUVE LE PARTI DU RIDICULE. COMME
    192 07021TOUS LES HOMMES PROFOND]MENT OCCUP]S
    192 07022D'UNE GRANDE PENS]E, ET QUI ONT DU G]NIE,
    192 07023*M *COCHIN POUVAIT ^TRE OBLIG] DE VENDRE
    192 07024SES TERRES.
    192 07025- JE DONNERAIS BIEN LA PI$CE D'OR,
    192 07026DISAIT UNE DES FIGURES SINGULI$RES QUI
    192 07027ENTOURAIENT LE DOCTEUR (*LUCIEN APPRIT, EN
    192 07028SORTANT, QUE C']TAIT MADAME LA MARQUISE
    192 07031DE *MARCILLY) ; MAIS CE *M *COCHIN, APR$S
    192 07032TOUT, N'EST PAS \ N] \ (N'EST PAS NOBLE). JE NE
    192 07033PORTE SUR MOI QUE DE L'OR, ET JE PRIE
    192 07034LE BON DOCTEUR D'ENVOYER SA SERVANTE
    193 07035CHEZ MOI DEMAIN, APR$S LA MESSE DE HUIT
    193 07036HEURES ET DEMIE, JE REMETTRAI QUELQUE
    193 07037ARGENT.
    193 07038- VOTRE NOM, MADAME LA MARQUISE,
    193 07041R]PONDIT LE DOCTEUR D'UN AIR COMBL], COMMENCERA

193 07042JUSTEMENT LA PAGE QUATORZE DE
    193 07043MON GRAND REGISTRE [ DOS ]LASTIQUE, QUE J'AI
    193 07044RE+U, OU PLUT>T QUE NOUS AVONS RE+U EN
    193 07045CADEAU DE NOS AMIS DE *PARIS.
    193 07046"JE SUIS ICI COMME *M *JABALOT [ *VERSAILLES :
    193 07047\ JE FAIS MES FARCES," \ SE DIT *LUCIEN
    193 07048ANIM] PAR LE SUCC$S ; TOUS LES YEUX ]TAIENT,
    193 07051EN EFFET, ARR^T]S SUR SON UNIFORME. NOUS
    193 07052FERONS REMARQUER, POUR LA JUSTIFICATION
    193 07053DE NOTRE H]ROS, QUE, DEPUIS SON D]PART
    193 07054DE *PARIS, IL NE S']TAIT PAS TROUV] DANS UN
    193 07055SALON ; ET VIVRE SANS CONVERSATION PIQUANTE
    193 07056\ EST-CE UNE VIE HEUREUSE \ ?
    193 07057- ET MOI, AJOUTA-T-IL TOUT HAUT, J'OSERAI
    193 07058PRIER *M *DU *POIRIER DE M'INSCRIRE POUR
    193 07061QUARANTE FRANCS. MAIS J'AURAIS L'AMBITION
    193 07062DE VOIR MON NOM FIGURER IMM]DIATEMENT
    193 07063APR$S CELUI DE MADAME LA MARQUISE ; CELA
    193 07064ME PORTERA BONHEUR.
    193 07065- BIEN, FORT BIEN, JEUNE HOMME, S']CRIA
    193 07066DU *POIRIER D'UN AIR PATERNE ET PROPH]TIQUE.
    193 07067"SI MES CAMARADES SAVENT CECI, SE DIT
    193 07068*LUCIEN, GARE AU DEUXI$ME DUEL ; LES ]PITH$TES
    193 07071DE \ CAFARD \ VONT PLEUVOIR SUR MOI. MAIS
    193 07072COMMENT LE SAURAIENT-ILS ? ILS NE VOIENT PAS CE
    194 07073MONDE-CI ; TOUT AU PLUS LE COLONEL PAR SES
    194 07074ESPIONS ; ET, MA FOI, TANT MIEUX : \ CAFARD \
    194 07075VAUT MIEUX QUE R]PUBLICAIN."
    194 07076VERS LA FIN DU SERVICE, LE COEUR DE *LUCIEN,
    194 07077EUT UN GRAND SACRIFICE [ FAIRE ; MALGR]
    194 07078UN PANTALON BLANC DE LA PLUS EXQUISE FRA_CHEUR,
    194 07081IL FALLUT SE METTRE [ DEUX GENOUX
    194 07082SUR LA PIERRE SALE DE LA CHAPELLE DES
    194 07083P]NITENTS.
    hCHAPITRE 10                                                            
195 07091ON SORTIT BIENT>T APR$S, ET *LUCIEN,
    195 07092VOYANT SON PANTALON TERNI SANS
    195 07093RESSOURCE, RENTRA CHEZ LUI. "MAIS
    195 07094CE PETIT MALHEUR EST PEUT-^TRE UN M]RITE",
    195 07095SE DIT-IL. ET IL AFFECTA DE MARCHER LENTEMENT
    195 07096ET DE FA+ON [ NE PAS D]PASSER LES GROUPES
    195 07097DE SAINTES FEMMES QUI S'AVAN+AIENT AU
    195 07098PETIT PAS DANS LA RUE SOLITAIRE ET COUVERTE
    195 07101D'HERBES.
    195 07102"JE SUIS CURIEUX DE SAVOIR CE QUE LE COLONEL
    195 07103POURRA TROUVER [ REPRENDRE [ CECI ?"
    195 07104SE DISAIT *LUCIEN LORSQUE LE DOCTEUR LE

195 07105REJOIGNIT ; ET, COMME DISSIMULER N']TAIT
    195 07106PAS SON FORT, IL LAISSA ENTREVOIR QUELQUE
    195 07107CHOSE DE CETTE ID]E [ SON NOUVEL AMI.
    195 07108- VOTRE COLONEL N'EST QU'UN PLAT \ JUSTE
    195 07111\ MILIEU \, NOUS LE CONNAISSONS BIEN, S']CRIA
    195 07112DU *POIRIER D'UN AIR D'AUTORIT]. C'EST UN
    195 07113PAUVRE H$RE, TOUJOURS TREMBLANT DE TROUVER
    195 07114SA DESTITUTION DANS LE \ MONITEUR \ ; MAIS JE NE
    195 07115VOIS PAS ICI L'OFFICIER MANCHOT, CE \ LIB]RAL \
    195 07116D]COR] [ *BRIENNE, QUI LUI SERT D'ESPION.
    195 07117ON ]TAIT ARRIV] [ LA FIN DE LA RUE, ET
    195 07118*LUCIEN, QUI L'AVAIT PARCOURUE LENTEMENT
    196 07121ET EN PR^TANT L'OREILLE AUX PROPOS QU'ON
    196 07122TENAIT SUR SON COMPTE, CRAIGNIT QUE SA JOIE
    196 07123NE SE TRAH_T PAR QUELQUE MOUVEMENT IMPRUDENT.
    196 07124IL SE PERMIT DE FAIRE UN DEMI-SALUT
    196 07125FORT GRAVE [ TROIS DAMES QUI MARCHAIENT
    196 07126PRESQUE SUR LA M^ME LIGNE QUE LUI ET QUI
    196 07127PARLAIENT FORT HAUT. IL SERRA LA MAIN AVEC
    196 07128AFFECTION AU DOCTEUR ET DISPARUT. IL MONTA
    196 07131[ CHEVAL, EN DONNANT UN LIBRE COURS AU
    196 07132RIRE FOU QUI L'OBS]DAIT DEPUIS UNE HEURE.
    196 07133COMME IL PASSAIT DEVANT LE CABINET LITT]RAIRE
    196 07134DE *SCHMIDT : "VOIL[ LE PLAISIR D'^TRE
    196 07135SAVANT," PENSA-T-IL. IL REMARQUA L'OFFICIER
    196 07136LIB]RAL, MANCHOT, QUI, PLAC] DERRI$RE LA
    196 07137VITRE VERDLE DE LE PORTER

`197 07164FI$REMENT SOUS LE BRAS GAUCHE. "ON N'E=T
    197 07165PAS MIEUX FAIT, SE DISAIT-IL, EN PLEINE
    197 07166\ RESTAURATION \, J'IMITE LE MAR]CHAL *N,
    197 07167NOTRE MINISTRE DE LA GUERRE.
    197 07168"ON PEUT TOUT HASARDER AVEC DES PROVINCIAUX,
    197 07171PENSAIT-IL EN RIANT ; C'EST QU'IL
    197 07172N'Y A ICI PERSONNE POUR DONNER SON NOM
    197 07173AU RIDICULE." IL ALLA, TOUJOURS LE LIVRE SOUS
    197 07174LE BRAS, PORTER LUI-M^ME SES QUARANTE
    197 07175FRANCS [ *M *DU *POIRIER, QUI LUI PERMIT DE
    197 07176LIRE LA LISTE DES SOUSCRIPTEURS. LE HAUT DES
    197 07177PAGES ]TAIT TOUJOURS TENU PAR LES NOMS
    197 07178PR]C]D]S D'UN \ DE \, ET, PAR UN HASARD FLATTEUR,
    197 07181LE SEUL NOM DE *LUCIEN *LEUWEN FIT EXCEPTION
    197 07182ET COMMEN+A LA PAGE QUI SUIVAIT IMM]DIATEMENT
    197 07183CELLE DE *MADAME *DE *MARCILLY.
    197 07184EN LE RECONDUISANT, *M *DU *POIRIER LUI
    197 07185DIT D'UN AIR PROFOND :
    197 07186- SOYEZ ASSUR], CHER MONSIEUR, QUE
    197 07187MONSIEUR VOTRE COLONEL NE VOUS LAISSERA
    197 07188PLUS DEBOUT QUAND IL AURA [ VOUS PARLER
    197 07191CHEZ LUI ; IL SERA POLI DU MOINS ; QUANT [
    197 07192^TRE BIENVEILLANT, C'EST UNE AUTRE AFFAIRE.
    197 07193JAMAIS PR]DICTION NE SEMBLA DESTIN]E
    197 07194[ S'ACCOMPLIR AVEC PLUS DE PROMPTITUDE.
    197 07195QUELQUES HEURES PLUS TARD, LE COLONEL,
    197 07196QUE *LUCIEN VIT DE LOIN [ LA PROMENADE, LUI
    198 07197FIT SIGNE D'APPROCHER ET L'INVITA [ D_NER
    198 07198POUR LE LENDEMAIN. *LUCIEN LUI TROUVA DES
    198 07201FA+ONS BASSES D'UNE INTIMIT] BOURGEOISE.
    198 07202"MALGR] SON BRILLANT UNIFORME ET SA BRAVOURE,
    198 07203CET HOMME EST UN MARGUILLIER QUI
    198 07204INVITE [ D_NER LE PROCUREUR, SON VOISIN."
    198 07205COMME IL ALLAIT S']LOIGNER :
    198 07206- VOTRE CHEVAL A DES ]PAULES ADMIRABLES,
    198 07207LUI DIT LE COLONEL ; DEUX LIEUES NE
    198 07208SONT RIEN POUR DE TELS JARRETS ; JE VOUS
    198 07211AUTORISE [ POUSSER VOS PROMENADES JUSQU'[
    198 07212*DARNEY.
    198 07213C']TAIT UN BOURG [ SIX LIEUES DE *NANCY.
    198 07214"> TOUTE PUISSANCE DE L'ORVI]TAN !"
    198 07215SE DIT *LUCIEN POUFFANT DE RIRE ET GALOPANT
    198 07216DU C>T] DE *DARNEY.
    198 07217L'APR$S-D_N]E FUT ENCORE PLUS TRIOMPHANTE
    198 07218POUR *LUCIEN ; LE DOCTEUR DU *POIRIER
    198 07221VOULUT ABSOLUMENT LE PR]SENTER CHEZ
    198 07222MADAME LA COMTESSE DE *COMMERCY, LA

:198 07223DAME QUI, LA VEILLE, AVAIT PR^T] POUR LUI
    198 07224LE LIVRE DE PRI$RES.
    198 07225L'H>TEL DE *COMMERCY, SITU] AU FOND
    198 07226D'UNE GRANDE COUR, PAV]E EN PARTIE ET
    198 07227GARNIE DE TILLEULS TAILL]S EN MUR, ]TAIT, AU
    198 07228PREMIER ASPECT, FORT TRISTE ; MAIS, DU C>T]
    198 07231OPPOS] [ LA COUR, *LUCIEN APER+UT UN JARDIN
    198 07232ANGLAIS D'UN VERT CHARMANT, ET O@ IL E=T
    198 07233]T] HEUREUX DE SE PROMENER. IL FUT RE+U
    198 07234DANS UN GRAND SALON TENDU EN DAMAS
    198 07235ROUGE AVEC DES BAGUETTES D'OR. LE DAMAS
    199 07236]TAIT UN PEU PASS], MAIS CE D]FAUT ]TAIT
    199 07237DISSIMUL] PAR DES PORTRAITS DE FAMILLE QUI
    199 07238AVAIENT FORT BONNE MINE. CES H]ROS AVAIENT
    199 07241DES PERRUQUES POUDR]ES [ FRIMAS ET DES
    199 07242CUIRASSES D'ACIER. D'IMMENSES FAUTEUILS,
    199 07243DONT LES BOIS FORT CONTOURN]S OFFRAIENT UNE
    199 07244DORURE BRILLANTE, FIRENT PEUR [ *LUCIEN
    199 07245QUAND IL ENTENDIT MADAME LA COMTESSE
    199 07246DE *COMMERCY ADRESSER AU LAQUAIS CES
    199 07247PAROLES SACRAMENTELLES : "UN FAUTEUIL
    199 07248POUR MONSIEUR." HEUREUSEMENT, L'USAGE
    199 07251DE LA MAISON N']TAIT PAS DE D]PLACER CES
    199 07252V]N]RABLES MACHINES ; ON AVAN+A UN FAUTEUIL
    199 07253MODERNE ET FORT BIEN FAIT.
    199 07254LA COMTESSE ]TAIT UNE GRANDE FEMME
    199 07255MAIGRE ET SE TENANT FORT DROITE, MALGR] SON
    199 07256GRAND T
    202 07361UN LAQUAIS ANNON+A *M ET *MADAME
    202 07362*DE *SAUVE-*D'*HOCQUINCOURT ; *LUCIEN FUT
    202 07363FRAPP]. "IL EST IMPOSSIBLE D'^TRE PLUS JOLIE, SE
    202 07364DIT-IL, ET, POUR LA PREMI$RE FOIS, LA RENOMM]E
    202 07365N'A PAS MENTI." IL Y AVAIT DANS CES
    202 07366YEUX-L[ UN VELOUT], UNE GAIET], UN NATUREL,
    202 07367QUI FAISAIENT PRESQUE UN BONHEUR DU
    202 07368PLAISIR DE LES REGARDER. EN CHERCHANT BIEN,
    202 07371IL TROUVA CEPENDANT UN D]FAUT [ CETTE
    202 07372FEMME CHARMANTE. QUOIQUE [ PEINE T
    203 07418APR$S, FOUS DE BONHEUR [ LA PREMI$RE APPARITION
    203 07421D'UNE ID]E GAIE OU SEULEMENT SINGULI$RE.
    203 07422UNE BOUCHE D]LICIEUSE DE FRA_CHEUR
    203 07423AVAIT DES CONTOURS FINS, NOBLES, BIEN
    203 07424ARR^T]S, QUI DONNAIENT [ TOUTE LA T^TE UNE
    203 07425NOBLESSE ADMIRABLE. UN NEZ L]G$REMENT
    203 07426AQUILIN COMPL]TAIT LE CHARME DE CETTE
    203 07427T^TE NOBLE [ LA FOIS ET CEPENDANT VARIANT
    203 07428[ CHAQUE INSTANT, COMME LES NUANCES DE
    204 07431PASSION QUI AGITAIENT *MADAME *D'*HOCQUINCOURT.
    204 07432ELLE N']TAIT POINT HYPOCRITE ; CE
    204 07433GENRE DE M]RITE E=T ]T] IMPOSSIBLE AVEC
    204 07434UNE TELLE FIGURE.
    204 07435*MADAME *D'*HOCQUINCOURT E=T PASS] [ *PARIS
    204 07436POUR UNE BEAUT] DU PREMIER ORDRE ; [
    204 07437*NANCY, C'EST TOUT AU PLUS SI L'ON CONVENAIT
    204 07438QU'ELLE ]TAIT BELLE. (D'ABORD, ELLE N'AVAIT
    204 07441RIEN DE CET AIR EMPES] SI ADMIR] EN PROVINCE,
    204 07442ET SES FA+ONS D'AGIR GAIES, LIBRES,
    204 07443FAMILI$RES, SANS FA+ON, COMME D'UNE PRINCESSE
    204 07444QUI S'AMUSE, LUI AVAIENT VALU L'AVERSION
    204 07445FURIBONDE DE TOUTES LES FEMMES.
    204 07446LES D]VOTES SURTOUT NE PARLAIENT GU$RE
    204 07447D'ELLE QU'AVEC FUREUR. ELLES INSINUAIENT,
    204 07448CROYANT LA FT ELLE N'AVAIT PLUS D'YEUX QUE POUR
    205 07484LUI. ET SI *M *D'*ANTIN S'AVISAIT DE PARLER,
    205 07485AVANT QUE LE SOUVENIR DE LA GRT CELUI DE
    207 07546SA GLOIRE, C'EST QU'APR$S DEUX OU TROIS ANS
    207 07547D'ADMIRATION ELLE LUI TROUVE DES RIDICULES.
    207 07548BIENT>T IL LUI INSPIRE UN ENNUI MORTEL ET
    207 07551QUE RIEN NE PEUT VAINCRE. ALORS, C'EST [
    207 07552PAYER LES PLACES ; NOUS VOYONS CET ENNUI
    207 07553METTRE SA BONT] [ LA TORTURE ; CAR C'EST LE
    207 07554MEILLEUR COEUR DU MONDE ET QUI ABHORRE LE
    207 07555PLUS D'^TRE LA CAUSE D'UN MALHEUR R]EL.
    207 07556CE QU'IL Y A EU DE PLAISANT, JE VOUS CONTERAI
    207 07557+A EN D]TAIL, C'EST QUE LE DERNIER DE SES
    207 07558AMIS EST DEVENU AMOUREUX D'ELLE [ LA FOLIE
    207 07561ET JUSQU'AU TRAGIQUE, PR]CIS]MENT [ L'INSTANT
    207 07562O@ IL COMMEN+AIT [ L'ENNUYER ; ELLE
    207 07563EN FUT MORTELLEMENT PEIN]E ET NE SUT,
    207 07564PENDANT SIX MOIS, COMMENT SE D]FAIRE DE
    207 07565LUI AVEC HUMANIT]. JE VIS LE MOMENT O@
    207 07566ELLE ALLAIT ME DEMANDER UNE CONSULTATION
    207 07567[ CE SUJET ; DANS CES MOMENTS ELLE A INFINIMENT
    207 07568D'ESPRIT.
    207 07571- ET DEPUIS COMBIEN DE TEMPS DURE
    207 07572*M *D'*ANTIN ? DIT *LUCIEN AVEC UNE NA%VET]
    207 07573QUI PAYA LE DOCTEUR DE TOUS SES SOINS.
    207 07574- DEPUIS TRENTE GRANDS MOIS ; TOUT LE

207 07575MONDE S'EN ]TONNE ; MAIS IL EST D'UN CARACT$RE
    207 07576AUSSI \ BRAQUE \ QU'ELLE : CELA LE SOUTIENT.
    207 07577- ET LE MARI ? IL ME SEMBLE QU'ILS SONT
    207 07578SOUP+ONNEUX EN DIABLE DANS LA BOURGEOISIE
    207 07581DE CETTE VILLE.
    207 07582- EN ^TES-VOUS [ VOUS APERCEVOIR,
    207 07583DIT *M *DU *POIRIER AVEC UNE NA%VET] BIEN
    207 07584COMIQUE, QU'ON N'A PLUS DE GAIET] NI DE
    208 07585SAVOIR-VIVRE QUE DANS LA NOBLESSE ? *MADAME
    208 07586*D'*HOCQUINCOURT A FAIT LE SIEN AMOUREUX
    208 07587D'ELLE [ LA FOLIE ; ELLE L'A FAIT AMOUREUX AU
    208 07588POINT DE NE POUVOIR DEVENIR JALOUX.
    208 07591C'EST ELLE QUI OUVRE TOUTES LES LETTRES
    208 07592ANONYMES QU'ON LUI ]CRIT.
    208 07593(- C'EST DE BONNE FOI QU'IL SE PR]PARE
    208 07594AU MARTYRE, DIT LE DOCTEUR.
    208 07595- QUEL MARTYRE ?
    208 07596- QUATRE-VINGT TREIZE QUI VA REVENIR
    208 07597SI *LOUIS-*PHILIPPE TOMBE.
    208 07598- ET VOUS PR]TENDEZ LE RENVERSER !
    208 07601VOIL[ QUI EST PLAISANT.
    208 07602CE FUTUR MARTYR AVAIT ]T] CAPITAINE DE
    208 07603GRENADIER DANS LA GARDE DE *CHARLES *X ET
    208 07604AVAIT MONTR] BEAUCOUP DE BRAVOURE EN
    208 07605*ESPAGNE ET AILLEURS. CES JOUES PT]S AVAIT DES CHEVEUX D'UN BLOND PLUS
    209 07642QUE HASARD], PR$S DE CINQ PIEDS QUATRE
    209 07643POUCES, UNE GRANDE ROBE BLANCHE, ET UNE
    209 07644CEINTURE VERTE DE SIX DOIGTS DE HAUTEUR,
    209 07645QUI MARQUAIT ADMIRABLEMENT UNE TAILLE
    209 07646PLATE ET MAIGRE. CE VERT SUR LE BLANC PARUT
    209 07647HORRIBLEMENT LAID [ *LUCIEN ; MAIS CE NE
    209 07648FUT POINT DU TOUT COMME HOMME POLITIQUE
    209 07651QU'IL FUT CHOQU] DU MAUVAIS GO=T QUE L'ON
    209 07652A [ L' \ ]TRANGER \.
    209 07653- LES CINQ AUTRES SOEURS SONT-ELLES AUSSI
    209 07654S]DUISANTES ? DIT-IL AU DOCTEUR EN REVENANT
    209 07655PR$S DE LUI.
    209 07656TOUT [ COUP LE DOCTEUR PRIT UN AIR DE
    209 07657GRAVIT] SOMBRE ; SA FIGURE CHANGEA, COMME
    209 07658PAR L'EFFET D'UN COMMANDEMENT, AU GRAND
    209 07661AMUSEMENT DU SOUS-LIEUTENANT. CELUI-CI SE
    209 07662R]P]TAIT MENTALEMENT UN COMMANDEMENT
    210 07663AINSI CON+U, EN DEUX TEMPS :
    210 07664\ FRIPON-SOMBRE ! \
    210 07665PENDANT CE TEMPS, DU *POIRIER PARLAIT
    210 07666LONGUEMENT DE LA HAUTE NAISSANCE ET DE
    210 07667LA HAUTE VERTU DE CES DEMOISELLES, CHOSES
    210 07668FORT RESPECTABLES ET QUE *LUCIEN NE SONGEAIT
    210 07671NULLEMENT [ CONTESTER. APR$S UNE FOULE DE
    210 07672PAROLES EMPHATIQUES, LE DOCTEUR ARRIVA
    210 07673[ SA V]RITABLE PENS]E D'HOMME ADROIT :
    210 07674- [ QUOI BON MAL PARLER DES FEMMES
    210 07675QUI NE SONT PAS JOLIES ?
    210 07676- AH ! JE VOUS Y PRENDS, MONSIEUR LE
    210 07677DOCTEUR ! VOIL[ UNE PAROLE IMPRUDENTE ;
    210 07678C'EST VOUS QUI AVEZ DIT QUE *MADEMOISELLE
    210 07681*DE *SERPIERRE N'EST PAS JOLIE, ET JE PUIS VOUS
    210 07682CITER.
    210 07683PUIS, D'UN AIR GRAVE ET PROFOND, IL AJOUTA :
    210 07684- SI JE VOULAIS MENTIR CONSTAMMENT
    210 07685ET SUR TOUT, J'IRAIS D_NER CHEZ LES MINISTRES ;
    210 07686AU MOINS ILS PEUVENT DONNER DES PLACES
    210 07687OU DE L'ARGENT ; MAIS J'AI DE L'ARGENT ET
    210 07688N'AMBITIONNE PAS D'AUTRE PLACE QUE LA
    210 07691MIENNE. [ QUOI BON N'OUVRIR LA BOUCHE QUE
    210 07692POUR MENTIR, ET AU FOND D'UNE PROVINCE,

b210 07693ET DANS UN D_NER ENCORE O@ IL N'Y A QU'UNE
    210 07694JOLIE FEMME ! C'EST TROP H]RO%QUE POUR
    210 07695VOTRE SERVITEUR.
    210 07696APR$S CETTE SORTIE, NOTRE H]ROS SE MIT
    210 07697[ SUIVRE [ LA LETTRE L'INDICATION DU DOCTEUR.
    210 07698IL FIT UNE COUR ASSIDUE [ *MADAME *DE
    210 07701*SERPIERRE ET [ SA FILLE, ET IL ABANDONNA
    211 07702D'UNE FA+ON MARQU]E LA BRILLANTE *MADAME
    211 07703*D'*HOCQUINCOURT.
    211 07704MALGR] SES CHEVEUX DE MAUVAIS AUGURE,
    211 07705*MADEMOISELLE *DE *SERPIERRE SE TROUVA SIMPLE,
    211 07706RAISONNABLE ET M^ME PAS M]CHANTE, CE
    211 07707QUI ]TONNA FORT *LUCIEN. APR$S UNE DEMI-HEURE
    211 07708DE CONVERSATION AVEC LA M$RE ET LA
    211 07711FILLE, IL LES QUITTA [ REGRET, POUR SUIVRE UN
    211 07712CONSEIL QUE *MADAME *DE *SERPIERRE VENAIT
    211 07713DE LUI DONNER ; IL ALLA PRIER *MADAME *DE
    211 07714*COMMERCY DE LE PR]SENTER AUX AUTRES
    211 07715DAMES LE EN SERA MOINS P]NIBLE ; IL FAUT ME
    211 07723MOQUER DU DOCTEUR, MAIS LE CROIRE : JE NE
    211 07724PUIS ME TIRER D'AFFAIRE DANS CET ENFER QU'EN
    211 07725FAISANT LA COUR [ LA VIEILLESSE, [ LA LAIDEUR
    211 07726ET AU RIDICULE. PARLER SOUVENT [ *MADAME
    211 07727*D'*HOCQUINCOURT, H]LAS ! C'EST TROP DE
    211 07728PR]TENTION POUR MOI, INCONNU DANS CETTE
    211 07731SOCI]T] ET NON NOBLE. LA R]CEPTION QU'ON
    211 07732ME FAIT AUJOURD'HUI EST ]TONNANTE DE
    211 07733BONT] ; IL Y A L[-DESSOUS QUELQUE PROJET."
    211 07734*MADAME *DE *SERPIERRE FUT SI ]DIFI]E DE
    211 07735LA POLITESSE DE CE SOUS-LIEUTENANT, QUI,
    211 07736BIENT>T, REVINT SE PLACER AUPR$S DE SA
    211 07737TABLE DE BOSTON, QU'AU LIEU DE LUI TROUVER
    211 07738L'AIR JACOBIN ET \ H]ROS DE JUILLET \ (TEL AVAIT
    212 07741]T] SON PREMIER MOT SUR LUI), ELLE D]CLARA
    212 07742QU'IL AVAIT DES MANI$RES FORT DISTINGU]ES.
    212 07743- QUEL EST DONC SON NOM BIEN EXACTEMENT ?
    212 07744DIT-ELLE [ *MADAME *DE *COMMERCY.
    212 07745ELLE PARUT HORRIBLEMENT PEIN]E QUAND LA
    212 07746R]PONSE LUI DONNA LA FATALE CERTITUDE QUE
    212 07747CE NOM ]TAIT BOURGEOIS.
    212 07748- POURQUOI N'A-T-IL PAS PRIS LE NOM DU
    212 07751VILLAGE O@ IL EST N] EN GUISE DE NOM DE

c212 07752TERRE, COMME FONT TOUS SES PAREILS ? C'EST
    212 07753UNE ATTENTION QU'ILS DOIVENT AVOIR, S'ILS
    212 07754VEULENT ^TRE SOUFFERTS DANS LA BONNE
    212 07755COMPAGNIE.
    212 07756L'EXCELLENTE *TH]ODELINDE *DE *SERPIERRE,
    212 07757[ LAQUELLE CE DERNIER MOT ]TAIT ADRESS],
    212 07758SOUFFRAIT, DEPUIS LE COMMENCEMENT DU
    212 07761D_NER, DE L'EMBARRAS QU']PROUVAIT *LUCIEN,
    212 07762QUI NE POUVAIT SE SERVIR DE SON BRAS
    212 07763DROIT.
    212 07764UNE DAME CONSID]RABLE ]TANT ENTR]E,
    212 07765*MADAME *DE *SERPIERRE DIT [ *LUCIEN QU'ELLE
    212 07766ALLAIT LE PR]SENTER, ET, SANS ATTENDRE SA
    212 07767R]PONSE, ELLE SE MIT [ LUI EXPLIQUER L'ANTIQUIT]
    212 07768DE LA MAISON DE *FURONI$RE, [ LAQUELLE
    212 07771APPARTENAIT CETTE DAME, QUI ENTENDAIT
    212 07772TR$S-BIEN TOUT CE QU'ON DISAIT D'ELLE.
    212 07773"CECI EST BOUFFON, SE DIT *LUCIEN, ET
    212 07774ADRESS] [ MOI, QUI ]VIDEMMENT NE SUIS PAS
    212 07775NOBLE, QU'ON VOIT POUR LA PREMI$RE FOIS
    212 07776ET POUR LEQUEL ON VEUT ^TRE OBLIGEANT !
    212 07777[ *PARIS, NOUS APPELLERIONS CELA UNE MALADRESSE ;
    213 07778MAIS IL Y A PLUS DE NATUREL EN
    213 07781PROVINCE."
    213 07782LA PR]SENTATION [ *MADAME *DE *FURONI$RE
    213 07783[ PEINE TERMIN]E, *MADAME *DE *COMMERCY
    213 07784ENVOYA APPELER *LUCIEN POUR LE PR]SENTER
    213 07785ENCORE [ UNE DAME QUI ARRIVAIT. "AUTANT
    213 07786DE VISITES [ FAIRE, SE DISAIT *LUCIEN [ CHAQUE
    213 07787PR]SENTATION. IL FAUT QUE J']CRIVE TOUS CES
    213 07788NOMS AVEC QUELQUES D]TAILS H]RALDIQUES ET
    213 07791HISTORIQUES, SANS QUOI JE LES OUBLIERAI ET
    213 07792JE TOMBERAI DANS QUELQUE MALADRESSE
    213 07793]POUVANTABLE. LE FOND DE MA CONVERSATION
    213 07794AVEC TOUTES CES NOUVELLES CONNAISSANCES
    213 07795SERA DE DEMANDER [ CES DAMES, PARLANT [
    213 07796ELLES-M^MES, DE NOUVEAUX D]TAILS SUR LEUR
    213 07797NOBLESSE."
    213 07798D$S LE LENDEMAIN, *LUCIEN, EN TILBURY,
    213 07801ET SUIVI DE DEUX LAQUAIS [ CHEVAL, ALLA
    213 07802POUR METTRE DES CARTES CHEZ LES DAMES
    213 07803AUXQUELLES IL AVAIT EU L'HONNEUR D'^TRE
    213 07804PR]SENT] LA VEILLE. [ SON GRAND ]TONNEMENT,
    213 07805IL FUT RE+U PRESQUE PARTOUT ; ON VOULAIT
    213 07806LE VOIR DE PR$S, ET TOUTES CES DAMES, QUI
    213 07807SAVAIENT SA FORTUNE, S'APITOY$RENT INFINIMENT
    213 07808SUR SA BLESSURE ; LUI FUT PARFAITEMENT

d213 07811CONVENABLE, MAIS ARRIVA EXC]D]
    213 07812D'ENNUI CHEZ *MADAME *DE *SERPIERRE. IL
    213 07813SE CONSOLAIT UN PEU EN SONGEANT QU'IL
    213 07814ALLAIT RETROUVER *MADEMOISELLE *TH]ODELINDE,
    213 07815LA GRANDE FILLE DE LA VEILLE QUE D'ABORD
    213 07816IL AVAIT TROUV]E SI LAIDE.
    214 07817UN LAQUAIS, V^TU D'UN HABIT DE LIVR]E
    214 07818VERT CLAIR TROP LONG DE SIX POUCES, L'INTRODUISIT
    214 07821DANS UN SALON IMMENSE ASSEZ BIEN MEUBL],
    214 07822MAIS MAL ]CLAIR]. TOUTE LA
    214 07823FAMILLE SE LEVA [ SON ARRIV]E. "C'EST L'EFFET
    214 07824DE LEUR MANIE DE GESTICULER," PENSA-T-IL ;
    214 07825ET, QUOIQUE D'UNE TAILLE ASSEZ HONN^TE, IL
    214 07826SE TROUVA PRESQUE LE MOINS GRAND DE LA
    214 07827R]UNION. "JE CON+OIS MAINTENANT L'IMMENSIT]
    214 07828DU SALON, PENSA-T-IL ; LA FAMILLE
    214 07831N'AURAIT PAS PU TENIR DANS UNE PI$CE
    214 07832ORDINAIRE."
    214 07833LE P$RE, VIEILLARD EN CHEVEUX BLANCS,
    214 07834]TONNA *LUCIEN. C']TAIT EXACTEMENT, POUR
    214 07835LE COSTUME ET POUR LES MANI$RES, UN \ P$RE
    214 07836\ NOBLE \ D'UNE TROUPE DE COM]DIENS DE
    214 07837PROVINCE. IL PORTAIT LA CROIX DE SAINT-*LOUIS
    214 07838SUSPENDUE [ UN TR$S-LONG RUBAN, AVEC UN
    214 07841LARGE LISER] BLANC INDIQUANT APPAREMMENT
    214 07842L'ORDRE DU LIS. IL PARLAIT FORT BIEN ET AVEC
    214 07843UNE SORTE DE GRTEL DE *PUYLAURENS ; C']TAIT UNE GRANDE
    227 08315MAISON SITU]E [ L'EXTR]MIT] D'UN FAUBOURG
    227 08316OCCUP] PAR DES TANNEURS ET DANS LE VOISINAGE
    227 08317D'UNE RIVI$RE DE DOUZE PIEDS DE LARGE,
    227 08318ET FORT ODORIF]RANTE.
    227 08321AU-DESSUS DE PETITES FEN^TRES CARR]ES,
    227 08322]CLAIRANT DES REMISES ET ]CURIES, ON VOYAIT
    227 08323R]GNER UNE LONGUE FILE DE GRANDES CROIS]ES,
    227 08324AVEC DE PETITS TOITS EN TUILE AU-DESSUS DE
    227 08325CHACUNE D'ELLES ; CES PETITS TOITS DESTIN]S
    227 08326[ GARANTIR LES VERRES DE *BOH^ME. PR]SERV]S
    227 08327AINSI DE LA PLUIE, DEPUIS VINGT ANS, PEUT-^TRE,
    227 08328ILS N'AVAIENT PAS ]T] LAV]S, ET DONNAIENT
    227 08331[ L'INT]RIEUR UNE LUMI$RE JAUNE.
    227 08332DANS LA PLUS TRISTE DES CHAMBRES ]CLAIR]ES
    227 08333PAR CES VITRES SALES, ON TROUVAIT,
    227 08334DEVANT UN ANCIEN BUREAU DE *BOULE, UN
    227 08335GRAND HOMME SEC, PORTANT, PAR PRINCIPE
    227 08336POLITIQUE, DE LA POUDRE ET UNE QUEUE ; CAR
    227 08337IL AVOUAIT SOUVENT ET AVEC PLAISIR QUE LES
    227 08338CHEVEUX COURTS ET SANS POUDRE ]TAIENT
    227 08341BIEN PLUS COMMODES. CE MARTYR DES BONS
    227 08342PRINCIPES ]TAIT FORT T] ? ABSENCE DE GRANDES FORTUNES
    230 08432H]R]DITAIRES ET PAR L[ ENCORE POINT DE
    230 08433MONARCHIE. IL NE NOUS RESTE DONC QUE LA RELIGION
    230 08434CHEZ LE PAYSAN ; CAR, POINT DE RELIGION,
    230 08435POINT DE RESPECT POUR L'HOMME RICHE
    230 08436ET NOBLE, UN ESPRIT D'EXAMEN INFERNAL ; ET,
    230 08437AU LIEU DU RESPECT, DE L' \ ENVIE \ ; ET, [ LA
    230 08438MOINDRE PR]TENDUE INJUSTICE, DE LA
    230 08441R]VOLTE." LE MARQUIS DE *PUYLAURENS REPRENAIT
    230 08442ALORS : "DONC, IL N'Y A DE RESSOURCE
    230 08443QUE DANS LE RAPPEL DES J]SUITES, ET AUXQUELS,
    230 08444PENDANT QUARANTE ANS, L'ON DONNERA,
    230 08445PAR UNE LOI, LA DICTATURE DE L']DUCATION."
    230 08446LE PLAISANT, C'EST QU'EN SOUTENANT CES
    230 08447OPINIONS LE MARQUIS SE DISAIT ET SE CROYAIT
    230 08448PATRIOTE ; EN CELA BIEN INF]RIEUR AU VIEUX
    230 08451COQUIN DE DU *POIRIER, QUI, SORTANT DE CHEZ
    230 08452*M *DE *PUYLAURENS, DIT UN JOUR [ *LUCIEN :
    230 08453- UN HOMME NA_T DUC, MILLIONNAIRE,
    230 08454PAIR DE *FRANCE ; CE N'EST PAS [ LUI [ EXAMINER
    230 08455SI SA POSITION EST CONFORME OU NON [
    230 08456LA VERTU, AU BONHEUR G]N]RAL ET AUTRES
    230 08457BELLES CHOSES. ELLE EST BONNE, CETTE POSITION ;
    230 08458DONC IL DOIT TOUT FAIRE POUR LA SOUTENIR
    230 08461ET L'AM]LIORER, AUTREMENT L'OPINION

230 08462LE M]PRISE COMME UN LTE ;
    231 08484J'Y TROUVERAI PEUT-^TRE SON NEVEU *GAUTHIER.
    231 08485C'EST UN HONN^TE HOMME PAR EXCELLENCE,
    231 08486QUI VA ME JETER [ LA T^TE, D$S L'ABORD,
    231 08487DES V]RIT]S INCONTESTABLES, MAIS RELATIVES
    231 08488[ DES OBJETS PEU AMUSANTS, ET AVEC DES
    231 08491FORMES DONT LA SIMPLICIT] ADMET QUELQUEFOIS
    231 08492LA RUDESSE, DANS LES MOMENTS DE VIVACIT].
    231 08493ET QUE ME FERAIT [ MOI LA RUDESSE ?
    231 08494ELLES ADMETTENT LE BTEL DE *PUYLAURENS, IL ]TAIT RE+U PAR
    232 08526LA MARQUISE. C']TAIT UNE GRANDE FEMME DE
    232 08527TRENTE-QUATRE OU TRENTE-CINQ ANS, PEUT-^TRE
    232 08528DAVANTAGE, QUI AVAIT DES YEUX SUPERBES,
    232 08531UNE PEAU MAGNIFIQUE, ET, DE PLUS, L'AIR DE
    232 08532SE MOQUER FORT DE TOUTES LES TH]ORIES DU
    232 08533MONDE. ELLE CONTAIT [ RAVIR, DONNAIT DES
    232 08534RIDICULES [ PLEINES MAINS ET PRESQUE SANS
    232 08535DISTINCTION DE PARTI. ELLE FRAPPAIT JUSTE EN
    232 08536G]N]RAL, ET L'ON RIAIT TOUJOURS DANS LE GROUPE
    232 08537O@ ELLE ]TAIT. VOLONTIERS *LUCIEN EN E=T ]T]
    232 08538AMOUREUX ; MAIS LA PLACE ]TAIT PRISE, ET LA
    232 08541GRANDE OCCUPATION DE *MADAME *DE *PUYLAURENS
    233 08542]TAIT DE SE MOQUER D'UN FORT AIMABLE
    233 08543JEUNE HOMME, NOMM] *M *DE *LANFORT. LES
    233 08544PLAISANTERIES ]TAIENT SUR LE TON DE L'INTIMIT]
    233 08545LA PLUS TENDRE ; MAIS PERSONNE NE S'EN
    233 08546SCANDALISAIT. "VOICI ENCORE UN DES AVANTAGES
    233 08547DE LA PROVINCE," SE DISAIT *LUCIEN.
    233 08548DU RESTE, IL AIMAIT BEAUCOUP [ RENCONTRER
    233 08551*M *DE *LANFORT ; C']TAIT PRESQUE LE SEUL DE
    233 08552TOUS LES \ NATIFS \ QUI NE PARLTEL DE
    234 08614*PUYLAURENS AVEC *M *DE *LANFORT ; IL S']TABLIT
    234 08615ENTRE EUX UNE SORTE D'INTIMIT]. *M *DE *LANFORT
    234 08616]TAIT HEUREUSEMENT N], ET, D'AILLEURS,
    234 08617NE REGRETTAIT RIEN. IL SE TROUVAIT CAPITAINE
    235 08618DE CAVALERIE [ LA R]VOLUTION DE 1830, ET
    235 08621AVAIT ]T] RAVI DE L'OCCASION DE QUITTER UN
    235 08622M]TIER QUI L'ENNUYAIT.
    235 08623UN MATIN QU'IL SORTAIT, AVEC *LUCIEN, DE
    235 08624L'H>TEL DE *PUYLAURENS, O@ IL VENAIT D'^TRE
    235 08625FORT MALTRAIT] ET PUBLIQUEMENT :
    235 08626- POUR RIEN AU MONDE, LUI DISAIT-IL, JE
    235 08627NE M'EXPOSERAIS [ ]GORGER DES TISSERANDS
    235 08628OU DES TANNEURS, COMME C'EST VOTRE AFFAIRE,
    235 08631PAR LE TEMPS QUI COURT.
    235 08632- IL FAUT AVOUER QUE LE SERVICE NE VAUT
    235 08633RIEN DEPUIS *NAPOL]ON, R]PONDAIT *LUCIEN.
    235 08634SOUS *CHARLES *X, VOUS ]TIEZ OBLIG]S DE FAIRE
    235 08635LES AGENTS PROVOCATEURS, COMME [ *COLMAR
    235 08636DANS L'AFFAIRE *CARON, OU D'ALLER EN *ESPAGNE

k235 08637PRENDRE LE G]N]RAL *RIEGO, POUR LE LAISSER
    235 08638PENDRE PAR LE ROI *FERDINAND. IL FAUT CONVENIR
    235 08641QUE CES BELLES CHOSES NE CONVIENNENT GU$RE
    235 08642[ DES GENS TELS QUE VOUS ET MOI.
    235 08643- IL FALLAIT VIVRE SOUS *LOUIS *XIV ; ON
    235 08644PASSAIT SON TEMPS [ LA COUR, DANS LA
    235 08645MEILLEURE COMPAGNIE DU MONDE, AVEC
    235 08646*MADAME *DE *S]VIGN], M LE DUC DE *VILLEROY,
    235 08647M LE DUC DE *SAINT-*SIMON, ET L'ON N']TAIT
    235 08648AVEC LES SOLDATS QUE POUR LES CONDUIRE AU FEU
    235 08651ET ACCROCHER DE LA GLOIRE, S'IL Y EN AVAIT.
    235 08652- OUI, FORT BIEN POUR VOUS, MONSIEUR
    235 08653LE MARQUIS, MAIS MOI, SOUS *LOUIS *XIV, JE
    235 08654N'EUSSE ]T] QU'UN MARCHAND, TOUT AU PLUS
    235 08655UN *SAMUEL *BERNARD AU PETIT PIED.
    235 08656LE MARQUIS DE *SANR]AL LES ACCOSTA, [ LEUR
    236 08657GRAND REGRET, ET LA CONVERSATION PRIT UN
    236 08658COURS TOUT DIFF]RENT. ON PARLA DE LA S]CHERESSE
    236 08661QUI ALLAIT RUINER LES PROPRI]TAIRES DES
    236 08662PRAIRIES NON ARROS]ES ; ON SE JETA DANS LA
    236 08663DISCUSSION DE LA N]CESSIT] D'UN CANAL, QUI
    236 08664IRAIT PRENDRE LES EAUX DANS LES BOIS DE
    236 08665*BACCARAT.
    236 08666*LUCIEN N'AVAIT D'AUTRE CONSOLATION QUE
    236 08667D'EXAMINER DE PR$S LE *SANR]AL ; C']TAIT [ SES
    236 08668YEUX LE VRAI TYPE DU GRAND PROPRI]TAIRE
    236 08671DE PROVINCE. *SANR]AL ]TAIT UN PETIT HOMME
    236 08672DE TRENTE-TROIS ANS, AVEC DES CHEVEUX D'UN
    236 08673NOIR SALE, ET D'UNE TAILLE ]PAISSE. IL AFFECTAIT
    236 08674TOUTES SORTES DE CHOSES, ET PAR-DESSUS TOUT
    236 08675LA BONHOMIE ET LE SANS-FA+ON ; MAIS SANS
    236 08676RENONCER POUR CELA, TANT S'EN FAUT, [ LA
    236 08677FINESSE ET [ L'ESPRIT. CE M]LANGE DE PR]TENTIONS
    236 08678OPPOS]ES, MIS EN LUMI$RE PAR UNE
    236 08681FORTUNE ]NORME POUR LA PROVINCE ET UNE
    236 08682ASSURANCE CORRESPONDANTE, EN FAISAIT UN
    236 08683SOT SINGULIER. IL N']TAIT PAS PR]CIS]MENT
    236 08684SANS ID]ES, MAIS VAIN ET PR]TENTIEUX AU
    236 08685POSSIBLE, [ SE FAIRE JETER PAR LA FEN^TRE,
    236 08686SURTOUT QUAND IL VISAIT PARTICULI$REMENT
    236 08687[ L'ESPRIT.
    236 08688S'IL VOUS PRENAIT LA MAIN, UNE DE SES
    236 08691GENTILLESSES ]TAIT DE LA SERRER [ VOUS FAIRE
    236 08692CRIER ; IL CRIAIT LUI-M^ME [ TUE-T^TE PAR
    236 08693PLAISANTERIE, QUAND IL N'AVAIT RIEN [ DIRE.
    236 08694IL OUTRAIT AVEC SOIN TOUTES LES MODES QUI
    236 08695MONTRENT LA BONHOMIE ET LE LAISSER ALLER,

l237 08696ET L'ON VOYAIT QU'IL SE R]P]TAIT CENT FOIS LE
    237 08697JOUR : "JE SUIS LE PLUS GRAND PROPRI]TAIRE DE
    237 08698LA PROVINCE, ET, PARTANT, JE DOIS ^TRE
    237 08701AUTREMENT QU'UN AUTRE."
    237 08702SI UN PORTEFAIX FAISAIT UNE DIFFICULT] [ UN
    237 08703DE SES GENS DANS LA RUE, IL S']LAN+AIT EN
    237 08704COURANT POUR ALLER VIDER LA QUERELLE, ET IL
    237 08705E=T VOLONTIERS TU] LE PORTEFAIX. SON GRAND
    237 08706TITRE DE GLOIRE, CE QUI LE PLA+AIT [ LA T^TE DES
    237 08707HOMMES ]NERGIQUES ET \ BIEN PENSANTS \ DE LA
    237 08708PROVINCE, C']TAIT D'AVOIR ARR^T] DE SA MAIN
    237 08711UN DES MALHEUREUX PAYSANS, FUSILL]S SANS
    237 08712SAVOIR POURQUOI, PAR ORDRE DES *BOURBONS,
    237 08713[ LA SUITE D'UNE DES CONSPIRATIONS, OU PLUT>T
    237 08714DES ]MEUTES QUI ]CLAT$RENT SOUS LEUR R$GNE.
    237 08715*LUCIEN N'APPRIT CE D]TAIL QUE BEAUCOUP
    237 08716PLUS TARD. LE PARTI DU MARQUIS DE *SANR]AL
    237 08717EN AVAIT HONTE POUR LUI, ET LUI-M^ME, ]TONN]
    237 08718DE CE QU'IL AVAIT FAIT, COMMEN+AIT [ DOUTER
    237 08721QU'UN GENTILHOMME, GRAND PROPRI]TAIRE,
    237 08722D=T REMPLIR L'OFFICE DE GENDARME, ET, PIRE
    237 08723ENCORE, CHOISIR UN MALHEUREUX PAYSAN AU
    237 08724MILIEU D'UNE FOULE POUR LE FAIRE FUSILLER EN
    237 08725QUELQUE SORTE SANS JUGEMENT ET APR$S UNE
    237 08726SIMPLE COMPARUTION DEVANT UNE COMMISSION
    237 08727MILITAIRE.
    237 08728LE MARQUIS, EN CELA SEULEMENT SEMBLABLE
    237 08731AUX AIMABLES MARQUIS DE LA R]GENCE, ]TAIT
    237 08732[ PEU PR$S COMPL$TEMENT IVRE TOUS LES JOURS,
    237 08733D$S MIDI OU UNE HEURE ; OR IL ]TAIT DEUX
    237 08734HEURES QUAND IL ACCOSTA *M *DE *LANFORT.
    238 08735DANS CETTE POSITION, IL PARLAIT CONTINUELLEMENT,
    238 08736ET ]TAIT LE H]ROS DE TOUS SES CONTES.
    238 08737"CELUI-CI NE MANQUE PAS D']NERGIE ET NE
    238 08738TENDRAIT PAS LE COU [ LA HACHE DE 93,
    238 08741COMME LES D'*HOCQUINCOURT, CES MOUTONS
    238 08742D]VOTS," SE DIT *LUCIEN.
    238 08743LE MARQUIS DE *SANR]AL TENAIT TABLE OUVERTE
    238 08744SOIR ET MATIN, ET, EN PARLANT DE
    238 08745POLITIQUE, NE DESCENDAIT JAMAIS DES HAUTEURS
    238 08746DE LA PLUS EMPHATIQUE ]NERGIE. IL
    238 08747AVAIT SES RAISONS POUR CELA ; IL SAVAIT PAR
    238 08748COEUR UNE VINGTAINE DE PHRASES DE *M *DE
    238 08751*CHATEAUBRIAND ; CELLE, ENTRE AUTRES, SUR LE
    238 08752BOURREAU ET LES SIX AUTRES PERSONNES
    238 08753N]CESSAIRES POUR GOUVERNER LE D]PARTEMENT.
    238 08754POUR SE SOUTENIR [ CE DEGR] D']LOQUENCE,

m238 08755IL AVAIT TOUJOURS SUR UNE PETITE TABLE D'ACAJOU,
    238 08756PLAC]E [ C>T] DE SON FAUTEUIL, UNE BOUTEILLE
    238 08757DE \ COGNAC \, QUELQUES LETTRES D'OUTRE-*RHIN,
    238 08758ET UN NUM]RO DE LA \ *FRANCE \, JOURNAL
    238 08761QUI COMBAT LES ABDICATIONS DE *RAMBOUILLET
    238 08762EN 1830. PERSONNE N'ENTRAIT CHEZ *SANR]AL
    238 08763SANS BOIRE [ LA SANT] DU ROI ET DE SON H]RITIER
    238 08764L]GITIME, *LOUIS *XIX.
    238 08765- PARBLEU, MONSIEUR, S']CRIA *SANR]AL,
    238 08766EN SE TOURNANT VERS *LUCIEN, PEUT-^TRE UN
    238 08767JOUR FERONS-NOUS LE COUP DE FUSIL ENSEMBLE,
    238 08768SI JAMAIS LES GRANDS L]GITIMISTES DE *PARIS
    238 08771ONT L'ESPRIT DE SECOUER LE JOUG DES AVOCATS.
    238 08772*LUCIEN R]PONDIT D'UNE FA+ON QUI EUT LE
    238 08773BONHEUR DE PLAIRE AU MARQUIS PLUS QU'[
    239 08774DEMI IVRE, ET, [ PARTIR DE CETTE MATIN]E,
    239 08775QUI SE TERMINA PAR DU VIN BR=L], DANS LE
    239 08776CAF] \ ULTRA \ DE LA VILLE, *SANR]AL S'ACCOUTUMA
    239 08777TOUT [ FAIT [ *LUCIEN.
    239 08778MAIS CET H]RO%QUE MARQUIS AVAIT DES
    239 08781INCONV]NIENTS ; IL N'ENTENDAIT JAMAIS NOMMER
    239 08782*LOUIS-*PHILIPPE SANS LANCER D'UNE VOIX
    239 08783SINGULI$RE ET GLAPISSANTE CE SIMPLE MOT :
    239 08784\ VOLEUR. \ C']TAIT L[ SON TRAIT D'ESPRIT, QUI, [
    239 08785CHAQUE FOIS, FAISAIT RIRE [ GORGE D]PLOY]E
    239 08786LA PLUPART DES NOBLES DAMES DE *NANCY,
    239 08787ET CELA DIX FOIS DANS UNE SOIR]E. *LUCIEN FUT
    239 08788CHOQU] DE L']TERNELLE R]P]TITION ET DE
    239 08791L']TERNELLE GAIET].
    hCHAPITRE 12                                                            
240 08801C'EST APR$S AVOIR OBSERV] SOIXANTE OU
    240 08802QUATRE-VINGTS FOIS L'EFFET ]LECTRIQUE
    240 08803DE CETTE ING]NIEUSE PLAISANTERIE QUE
    240 08804*LUCIEN SE DIT : "JE SERAIS BIEN DUPE DE
    240 08805DIRE UN MOT DE CE QUE JE PENSE [ CES
    240 08806COM]DIENS DE CAMPAGNE ; TOUT, CHEZ EUX,
    240 08807M^ME LE RIRE, EST UNE AFFECTATION ; JUSQUE
    240 08808DANS LES MOMENTS LES PLUS GAIS, ILS SONGENT
    240 08811[ 93."
    240 08812CETTE OBSERVATION FUT D]CISIVE POUR LE
    240 08813SUCC$S DE NOTRE H]ROS. QUELQUES MOTS TROP
    240 08814SINC$RES AVAIENT D]J[ NUI [ L'ENGOUEMENT
    240 08815DONT IL COMMEN+AIT [ ^TRE L'OBJET. D$S
    240 08816QU'IL MENTIT [ TOUT VENANT, COMME CHANTAIT
    240 08817LA CIGALE, L'ENGOUEMENT REPRIT DE
    240 08818PLUS BELLE ; MAIS AUSSI, AVEC LE NATUREL, LE
    240 08821PLAISIR S'ENVOLA. PAR UNE TRISTE COMPENSATION,

n240 08822AVEC LA PRUDENCE L'ENNUI COMMEN+A
    240 08823POUR *LUCIEN. [ LA VUE DE CHACUN DES NOBLES
    240 08824AMIS DE MADAME LA COMTESSE DE *COMMERCY,
    240 08825IL SAVAIT D'AVANCE CE QU'IL FALLAIT DIRE ET
    240 08826LES R]PONSES QUI ALLAIENT SUIVRE. LES PLUS
    240 08827AIMABLES DE CES MESSIEURS N'AVAIENT GU$RE
    240 08828QUE HUIT OU DIX PLAISANTERIES [ LEUR USAGE,
    241 08831ET L'ON PEUT JUGER DE LEUR AGR]MENT PAR
    241 08832LE MOT DU MARQUIS DE *SANR]AL, QUI PASSAIT
    241 08833POUR L'UN DES PLUS GAIS.
    241 08834AU RESTE, L'ENNUI EST SI DOULOUREUX,
    241 08835M^ME EN PROVINCE, M^ME AUX GENS CHARG]S
    241 08836DE LE ISTRIBUER LE PLUS ABONDAMMENT
    241 08837QUE LES VANITEUX GENTILHOMMES DE *NANCY
    241 08838AIMAIENT ASSEZ [ PARLER [ *LUCIEN ET [
    241 08841S'ARR^TER DANS LA RUE AVEC LUI. CE BOURGEOIS,
    241 08842QUI \ PENSAIT \ ASSEZ BIEN MALGR] LES MILLIONS
    241 08843DE SON P$RE, FAISAIT NOUVEAUT]. D'AILLEURS,
    241 08844*MADAME *DE *PUYLAURENS AVAIT D]CLAR] QU'IL
    241 08845AVAIT BEAUCOUP D'ESPRIT. CE FUT LE PREMIER
    241 08846SUCC$S DE *LUCIEN. DANS LE FAIT, IL ]TAIT UN
    241 08847PEU MOINS NEUF QU'[ SON D]PART DE *PARIS.
    241 08848PARMI LES PERSONNES QUI S'ATTACH$RENT
    241 08851[ LUI, CELLE QU'IL DISTINGUAIT LE PLUS ]TAIT,
    241 08852SANS COMPARAISON, LE COLONEL COMTE DE
    241 08853*VASSIGNY. C']TAIT UN GRAND HOMME BLOND,
    241 08854JEUNE ENCORE, QUOIQUE FORT RID], QUI AVAIT
    241 08855L'AIR SAGE ET NON PAS FROID. IL AVAIT ]T]
    241 08856BLESS] EN JUILLET 1830, ET N'ABUSAIT PAS
    241 08857TROP DE CET IMMENSE AVANTAGE. RENTR] [
    241 08858*NANCY, IL AVAIT EU LE MALHEUR D'INSPIRER
    241 08861UNE GRANDE PASSION [ LA PETITE *MADAME *DE
    241 08862*VILLE-*BELLE, REMPLIE D'ESPRIT APPRIS, ET AVEC
    241 08863DES YEUX FORT BEAUX, MAIS O@ BRILLAIT UNE
    241 08864ARDEUR D]SAGR]ABLE ET DE MAUVAISE COMPAGNIE.
    241 08865ELLE DOINAIT *M *DE *VASSIGNY, LE
    241 08866VEXAIT, L'EMP^CHAIT D'ALLER [ *PARIS, PAYS
    241 08867QUE SA CURIOSIT] BR=LAIT DE REVOIR, ET SURTOUT
    242 08868VOULAIT QU'IL F_T DE *LUCIEN SON AMI
    242 08871INTIME. *M *DE *VASSIGNY VENAIT CHERCHER
    242 08872*LUCIEN CHEZ LUI. "C'EST TROP D'HONNEUR,
    242 08873PENSAIT CELUI-CI ; MAIS QUE ME RESTERA-T-IL
    242 08874EN CE PAYS, SI JE N'AI PAS DU MOINS UN PEU
    242 08875DE SOLITUDE CHEZ MOI ?" ENFIN, *LUCIEN
    242 08876S'APER+UT QU'APR$S L'AVOIR SUFFISAMMENT
    242 08877\ DULCIFI] \ PAR LES COMPLIMENTS LES PLUS
    242 08878FLATTEURS ET LES MIEUX FAITS, LE COMTE L'ACCABLAIT

o242 08881DE QUESTIONS. *LUCIEN TTE, *M *BONARD.
    246 09044- J'IRAIS OFFRIR CENT LOUIS [ M LE PR]FET
    246 09045LUI-M^ME, DISAIT UN JOUR [ *LUCIEN CE BRAVE
    246 09046INDUSTRIEL, FORT PEU RESPECTUEUX ENVERS
    246 09047LE POUVOIR ; J'IRAIS OFFRIR CENT LOUIS POUR
    246 09048OBTENIR LA PERMISSION DE FAIRE ENTRER DEUX
    246 09051MILLE SACS DE BL] VENANT DE L']TRANGER ;
    246 09052ET CEPENDANT SON P$RE A VINGT MILLE FRANCS
    246 09053D'APPOINTEMENTS.
    246 09054*BONARD N'AVAIT PAS PLUS DE RESPECT POUR
    246 09055LA NOBLESSE DU PAYS QUE POUR LES MAGISTRATS.

r246 09056- SANS LE DOCTEUR DU *POIRIER, DISAIT-IL
    246 09057[ *LUCIEN, CES B...-L[ NE SERAIENT PAS TROP
    246 09058M]CHANTS ; VOUS LE RECEVEZ BIEN SOUVENT,
    246 09061MONSIEUR, PRENEZ GARDE [ VOUS ! LES NOBLES
    246 09062DE CE PAYS-CI, AJOUTAIT *BONARD, CR$VENT
    247 09063DE PEUR QUAND LE COURRIER DE *PARIS RETARDE
    247 09064DE QUATRE HEURES ; ALORS ILS VIENNENT ME
    247 09065VENDRE D'AVANCE LEUR R]COLTE DE BL] ; ILS
    247 09066SONT [ MES GENOUX POUR AVOIR DE L'OR, ET,
    247 09067LE LENDEMAIN, RASSUR]S PAR LE COURRIER QUI,
    247 09068ENFIN, EST ARRIV], ILS NE ME RENDENT QU'[
    247 09071PEINE MON SALUT DANS LA RUE. MOI, JE NE CROIS
    247 09072PAS MANQUER [ LA PROBIT] EN TENANT NOTE
    247 09073DE CHAQUE IMPOLITESSE ET LA LEUR FAISANT
    247 09074PAYER UN LOUIS. JE M'ARRANGE POUR CELA
    247 09075AVEC LE VALET DE CHAMBRE QU'ILS ENVOIENT
    247 09076ME LIVRER LEURS GRAINS ; CAR, QUOIQUE FORT
    247 09077AVARES, CROIRIEZ-VOUS, MONSIEUR, QU'ILS
    247 09078N'ONT PAS M^ME LE COEUR DE VENIR VOIR
    247 09081MESURER LEUR BL] ? AU QUATRI$ME OU
    247 09082CINQUI$ME DOUBLE D]CALITRE, LE GROS *M *DE
    247 09083*SANR]AL PR]TEND QUE LA POUSSI$RE LUI FAIT
    247 09084MAL [ LA POITRINE ; DR>LE DE \ PARTICULIER \
    247 09085POUR R]TABLIR LES CORV]ES, LES J]SUITES ET
    247 09086L'ANCIEN R]GIME CONTRE NOUS !
    247 09087UN SOIR COMME LES OFFICIERS SE PROMENAIENT
    247 09088SUR LA PLACE D'ARMES APR$S L'ORDRE,
    247 09091LE COLONEL *MALHER *DE *SAINT-*M]GRIN C]DA [
    247 09092UN MOUVEMENT DE HAINE CONTRE NOTRE
    247 09093H]ROS.
    247 09094- QU'EST-CE QUE CES QUATRE OU CINQ
    247 09095LIVR]ES DE COULEUR ]CLATANTE ET AVEC DES
    247 09096GALONS ]NORMES QUE VOUS ]TALEZ DANS LES
    247 09097RUES ? CELA FAIT UN MAUVAIS EFFET AU
    247 09098R]GIMENT.
    247 09101- MA FOI, COLONEL, AUCUN ARTICLE DU
    248 09102R$GLEMENT NE D]FEND DE D]PENSER SON
    248 09103ARGENT QUAND ON EN A.
    248 09104- ^TES-VOUS FOU DE PARLER AINSI AU
    248 09105COLONEL ? LUI DIT TOUT BAS SON AMI *FILLOTEAU
    248 09106EN LE PRENANT [ PART. IL VOUS FERA UN
    248 09107MAUVAIS PARTI.
    248 09108- ET QUEL MAUVAIS PARTI VOULEZ-VOUS
    248 09111QU'IL ME FASSE ? JE PENSE QU'IL ME HAIT
    248 09112AUTANT QU'ON PEUT HA%R UN HOMME QU'ON
    248 09113VOIT AUSSI RAREMENT ; MAIS, CERTAINEMENT,
    248 09114JE NE RECULERAI PAS D'UN POUCE DEVANT UN

248 09115HOMME QUI ME HAIT SANS QUE JE LUI EN AIE
    248 09116DONN] AUCUNE RAISON. \ MON ID]E \ EST POUR
    248 09117LES LIVR]ES, DANS LE \ PR]SENT QUART D'HEURE \,
    248 09118ET J'AI FAIT VENIR DE *PARIS, POUR LA M^ME
    248 09121OCCASION, DOUZE PAIRES DE FLEURETS.
    248 09122- AH ! MAUVAISE T^TE !
    248 09123- PAS LE MOINS DU MONDE, MON COLONEL ;
    248 09124JE VOUS DONNE MA PAROLE D'HONNEUR QUE
    248 09125VOUS N'AVEZ PAS UN OFFICIER MOINS FAT ET
    248 09126PLUS PACFIQUE. JE D]SIRE QUE PERSONNE NE
    248 09127ME CHERCHE ET N'AVOIR PERSONNE [ CHERCHER ;
    248 09128JE SERAI PARFAITEMENT POLI, PARFAITEMENT
    248 09131SAGE AVEC TOUT LE MONDE ; MAIS SI L'ON ME
    248 09132TAQUINE, ON ME TROUVERA.
    248 09133DEUX JOURS APR$S, LE COLONEL *MALHER FIT
    248 09134VENIR *LUCIEN, ET LUI D]FENDIT, MAIS D'UN AIR
    248 09135EMBARRASS] ET FAUX, D'AVOIR PLUS DE DEUX
    248 09136DOMESTIQUES EN LIVR]E. *LUCIEN FIT HABILLER
    248 09137SES GENS EN BOURGEOIS ET AVEC LA DERNI$RE
    248 09138]L]GANCE ; CE QUI CONTRASTAIT PLAISAMMENT
    249 09141AVEC LEUR AIR GAUCHE ET COMMUN. IL SE
    249 09142SERVIT, POUR CES V^TEMENTS NOUVEAUX, D'UN
    249 09143TAILLEUR DU PAYS. CETTE CIRCONSTANCE, [
    249 09144LAQUELLE IL N'AVAIT PAS SONG], FIT LE SUCC$S
    249 09145DE SA PLAISANTERIE ; ELLE LUI FIT BEAUCOUP
    249 09146D'HONNEUR DANS LA SOCI]T], ET *MADAME *DE
    249 09147*COMMERCY LUI EN ADRESSA DES COMPLIMENTS.
    249 09148POUR *MESDAMES *D'*HOCQUINCOURT ET DE
    249 09151*PUYLAURENS, ELLES ]TAIENT FOLLES DE LUI.
    249 09152*LUCIEN ]CRIVIT L'HISTOIRE DES LIVR]ES [ SA
    249 09153M$RE ; LE COLONEL, DE SON C>T], L'AVAIT D]NONC]E
    249 09154AU MINISTRE : *LUCIEN S'Y ATTENDAIT. IL
    249 09155CRUT REMARQUER VERS CETTE ]POQUE QUE L'ON
    249 09156PRENAIT SON M]RITE BEAUCOUP PLUS AU S]RIEUX
    249 09157DANS LES SALONS DE *NANCY ; C'EST QUE
    249 09158LE DOCTEUR DU *POIRIER MONTRAIT LES R]PONSES
    249 09161DE SES AMIS DE *PARIS AUX LETTRES PAR
    249 09162LESQUELLES IL DEMANDAIT DES RENSEIGNEMENTS
    249 09163SUR LA POSITION SOCIALE ET SUR LA FORTUNE DE
    249 09164LA MAISON *VAN *PETERS, *LEUWEN ET COMPAGNIE.
    249 09165CES R]PONSES AVAIENT ]T] ON NE PEUT
    249 09166PAS PLUS FAVORABLES. "CETTE MAISON, LUI
    249 09167DISAIT-ON, EST DU PETIT NOMBRE DE CELLES
    249 09168QUI ACH$TENT, DANS L'OCCASION, DES NOUVELLES
    249 09171AUX MINISTRES, OU LES EXPLOITENT DE COMPTE
    249 09172[ DEMI AVEC EUX."
    249 09173C']TAIT PARTICULI$REMENT *M *LEUWEN P$RE

249 09174QUI SE LIVRAIT [ CE MAUVAIS GENRE D'AFFAIRES,
    249 09175QUI RUINENT [ LA LONGUE, MAIS QUI DONNENT
    249 09176DES RELATIONS AGR]ABLES ET DE L'IMPORTANCE.
    249 09177IL ]TAIT AU MIEUX AVEC LES BUREAUX, ET FUT
    250 09178PR]VENU EN TEMPS UTILE DE LA D]NONCIATION
    250 09181ENVOY]E PAR LE COLONEL *MALHER CONTRE SON
    250 09182FILS.
    250 09183CETTE AFFAIRE [ PROPOS DES LIVR]ES DE SON
    250 09184FILS, L'AMUSA BEAUCOUP ; IL S'EN OCCUPA, ET,
    250 09185UN MOIS APR$S, LE COLONEL *MALHER *DE
    250 09186*SAINT-*M]GRIN RE+UT [ CE SUJET UNE LETTRE
    250 09187MINIST]RIELLE EXTR^MEMENT D]SAGR]ABLE.
    250 09188IL EUT BONNE ENVIE D'ENVOYER *LUCIEN EN
    250 09191D]TACHEMENT [ UNE VILLE MANUFACTURI$RE
    250 09192DONT LES OUVRIERS COMMEN+AIENT [ SE FORMER
    250 09193EN SOCI]T] DE \ SECOURS MUTUEL \. MAIS ENFIN,
    250 09194COMME QUAND ON EST CHEF DE CORPS IL FAUT
    250 09195SAVOIR SE MORTIFIER, LE COLONEL, RENCONTRANT
    250 09196*LUCIEN, LUI DIT AVEC LE SOURIRE FAUX D'UN
    250 09197HOMME DU COMMUN QUI VEUT FAIRE DE LA
    250 09198FINESSE :
    250 09201- JEUNE HOMME, ON M'A RENDU COMPTE
    250 09202DE VOTRE OB]ISSANCE RELATIVEMENT AUX
    250 09203LIVR]ES ; JE SUIS CONTENT DE VOUS ; AYEZ
    250 09204AUTANT D'HOMMES EN LIVR]E QU'IL VOUS CONVIENDRA ;
    250 09205MAIS GARE LA BOURSE DE PAPA !
    250 09206- COLONEL, J'AI L'HONNEUR DE VOUS REMERCIER,
    250 09207R]PONDIT *LUCIEN AVEC LENTEUR, \ MON
    250 09208\ PAPA \ M'A ]CRIT [ CE SUJET ; JE PARIERAIS
    250 09211M^ME QU'IL A VU LE MINISTRE.
    250 09212LE SOURIRE QUI ACCOMPAGNA CE DERNIER
    250 09213MOT CHOQUA PROFOND]MENT LE COLONEL. "AH !
    250 09214SI JE N']TAIS PAS COLONEL, AVEC ENVIE DE DEVENIR
    250 09215MAR]CHAL DE CAMP, PENSA *MALHER, QUEL
    250 09216BON COUP D']P]E TE VAUDRAIT CE DERNIER
    251 09217MOT, FICHU INSOLENT !" ET IL SALUA LE
    251 09218SOUS-LIEUTENANT AVEC L'AIR FRANC ET BRUSQUE
    251 09221D'UN VIEUX SOLDAT.
    251 09222CE FUT AINSI, PAR UN M]LANGE DE FORCE ET
    251 09223DE PRUDENCE, COMME ON DIT DANS LES LIVRES
    251 09224GRAVES, QUE *LUCIEN LAISSA REDOUBLER, [ LA
    251 09225V]RIT], LA HAINE QU'ON AVAIT POUR LUI AU
    251 09226R]GIMENT ; MAIS AUCUN MAUVAIS PROPOS
    251 09227NE FUT ENTENDU OFFICIELLEMENT PAR LUI. PLUSIEURS
    251 09228DE SES CAMARADES ]TAIENT AIMABLES,
    251 09231MAIS IL AVAIT PRIS LA MAUVAISE HABITUDE DE
    251 09232PARLER [ SES CAMARADES AUSSI PEU QUE LE

251 09233POUVAIT ADMETTRE LA POLITESSE LA PLUS EXACTE.
    251 09234PAR CET AIMABLE PLAN DE VIE, IL S'ENNUYAIT
    251 09235MORTELLEMENT ET NE CONTRIBUAIT EN RIEN AUX
    251 09236PLAISIRS DES JEUNES OFFICIERS DE SON T, SANS PRESQUE Y SONGER, [ FAIRE
    252 09277BRILLER SON CHEVAL. CE N']TAIT POINT LE CHEVAL
    252 09278ANGLAIS DU PR]FET ; MAIS UN PETIT BIDET
    252 09281HONGROIS QUI PRIT FORT MAL LA CHOSE. LE
    252 09282HONGROIS SE MIT TELLEMENT EN COL$RE ET FIT
    252 09283DES SAUTS SI EXTRAORDINAIRES, QUE DEUX OU
    252 09284TROIS FOIS *LUCIEN FUT SUR LE POINT D'^TRE
    252 09285D]SAR+ONN].
    252 09286"QUOI, [ LA M^ME PLACE !" SE DISAIT-IL
    252 09287EN ROUGISSANT DE COL$RE ; ET, POUR COMBLE
    252 09288DE MIS$RE, DANS LES MOMENTS LES PLUS CRITIQUES,
    253 09291IL VIT LE PETIT RIDEAU S']CARTER UN PEU
    253 09292DU BOIS DE LA CROIS]E. IL ]TAIT ]VIDENT QUE
    253 09293QUELQU'UN REGARDAIT. C']TAIT, EN EFFET,
    253 09294*MADAME *DE *CHASTELLER, QUI SE DISAIT : "AH !

253 09295VOIL[ MON JEUNE OFFICIER QUI VA ENCORE
    253 09296TOMBER !" ELLE LE REMARQUAIT SOUVENT,
    253 09297COMME ILPASSAIT ; SA TOILETTE ]TAIT PARFAITEMENT
    253 09298]L]GANTE, ET POURTANT IL N'AVAIT
    253 09301RIEN DE GOURM].
    253 09302ENFIN *LUCIEN EUT CETTE MORTIFICATION
    253 09303EXTR^ME, QUE SON PETIT CHEVAL HONGROIS LE
    253 09304JETA PAR TERRE [ DIX PAS PEUT-^TRE DE
    253 09305L'ENDROIT O@ IL ]TAIT TOMB] LE JOUR DE L'ARRIV]E
    253 09306DU R]GIMENT. "ON DIRAIT QUE C'EST UN
    253 09307SORT ! SE DIT-IL EN REMONTANT [ CHEVAL, IVRE
    253 09308DE COL$RE ; JE SUIS PR]DESTIN] [ ^TRE RIDICULE
    253 09311AUX YEUX DE CETTE JEUNE FEMME."
    253 09312DE TOUTE LA SOIR]E, IL NE PUT SE CONSOLER
    253 09313DE CE MALHEUR. "JE DEVRAIS LA CHERCHER,
    253 09314PENSA-T-IL, POUR VOIR SI ELLE POURRA ME
    253 09315REGARDER SANS RIRE."
    253 09316LE SOIR, CHEZ *MADAME *DE *COMMERCY,
    253 09317*LUCIEN RACONTA SON MALHEUR, QUI DEVINT
    253 09318LA NOUVELLE DU JOUR, ET IL EUT LE PLAISIR DE
    253 09321L'ENTENDRE R]P]TER [ CHAQUE NOUVEL ARRIVANT.
    253 09322VERS LA FIN DE LA SOIR]E, IL ENTENDIT NOMMER
    253 09323*MADAME *DE *CHASTELLER ; IL DEMANDA [
    253 09324*MADAME *DE *SERPIERRE POURQUOI ON NE LA
    253 09325VOYAIT JAMAIS \ DANS LE MONDE \.
    253 09326- SON P$RE, LE MARQUIS DE *PONTLEV],
    253 09327VIENT D'AVOIR UN ACC$S DE GOUTTE ; IL A ]T]
    254 09328DU DEVOIR DE SA FILLE, QUOIQUE ]LEV]E [
    254 09331*PARIS, DE LUI FAIRE COMPAGNIE ; ET, D'AILLEURS,
    254 09332NOUS N'AVONS PAS LE BONHEUR DE LUI
    254 09333PLAIRE.
    254 09334UNE DAME, PLAC]E [ C>T] DE *MADAME
    254 09335*DE *SERPIERRE, AJOUTA DES PAROLES AM$RES,
    254 09336SUR LESQUELLES *MADAME *DE *SERPIERRE
    254 09337RENCH]RIT ENCORE.
    254 09338"MAIS, SE DISAIT *LUCIEN, CECI EST DE L'ENVIE
    254 09341TOUTE PURE ; OU LA CONDUITE DE *MADAME
    254 09342*DE *CHASTELLER LEUR FOURNIT-ELLE UN HEUREUX
    254 09343PR]TEXTE ?" ET IL SE RAPPELA CE QUE *M *BOUCHARD,
    254 09344LE MA_TRE DE POSTE, LUI AVAIT DIT, LE
    254 09345JOUR DE SON ARRIV]E, AU SUJET DU *M *DE
    254 09346*BUSANT *DE *SICILE, LIEUTENANT-COLONEL AU
    254 0934720E DE HUSSARDS.
    254 09348LE LENDEMAIN MATIN, PENDANT TOUTE SA
    254 09351MANOEUVRE, *LUCIEN NE PUT PENSER [ AUTRE
    254 09352CHOSE QU'[ SON MALHEUR DE LA VEILLE...
    254 09353"POURTANT, MONTER [ CHEVAL EST PEUT-^TRE

254 09354LA SEULE CHOSE AU MONDE DONT JE M'ACQUITTE
    254 09355BIEN. JE DANSE FORT MAL, JE NE BRILLE GU$RE
    254 09356DANS UN SALON ; C'EST CLAIR, LA PROVIDENCE
    254 09357A VOULU M'HUMILIER... PARBLEU ! SI JE RENCONTRE
    254 09358JAMAIS CETTE JEUNE FEMME, IL FAUT
    254 09361QUE JE LA SALUE ; MES CHUTES NOUS ONT FAIT
    254 09362FAIRE CONNAISSANCE, ET, SI ELLE PREND MON
    254 09363SALUT POUR UNE IMPERTINENCE, TANT MIEUX,
    254 09364CE SOUVENIR METTRA QUELQUE CHOSE ENTRE
    254 09365LE MOMENT PR]SENT ET L'IMAGE DE MES CHUTES
    254 09366RIDICULES."
    255 09367QUATRE OU CINQ JOURS APR$S, *LUCIEN,
    255 09368ALLANT [ PIED [ LA CASERNE POUR LE PANSEMENT
    255 09371DU SOIR, VIT [ DIX PAS DE LUI, AU D]TOUR
    255 09372D'UNE RUE, UNE FEMME ASSEZ GRANDE EN
    255 09373CHAPEAU FORT SIMPLE. IL LUI SEMBLA RECONNA_TRE
    255 09374CES CHEVEUX SINGULIERS PAR LA QUANTIT]
    255 09375ET PAR LA BEAUT] DE LA COULEUR, COMME
    255 09376LUSTR]S, QUI L'AVAIENT FRAPP] TROIS MOIS
    255 09377AUPARAVANT. C']TAIT, EN EFFET, *MADAME *DE
    255 09378*CHASTELLER. IL FUT TOUT SURPRIS DE REVOIR LA
    255 09381D]MARCHE L]G$RE ET JEUNE DE *PARIS.
    255 09382"SI ELLE ME RECONNA_T, ELLE NE POURRA
    255 09383PAS S'EMP^CHER DE ME RIRE AU NEZ."
    255 09384ET IL REGARDA SES YEUX ; MAIS LA SIMPLICIT]
    255 09385ET LE S]RIEUX DE LEUR EXPRESSION ANNON+AIENT
    255 09386UNE R^VERIE UN PEU TRISTE, ET PAS DU
    255 09387TOUT L'ID]E DE SE MOQUER. "BIEN CERTAINEMENT,
    255 09388SE DIT-IL, IL N'Y A RIEN EU DE MOQUEUR
    255 09391DANS LE REGARD QU'ELLE A BIEN ]T] OBLIG]E
    255 09392DE M'ACCORDER EN PASSANT SI PR$S DE MOI.
    255 09393ELLE A ]T] FORC]E DE ME REGARDER COMME ON
    255 09394REGARDE UN OBSTACLE, COMME UNE CHOSE QUE
    255 09395L'ON RENCONTRE DANS LA RUE... C'EST FLATTEUR !
    255 09396J'AI JOU] LE R>LE D'UNE CHARRETTE... IL Y AVAIT
    255 09397M^ME DE LA TIMIDIT] DANS CES YEUX SI
    255 09398BEAUX... MAIS, APR$S TOUT, M'A-T-ELLE RECONNU
    255 09401POUR LE CAVALIER MALENCONTREUX ?"
    255 09402*LUCIEN NE SE SOUVINT DE SON PROJET DE
    255 09403SALUER *MADAME *DE *CHASTELLER QUE
    255 09404LONGTEMPS APR$S QU'ELLE FUT PASS]E ; SON REGARD
    255 09405MODESTE ET M^ME TIMIDE AVAIT ]T] SI NOBLE,
    256 09406QUE QUAND ELLE CONTRE-PASSA *LUCIEN, MALGR]
    256 09407LUI, IL AVAIT BAISS] LES YEUX.
    256 09408LES TROIS GRANDES HEURES QUE LA MANOEUVRE
    256 09411PRIT CE MATIN-L[ [ NOTRE H]ROS LUI
    256 09412SEMBL$RENT MOINS LONGUES QU'[ L'ORDINAIRE ; IL SE

256 09413FIGURAIT CONSTAMMENT CE REGARD SI PEU PROVINCIAL,
    256 09414QUI ]TAIT TOMB] EN PLEIN DANS SES
    256 09415YEUX. "DEPUIS QUE JE SUIS [ *NANCY, MON
    256 09416TEL DE *PONTLEV].
    257 09451- EH ! C'EST *MADAME *DE *CHASTELLER.
    257 09452- CECI ME CONSOLE UN PEU, ON EN DIT
    257 09453BEAUCOUP DE MAL.
    257 09454- LE FAIT EST QU'ELLE EST HAUTE COMME
    257 09455LES NUES ; ELLE N'EST PAS AIM]E [ *NANCY ;
    257 09456NOUS NE LA CONNAISSONS POURTANT QUE PAR
    257 09457QUELQUES VISITES DE SOCI]T], OU PLUT>T, AJOUTA
    257 09458LA BONNE *TH]ODELINDE, NOUS NE LA CONNAISSONS
    257 09461PAS DU TOUT. ELLE MET BEAUCOUP DE
    257 09462LENTEUR [ RENDRE LES VISITES. JE CROIRAIS
    257 09463VOLONTIERS QU'ELLE A DE LA NONCHALANCE DANS
    257 09464LE CARACT$RE, ET QU'ELLE SE D]PLA_T LOIN DE
    257 09465*PARIS.
    257 09466- SOUVENT, DIT UNE DES JEUNES AMIES
    257 09467DE *MADEMOISELLE *DE *SERPIERRE, ELLE FAIT
    257 09468METTRE LES CHEVAUX [ SA VOITURE, ET, APR$S
    257 09471UNE HEURE OU DEUX D'ATTENTE, ON D]TELLE ;

257 09472ON LA DIT BIZARRE, SAUVAGE.
    257 09473- C'EST UNE CHOSE CONTRARIANTE, POUR
    257 09474UNE LES
    259 09538L'AUTRE JOUR ?
    259 09541- PR]CIS]MENT. *M *DE *PONTLEV] EST
    259 09542SURTOUT AVARE ET TREMBLEUR, ET IL REDOUTAIT
    259 09543L'INFLUENCE DU CARACT$RE D]CID] DE *MADAME
    259 09544*DE *CONSTANTIN. IL A DES PROJETS D']MIGRATION,
    259 09545EN CAS DE CHUTE DE *LOUIS-*PHILIPPE ET
    259 09546DE PROCLAMATION DE LA R]PUBLIQUE. DANS
    259 09547LA PREMI$RE ]MIGRATION, IL A ]T] R]DUIT AUX
    259 09548PLUS FLE DE M$RE DE ROMPRE
    259 09558UN PEU CET APPART], QUE, D'AILLEURS, ELLE
    259 09561VOYAIT AVEC BEAUCOUP DE PLAISIR.
    260 09562- ET DE QUOI PARLEZ-VOUS DONC L[, VOUS
    260 09563AUTRES ? DIT-ELLE EN S'APPROCHANT AVEC UNE
    260 09564SORTE DE GAIET]. VOUS AVEZ L'AIR BIEN ANIM]S !
    260 09565- NOUS PARLONS DE *MADAME *DE *CHASTELLER,
    260 09566DIT L'AMIE.
    260 09567AUSSIT>T LA PHYSIONOMIE DE *MADAME
    260 09568*DE *SERPIERRE CHANGEA ENTI$REMENT ET PRIT
    260 09571L'EXPRESSION DE LA PLUS HAUTE S]V]RIT].
    260 09572"LES AVENTURES DE CETTE DAME, DIT-ELLE, NE
    260 09573DOIVENT POINT FAIRE L'ENTRETIEN DE JEUNES
    260 09574FILLES ; ELLE NOUS A APPORT] DE *PARIS DES
    260 09575MANI$RES BIEN DANGEREUSES POUR VOTRE
    260 09576BONHEUR FUTUR, JEUNES FILLES, ET POUR VOTRE
    260 09577CONSID]RATION DANS LE MONDE. MALHEUREUSEMENT
    260 09578SA FORTUNE ET LE VAIN ]CLAT DONT ELLE
    260 09581L'ENVIRONNE PEUVENT FAIRE ILLUSION SUR LA
    260 09582GRAVIT] DE SES FAUTES ; ET VOUS M'OBLIGEREZ
    260 09583BEAUCOUP, MONSIEUR, AJOUTA-T-ELLE D'UN
    260 09584AIR SEC EN SE TOURNANT VERS *LUCIEN, EN NE
    260 09585PARLANT JAMAIS AVEC MES FILLES DES AVENTURES
    260 09586DE *MADAME *DE *CHASTELLER.
    260 09587"L'EX]CRABLE FEMME ! PENSA *LUCIEN ;

s260 09588NOUS NOUS AMUSIONS UN PEU, PAR HASARD,
    260 09591ET ELLE VIENT TOUT D]RANGER ; ET MOI QUI AI
    260 09592]COUT] TOUS SES CONTES TRISTES PENDANT UNE
    260 09593HEURE ET AVEC TANT DE PATIENCE !"
    260 09594*LUCIEN S']LOIGNA DE L'AIR LE PLUS HAUTAIN
    260 09595ET LE PLUS SEC QU'IL PUT TROUVER DANS SA
    260 09596M]MOIRE ; IL RENTRA CHEZ LUI, ET FUT TOUT
    260 09597CONTENT D'Y RENCONTRER SON H>TE, LE BON
    260 09598*M *BONARD, LE MARCHAND DE BL].
    261 09601PEU [ PEU, PAR ENNUI ET SANS SONGER
    261 09602LE MOINS DU MONDE [ L'AMOUR, *LUCIEN PRIT
    261 09603LES SOINS D'UN AMOUREUX ORDINAIRE, CE QUI
    261 09604LUI SEMBLA FORT PLAISANT. LE DIMANCHE
    261 09605MATIN, IL PLA+A UN DE SES DOMESTIQUES EN
    261 09606FACTION VIS-[-VIS LA PORTE DE L'H>TEL DE
    261 09607*PONTLEV]. LORSQUE CET HOMME VINT LUI
    261 09608DIRE QUE *MADAME *DE *CHASTELLER VENAIT
    261 09611D'ENTRER [ LA PROPAGATION, PETITE ]GLISE
    261 09612DU PAYS, IL Y COURUT.
    261 09613MAIS CETTE ]GLISE ]TAIT SI EXIGU&, ET LES
    261 09614CHEVAUX DE *LUCIEN, SANS LESQUELS IL S']TAIT
    261 09615FAIT UNE LOI DE NE JAMAIS SORTIR, FAISAIENT
    261 09616TANT DE BRUIT SUR LE PAV] DE LA RUE, ET SA
    261 09617PR]SENCE EN UNIFORME ]TAIT SI REMARQU]E,
    261 09618QU'IL EUT HONTE DE CE MANQUE DE D]LICATESSE.
    261 09621IL NE PUT PAS BIEN VOIR *MADAME *DE
    261 09622*CHASTELLER, QUI S']TAIT PLAC]E AU FOND D'UNE
    261 09623CHAPELLE ASSEZ OBSCURE. *LUCIEN CRUT REMARQUER
    261 09624BEAUCOUP DE SIMPLICIT] CHEZ ELLE.
    261 09625"OU JE ME TROMPE FORT, PENSA-T-IL, OU CETTE
    261 09626FEMME SONGE BIEN PEU [ TOUT CE QUI L'ENTOURE ;
    261 09627ET, D'AILLEURS, SON MAINTIEN PEUT
    261 09628FORT BIEN CONVENIR [ LA PLUS HAUTE PI]T]."
    261 09631LE DIMANCHE SUIVANT, *LUCIEN VINT [ PIED
    261 09632[ LA PROPAGATION ; MAIS, M^ME AINSI, IL
    261 09633]TAIT MAL [ SON AISE, IL FAISAIT TROP D'EFFET.
    261 09634IL E=T ]T] DIFFICILE D'AVOIR L'AIR PLUS
    261 09635DISTINGU] QUE *MADAME *DE *CHASTELLER ;
    261 09636SEULEMENT *LUCIEN, QUI S']TAIT PLAC] DE FA+ON
    261 09637[ LA BIEN VOIR COMME ELLE SORTAIT, REMARQUA
    262 09638QUE, LORSQU'ELLE NE TENAIT PAS LES YEUX
    262 09641STRICTEMENT BAISS]S, ILS ]TAIENT D'UNE BEAUT] SI
    262 09642SINGULI$RE, QUE, MALGR] ELLE, ILS TRAHISSAIENT
    262 09643SA FA+ON DE SENTIR ACTUELLE. "VOIL[ DES YEUX,
    262 09644PENSA-T-IL, QUI DOIVENT SOUVENT DONNER
    262 09645DE L'HUMEUR [ LEUR MA_TRESSE ; QUOI QU'ELLE
    262 09646FASSE, ELLE NE PEUT PAS LES RENDRE

t262 09647INSIGNIFIANTS."
    262 09648CE JOUR-L[ ILS EXPRIMAIENT UNE ATTENTION
    262 09651ET UNE M]LANCOLIE PROFONDES. "EST-CE ENCORE
    262 09652[ *M *DE *BUSANT *DE *SICILE QU'IL FAUT FAIRE
    262 09653L'HONNEUR DE CES REGARDS TOUCH]S ?"
    262 09654CETTE QUESTION, QU'IL SE FIT, GT], MES LIVR]ES SI FRA_CHES ET MES
    263 09685CHEVAUX ANGLAIS DOIVENT ME DONNER UNE
    263 09686DEMI-NOBLESSE AUPR$S DE CETTE T IL EN EUT UN SECOND. IL SE PR]SENTA
    269 09901AUX ]LECTIONS DE 1816, POUR LA CHAMBRE DES
    269 09902D]PUT]S, ET IL EUT SIX VOIX, EN COMPTANT
    269 09903LA SIENNE. IL S'ENFUIT [ *PARIS, D]CLARANT
    269 09904QU'IL QUITTAIT [ JAMAIS LA PROVINCE APR$S
    269 09905CET AFFRONT, ET EMMENANT SA FILLE, T D'UNE POSITION
    270 09936FORT AGR]ABLE ; ELLE AVAIT LES LOGES DE
    270 09937LA COUR AUX BOUFFES ET [ L'OP]RA, ET, L']T],
    270 09938DEUX APPARTEMENTS, L'UN [ *MEUDON ET
    270 09941L'AUTRE [ *RAMBOUILLET. ELLE AVAIT LE BONHEUR
    270 09942DE NE S'OCCUPER JAMAIS DE POLITIQUE
    270 09943ET DE NE PAS LIRE DE JOURNAUX. ELLE NE CONNAISSAIT

y270 09944LA POLITIQUE QUE PAR LES S]ANCES
    270 09945PUBLIQUES DE L'ACAD]MIE FRAN+AISE, AUXQUELLES
    270 09946SON MARI EXIGEAIT QU'ELLE ASSISTT, LAISSANT [ SA VEUVE
    271 09975VINGT-CINQ MILLE LIVRES DE RENTE DANS LES
    271 09976FONDS PUBLICS. CETTE FORTUNE LUI AVAIT
    271 09977]T] FAITE PAR LE ROI [ L']POQUE DES EMPRUNTS
    271 09978DE 1817, ET LES SALONS DE *NANCY, QUI EN
    271 09981]TAIENT JALOUX, LA PORTAIENT SANS FA+ON [
    271 09982DIX-HUIT CENT MILLE FRANCS OU DEUX MILLIONS.
    271 09983*LUCIEN EUT TOUTES LES PEINES DU MONDE [
    271 09984R]UNIR CES FAITS SI SIMPLES. QUANT [ LA CONDUITE
    271 09985DE *MADAME *DE *CHASTELLER, LA HAINE
    271 09986DONT ON L'HONORAIT DANS LE SALON DE *MADAME
    271 09987*DE *SERPIERRE ET LE BON SENS DE *MADEMOISELLE
    271 09988*TH]ODELINDE RENDIRENT PLUS FACILE
    271 09991[ *LUCIEN DE SAVOIR LA V]RIT].
    271 09992DIX-HUIT MOIS APR$S LA MORT DE SON MARI,
    271 09993*MADAME *DE *CHASTELLER OSA PRONONCER CES
    271 09994MOTS : \ RETOUR [ *PARIS. \ "QUOI ! MA FILLE, LUI
    271 09995DIT LE GRAND *M *DE *PONTLEV], AVEC LE TON ET LES
    271 09996GESTES D'*ALCESTE \ INDIGN] \, DANS LA COM]DIE :
    271 09997VOS PRINCES SONT [ *PRAGUE ET L'ON VOUS
    272 09998VERRAIT [ *PARIS ! QUE DIRAIENT LES MT] QU'IL

z272 10003FAUT TOURNER LA T^TE DES CHEVAUX. SOIGNEZ
    272 10004VOTRE VIEUX P$RE [ *NANCY, OU, SI NOUS
    272 10005POUVONS METTRE UN PIED DEVANT L'AUTRE,
    272 10006VOLONS [ *PRAGUE," ETC.
    272 10007*M *DE *PONTLEV] AVAIT CE PARLER LONG ET
    272 10008FIGUR] DES GENS DISERTS DU TEMPS DE
    272 10011*LOUIS *XVI, QUI PASSAIT ALORS POUR DE
    272 10012L'ESPRIT.
    272 10013*MADAME *DE *CHASTELLER AVAIT D= RENONCER
    272 10014[ L'ID]E DE *PARIS. AU SEUL MOT DE *PARIS, SON
    272 10015P$RE LUI PARLAIT AVEC AIGREUR ET LUI FAISAIT
    272 10016UNE SC$NE. MAIS, PAR COMPENSATION, *MADAME
    272 10017*DE *CHASTELLER AVAIT DE BEAUX CHEVAUX,
    272 10018UNE JOLIE CAL$CHE ET DES GENS TENUS AVEC
    272 10021]L]GANCE. TOUT CELA PARAISSAIT MOINS DANS
    272 10022*NANCY QUE SUR LES GRANDES ROUTES DU VOISINAGE.
    272 10023*MADAME *DE *CHASTELLER ALLAIT VOIR,
    272 10024LE PLUS SOUVENT QU'ELLE LE POUVAIT, UNE
    272 10025AMIE DU \ SACR]-COEUR \, *MADAME *DE *CONSTANTIN,
    272 10026QUI HABITAIT UNE PETITE VILLE [ QUELQUES
    272 10027LIEUES DE *NANCY ; MAIS *M *DE *PONTLEV] EN
    272 10028]TAIT MORTELLEMENT JALOUX, ET AVAIT TOUT
    272 10031FAIT POUR LES BROUILLER.
    272 10032DEUX OU TROIS FOIS, DANS SES GRANDES
    272 10033PROMENADES, *LUCIEN AVAIT RENCONTR] LA
    272 10034CAL$CHE DE *MADAME *DE *CHASTELLER [ PLUSIEURS
    272 10035LIEUES DE *NANCY.
    272 10036LE JOUR D'UNE DE CES RENCONTRES, SUR LE
    273 10037MINUIT, *LUCIEN ]TAIT ALL] FUMER SES PETITS
    273 10038CIGARES DE PAPIER DE R]GLISSE DANS LA RUE
    273 10041DE LA POMPE. L[ IL CONTINUAIT [ SE R]JOUIR
    273 10042DE LA FAVEUR QUE LES UNIFORMES BRILLANTS
    273 10043TROUVAIENT AUPR$S DE *MADAME *DE *CHASTELLER.
    273 10044IL S'EFFOR+AIT [ BTA LE SOMMEIL. LE JOUR LE TROUVA SE
    276 10171PROMENANT DEVANT LA CASERNE ; IL ATTENDAIT
    276 10172AVEC IMPATIENCE L'HEURE DE L'APPEL. L'APPEL
    276 10173FINI, IL ACCOMPAGNA PENDANT QUELQUES CENTAINES
    276 10174DE PAS DEUX DE SES CAMARADES ;
    276 10175POUR LA PREMI$RE FOIS, LEUR SOCI]T] LUI ]TAIT
    276 10176AGR]ABLE.
    276 10177RENDU ENFIN [ LUI-M^ME : "J'AI BEAU

276 10178FAIRE, SE DIT-IL, JE NE PUIS VOIR DANS CES YEUX
    276 10181SI P]N]TRANTS, MAIS SI CHASTES, LE PENDANT
    276 10182D'UNE DANSEUSE DE L'OP]RA, MOINS LES
    276 10183GRT] DE LA SIENNE, PAR LES
    283 10416PETITS BILLETS PLAC]S SUR LES SERVIETTES. LE

283 10417VIEUX \ LIEUTENANT DU ROI \ AVAIT ]CRIT : "M LE
    283 10418\ CHEVALIER \ *LEUWEN." *TH]ODELINDE COMPRIT
    283 10421QUE *LUCIEN SERAIT CHOQU] DE CET ANOBLISSEMENT
    283 10422IMPROMPTU.
    283 10423ON AVAIT ENGAG] *MADAME *DE *CHASTELLER
    283 10424PARCE QU'ELLE N'AVAIT PU VENIR [ UN AUTRE
    283 10425D_NER DONN] DEUX MOIS AUPARAVANT, QUAND
    283 10426*M *DE *PONTLEV] AVAIT LA GOUTTE. *TH]ODELINDE,
    283 10427TOUTE HONTEUSE DE LA HAUTE POLITIQUE
    283 10428DE SA M$RE, OBTINT AVEC BEAUCOUP DE PEINE,
    283 10431AU MOMENT O@ LES H>TES ALLAIENT ARRIVER,
    283 10432QUE LA PLACE DE *MADAME *DE *CHASTELLER F=T
    283 10433MARQU]E [ DROITE DE M LE \ CHEVALIER \ *LEUWEN,
    283 10434TANDIS QU'ELLE OCCUPERAIT LA GAUCHE.
    283 10435LORSQUE *LUCIEN ARRIVA, *MADAME *DE
    283 10436*SERPIERRE LE PRIT [ PART ET LUI DIT AVEC TOUTE LA
    283 10437FAUSSET] D'UNE M$RE QUI A SIX FILLES [ MARIER :
    284 10438- JE VOUS AI PLAC] [ C>T] DE LA BELLE
    284 10441*MADAME *DE *CHASTELLER ; C'EST LE MEILLEUR
    284 10442PARTI DE LA PROVINCE, ET ELLE NE PASSE PAS
    284 10443POUR HA%R LES UNIFORMES ; VOUS AUREZ AINSI
    284 10444UNE OCCASION DE CULTIVER LA CONNAISSANCE
    284 10445QUE JE VOUS AI FAIT FAIRE.
    284 10446AU D_NER, *TH]ODELINDE TROUVA *LUCIEN
    284 10447ASSEZ MAUSSADE ; IL PARLAIT PEU, ET CE QU'IL
    284 10448DISAIT, EN V]RIT], NE VALAIT PAS LA PEINE
    284 10451D'^TRE DIT.
    284 10452*MADAME *DE *CHASTELLER PARLA [ NOTRE
    284 10453H]ROS DE CE QUI FAISAIT ALORS LE SUJET DE
    284 10454TOUTES LES CONVERSATIONS [ *NANCY. *MADAME
    284 10455*GRANDET, LA FEMME DU RECEVEUR G]N]RAL,
    284 10456ALLAIT ARRIVER DE *PARIS, ET, SANS DOUTE,
    284 10457DONNERAIT DES F^TES SUPERBES. SON MARI
    284 10458]TAIT FORT RICHE, ET ELLE PASSAIT POUR ^TRE
    284 10461UNE DES PLUS JOLIES FEMMES DE *PARIS.
    284 10462*LUCIEN SE RAPPELA LE PROPOS QUI LE FAISAIT
    284 10463PARENT DE *ROBESPIERRE, ET IL EUT LE COURAGE
    284 10464DE DIRE QU'IL VOYAIT SOUVENT *MADAME
    284 10465*GRANDET CHEZ SA M$RE, *MADAME *LEUWEN.
    284 10466CE SUJET DE CONVERSATION NE FUT QUE PAUVREMENT
    284 10467SUIVI PAR NOTRE SOUS-LIEUTENANT ;
    284 10468IL PR]TENDAIT PARLER AVEC VIVACIT], ET,
    284 10471COMME SON ESPRIT NE FOURNISSAIT RIEN, IL
    284 10472ARRIVAIT PRESQUE [ FAIRE DES QUESTIONS
    284 10473S$CHES [ *MADAME *DE *CHASTELLER.
    284 10474APR$S D_NER, ON PROPOSA UNE GRANDE
    284 10475PROMENADE, ET *LUCIEN EUT L'HONNEUR DE

284 10476CONDUIRE *MADEMOISELLE *TH]ODELINDE ET
    285 10477*MADAME *DE *CHASTELLER DANS UNE EXCURSION
    285 10478SUR L']TANG QUI EST D]COR] DU NOM DE \ LAC
    285 10481\ DE LA COMMANDERIE \. IL S']TAIT CHARG] DE
    285 10482MANOEUVRER LA BARQUE, ET *LUCIEN, QUI
    285 10483AVAIT MEN] CINQ OU SIX FOIS FORT BIEN LES
    285 10484DEMOISELLES DE *SERPIERRE, FUT SUR LE POINT
    285 10485DE FAIRE CHAVIRER, DANS LES QUATRE PIEDS
    285 10486D'EAU DE CE LAC, *MADEMOISELLE *TH]ODELINDE
    285 10487ET *MADAME *DE *CHASTELLER.
    285 10488LE SURLENDEMAIN ]TAIT LE JOUR DE F^TE
    285 10491D'UNE AUGUSTE PERSONNE, MAINTENANT HORS
    285 10492DE *FRANCE.
    285 10493MADAME LA MARQUISE DE *MARCILLY, VEUVE
    285 10494D'UN CORDON ROUGE, SE CRUT OBLIG]E DE
    285 10495DONNER UN BAL ; MAIS LE MOTIF DE LA F^TE
    285 10496NE FUT POINT EXPRIM] DANS LE BILLET D'INVITATION ;
    285 10497CE QUI PARUT UNE TIMIDIT] COUPABLE
    285 10498[ SEPT OU HUIT DAMES PENSANT SUP]RIEUREMENT,
    285 10501ET QUI, POUR CETTE RAISON, N'HONOR$RENT
    285 10502POINT LE BAL DE LEUR PR]SENCE.
    285 10503DE TOUT LE 27E DE LANCIERS, IL N'Y EUT
    285 10504D'INVIT] QUE LE COLONEL, *LUCIEN ET LE PETIT
    285 10505*RIQUEBOURG. MAIS, UNE FOIS DANS LES SALONS
    285 10506DE LA MARQUISE, L'ESPRIT DE PARTI FIT OUBLIER
    285 10507LES PLUS SIMPLES CONVENANCES [ DES GENS
    285 10508D'AILLEURS SI POLIS, POLIS JUSQU'[ FATIGUER.
    285 10511LE COLONEL *MALHER *DE *SAINT-*M]GRIN FUT
    285 10512TRAIT] EN INTRUS ET PRESQUE EN HOMME DE
    285 10513POLICE ; *LUCIEN COMME L'ENFANT DE LA MAISON ;
    285 10514IL Y AVAIT R]ELLEMENT DE L'ENGOUEMENT
    285 10515POUR CE JOLI SOUS-LIEUTENANT.
    286 10516LA SOCI]T] R]UNIE, ON PASSA DANS LA SALLE
    286 10517DE BAL. AU MILIEU D'UN JARDIN PLANT] JADIS
    286 10518PAR LE ROI *STANISLAS, BEAU-P$RE DE *LOUIS *XV,
    286 10521ET REPR]SENTANT, SUIVANT LE GO=T DU TEMPS,
    286 10522UN LABYRINTHE DE CHARMILLES, S']LEVAIT UN
    286 10523KIOSQUE FORT ]L]GANT, MAIS TR$S N]GLIG]
    286 10524DEPUIS LA MORT DE L'AMI DE *CHARLES *XII.
    286 10525POUR DISSIMULER LES RAVAGES DU TEMPS,
    286 10526ON L'AVAIT TRANSFORM] EN TENTE MAGNIFIQUE.
    286 10527LE COMMANDANT DE LA PLACE, TR$S FT] DU KIOSQUE,

286 10535AVEC LEQUEL ELLES COMMUNIQUAIENT PAR DE
    286 10536GRANDES PORTES, ORN]ES DE TROPH]ES INDIENS,
    286 10537MAIS O@ LA COULEUR BLANCHE DOMINAIT ; ON
    286 10538N'E=T PAS MIEUX FAIT, M^ME [ *PARIS ;
    286 10541C']TAIENT *MM *ROLLER QUI S']TAIENT CHARG]S
    286 10542DE TOUTE LA PARTIE DES D]CORATIONS.
    286 10543LE SOIR, GRT]
    289 10642DU BOSTON DE MADAME LA COMTESSE DE *COMMERCY,
    289 10643CETTE COUSINE DE L'EMPEREUR. PENDANT
    289 10644UNE MORTELLE DEMI-HEURE, *LUCIEN LUI
    289 10645ENTENDIT DONNER CINQ OU SIX FOIS CE TITRE
    289 10646EN PARLANT D'ELLE [ ELLE-M^ME.
    289 10647"LA VANIT] DE CES PROVINCIAUX LEUR
    289 10648INSPIRE DES ID]ES INCROYABLES, PENSAIT-IL ;
    289 10651IL ME SEMBLE VOYAGER EN PAYS ]TRANGER."
    289 10652- VOUS ^TES ADMIRABLE, MONSIEUR, LUI

289 10653DIT LA COUSINE DE L'EMPEREUR, ET, CERTAINEMENT,
    289 10654JE NE VOUDRAIS PAS ME S]PARER D'UN
    289 10655AUSSI \ AIMABLE CAVALIER \. MAIS JE VOIS D'ICI
    289 10656DES DEMOISELLES QUI ONT BONNE ENVIE DE
    289 10657DANSER ; ELLES ME REGARDERONT AVEC DES
    289 10658YEUX ENNEMIS SI JE VOUS RETIENS PLUS
    289 10661LONGTEMPS.
    289 10662ET *MADAME *DE *COMMERCY LUI INDIQUA
    289 10663PLUSIEURS DEMOISELLES DE LA \ PREMI$RE QUALIT] \.
    289 10664NOTRE H]ROS PRIT SON PARTI EN BRAVE :
    289 10665NON SEULEMENT IL DANSA, MAIS IL PARLA ;
    289 10666IL TROUVA QUELQUES PETITES ID]ES [ LA PORT]E
    289 10667DE CES INTELLIGENCES, NON CULTIV]ES
    289 10668EXPR$S, DES JEUNES FILLES DE LA NOBLESSE
    289 10671DE PROVINCE. SON COURAGE FUT R]COMPENS]
    290 10672PAR LES LOUANGES UNANIMES DE *MESDAMES
    290 10673*DE *COMMERCY, *DE *MARCILLY, *DE *SERPIERRE,
    290 10674ETC. ; IL SE SENTIT [ LA MODE. ON AIME LES
    290 10675UNIFORMES DANS L'EST DE LA *FRANCE, PAYS
    290 10676PROFOND]MENT MILITAIRE ; ET C'EST EN GRANDE
    290 10677PARTIE [ CAUSE DE SON UNIFORME PORT] AVEC
    290 10678GRLE QU'ELLE DEVAIT JOUER
    293 10825POUR LUI DONNER LA QUANTIT] D'HONN^TE
    294 10826COQUETTERIE QUE LE VULGAIRE CROIT INH]RENT
    294 10827AU CARACT$RE DE TOUTES LES FEMMES.

294 10828COMME *LUCIEN RAMENAIT *MADEMOISELLE
    294 10831*TH]ODELINDE [ SA M$RE :
    294 10832- QUE VEUT DIRE CETTE PETITE ROBE
    294 10833BLANCHE DE MOUSSELINE ? DISAIT TOUT HAUT
    294 10834*MADAME *DE *SERPIERRE. EST-CE AINSI QU'ON
    294 10835SE \ PR]SENTE \ UN JOUR TEL QUE CELUI-CI ? ELLE
    294 10836EST VEUVE D'UN OFFICIER G]N]RAL ATTACH] [ LA
    294 10837PROPRE PERSONNE DU ROI ; ELLE JOUIT D'UNE
    294 10838FORTUNE TRIPL]E ET QUADRUPL]E PAR LA
    294 10841BIENVEILLANCE DE NOS *BOURBONS. *MADAME *DE
    294 10842*CHASTELLER E=T D= COMPRENDRE QUE VENIR
    294 10843CHEZ *MADAME *DE *MARCILLY LE JOUR DE LA
    294 10844F^TE DE NOTRE ADORABLE PRINCESSE, C'EST SE
    294 10845PR]SENTER AUX TUILERIES. QUE DIRONT LES
    294 10846R]PUBLICAINS EN NOUS VOYANT TRAITER AVEC
    294 10847L]G$RET] LES CHOSES LES PLUS SACR]ES ? ET
    294 10848N'EST-CE PAS QUAND LE FLOT DE TOUT LE VULGAIRE
    294 10851D'UNE NATION VIENT ATTAQUER LES CHOSES
    294 10852SAINTES QUE CHAQUE ^TRE, SELON SA POSITION,
    294 10853DOIT AVOIR DU COURAGE ET FAIRE STRICTEMENT
    294 10854SON DEVOIR ? ET ELLE ENCORE, AJOUTAIT-ELLE,
    294 10855FILLE UNIQUE DE *M *DE *PONTLEV], QUI, [ TORT
    294 10856OU [ RAISON, SE VOIT [ LA T^TE DE LA NOBLESSE
    294 10857DE LA PROVINCE, OU, DU MOINS, NOUS DONNE
    294 10858DES INSTRUCTIONS COMME COMMISSAIRE DU
    294 10861ROI ! CETTE PETITE T^TE N'A RIEN ENTREVU DE
    294 10862TOUT CELA !
    294 10863*MADAME *DE *SERPIERRE AVAIT RAISON ;
    294 10864*MADAME *DE *CHASTELLER ]TAIT BLT, IL E=T RI DE
    296 10893GRAND COEUR ; MAINTENANT CETTE FEMME
    296 10894M]CHANTE LUI FIT L'EFFET D'UNE PIERRE DE

296 10895PLUS QUE L'ON TROUVE DANS UN MAUVAIS CHEMIN
    296 10896DE MONTAGNES. PENDANT TOUTES CES
    296 10897POLITESSES INFINIES AUXQUELLES *MADAME *DE
    296 10898*CHASTELLER ]TAIT BIEN OBLIG]E DE R]PONDRE,
    296 10901*LUCIEN EUT TOUT LE LOISIR DE LA REGARDER.
    296 10902LE TEINT DE  *MADAME *DE *CHASTELLER AVAIT
    296 10903CETTE FRA_CHEUR INIMITABLE QUI SEMBLE
    296 10904ANNONCER UNE T, SANS DOUTE,
    299 10998[ SON EXEMPLE, JE PLACERAI LE BONHEUR DE
    299 11001DEUX CENT MILLE NOBLES OU... AVANT CELUI
    299 11002DES AUTRES TRENTE MILLIONS DE FRAN+AIS.
    299 11003MA GRANDE RAISON SERA QUE CES DEUX CENT
    299 11004MILLE PRIVIL]GI]S ONT LES SALONS LES PLUS
    299 11005]L]GANTS, DES SALONS QUI SEMBLENT M'OFFRIR
    299 11006DES JOUISSANCES D]LICATES, QUE JE CHERCHERAIS
    299 11007VAINEMENT AILLEURS ; EN UN MOT, DES
    299 11008SALONS QUI SONT UTILES [ MON BONHEUR PRIV].
    299 11011LE PLUS VIL DES COURTISANS DE *LOUIS-*PHILIPPE
    299 11012NE RAISONNE PAS AUTREMENT." CE MOMENT

299 11013FUT CRUEL, ET LA PHYSIONOMIE DE *LUCIEN
    299 11014N']TAIT RIEN MOINS QUE RIANTE, TANDIS QU'IL
    299 11015CHERCHAIT [ R]FUTER, [ REPOUSSER CETTE
    299 11016TERRIBLE VISION. IL ]TAIT ALORS DEBOUT ET
    299 11017IMMOBILE, PR$S DE LA CONTREDANSE O@ FIGURAIT
    299 11018*MADAME *DE *CHASTELLER. AUSSIT>T LE PARTI
    299 11021DE L'AMOUR, POUR R]FUTER LA RAISON, LE PORTA
    299 11022[ PRIER *MADAME *DE *CHASTELLER [ DANSER.
    299 11023ELLE LE REGARDA ; MAIS, POUR CETTE FOIS,
    299 11024*LUCIEN FUT INCAPABLE DE JUGER CE REGARD ;
    299 11025IL EN FUT COMME BR=L], ENFLAMM]. CE REGARD,
    300 11026POURTANT, NE VOULAIT RIEN DIRE AUTRE CHOSE
    300 11027QUE LE PLAISIR DE CURIOSIT] DE VOIR DE PR$S
    300 11028UN JEUNE HOMME QUI AVAIT DES PASSIONS
    300 11031EXTR^MES, QUI, TOUS LES JOURS, AVAIT UN DUEL,
    300 11032DONT ON PARLAIT BEAUCOUP, ET QUI PASSAIT
    300 11033FORT SOUVENT SOUS SES FEN^TRES. ET LE BEAU
    300 11034CHEVAL DE CE JEUNE OFFICIER DEVENAIT OMBRAGEUX
    300 11035PR]CIS]MENT QUAND ELLE POUVAIT
    300 11036L'APERCEVOIR ! IL ]TAIT CLAIR QUE LE MA_TRE
    300 11037DU CHEVAL VOULAIT FAIRE CROIRE QU'IL ]TAIT
    300 11038OCCUP] D'ELLE AU MOINS LORSQU'IL PASSAIT
    300 11041DANS LA RUE DE LA POMPE, ET ELLE N'EN ]TAIT
    300 11042POINT SCANDALIS]E ; ELLE NE LE TROUVAIT POINT
    300 11043IMPERTINENT. IL EST VRAI QUE, PLAC] AUPR$S
    300 11044D'ELLE AU D_NER CHEZ *MADAME *DE *SERPIERRE,
    300 11045IL AVAIT PARU ABSOLUMENT D]NU] D'ESPRIT
    300 11046ET M^ME GAUCHE DANS SES MANI$RES. IL AVAIT
    300 11047]T] BRAVE EN CONDUISANT LA BARQUE SUR
    300 11048L']TANG DE LA \ COMMANDERIE \, MAIS C']TAIT
    300 11051DE CETTE BRAVOURE FROIDE QUE PEUT AVOIR UN
    300 11052HOMME DE CINQUANTE ANS.
    300 11053DE TOUT CET ENSEMBLE D'ID]ES, IL R]SULTAIT
    300 11054QU'EN DANSANT AVEC *LUCIEN, SANS LE REGARDER
    300 11055ET SANS S']CARTER DU S]RIEUX LE PLUS CONVENABLE,
    300 11056*MADAME *DE *CHASTELLER ]TAIT FORT
    300 11057OCCUP]E DE LUI. BIENT>T ELLE S'APER+UT QU'IL
    300 11058]TAIT TIMIDE JUSQU'[ LA GAUCHERIE.
    300 11061"SON AMOUR-PROPRE SE RAPPELLE SANS
    300 11062DOUTE, PENSA-T-ELLE, QUE JE L'AI VU TOMBER
    300 11063DE CHEVAL LE JOUR DE L'ARRIV]E DU R]GIMENT
    300 11064DE LANCIERS." AINSI *MADAME *DE *CHASTELLER
    301 11065NE FAISAIT AUCUNE DIFFICULT] D'ADMETTRE
    301 11066QUE *LUCIEN ]TAIT TIMIDE [ CAUSE D'ELLE.
    301 11067CETTE D]FIANCE DE SOI-M^ME AVAIT DE LA
    301 11068GRT] O@
    305 11228SE TROUVAIT *LUCIEN. EN LE RETROUVANT SOUS
    305 11231SES YEUX, ELLE EUT UN MOUVEMENT D'IMPATIENCE
    305 11232CONTRE ELLE-M^ME. QUOI ! ELLE S']TAIT
    305 11233DONN] LA PEINE DE REGARDER SI SOUVENT UN
    305 11234^TRE AUSSI VULGAIRE ET DONT LE SUBLIME
    305 11235M]RITE CONSISTAIT, COMME CELUI DES H]ROS
    305 11236DE L'*ARIOSTE, [ ^TRE UN BON HOMME DE
    305 11237CHEVAL ! ELLE LUI ADRESSA LA PAROLE ET CHERCHA
    305 11238[ L']MOUSTILLER, [ LE FAIRE PARLER.
    305 11241AU MOT QUE LUI ADRESSA *MADAME *DE
    305 11242*CHASTELLER, *LUCIEN DEVINT UN AUTRE HOMME.
    305 11243PAR LE NOBLE REGARD QUI DAIGNAIT S'ARR^TER
    305 11244SUR LUI, IL SE CRUT AFFRANCHI DE TOUS LES LIEUX
    305 11245COMMUNS QUI L'ENNUYAIENT [ DIRE, QU'IL
    305 11246DISAIT MAL, ET QUI, [ *NANCY, FONT ENCORE
    305 11247L']L]MENT ESSENTIEL DE LA CONVERSATION

305 11248ENTRE GENS QUI SE VOIENT POUR LA HUIT OU
    306 11251DIXI$ME FOIS. TOUT [ COUP IL OSA PARLER, ET
    306 11252BEAUCOUP. IL PARLAIT DE TOUT CE QUI POUVAIT
    306 11253INT]RESSER OU AMUSER LA JOLIE FEMME QUI,
    306 11254TOUT EN DONNANT LE BRAS [ SON GRAND COUSIN,
    306 11255DAIGNAIT L']COUTER AVEC DES YEUX ]TONN]S.
    306 11256SANS PERDRE RIEN DE SA DOUCEUR ET DE SON
    306 11257ACCENT RESPECTUEUX, LA VOIX DE *LUCIEN
    306 11258S']CLAIRCIT ET PRIT DE L']CLAT. LES ID]ES NETTES
    306 11261ET PLAISANTES NE LUI MANQU$RENT PAS PLUS
    306 11262QUE LES PAROLES VIVES ET PITTORESQUES POUR
    306 11263LES PEINDRE. DANS LA SIMPLICIT] NOBLE DU
    306 11264TON QU'IL OSA PRENDRE SPONTAN]MENT AVEC
    306 11265*MADAME *DE *CHASTELLER, IL SUT FAIRE APPARA_TRE,
    306 11266SANS SE PERMETTRE ASSUR]MENT RIEN
    306 11267QUI P=T CHOQUER LA D]LICATESSE LA PLUS
    306 11268SCRUPULEUSE, CETTE NUANCE DE FAMILIARIT]
    306 11271D]LICATE QUI CONVIENT [ DEUX T ELLE NE
    309 11368SOURIT PLUS, ELLE EUT PEUR [ SON TOUR.
    309 11371"DE QUELLE FA+ON DE PARLER IL OSE SE SERVIR
    309 11372AVEC MOI, ET JE N'EN SUIS POINT CHOQU]E !
    309 11373JE NE ME SENS POINT OFFENS]E ! GRAND DIEU !
    309 11374CE N'EST POINT UN JEUNE HOMME SIMPLE ET
    309 11375BON... QUE J']TAIS SOTTE DE LE PENSER !
    309 11376J'AI AFFAIRE ICI [ UN DE CES HOMMES ADROITS,
    309 11377AIMABLES, ET PROFOND]MENT DISSIMUL]S, QUE
    309 11378L'ON VOIT DANS LES ROMANS. ILS SAVENT PLAIRE,
    309 11381MAIS PR]CIS]MENT PARCE QU'ILS SONT INCAPABLES
    309 11382D'AIMER. *M *LEUWEN EST L[, DEVANT MOI,
    309 11383HEUREUX ET GAI, OCCUP] [ ME R]CITER UN
    309 11384R>LE AIMABLE, SANS DOUTE ; MAIS IL EST HEUREUX
    309 11385UNIQUEMENT PARCE QU'IL SENT QU'IL
    309 11386PARLE BIEN... APPAREMMENT QU'IL AVAIT
    309 11387R]SOLU DE D]BUTER PAR UNE HEURE DE RAVISSEMENT
    309 11388PROFOND ET ALLANT JUSQU'[ L'AIR STUPIDE.
    309 11391MAIS JE SAURAI BIEN ROMPRE TOUTE RELATION
    309 11392AVEC CET HOMME DANGEREUX, HABILE
    309 11393COM]DIEN."
    309 11394ET, TOUT EN FAISANT CETTE BELLE R]FLEXION,
    309 11395TOUT EN FORMANT CETTE MAGNIFIQUE R]SOLUTION,
    309 11396SON COEUR ]TAIT D]J[ OCCUP] DE LUI ;
    309 11397ELLE L'AIMAIT D]J[. ON PEUT ATTRIBUER [ CE
    309 11398MOMENT LA NAISSANCE D'UN SENTIMENT DE
    309 11401DISTINCTION ET DE FAVEUR POUR *LUCIEN.
    309 11402TOUT [ COUP *MADAME *DE *CHASTELLER SE
    309 11403REPENTIT VIVEMENT D'^TRE REST]E SI LONGTEMPS
    309 11404[ PARLER AVEC *LUCIEN, ASSISE SUR UNE
    310 11405CHAISE, ]LOIGN]E DE TOUTES LES FEMMES ET
    310 11406N'AYANT POUR TOUT CHAPERON QUE LE BON
    310 11407*M *DE *BLANCET, QUI POUVAIT FORT BIEN NE
    310 11408RIEN COMPRENDRE [ TOUT CE QU'IL ENTENDAIT.
    310 11411POUR SORTIR DE CETTE POSITION EMBARRASSANTE,
    310 11412ELLE ACCEPTA UNE CONTREDANSE QUE
    310 11413*LUCIEN LA PRIA DE DANSER AVEC LUI.
    310 11414APR$S LA CONTREDANSE ET PENDANT LA
    310 11415VALSE QUI SUIVIT, *MADAME *D'*HOCQUINCOURT
    310 11416APPELA *MADAME *DE *CHASTELLER [ UNE PLACE
    310 11417[ C>T] D'ELLE, O@ IL Y AVAIT DE L'AIR ET O@
    310 11418L'ON ]TAIT UN PEU [ L'ABRI DE L'EXTR^ME
    310 11421CHALEUR QUI COMMEN+AIT [ S'EMPARER DE
    310 11422LA SALLE DU BAL.
    310 11423*LUCIEN, FORT LI] AVEC *MADAME *D'*HOCQUINCOURT,
    310 11424NE QUITTA PAS CES DAMES. L[, *MADAME

A310 11425*DE *CHASTELLER PUT SE CONVAINCRE
    310 11426QU'IL ]TAIT [ LA MODE CE SOIR-L[. "ET, EN
    310 11427V]RIT], ON A RAISON, SE DISAIT-ELLE ; CAR,
    310 11428IND]PENDAMMENT DE CE JOLI UNIFORME
    310 11431QU'IL PORTE SI BIEN, IL EST SOURCE DE JOIE ET
    310 11432DE GAIET] POUR TOUT CE QUI L'ENVIRONNE."
    310 11433ON SE PR]PARA [ PASSER DANS UNE TENTE
    310 11434VOISINE, O@ LE SOUPER ]TAIT SERVI. *LUCIEN
    310 11435ARRANGEA LES CHOSES DE FA+ON [ CE QU'IL
    310 11436P=T OFFRIR SON BRAS [ *MADAME *DE *CHASTELLER.
    310 11437IL SEMBLAIT [ CELLE-CI ^TRE S]PAR]E
    310 11438PAR DES JOURN]ES ENTI$RES DE L']TAT O@
    310 11441SE TROUVAIT SON T] DE *MADAME *DE
    311 11471*CHASTELLER (IL FALLAIT AVOIR DES M]NAGEMENTS
    311 11472POUR LES ANCIENS AMIS DE SA NOUVELLE
    311 11473CONNAISSANCE, UN REGARD PLUS AMICAL
    311 11474QU'IL N'E=T OS] L'ESP]RER LUI AVAIT APPRIS
    311 11475CETTE N]CESSIT]), MAIS IL SE PLA+A DE FA+ON
    311 11476[ POUVOIR FORT BIEN LA VOIR ET L'ENTENDRE.
    311 11477IL EUT L'ID]E D'EXPRIMER SES SENTIMENTS
    311 11478R]ELS PAR DES MOTS QU'IL ADRESSERAIT, EN
    311 11481APPARENCE, AUX DAMES ASSISES AUPR$S DE
    311 11482LUI. POUR CELA IL FALLAIT BEAUCOUP PARLER :
    312 11483IL Y R]USSIT SANS DIRE TROP D'EXTRAVAGANCES.

B312 11484IL DOMINA BIENT>T LA CONVERSATION ; BIENT>T,
    312 11485TOUT EN AMUSANT FORT LES DAMES ASSISES
    312 11486AUPR$S DE *MADAME *DE *CHASTELLER, IL OSA FAIRE
    312 11487ENTENDRE DE LOIN DES CHOSES QUI POUVAIENT
    312 11488AVOIR UNE APPLICATION FORT TENDRE, CE QU'IL
    312 11491N'AURAIT JAMAIS PENS] POUVOIR TENTER DE
    312 11492SIT>T. IL EST S=R QUE *MADAME *DE *CHASTELLER
    312 11493POUVAIT FORT BIEN FEINDRE DE NE PAS COMPRENDRE
    312 11494CES MOTS INDIRECTS. *LUCIEN PARVINT
    312 11495[ AMUSER M^ME LES HOMMES PLAC]S PR$S
    312 11496DE CES DAMES, ET QUI NE REGARDAIENT PAS
    312 11497ENCORE SES SUCC$S AVEC LE S]RIEUX DE
    312 11498L'ENVIE.
    312 11501TOUT LE MONDE PARLAIT, ET ON RIAIT FORT
    312 11502SOUVENT DU C>T] DE LA TABLE O@ *MADAME
    312 11503*DE *CHASTELLER ]TAIT ASSISE. LES PERSONNES
    312 11504PLAC]ES AUX AUTRES PARTIES DE LA TABLE
    312 11505FIRENT SILENCE, POUR TT QU'UNE R]PLIQUE
    316 11673AUSSI DIRECTE, AUSSI VIVE DE SA PART, ]TAIT
    316 11674UNE HAUTE INCONVENANCE ; MAIS ELLE AVAIT
    316 11675PARL] AVANT DE R]FL]CHIR. ELLE ROUGIT PROFOND]MENT.
    317 11676*LUCIEN FUT TOUT TROUBL] EN
    317 11677REMARQUANT QUE LA ROUGEUR S']TENDAIT
    317 11678JUSQU'[ SES ]PAULES.
    317 11681MAIS IL SE TROUVA QUE *LUCIEN NE POUVAIT
    317 11682R]PONDRE [ LA QUESTION SI SIMPLE DE *MADAME
    317 11683*DE *CHASTELLER. "QUELLE ID]E VA-T-ELLE
    317 11684PRENDRE DE MOI ?" SE DIT-IL. [ L'INSTANT SA FIGURE
    317 11685CHANGEA D'EXPRESSION ; IL PT],
    321 11858SENTAIT QUE SES JOUES SE COUVRAIENT D'UNE
    321 11861ROUGEUR BR=LANTE. "GRAND DIEU ! JE ME
    321 11862COMPROMETS D'UNE MANI$RE AFFREUSE ; TOUS
    321 11863LES REGARDS DOIVENT ^TRE DIRIG]S SUR CET
    321 11864]TRANGER, AUQUEL JE PARLE DEPUIS SI LONGTEMPS
    321 11865ET AVEC UN TEL AIR D'INT]R^T !"
    321 11866ELLE APPELA *M *DE *BLANCET, QUI DANSAIT
    321 11867LE COTILLON.
    322 11868- CONDUISEZ-MOI JUSQU'[ LA TERRASSE
    322 11871DU JARDIN : JE LUTTE DEPUIS CINQ MINUTES
    322 11872CONTRE UN ACC$S DE CHALEUR QUI ME SUFFOQUE...
    322 11873J'AI PRIS UN DEMI-VERRE DE VIN DE
    322 11874*CHAMPAGNE ; JE CROIS EN V]RIT] QUE JE SUIS
    322 11875ENIVR]E.
    322 11876MAIS CE QU'IL Y EUT DE TERRIBLE POUR
    322 11877*MADAME *DE *CHASTELLER, C'EST QU'AU LIEU
    322 11878DE PRENDRE LE TON DE L'INT]R^T, M LE VICOMTE
    322 11881DE *BLANCET RICANAIT EN ]COUTANT CES
    322 11882MENSONGES. IL ]TAIT JALOUX JUSQU'[ LA FOLIE DE
    322 11883L'AIR D'INTIMIT], DE PLAISIR, AVEC LEQUEL
    322 11884ON PARLAIT [ *LUCIEN DEPUIS SI LONGTEMPS,
    322 11885ET ON LUI AVAIT DIT AU R]GIMENT QU'IL NE
    322 11886FALLAIT PAS CROIRE AUX INDISPOSITIONS DES
    322 11887BELLES DAMES.
    322 11888IL AVAIT OFFERT SON BRAS [ *MADAME *DE
    322 11891*CHASTELLER ET LA CONDUISAIT HORS DE LA SALLE
    322 11892DE BAL, LORSQU'UNE AUTRE ID]E, TOUT AUSSI
    322 11893LUMINEUSE, VINT S'EMPARER DE SON ATTENTION.
    322 11894*MADAME *DE *CHASTELLER S'APPUYAIT SUR SON
    322 11895BRAS EN MARCHANT AVEC UN ABANDON BIEN
    322 11896]TRANGE.
    322 11897"MA BELLE COUSINE VOUDRAIT-ELLE ENFIN
    322 11898ME FAIRE ENTENDRE QU'ELLE ME PAYE DE
    322 11901RETOUR, OU, DU MOINS, QU'ELLE A POUR MOI

I322 11902QUELQUE SENTIMENT TENDRE ?" SE DIT *M *DE
    322 11903*BLANCET. MAIS, DANS LA SOIR]E, DONT IL
    322 11904PASSA EN REVUE TOUS LES PETITS ]V]NEMENTS,
    322 11905RIEN N'AVAIT SEMBL] PR]SAGER UN AUSSI
    322 11906HEUREUX CHANGEMENT. ]TAIT-IL IMPR]VU, OU
    323 11907*MADAME *DE *CHASTELLER VOULAIT-ELLE DISSIMULER
    323 11908AVEC LUI ? IL LA CONDUISIT DE L'AUTRE
    323 11911C>T] DU PARTERRE [ FLEURS. IL TROUVA UNE
    323 11912TABLE DE MARBRE PLAC]E DEVANT UN GRAND
    323 11913BANC DE JARDIN [ DOSSIER ET [ MARCHEPIED.
    323 11914IL EUT QUELQUE PEINE [ Y ]TABLIR *MADAME *DE
    323 11915*CHASTELLER, QUI SEMBLAIT PRESQUE HORS D']TAT
    323 11916DE SE MOUVOIR.
    323 11917PENDANT QUE LE VICOMTE DE *BLANCET, AU
    323 11918LIEU DE VOIR CE QUI SE PASSAIT AUTOUR DE LUI,
    323 11921DISCUTAIT DES CHIM$RES, *MADAME *DE *CHASTELLER
    323 11922]TAIT AU D]SESPOIR. "MA CONDUITE EST
    323 11923AFFREUSE ! SE DISAIT-ELLE ; JE ME SUIS
    323 11924COMPROMISE AUX YEUX DE TOUTES CES DAMES, ET,
    323 11925EN CE MOMENT, JE SERS DE TEXTE AUX REMARQUES
    323 11926LES PLUS D]SOBLIGEANTES ET LES PLUS
    323 11927HUMILIANTES. J'EN AI AGI, PENDANT JE NE SAIS
    323 11928COMBIEN DE TEMPS, COMME SI PERSONNE
    323 11931NE M'E=T REGARD]E, MOI NI *M *LEUWEN. CE
    323 11932PUBLIC NE ME PASSE RIEN... ET *M *LEUWEN ?"
    323 11933CE NOM, PRONONC] MENTALEMENT, LA FIT
    323 11934FR]MIR : \ ET JE ME SUIS COMPROMISE AUX YEUX
    323 11935\ DE *M *LEUWEN ! \
    323 11936CE FUT L[ LE V]RITABLE CHAGRIN QUI, [
    323 11937L'INSTANT, FIT OUBLIER TOUS LES AUTRES ; IL NE
    323 11938PUT ^TRE DIMINU] PAR AUCUNE DES R]FLEXIONS
    323 11941QUI SE PR]SENTAIENT EN FOULE SUR CE QUI
    323 11942VENAIT DE SE PASSER.
    323 11943BIENT>T UN AUTRE SOUP+ON VINT AUGMENTER
    323 11944LE MALHEUR DE *MADAME *DE *CHASTELLER.
    323 11945"SI *M *DE *LEUWEN A TANT D'ASSURANCE, C'EST
    324 11946QU'IL AURA SU QUE JE PASSE DES HEURES
    324 11947ENTI$RES, CACH]E PAR LA PERSIENNE DE MA
    324 11948FEN^TRE ET ATTENDANT SON PASSAGE DANS
    324 11951LA RUE."
    324 11952ON PRIE LE LECTEUR DE NE PAS TROUVER TROP
    324 11953RIDICULE *MADAME *DE *CHASTELLER ; ELLE N'AVAIT
    324 11954AUCUNE EXP]RIENCE DES FAUSSES D]MARCHES
    324 11955DANS LESQUELLES PEUT ENTRA_NER UN COEUR
    324 11956AIMANT ; JAMAIS ELLE N'AVAIT ]PROUV] RIEN
    324 11957DE SEMBLABLE [ CE QUI VENAIT DE LUI ARRIVER
    324 11958PENDANT CETTE CRUELLE SOIR]E. ELLE NE TROUVAIT

324 11961GU$RE DE RAISON DANS SA T^TE POUR
    324 11962VENIR [ SON SECOURS, ET N'AVAIT AUCUNE
    324 11963EXP]RIENCE R]ELLE. JAMAIS ELLE N'AVAIT ]T]
    324 11964TROUBL]E PAR UN SENTIMENT AUTRE QUE CELUI
    324 11965DE LA TIMIDIT] EN ]TANT PR]SENT]E [ QUELQUE
    324 11966GRANDE PRINCESSE, OU CELUI D'UNE INDIGNATION
    324 11967PROFONDE CONTRE LES JACOBINS QUI
    324 11968CHERCHAIENT [ ]BRANLER LE TR>NE DES *BOURBONS.
    324 11971AU DEL[ DE TOUTES CES TH]ORIES, QUI
    324 11972]TAIENT UN SENTIMENT POUR ELLE ET NE PARVENAIENT
    324 11973[ TROUBLER SON COEUR QUE POUR UN
    324 11974INSTANT, *MADAME *DE *CHASTELLER AVAIT UN
    324 11975CARACT$RE S]RIEUX ET TENDRE QUI, DANS CE
    324 11976MOMENT, N']TAIT PROPRE QU'[ AUGMENTER
    324 11977SON MALHEUR. MALHEUREUSEMENT POUR SA
    324 11978PRUDENCE, LES PETITS INT]R^TS JOURNALIERS
    324 11981DE LA VIE NE POUVAIENT L']MOUVOIR. ELLE
    324 11982AVAIT TOUJOURS V]CU AINSI DANS UNE
    324 11983S]CURIT] TROMPEUSE ; CAR LES CARACT$RES QUI
    324 11984ONT LE MALHEUR D'^TRE AU-DESSUS DES MIS$RES
    325 11985QUI FONT L'OCCUPATION DE LA PLUPART DES
    325 11986HOMMES N'EN SONT QUE PLUS DISPOS]S [
    325 11987S'OCCUPER UNIQUEMENT DES CHOSES QUI, UNE
    325 11988FOIS, ONT PU PARVENIR [ LES TOUCHER.
    325 11991(*MADAME *DE *CHASTELLER AVAIT RE+U DU
    325 11992CIEL UN ESPRIT VIF, CLAIRVOYANT, PROFOND,
    325 11993MAIS ELLE ]TAIT BIEN LOIN DE SE CROIRE UN
    325 11994TEL ESPRIT. LES *BOURBONS ]TAIENT MALHEUREUX,
    325 11995ET ELLE NE SONGEAIT QU'AU MOYEN DE
    325 11996LES SERVIR. ELLE SE FIGURAIT QU'ELLE LEUR DEVAIT
    325 11997TOUT. DISCUTER CE QU'ELLE LEUR DEVAIT E=T
    325 11998]T] UNE LT LA PHILOSOPHIE
    326 12046DE SA FILLE POUR UN MIS]RABLE D]TAIL
    326 12047D]FAVORABLE NE LA METTAIT POINT AUX ABOIS
    326 12048COMME SON P$RE. ON POUVAIT DIRE DE CELUI-CI
    326 12051QU'IL N'AIMAIT PAS TANT LES *BOURBONS
    326 12052QU'IL N'AVAIT PEUR DE 93. *MADAME *DE
    326 12053*CHASTELLER SE F=T SENTIE HUMILI]E DE PRENDRE
    326 12054DE LA JOIE POUR UN D]TAIL FAVORABLE [ SON
    326 12055COURAGE.
    326 12056LA POLITIQUE CONSTANTE DE SON P$RE
    326 12057AVAIT ]T] DE L']LOIGNER PEU [ PEU D'UNE AMIE
    327 12058INTIME QU'ELLE AVAIT, *MADAME *DE *CONSTANTIN,
    327 12061ET DE LUI DONNER POUR COMPAGNON
    327 12062DE TOUS LES INSTANTS UN *M *DE *BLANCET, SON
    327 12063COUSIN, BRAVE OFFICIER, EXCELLENT HOMME,
    327 12064MAIS QUI ENNUYAIT *MADAME *DE *CHASTELLER.
    327 12065*M *DE *PONTLEV] ]TAIT BIEN S=R QU'ELLE
    327 12066NE FERAIT JAMAIS UN MARI DE L'ENNUYEUX
    327 12067*BLANCET, ET CE QUE LA M]FIANCE DE *M *DE
    327 12068*PONTLEV] REDOUTAIT LE PLUS AU MONDE,
    327 12071C']TAIT DE VOIR SA FILLE SE REMARIER. TOUTE
    327 12072SA CONDUITE [ SON ]GARD ]TAIT BAS]E SUR
    327 12073CETTE CRAINTE.
    327 12074*MADAME *DE *CHASTELLER PARLAIT NATURELLEMENT
    327 12075AVEC UNE GRT QU'ELLE SE
    328 12127SENTAIT ]MUE, SA T^TE SE PERDAIT, ET ELLE
    328 12128N'AVAIT D'AUTRE PRUDENCE, DANS CES CAS
    328 12131EXTR^MES, QUE DE NE RIEN DIRE ET DE RESTER
    328 12132IMMOBILE.
    329 12133"PL=T [ *DIEU QUE JE N'EUSSE ADRESS]
    329 12134AUCUNE PAROLE [ *M *LEUWEN," DISAIT-ELLE
    329 12135AUJOURD'HUI. AU \ SACR]-COEUR \, UNE RELIGIEUSE

329 12136QUI S']TAIT EMPAR]E DE SON ESPRIT EN CARESSANT
    329 12137TOUS SES PETITS CAPRICES D'ENFANCE, LUI
    329 12138FAISAIT REMPLIR TOUS SES DEVOIRS AVEC UNE
    329 12141SORTE DE RELIGION PAR CES SIMPLES MOTS :
    329 12142"FAITES CELA PAR AMITI] POUR MOI." CAR
    329 12143C'EST UNE IMPI]T], UNE T]M]RIT] MENANT AU
    329 12144\ PROTESTANTISME \, QUE DE DIRE [ UNE PETITE
    329 12145FILLE : "FAITES TELLE CHOSE PARCE QU'ELLE EST
    329 12146RAISONNABLE." \ FAITES CELA PAR AMITI] POUR
    329 12147\ MOI \ R]POND [ TOUT, ET NE CONDUIT PAS [
    329 12148EXAMINER CE QUI EST RAISONNABLE OU NON.
    329 12151MAIS AUSSI, AVEC LES MEILLEURES INTENTIONS
    329 12152DU MONDE, D$S QU'ELLE ]TAIT UN PEU ]MUE
    329 12153*MADAME *DE *CHASTELLER NE SAVAIT O@ PRENDRE
    329 12154UNE R$GLE DE CONDUITE.
    329 12155EN ARRIVANT SUR LE BANC, PR$S DE LA TABLE
    329 12156DE MARBRE, *MADAME *DE *CHASTELLER ]TAIT AU
    329 12157D]SESPOIR, ELLE NE SAVAIT O@ TROUVER UN
    329 12158REFUGE CONTRE LE TERRIBLE REPROCHE D'AVOIR
    329 12161PU PARA_TRE, AUX YEUX DE *LEUWEN, MANQUER
    329 12162DE RETENUE. SA PREMI$RE ID]E FUT
    329 12163DE SE RETIRER POUR TOUJOURS DANS UN
    329 12164COUVENT.
    329 12165"IL VERRA BIEN PAR LE VOEU DE CETTE
    329 12166RETRAITE ]TERNELLE QUE JE N'AI PAS LE PROJET
    329 12167D'ATTENTER [ SA LIBERT]."
    329 12168LA SEULE OBJECTION CONTRE CE PROJET,
    329 12171C'EST QUE TOUT LE MONDE ALLAIT PARLER D'ELLE,
    330 12172DISCUTER SES RAISONS, LUI SUPPOSER DES
    330 12173MOTIFS SECRETS, ETC.
    330 12174"QUE M'IMPORTE ! JE NE LES REVERRAI
    330 12175JAMAIS... OUI, MAIS JE SAURAI QU'ILS S'OCCUPENT
    330 12176DE MOI, ET AVEC MALVEILLANCE, ET CELA
    330 12177ME RENDRA FOLLE. UN TEL ]CLAT SERAIT INTOL]RABLE
    330 12178POUR MOI... AH ! S']CRIA-T-ELLE AVEC
    330 12181UNE AUGMENTATION DE DOULEUR, EST-CE QU'IL
    330 12182NE CONFIRMERAIT PAS *M *LEUWEN DANS
    330 12183L'ID]E, QU'IL N'A PEUT-^TRE QUE TROP, QUE JE
    330 12184SUIS UNE FEMME HARDIE, INCAPABLE DE ME
    330 12185RENFERMER DANS LES BORNES SACR]ES DE LA
    330 12186RETENUE F]MININE ?"
    330 12187*MADAME *DE *CHASTELLER ]TAIT TELLEMENT
    330 12188TROUBL]E, ET SI PEU ACCOUTUM]E [ CALCULER
    330 12191FROIDEMENT SES D]MARCHES, QU'ELLE OUBLIAIT
    330 12192EN CE MOMENT LES D]TAILS DE L'ACTION QUI
    330 12193FAISAIT LA BASE DE SON D]SESPOIR ET DE SA
    330 12194HONTE. JAMAIS ELLE NE S']TAIT PLAC]E [ UN

330 12195M]TIER [ BRODER, DERRI$RE SA PERSIENNE,
    330 12196SANS AVOIR RENVOY] SA FEMME DE CHAMBRE
    330 12197ET FERM] SA PORTE [ CLEF.
    330 12198\ JE ME SUIS COMPROMISE AUX YEUX DE
    330 12201\ *M *LEUWEN, \ SE R]P]TAIT-ELLE D'UNE FA+ON
    330 12202PRESQUE CONVULSIVE, APPUY]E SUR LA TABLE
    330 12203DE MARBRE PR$S DE LAQUELLE *M *DE *BLANCET
    330 12204L'AVAIT CONDUITE. "IL Y A EU UN MOMENT
    330 12205FATAL PENDANT LEQUEL J'AI PU OUBLIER AUPR$S
    330 12206DE CE JEUNE HOMME CETTE SAINTE ET...
    331 12207RETENUE SANS LAQUELLE MON SEXE NE PEUT
    331 12208ASPIRER NI AU RESPECT DU MONDE, NI PRESQUE
    331 12211[ SA PROPRE ESTIME. SI *M *LEUWEN A UN
    331 12212PEU DE CETTE PR]SOMPTION SI NATURELLE [
    331 12213SON T,
    331 12226LES LARMES QUI REMPLISSAIENT SES YEUX SE
    331 12227S]CH$RENT SUBITEMENT.
    331 12228- MON CHER COUSIN, DIT-ELLE AU VICOMTE
    331 12231DE *BLANCET AVEC UNE CERTAINE ASSURANCE
    331 12232CONVULSIVE (MAIS IL NE SUT POINT VOIR CETTE
    331 12233NUANCE, IL N']TAIT ATTENTIF QU'AU DEGR]
    331 12234D'INTIMIT] QU'ON AURAIT AVEC LUI), CECI EST
    331 12235UNE ATTAQUE DE NERFS DANS TOUTES LES R$GLES.
    331 12236FAITES, AU NOM DE *DIEU, QUE PERSONNE DANS
    331 12237LE BAL NE S'EN APER+OIVE, ET ALLEZ ME CHERCHER
    331 12238UN VERRE D'EAU. ELLE LUI DIT DE LOIN : \ D'EAU
    331 12241\ [ LA GLACE, S'IL SE PEUT. \
    331 12242LES SOINS N]CESSAIRES POUR JOUER CETTE
    331 12243PETITE COM]DIE FIRENT QUELQUE DIVERSION
    331 12244[ SON AFFREUSE DOULEUR ; SON OEIL HAGARD
    331 12245SUIVAIT AU LOIN LES MOUVEMENTS DU VICOMTE.
    332 12246QUAND IL FUT ABSOLUMENT HORS DE PORT]E
    332 12247DE L'ENTENDRE, LE D]SESPOIR LE PLUS VIF ET
    332 12248DES SANGLOTS QUI SEMBLAIENT DEVOIR L']TOUFFER
    332 12251S'EMPAR$RENT D'ELLE ; C']TAIENT LES LARMES
    332 12252BR=LANTES DU MALHEUR EXTR^ME, ET SURTOUT
    332 12253DE LA HONTE.

332 12254"JE ME SUIS COMPROMISE [ JAMAIS
    332 12255DANS L'ESPRIT DE *M *LEUWEN. MES YEUX LUI
    332 12256ONT DIT : JE VOUS AIME FOLLEMENT." ET
    332 12257J'AI FAIT ENTENDRE CETTE CRUELLE V]RIT] [
    332 12258UN JEUNE HOMME L]GER, FIER DE SES AVANTAGES,
    332 12261PEU DISCRET, ET J'AI PARL] AINSI D$S LE
    332 12262PREMIER JOUR QU'IL M'ADRESSE LA PAROLE. DANS
    332 12263MA FOLIE, J'AI OS] LUI ADRESSER DES QUESTIONS
    332 12264QUE SIX MOIS DE CONNAISSANCE ET DE BONNE
    332 12265AMITI] JUSTIFIERAIENT [ PEINE. DIEU ! O@
    332 12266AVAIS-JE LA T^TE ?
    332 12267\ "QUAND VOUS NE TROUVIEZ RIEN [ ME DIRE
    332 12268\ AU COMMENCEMENT DE LA SOIR]E, \ C'EST-[-DIRE
    332 12271PENDANT CE SI$CLE D'ATTENTE DURANT LEQUEL
    332 12272JE D]SIRAIS AVEC PASSION UN MOT DE VOUS,
    332 12273\ ]TAIT-CE TIMIDIT] ? \ - TIMIDIT], GRAND DIEU !
    332 12274(ET SES SANGLOTS MENAC$RENT DE L']TOUFFER.)
    332 12275\ ]TAIT-CE TIMIDIT], \ R]P]TAIT-ELLE, L'OEIL HAGARD
    332 12276ET SECOUANT LA T^TE, \ ]TAIT-CE TIMIDIT], \ OU
    332 12277\ ]TAIT-CE L'EFFET DE CE SOUP+ON \ ? ON DIT QU'UNE
    332 12278FEMME EST FOLLE UNE FOIS EN SA VIE ; APPAREMMENT
    332 12281QUE MON HEURE ]TAIT ARRIV]E."
    332 12282ET TOUT [ COUP SON ESPRIT VIT LE SENS DE
    332 12283CE MOT : SOUP+ON.
    332 12284"ET, AVANT QUE JE ME JETASSE [ SA T^TE
    333 12285AVEC CETTE HORRIBLE IND]CENCE, IL AVAIT
    333 12286D]J[ UN \ SOUP+ON \. ET MOI, JE DESCENDAIS
    333 12287\ BASSEMENT \ [ ME JUSTIFIER DE CE \ SOUP+ON \ ?
    333 12288ET ENVERS UN \ INCONNU \ ? SI QUELQUE CHOSE,
    333 12291GRAND DIEU, PEUT LUI FAIRE CROIRE [ TOUT,
    333 12292N'EST-CE PAS MON ATROCE CONDUITE ?"
    hCHAPITRE 19                                                            
334 12301POUR COMBLE DE MIS$RE, ET PAR SUITE
    334 12302DE CE SAVOIR-VIVRE QUI FAIT DES PROVINCES
    334 12303UN SI AIMABLE S]JOUR, PLUSIEURS
    334 12304FEMMES, QUI CERTES N'AVAIENT AUCUNE AMITI]
    334 12305BIEN INTIME POUR *MADAME *DE *CHASTELLER,
    334 12306QUITT$RENT LE BAL, ET TOUTES [ LA FOIS FIRENT
    334 12307IRRUPTION AUPR$S DE LA TABLE DE MARBRE.
    334 12308PLUSIEURS APPORT$RENT DES BOUGIES. CHACUNE
    334 12311CRIAIT UNE PHRASE SUR SON AMITI] POUR
    334 12312*MADAME *DE *CHASTELLER ET LE D]SIR QU'ELLE
    334 12313AVAIT DE LA SECOURIR. *M *DE *BLANCET N'AVAIT
    334 12314PAS EU ASSEZ DE CARACT$RE POUR TENIR FERME
    334 12315[ UNE PORTE DU BOSQUET DE CHARMILLE ET
    334 12316LES EMP^CHER DE PASSER.
    334 12317L'EXC$S DE LA CONTRARI]T] ET DU MALHEUR,

}334 12318AID]S PAR LE TAPAGE ABOMINABLE, FURENT
    334 12321SUR LE POINT DE DONNER [ *MADAME *DE
    334 12322*CHASTELLER UNE V]RITABLE ATTAQUE DE NERFS.
    334 12323"VOYONS CE QUE CETTE FEMME SI FI$RE
    334 12324DE SES RICHESSES ET DE SES MANI$RES FROIDES
    334 12325PEUT FAIRE QUAND ELLE SE TROUVE MAL,"
    334 12326PENSAIENT LES BONNES AMIES.
    334 12327"SI J'AGIS, JE VAIS TOMBER ENCORE DANS
    334 12328QUELQUE HORRIBLE FAUTE," SE DIT RAPIDEMENT
    335 12331*MADAME *DE *CHASTELLER EN LES ENTENDANT
    335 12332VENIR. ELLE PRIT LE PARTI DE FERMER LES
    335 12333YEUX ET DE NE PAS R]PONDRE.
    335 12334*MADAME *DE *CHASTELLER NE VOYAIT AUCUNE
    335 12335EXCUSE [ SES TORTS PR]TENDUS, ELLE ]TAIT AUSSI
    335 12336MALHEUREUSE QUE L'ON PUISSE L'^TRE DANS
    335 12337LES SITUATIONS AGIT]ES DE LA VIE. SI LE MALHEUR
    335 12338DES T
    335 12348IL EUT HORREUR DE CET ACTE D']GO%SME GROSSIER,
    335 12351ET POUR FUIR TOUTE TENTATION IL SORTIT DU
    335 12352BAL, MAIS [ PAS LENTS. IL REGRETTAIT LA FIN DE
    335 12353SOIR]E QU'IL ABANDONNAIT. *LEUWEN ]TAIT
    335 12354]TONN], ET M^ME, AU FOND DU COEUR, INQUIET ;
    335 12355IL ]TAIT BIEN ]LOIGN] D'APERCEVOIR TOUTE
    335 12356L']TENDUE DE SA VICTOIRE. IL ]PROUVAIT
    335 12357COMME UNE SOIF D'INSTINCT DE REPASSER
    335 12358DANS SA T^TE ET DE PESER, AVEC TOUT LE CALME
    335 12361DE LA RAISON, TOUS LES ]V]NEMENTS QUI VENAIENT
    335 12362DE SE PASSER AVEC TANT DE RAPIDIT].
    335 12363IL AVAIT BESOIN DE R]FL]CHIR ET DE VOIR CE
    335 12364QU'IL DEVAIT PENSER.
    336 12365CE COEUR SI JEUNE ENCORE ]TAIT ]TOURDI DES
    336 12366GRANDS INT]R^TS QU'IL VENAIT DE MANIER
    336 12367COMME SI C'EUSSENT ]T] DES V]TILLES ; IL NE
    336 12368DISTINGUAIT RIEN. PENDANT TOUT LE TEMPS
    336 12371DU COMBAT, IL NE S']TAIT PAS PERMIS DE R]FL]CHIR
    336 12372DE PEUR DE LAISSER SE PERDRE L'OCCASION
    336 12373D'AGIR. MAINTENANT, IL VOYAIT EN GROS QU'IL
    336 12374VENAIT DE SE PASSER DES CHOSES DE LA PLUS
    336 12375HAUTE IMPORTANCE. IL N'OSAIT SE LIVRER
    336 12376AUX APPARENCES DE BONHEUR QU'IL ENTREVOYAIT

J336 12377CONFUS]MENT, ET FR]MISSAIT DE D]COUVRIR
    336 12378TOUT [ COUP, [ L'EXAMEN, QUELQUE
    336 12381MOT, QUELQUE FAIT, QUI LE S]PART
    336 12393DANS LA CHARMILLE AUPR$S DE LA TABLE DE
    336 12394MARBRE QUI PROT]GEAIT ENCORE UN PEU
    336 12395*MADAME *DE *CHASTELLER CONTRE LE Z$LE DE SES
    336 12396BONNES AMIES. LES YEUX FERM]S, LA T^TE
    336 12397APPUY]E SUR SES MAINS, IMMOBILE ET
    336 12398SILENCIEUSE, ENVIRONN]E DE VINGT BOUGIES
    336 12401ENTASS]ES PAR LA CURIOSIT], *MADAME *DE
    336 12402*CHASTELLER SERVAIT DE CENTRE D'ATTAQUE [ UN
    336 12403CERCLE DE DOUZE OU QUINZE FEMMES PARLANT
    337 12404TOUTES [ LA FOIS DE LEUR AMITI] POUR ELLE ET
    337 12405DES MEILLEURS REM$DES CONTRE LES
    337 12406]VANOUISSEMENTS.
    337 12407COMME *M *DU *POIRIER N'AVAIT AUCUN
    337 12408INT]R^T CONTRAIRE, IL DIT CE QUI ]TAIT VRAI,
    337 12411QUE *MADAME *DE *CHASTELLER AVAIT BESOIN
    337 12412SURTOUT DE TRANQUILLIT] ET DE SILENCE.
    337 12413- IL FAUT, MESDAMES, QUE VOUS PRENIEZ
    337 12414LA PEINE DE RETOURNER AU BAL. LAISSEZ *MADAME
    337 12415*DE *CHASTELLER SEULE AVEC SON M]DECIN
    337 12416ET AVEC M LE VICOMTE. NOUS ALLONS LA
    337 12417RECONDUIRE BIEN VITE [ SON H>TEL.
    337 12418LA PAUVRE AFFLIG]E, QUI ENTENDIT CET
    337 12421AVIS DU M]DECIN, EN FUT BIEN RECONNAISSANTE.
    337 12422- JE ME CHARGE DE TOUT, S']CRIA *M *DE
    337 12423*BLANCET, QUI TRIOMPHAIT DANS LES MOMENTS
    337 12424TROP RARES QUI DONNENT DE L'IMPORTANCE
    337 12425[ LA FORCE PHYSIQUE. IL PARTIT COMME UN
    337 12426TRAIT, FUT EN MOINS DE CINQ MINUTES [
    337 12427L'AUTRE EXTR]MIT] DE LA VILLE, [ L'H>TEL DE
    337 12428*PONTLEV] ; IL FIT ATTELER, OU PLUT>T ATTELA
    337 12431LUI-M^ME LES CHEVAUX, ET BIENT>T ON L'ENTENDIT
    337 12432AMENANT LUI-M^ME AU GALOP LA
    337 12433VOITURE DE *MADAME *DE *CHASTELLER. JAMAIS
    337 12434SERVICE NE FUT PLUS AGR]ABLE.
    337 12435*MADAME *DE *CHASTELLER EN MARQUA SA

K337 12436VIVE RECONNAISSANCE [ *M *DE *BLANCET
    337 12437LORSQU'IL LUI OFFRIT SON BRAS POUR LA CONDUIRE
    337 12438[ SA VOITURE. SE SENTIR SEULE, S]PAR]E DE CE
    337 12441PUBLIC CRUEL DONT LE SOUVENIR REDOUBLAIT
    337 12442SON MALHEUR, POUVOIR SONGER EN PAIX [ SA
    338 12443FAUTE, FUT POUR ELLE, EN CET INSTANT, PRESQUE
    338 12444DU BONHEUR.
    338 12445(C']TAIT UNE T] SANS APERCEVOIR
    340 12521UNE NOUVELLE RAISON DE SE M]PRISER
    340 12522SOI-M^ME, ET UNE HUMILIATION SANS BORNES.
    340 12523LE SOUP+ON DONT *LEUWEN AVAIT OS] LUI
    340 12524PARLER LA FRAPPAIT SURTOUT : UN HOMME, UN
    340 12525JEUNE HOMME, SE PERMETTRE UNE TELLE
    340 12526LIBERT] AVEC ELLE ! *LEUWEN PARAISSAIT BIEN
    340 12527]LEV], IL FALLAIT DONC QU'ELLE LUI E=T DONN]
    340 12528D']TRANGES ENCOURAGEMENTS. QUELS ]TAIENT-ILS ?
    340 12531ELLE NE SE SOUVENAIT DE RIEN, QUE DE
    340 12532L'ESP$CE DE PITI] ET DE D]COURAGEMENT
    340 12533QU'AVAIT FAIT NA_TRE CHEZ ELLE, AU COMMENCEMENT
    340 12534DE LA SOIR]E, LA SINGULI$RE ABSENCE
    340 12535D'ID]ES DE CE JEUNE HOMME QU'ELLE TROUVAIT
    340 12536AIMABLE. "JE L'AI PRIS POUR UN HOMME
    340 12537\ FORT \ [ CHEVAL, COMME *M *DE *BLANCET !"
    340 12538MAIS QUEL POUVAIT ^TRE CE SOUP+ON DONT
    340 12541IL LUI AVAIT PARL] ? C']TAIT L[ SON CHAGRIN
    340 12542LE PLUS APPARENT. ELLE PLEURA LONGTEMPS.
    340 12543CES LARMES ]TAIENT COMME UNE R]PARATION
    340 12544D'HONNEUR QU'ELLE SE FAISAIT [ ELLE-M^ME.
    340 12545"MAIS ENFIN, QU'IL AIT DES SOUP+ONS TANT
    340 12546QU'IL VOUDRA, SE DIT-ELLE INDIGN]E, C'EST UNE
    340 12547CALOMNIE QU'ON LUI AURA DITE. S'IL LA CROIT,
    340 12548TANT PIS POUR LUI ; IL MANQUE D'ESPRIT ET DE
    340 12551DISCERNEMENT, VOIL[ TOUT ! JE SUIS
    340 12552INNOCENTE."
    340 12553LA FIERT] DE CE MOUVEMENT ]TAIT SINC$RE.

M340 12554PEU [ PEU, ELLE CESSA DE R^VER [ CE
    341 12555QUE POUVAIT ^TRE CE SOUP+ON. SES FAUTES
    341 12556R]ELLES LUI SEMBL$RENT ALORS BIEN AUTREMENT
    341 12557PESANTES ; ELLE LES VOYAIT SANS NOMBRE.
    341 12558ALORS, ELLE PLEURA DE NOUVEAU. ENFIN, APR$S
    341 12561DES ANGOISSES D'UNE AMERTUME EXTR^ME,
    341 12562COMME FAIBLE ET [ DEMI MORTE DE DOULEUR,
    341 12563ELLE CRUT DISTINGUER QU'ELLE AVAIT SURTOUT
    341 12564DEUX CHOSES [ SE REPROCHER : PREMI$REMENT,
    341 12565ELLE AVAIT LAISS] ENTREVOIR CE QUI SE PASSAIT
    341 12566DANS SON COEUR [ UN PUBLIC MESQUIN, PLATEMENT
    341 12567M]CHANT, ET QU'ELLE M]PRISAIT DE TOUT
    341 12568SON COEUR. ELLE SENTIT REDOUBLER SON MALHEUR
    341 12571EN REPASSANT SUR TOUTES LES RAISONS
    341 12572QU'ELLE AVAIT DE REDOUTER LA CRUAUT] DE CE
    341 12573PUBLIC ET DE LE M]PRISER. CES MESSIEURS [
    341 12574GENOUX DEVANT UN ]CU OU LA PLUS PETITE
    341 12575APPARENCE DE FAVEUR AUPR$S DU ROI OU DU
    341 12576MINISTRE, COMME ILS SONT IMPITOYABLES POUR
    341 12577LES FAUTES QUI N'ONT PAS L'AMOUR DE L'ARGENT
    341 12578POUR PRINCIPE ! LA REVUE DE SON M]PRIS
    341 12581POUR CETTE HAUTE SOCI]T] DE *NANCY DEVANT
    341 12582LAQUELLE ELLE S']TAIT COMPROMISE LUI
    341 12583DONNAIT UNE DOULEUR D]TAILL]E, SI J'OSE
    341 12584PARLER AINSI, ET CUISANTE COMME LE TOUCHER
    341 12585D'UN FER ROUGE. ELLE SE FIGURAIT LES REGARDS
    341 12586(QUE CHACUNE DES FEMMES DONT ELLE SE
    341 12587FIGURAIT LE M]PRIS) DEVAIT LUI AVOIR ADRESS]S
    341 12588EN DANSANT LE COTILLON.
    341 12591APR$S QUE *MADAME *DE *CHASTELLER SE FUT
    341 12592EXPOS]E AUX TRAITS DE CETTE DOULEUR, COMME
    341 12593[ PLAISIR, ELLE REVINT [ UNE PEINE BIEN AUTREMENT
    342 12594PROFONDE, ET QUI EN UN CLIN D'OEIL SEMBLA
    342 12595]TEINDRE TOUT SON COURAGE. C']TAIT
    342 12596L'ACCUSATION D'AVOIR VIOL], AUX YEUX DE
    342 12597*LEUWEN, CETTE RETENUE F]MININE SANS LAQUELLE
    342 12598UNE FEMME NE PEUT ^TRE ESTIM]E D'UN
    342 12601HOMME DIGNE, [ SON TOUR, DE QUELQUE
    342 12602ESTIME. EN PR]SENCE DE CE CHEF D'ACCUSATION,
    342 12603SA DOULEUR LUI DONNA COMME DES
    342 12604MOMENTS DE R]PIT. ELLE EN VINT [ SE DIRE
    342 12605TOUT HAUT ET D'UNE VOIX [ DEMI ]TOUFF]E
    342 12606PAR LES SANGLOTS :
    342 12607\ "S'IL NE ME M]PRISAIT PAS, JE LE M]PRISERAIS
    342 12608\ LUI-M^ME. \ - QUOI ! REPRENAIT-ELLE
    342 12611APR$S UN MOMENT DE SILENCE, ET COMME C]DANT
    342 12612[ SA FUREUR CONTRE ELLE-M^ME, UN

N342 12613HOMME A OS] ME DIRE QU'IL AVAIT DES
    342 12614SOUP+ONS SUR MA CONDUITE, ET LOIN DE D]TOURNER
    342 12615LES YEUX, JE LUI AI DEMAND] DE ME
    342 12616JUSTIFIER ! NON CONTENTE DE CETTE INDIGNIT],
    342 12617JE ME SUIS DONN]E EN SPECTACLE, J'AI LAISS]
    342 12618DEVINER MON COEUR PAR CES ^TRES VILS, DONT
    342 12621LE SEUL SOUVENIR, QUAND JE VIENS [ PENSER
    342 12622S]RIEUSEMENT [ EUX, ME FAIT PRENDRE LA
    342 12623VIE EN M]PRIS POUR DES JOURN]ES ENTI$RES.
    342 12624ENFIN, MES REGARDS SANS PRUDENCE M'ONT
    342 12625M]RIT] D'^TRE RANG]E PAR *M *LEUWEN PARMI
    342 12626CES FEMMES QUI SE JETTENT [ LA T^TE DU PREMIER
    342 12627HOMME QUI LEUR PLA_T. CAR POURQUOI
    342 12628N'AURAIT-IL PAS LA PR]SOMPTION DE SON T
    343 12633LE PLAISIR DE PENSER [ *LEUWEN, POUR EN
    343 12634REVENIR [ CES MOTS AFFREUX : \ SE JETER [ LA T^TE DU
    343 12635\ PREMIER VENU. \
    343 12636"MAIS *M *LEUWEN A RAISON, REPRIT-ELLE
    343 12637AVEC UN COURAGE BARBARE. JE VOIS CLAIREMENT
    343 12638MOI-M^ME QUE JE SUIS UN ^TRE CORROMPU.
    343 12641JE NE L'AIMAIS PAS AVANT CETTE
    343 12642SOIR]E FATALE : JE NE PENSAIS [ LUI QUE
    343 12643RAISONNABLEMENT, ET COMME [ UN JEUNE
    343 12644HOMME QUI SEMBLAIT SE DISTINGUER UN PEU
    343 12645DE TOUS CES MESSIEURS QUE LES ]V]NEMENTS
    343 12646NOUS ONT RENVOY]S. IL ME PARLE QUELQUES
    343 12647INSTANTS, JE LE TROUVE D'UNE TIMIDIT] SINGULI$RE.
    343 12648UNE SOTTE PR]SOMPTION ME FAIT
    343 12651JOUER AVEC LUI COMME AVEC UN ^TRE SANS
    343 12652CONS]QUENCE QUE JE VOUDRAIS VOIR PARLER,
    343 12653ET TOUT [ COUP IL SE TROUVE QUE JE NE SONGE
    343 12654PLUS QU'[ LUI. C'EST APPAREMMENT PARCE
    343 12655QU'IL ME SEMBLAIT UN JOLI HOMME. QUE
    343 12656FERAIT DE PIS LA FEMME LA PLUS CORROMPUE ?"
    343 12657CETTE REPRISE DE D]SESPOIR FUT PLUS VIOLENTE
    343 12658QUE TOUTES LES AUTRES. ENFIN, COMME
    343 12661L'AUBE DU JOUR BLANCHISSAIT LE CIEL AU-DESSUS
    343 12662DES BOIS NOIRS DE *BURELVILLER, LA FATIGUE ET
    343 12663LE SOMMEIL VINRENT SUSPENDRE ENFIN LES
    343 12664REMORDS ET LE MALHEUR DE *MADAME *DE
    343 12665*CHASTELLER.
    343 12666PENDANT CETTE M^ME NUIT, *LEUWEN AVAIT
    343 12667PENS] CONSTAMMENT [ ELLE ET AVEC DES
    344 12668SENTIMENTS D'ADORATION BIEN FLATTEURS EN
    344 12671UN SENS. QUEL SUJET DE CONSOLATION SI ELLE

O344 12672AVAIT PU VOIR TOUTE LA TIMIDIT] DE CET
    344 12673HOMME QUI PARAISSAIT [ SES YEUX COMME
    344 12674UN DON JUAN TERRIBLE ET ACCOMPLI ! *LUCIEN
    344 12675N']TAIT POINT S=R DE LA FA+ON DONT IL DEVAIT
    344 12676JUGER LES ]V]NEMENTS QUI VENAIENT DE SE
    344 12677PASSER DURANT CETTE SOIR]E D]CISIVE. CE DERNIER
    344 12678MOT, IL NE LE PRONON+AIT QU'EN TREMBLANT.
    344 12681IL CROYAIT AVOIR LU DANS SES YEUX
    344 12682QU'ELLE L'AIMERAIT UN JOUR.
    344 12683"MAIS, GRAND DIEU ! JE N'AI DONC D'AUTRE
    344 12684AVANTAGE AUPR$S DE CET ^TRE ANG]LIQUE QUE
    344 12685DE FAIRE EXCEPTION [ LA R$GLE QUI LA PORTE [
    344 12686AIMER DES LIEUTENANTS-COLONELS ! GRAND
    344 12687DIEU ! COMMENT UNE VULGARIT] DE CONDUITE
    344 12688SI R]ELLE PEUT-ELLE S'UNIR [ TOUTES LES APPARENCES
    344 12691D'UNE TAIT
    347 12813LE SOMMEIL [ L'HOMME QUI L'OCCUPAIT
    347 12814MALGR] ELLE !
    hCHAPITRE 20                                                            
348 12821QUELLES QUE FUSSENT LES ID]ES DE *LUCIEN,
    348 12822IL N']TAIT PAS MA_TRE DE SES ACTIONS.
    348 12823LE LENDEMAIN, DE BONNE HEURE, APR$S
    348 12824S'^TRE MIS EN TENUE POUR SE PR]SENTER CHEZ
    348 12825LE COLONEL *MALHER, IL APER+UT DE LOIN LA RUE
    348 12826SUR LAQUELLE DONNAIENT LES FEN^TRES DE
    348 12827*MADAME *DE *CHASTELLER. IL NE PUT R]SISTER [
    348 12828L'ENVIE DE PASSER SOUS CES FEN^TRES QU'IL
    348 12831NE DEVAIT PLUS REVOIR SI LE COLONEL LUI ACCORDAIT
    348 12832SA DEMANDE. [ PEINE FUT-IL DANS LA RUE,
    348 12833QU'IL SENTIT SON COEUR BATTRE AU POINT
    348 12834DE LUI >TER LA RESPIRATION : LA SEULE POSSIBILIT]
    348 12835D'ENTREVOIR *MADAME *DE *CHASTELLER
    348 12836LE METTAIT HORS DE LUI. IL FUT PRESQUE BIEN
    348 12837AISE DE NE PAS LA VOIR [ SA FEN^TRE.
    348 12838"ET QUE DEVIENDRAI-JE, SE DIT-IL, SI,
    348 12841APR$S AVOIR OBTENU DE QUITTER *NANCY, JE
    348 12842VIENS [ D]SIRER D'Y REVENIR AVEC LA M^ME
    348 12843FOLIE ? DEPUIS HIER, JE NE SUIS PLUS MA_TRE
    348 12844DE MOI, J'OB]IS [ DES ID]ES QUI ME VIENNENT
    348 12845TOUT [ COUP, ET QUE JE NE PUIS PAS PR]VOIR
    348 12846UNE MINUTE [ L'AVANCE."
    348 12847APR$S CE RAISONNEMENT DIGNE D'UN ANCIEN
    348 12848]L$VE DE L']COLE POLYTECHNIQUE, *LEUWEN
    349 12851MONTA [ CHEVAL ET FIT CINQ OU SIX LIEUES EN

R349 12852DEUX HEURES. IL SE FUYAIT LUI-M^ME : CE QUE
    349 12853LA SOIF PHYSIQUE A DE PLUS POIGNANT, IL
    349 12854L']PROUVAIT AU MORAL PAR LE BESOIN DE SOUMETTRE
    349 12855SA RAISON [ CELLE D'UN AUTRE HOMME
    349 12856ET DE DEMANDER CONSEIL. IL SE SENTAIT JUSTE
    349 12857ASSEZ DE RAISON POUR CROIRE ET SENTIR QU'IL
    349 12858DEVENAIT FOU ; CEPENDANT, TOUT SON BONHEUR
    349 12861AU MONDE D]PENDAIT DE L'OPINION QU'IL
    349 12862DEVAIT SE FORMER DE *MADAME *DE *CHASTELLER.
    349 12863IL AVAIT EU LE BON ESPRIT DE NE PAS SORTIR
    349 12864DES BORNES DE LA PLUS ]TROITE R]SERVE AVEC
    349 12865AUCUN DES OFFICIERS DU R]GIMENT. IL N'AVAIT
    349 12866DONC PERSONNE AUPR$S DE QUI IL P=T SE
    349 12867FORTIFIER, M^ME DE LA RESSOURCE DU RAISONNEMENT
    349 12868LE PLUS VAGUE ET LE PLUS LOINTAIN.
    349 12871*M *GAUTHIER ]TAIT ABSENT, ET D'AILLEURS,
    349 12872CROYAIT-IL, N'E=T COMPRIS SA FOLIE QUE POUR
    349 12873L'EN GRONDER ET L'ENGAGER [ S']LOIGNER.
    349 12874EN REVENANT DE SA PROMENADE, IL ]PROUVA,
    349 12875EN REPASSANT DANS LA RUE DE LA POMPE,
    349 12876UN MOUVEMENT DE FOLIE QUI L']TONNA. IL
    349 12877LUI SEMBLAIT QUE S'IL E=T RENCONTR] LES YEUX
    349 12878DE *MADAME *DE *CHASTELLER, IL F=T TOMB]
    349 12881DE CHEVAL POUR LA TROISI$ME FOIS. IL NE SE
    349 12882SENTIT PAS LE COURAGE DE FUIR, ET N'ALLA POINT
    349 12883CHEZ LE COLONEL.
    349 12884*M *GAUTHIER ARRIVA LE M^ME SOIR DE LA
    349 12885CAMPAGNE. *LEUWEN VOULUT LUI PARLER EN
    349 12886TERMES ]LOIGN]S DE SA POSITION, LE TTEL DE *PONTLEV].
    351 12926MAIS *LEUWEN SUT SE CONTENIR ; AU
    351 12927MOINDRE PETIT SILENCE, IL REPRENAIT GRAVEMENT
    351 12928SA DISSERTATION SUR CE QU'AVAIT PU
    351 12931CO=TER LA TENTE ]L]GANTE RAY]E DE CRAMOISI ET
    351 12932DE BLANC DE LA VEILLE. LE SON DE CES MOTS
    351 12933]TRANGERS [ SA LANGUE HABITUELLE SEMBLAIENT
    351 12934REDOUBLER SON SANG-FROID ET L'EMPIRE QU'IL
    351 12935AVAIT SUR SOI-M^ME. JAMAIS IL N'EN EUT
    351 12936AUTANT DE BESOIN : LE DOCTEUR, QUI [ TOUT
    351 12937PRIX VOULAIT LE FAIRE PARLER, LUI DISAIT
    351 12938LES CHOSES LES PLUS PR]CIEUSES SUR *MADAME *DE
    351 12941*CHASTELLER, DES CHOSES SUR LESQUELLES IL
    351 12942E=T PAY] AU POIDS DE L'OR UN MOT DE PLUS.
    351 12943ET LE CAS ]TAIT TENTANT : IL LUI SEMBLAIT
    351 12944QU'AVEC DE LA FLATTERIE UN PEU ADROITE
    351 12945LE DOCTEUR TRAHIRAIT TOUS LES SECRETS DU
    351 12946MONDE. MAIS IL FUT SAGE JUSQU'[ LA TIMIDIT] ;
    351 12947JAMAIS LE NOM DE *MADAME *DE *CHASTELLER NE
    351 12948FUT PRONONC] PAR LUI QUE POUR R]PONDRE AU
    351 12951DOCTEUR ; C'E=T ]T] UNE MALADRESSE AILLEURS.
    351 12952*LEUWEN FOR+AIT SON R>LE, MAIS DU *POIRIER
    351 12953AVAIT TROP PEU D'HABITUDE DE GENS R]PONDANT
    351 12954JUSTE [ CE QU'ON LEUR DIT POUR SAISIR
    351 12955CETTE NUANCE. *LEUWEN SE PROMIT BIEN D'^TRE
    351 12956MALADE LE LENDEMAIN ; IL ESP]RAIT SAVOIR
    351 12957PAR LE DOCTEUR BIEN DES D]TAILS SUR *M *DE
    351 12958*PONTLEV] ET LA VIE HABITUELLE DE *MADAME *DE
    351 12961*CHASTELLER.
    351 12962LE LENDEMAIN, LE DOCTEUR AVAIT CHANG]
    351 12963DE BATTERIE : *MADAME *DE *CHASTELLER, SUIVANT
    351 12964LUI, ]TAIT PRUDE, REMPLIE D'UN ORGUEIL
    352 12965INSUPPORTABLE, BEAUCOUP MOINS RICHE QU'ON
    352 12966NE LE DISAIT. ELLE AVAIT TOUT AU PLUS DIX
    352 12967MILLE FRANCS DE RENTE SUR LE GRAND-LIVRE.

352 12968ET, AU MILIEU D'UN MAUVAIS VOULOIR SI
    352 12971PEU D]GUIS], PAS UN MOT SUR LE LIEUTENANT-COLONEL.
    352 12972CE MOMENT FUT BIEN DOUX POUR
    352 12973*LEUWEN, PRESQUE PLUS DOUX QUE CELUI
    352 12974O@, L'AVANT-VEILLE, *MADAME *DE *CHASTELLER
    352 12975L'AVAIT REGARD] APR$S LUI AVOIR DEMAND]
    352 12976SI LE SOUP+ON ]TAIT RELATIF [ ELLE. IL N'Y
    352 12977AVAIT DONC PAS EU SCANDALE DANS SON AFFAIRE
    352 12978AVEC *M *THOMAS *DE *BUSANT.
    352 12981*LEUWEN FIT BEAUCOUP DE VISITES CE SOIR-L[,
    352 12982MAIS NE DIT PAS UN MOT AU DEL[ DES INSIPIDES
    352 12983DEMANDES SUR L']TAT DE LA SANT]
    352 12984APR$S UN BAL AUSSI ]TONNAMMENT
    352 12985FATIGANT.
    352 12986"QUEL SPECTACLE ADMIRABLE NE DONNERAIT
    352 12987PAS [ CES PROVINCIAUX SI ENNUY]S MA PR]OCCUPATION,
    352 12988S'ILS POUVAIENT LA DEVINER !"
    352 12991TOUT LE MONDE LUI DIT DU MAL DE
    352 12992*MADAME *DE *CHASTELLER, [ L'EXCEPTION DE LA
    352 12993BONNE *TH]ODELINDE ; ELLE ]TAIT CEPENDANT
    352 12994BIEN LAIDE, ET *MADAME *DE *CHASTELLER BIEN
    352 12995JOLIE. *LEUWEN SE SENTIT POUR *TH]ODELINDE
    352 12996UNE AMITI] QUI ALLAIT PRESQUE JUSQU'[ LA
    352 12997PASSION.
    352 12998"*MADAME *DE *CHASTELLER NE PARTAGE PAS
    352 13001LES FA+ONS DE S'AMUSER DE CES GENS-CI ;
    352 13002VOIL[ CE QU'ON NE PARDONNE NULLE PART ;
    352 13003[ *PARIS, ON IGNORE CES DIFF]RENCES."
    353 13004PENDANT LES DERNI$RES DE CES VISITES,
    353 13005*LEUWEN, S=R DE NE PAS RENCONTRER *MADAME
    353 13006*DE *CHASTELLER, QUI ]TAIT INDISPOS]E CHEZ ELLE,
    353 13007PENSAIT [ LA DOUCEUR DE VOIR DE LOIN SON
    353 13008PETIT RIDEAU DE MOUSSELINE BROD]E ]CLAIR]
    353 13011PAR LA LUMI$RE DE SES BOUGIES.
    353 13012"JE SUIS UN LT], POUVAIT
    355 13096[ PEINE RESPIRER. TOUTEFOIS, LA PARURE
    355 13097DE *MADAME *DE *CHASTELLER LUI PARUT TROP
    355 13098BRILLANTE, TROP GAIE, DE TROP BON GO=T. IL
    355 13101EST VRAI QUE *MADAME *DE *CHASTELLER ]TAIT
    355 13102MISE [ RAVIR, COMME IL FAUT POUR PLAIRE [
    355 13103*PARIS.
    355 13104"TANT DE SOINS POUR UNE SIMPLE VISITE
    355 13105[ UNE FEMME T, IL S'EMBROUILLA TOUT [ FAIT, IL FUT
    357 13176RIDICULE D'EMBARRAS, ET [ UN POINT TEL QUE
    357 13177*MADAME *DE *COMMERCY S'EN APER+UT.
    357 13178"CES JEUNES GENS [ LA MODE ONT DES
    357 13181M]RITES BIEN SUJETS AU CHANGEMENT, DIT-ELLE
    357 13182TOUT BAS [ *MADAME *DE *CHASTELLER. CE N'EST
    357 13183PLUS DU TOUT LE JOLI SOUS-LIEUTENANT QUI
    357 13184VIENT SOUVENT CHEZ MOI."
    357 13185CE MOT FUT LE BONHEUR PARFAIT POUR
    357 13186*MADAME *DE *CHASTLLE : UNE FEMME DE
    357 13187BON SENS, D'UN BON SENS C]L$BRE DANS LA
    357 13188VILLE, ET DE SANG-FROID, VENAIT CONFIRMER CE
    357 13191QU'ELLE SE DISAIT [ ELLE-M^ME DEPUIS QUELQUES
    357 13192MINUTES, ET AVEC QUEL PLAISIR !
    358 13193"QUELLE DIFF]RENCE AVEC CET HOMME
    358 13194ENJOU], VIF, ]TINCELANT D'ESPRIT, EMBARRASS]
    358 13195SEULEMENT PAR LA FOULE ET LA VIVACIT] DE SES
    358 13196APER+US, QUE J'AI VU AU BAL ! LE VOIL[ QUI
    358 13197PARLE D'UNE CHANTEUSE ET NE PEUT PAS TROUVER
    358 13198UNE PHRASE PASSABLE. ET TOUS LES JOURS IL
    358 13201LIT DES FEUILLETONS SUR LE M]RITE DE *MADAME
    358 13202*MALIBRAN."
    358 13203*MADAME *DE *CHASTELLER SE SENTAIT SI

358 13204HEUREUSE QU'ELLE SE DIT TOUT [ COUP :
    358 13205"JE VAIS TOMBER DANS QUELQUE MOT OU
    358 13206QUELQUE SOURIRE DE BONNE AMITI] QUI GT APR$S, *LEUWEN QUITTA *MADAME
    358 13214*DE *COMMERCY ; IL AVAIT BESOIN DE R^VER EN
    358 13215(PAIX) [ L']TENDUE DE SA SOTTISE ET [ LA
    358 13216PARFAITE FROIDEUR DE *MADAME *DE *CHASTELLER.
    358 13217APR$S CINQ OU SIX HEURES DE R]FLEXIONS
    358 13218D]CHIRANTES, IL ARRIVA [ CETTE BELLE CONCLUSION :
    358 13221IL N']TAIT PAS LIEUTENANT-COLONEL ET,
    358 13222COMME TEL, DIGNE DE L'ATTENTION DE *MADAME
    358 13223*DE *CHASTELLER. SA CONDUITE AU BAL AVEC LUI
    358 13224AVAIT ]T] UNE VELL]IT], UNE FANTAISIE PASSAG$RE,
    358 13225[ LAQUELLE CES FEMMES UN PEU TROP
    358 13226TENDRES SONT SUJETTES. L'UNIFORME LUI AVAIT
    358 13227FAIT UN INSTANT ILLUSION ; FAUTE DE MIEUX,
    358 13228ELLE L'AVAIT PRIS UN INSTANT POUR UN COLONEL.
    358 13231CES CONSOLATIONS D]SOLIENT *LEUWEN :
    359 13232"JE SUIS UN SOT COMPLET, ET CETTE FEMME
    359 13233UNE COQUETTE DE TH]